En 2016, il est annoncé que le parti intègrerait le Mouvement Tunisie Volonté lancé par Marzouki, ce qu'une faction du parti conteste avant que la justice n'annule la décision dans la foulée. En 2017, le parti annonce que la justice confirme la décision de fusion, ce qui met fin à l'existence légale du parti, mais Ben Amor et ses partisans continuent à s'en réclamer et présentent une liste lors de la législative partielle dans la circonscription d'Allemagne portant le nom du parti. Le parti présente des listes dans 18 circonscriptions sur 33 lors des élections législatives de 2019.
En 2002, sous le régime du président Zine el-Abidine Ben Ali, le CPR est interdit et ses cadres sont contraints à l'exil. Cependant, le parti continue à exister en France jusqu'en 2011[10].
À la suite de la fuite du président Ben Ali et de la chute de son régime durant la révolution tunisienne, les cadres exilés du CPR rentrent en Tunisie le [7] et Moncef Marzouki annonce sa candidature aux prochaines élections présidentielles[10]. La légalisation du parti est finalement annoncée le [12].
Lors de l'élection de l'Assemblée constituante, le , le CPR s'impose comme la deuxième force politique du pays avec 29 sièges sur 217. Le groupe parlementaire du Congrès pour la République à l'Assemblée constituante est formé le 22 novembre, date de la première réunion de l'Assemblée. Il se compose de tous les élus appartenant au parti, soit 29 membres, dirigés par un président, Tahar Hmila, et un vice-président.
Le , Abderraouf Ayadi est démis de ses fonctions « suite à ses prises de position contraires aux principes du parti et aux décisions prises, sans consultation du bureau politique » ; Belgacem le remplace comme secrétaire général à titre intérimaire[19]. Le 9 mai, un groupe de dissidents dont il fait partie quitte le CPR et annonce la formation d'un nouveau parti dénommé Wafa et un nouveau groupe à l'Assemblée constituante[20],[21] : douze constituants quittent le groupe parlementaire du Congrès pour la République pour former le nouveau groupe du mouvement Wafa[22].
Le , Mohamed Abbou est élu nouveau secrétaire général[23]. Au terme du deuxième congrès national du parti, tenu du au , Abbou est confirmé comme secrétaire général alors que nombre de conseillers de Moncef Marzouki ne parviennent pas à être élus dans les diverses instances[24]. Abbou présente sa démission de son parti le avec l'intention de créer un nouveau parti social-démocrate[25], avant de se raviser le 22 février[26] puis de démissionner à nouveau le 14 mars[27]. Il est remplacé par Imed Daïmi désigné le 31 mars[28].
Lors des élections législatives du 26 octobre 2014, destinées à élire la première Assemblée des représentants du peuple (ARP), le CPR se place en sixième position en ne totalisant que 72 942 voix, soit 2,14 % du total des suffrages exprimés, et ne décroche que quatre sièges sur les 217 que compte l'ARP.
Le , le parti annonce sa fusion avec le Mouvement Tunisie Volonté[29]. Cependant, des dirigeants du CPR, dont Samir Ben Amor[30] et Abdelwahab Maatar[31], refusent la fusion[32]. Le 22 février, Ben Amor annonce la mise en place d'une direction provisoire, dont il se dit à la tête, et d'un dépôt de plainte contre Daïmi et ceux souhaitant une fusion avec le MTV, avec qui il dit n'avoir « aucun lien »[33]. Après une procédure en référé le [34], le procès est initialement fixé au [35]. Cependant, le , le tribunal de première instance de Tunis invalide le congrès extraordinaire ayant conduit à la fusion[36]. Dans la foulée, la faction opposée à la fusion retire la confiance au secrétaire général Daïmi et désigne Ben Amor à sa place[37]. Le 3 mai, les dissidents annoncent un congrès pour le 25 juillet[38]. Le , Ben Amor porte plainte contre Daïmi pour avoir transféré les biens du CPR au MTV[39].
Le refus de la fusion est confirmé en appel le [40].
Le , le Congrès pour la République annonce que la justice confirme la décision de la fusion avec le Mouvement Tunisie Volonté, ce qui met fin à l'existence légale du parti[41]. Le , malgré la disparition du parti, la faction de Ben Amor signe un communiqué au nom du parti, s'inquiétant des retards à la mise en place des dispositions constitutionnelles liées aux élections locales et à la Cour constitutionnelle[42].
Malgré cette décision judiciaire, le parti participe aux élections législatives partielles pour la circonscription d'Allemagne en décembre 2017[43] et Samir Ben Amor continue à se considérer comme étant toujours à la tête du parti[44].
Pour les élections législatives de 2019, le parti présente des listes dans 18 circonscriptions sur 33 et ne recueille que 0,31 % des voix, sans donc obtenir de sièges à l'ARP.
↑Mohamed Kerrou, « Tunisie : la victoire de Kaïs Saïed, une percée électorale des populistes ? », Le Point, (ISSN0242-6005, lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et c« Les grandes dates du CPR », Tunisie Avenir, no 1, , p. 2 (lire en ligne).