Denise MargoniDenise Margoni
Denise Margoni est une artiste-peintre française née Denise Hélène Henriette Montillier le à Montmartre, au 19 de la rue Caulaincourt, et morte le à Paris[1]. Elle est la mère du compositeur Alain Margoni et de la comédienne Élisabeth Margoni. BiographieDenise Margoni passe ses trois premières années à Montmartre dans le logement familial situé au-dessous de l’atelier du peintre Théophile Alexandre Steinlen[2]. En 1918, son père blessé ayant quitté les armées, la famille s'installe à Neuilly-Plaisance[2]. Âgée de seize ans elle intègre en 1927 l’École des arts appliqués, appelée à cette époque École Duperré, section décoration de tissu et papier peint[2]. Deux ans plus tard elle se marie avec Eugenio Margoni, cordonnier bottier de nationalité italienne et originaire du Trentin, lui-même peintre naïf[3]. À la sortie de l'École Duperré Denise Margoni fréquente occasionnellement l'atelier de l’affichiste Paul Colin et entame une double activité de décoratrice et de peintre[2]. Elle collabore notamment à la décoration du pavillon des Indes orientales néerlandaises de l’Exposition coloniale internationale de 1931, sous la direction du grand décorateur de cinéma Raymond Gabutti[2]. La Seconde Guerre mondiale interrompt momentanément ses activités de décoratrice, la famille se réfugiant d'abord en Normandie, puis à Mantes-la-Jolie, et enfin à Saint-Cloud. Ce n'est qu'à partir de 1951 que Denise Margoni peut se consacrer pleinement à ses activités picturales : portraits, paysages, natures mortes, motifs pour tissus et papiers peints, utilisant alternativement l'huile, la gouache ou l'acrylique, sur des supports variés, toile sur châssis, panneau mural décoratif, Isorel, papier, soie ou coton. Mettant à profit son apprentissage à Duperré et chez Colin, elle fournit régulièrement ses modèles à de grandes entreprises de textile comme Bianchini-Férier et Boussac[2]. À partir de 1948, Denise Margoni expose régulièrement dans divers salons et galeries, à Paris et en province. En 1960, elle fait la connaissance de Jacques Zeitoun, principal associé de la galerie Kriegel à Paris, avec lequel se créent des liens d'amitié qui perdurent jusque dans les années 1980[2]. Elle rencontre par son entremise le galeriste japonais Kiyoshi Tamenaga et participe en 1966 au Paris Art Exhibition organisé par ce dernier. En 1969, Tamenaga ouvre à Tokyo la première galerie consacrée à l'art occidental au Japon. Il y propose chaque année l'Exposition Internationale du Figuratif, qu'il présente au préalable dans sa galerie parisienne. De 1966 à 1976, des œuvres de Denise Margoni sont ainsi proposées dans les catalogues de la galerie Tamenaga à Paris, aux côtés de Picasso, Chagall, Buffet, Carzou, Ernst ou Dali… Expositions envoyées ensuite à Tokyo. L'appui régulier de ces deux importants marchands d'art a permis tout au long de ces années la diffusion régulière et la vente de son travail[2]. À partir des années 1950, et jusqu'en 1979, Denise Margoni séjourne chaque été dans les Côtes-d'Armor, à l'abbaye de Beauport, situé sur la commune de Paimpol[2]. « Les couleurs et les éclairages changeants et mouvementés de ces paysages bretons défient ses talents de coloriste. Poussée vers une palette et des cadrages toujours plus audacieux, Denise Margoni affirme au fil des années une expression et un style de plus en plus personnel. Intégrant recherches et influences des artistes de son époque, elle évolue progressivement vers une forme picturale non réaliste, synthèse du figuratif et de l'abstrait. Séjournant plus tard en Charente Maritime, elle poursuit la même inspiration dans ces paysages plus sages, les toiles devenant alors plus méditatives et épurées[2]. » Denise Margoni peint et expose jusqu'en 1985. Elle arrête de peindre en 1986 et la maladie l'emporte en 1987[2]. Salons et expositions(Liste non exhaustive)
BibliographieAndré Soubigou, Denise Margoni, 102 Bd Kellerman 75013 Paris, ASIA, , 56 p. (ISBN 978-2-918202-34-9) Notes et références
Liens externes
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