Droit marocainLe droit marocain est inspiré du droit français de tradition civiliste. Il connaît une évolution depuis 1913 et on assiste à l'apparition d'un droit positif plutôt que religieux. Les sources principales du droit marocain sont la Constitution, les décrets royaux (Dahir) et les lois votées par le parlement. Sources du droitConstitutionL'article 6, alinéa 2 dispose que « les principes de constitutionnalité, de hiérarchie et d’obligation de publicité des normes juridiques » sont affirmés. La Constitution est donc la loi suprême du pays[1]. LégislationL'article 71 définit ce qui est du domaine de la loi, notamment :
— Article 71 de la Constitution Par ailleurs, le Parlement peut adopter des lois-cadres en matière économique, sociale, environnementale et culturelle de l’État. RèglementsL'article 72 de la Constitution dispose que :
— Article 72 de la Constitution Organisation juridictionnelleL’ordre judiciaire marocain comprend à la base des juridictions dites de première instance (premier degré) et des juridictions de second degré (les cours d’appel) et, au sommet de cette organisation, on trouve la Cour de cassation.
En terme commercial, deux niveaux existent :
En terme administratif, deux niveaux existent également :
À côté de juridictions de droit commun, il y a des juridictions spécialisées et d’autres dites juridictions d'exception[2]. Juridictions judiciairesJuridictions du premier degréLes tribunaux des premières instances sont compétents pour toutes les affaires civiles personnelles et en matière de succession, le droit commercial et social, et, en première et dernière instance ou en appel[3]. Les tribunaux de commerce qui sont saisis pour les conflits entre les commerçants, impliquant une activité économique. Il est aussi compétent pour les disputes entre associés d'une entreprise et pour les affaires liées aux effets du commerce. Ils sont compétents pour juger, en première et dernière instance, les affaires qui n'excèdent pas les 20 000 dirham[3]. Les tribunaux communaux et de districts sont compétents pour juger les actions immobilières contre les individus qui résident dans leur juridiction[3]. La valeur de la plainte doit être inférieure à 1 000 dirham[3]. Cour d'appelElles prennent connaissance des affaires criminelles et des appels formés contre les jugements rendus par les tribunaux de première instance[3]. Cour de cassationLa Cour de cassation (anciennement nommée Cour suprême) est compétente pour[3] :
Tribunaux administratifsLes tribunaux administratifs sont compétents pour rendre des décisions en matière d'annulation d'actes administratifs, de conflits liés aux contrats administratifs, de plaintes pour compensation des préjudices causés par les actes et activités des entités publique, et de contrôle de la légalité des actes administratifs[3]. Autres juridictionsParmi les autres juridictions se trouvent la Cour spéciale de justice, compétente dans les affaires impliquant les magistrats et les employés du gouvernement (corruption, etc.) ; la Haute Cour, compétente pour les crimes et délits commis par les membres du gouvernement durant l’exercice de leur fonctions ; le Tribunal permanent des forces armées royales, compétente en matière d'usage non autorisé des armes à feu, et des crimes commis par les soldats ; et la Cour des comptes qui surveille la mise en œuvre du budget[3]. SourcesRéférences
Bibliographie
ComplémentsLectures approfondies
Articles connexes
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