Il a pris une part active à la vie de la sculpture française après la Seconde Guerre mondiale[2][réf. à confirmer]. Mariant la grâce et la puissance[non neutre], il a été encouragé dès ses débuts par des artistes célèbres comme Henry Moore ou Alberto Giacometti, et fut proche du photographe Brassaï.
L'emploi du métal marque un tournant dans la sculpture au début du XXe siècle. Julio González, Pablo Picasso, Pablo Gargallo, Antoine Pevsner, Alexander Calder.., venus s'établir en France, inventent la sculpture par assemblage. Sur leurs traces, de nombreux sculpteurs des générations suivantes adoptent le métal pour s'exprimer directement, sans passer par les étapes du modelage, du moulage et de la fonte.
Sculpter voulait dire jusqu'alors : modeler la terre, le plâtre ou la cire, fondre le bronze, tailler le bois, la pierre ou le marbre. Dans les années 1930, la soudure révolutionne l'assemblage. Cuivre et laiton, aluminium, fer et acier, inox. le métal à l'état neuf ou récupéré sous toutes ses formes, façonné à froid ou à chaud, permet de construire autour du vide. La sculpture s'inscrit désormais comme un dessin dans l'espace et intègre le temps, le mouvement, la mécanique[5].
Presque dès le début, Claude Mercier, dont le besoin de création s'affirme, choisit le métal comme matériau de prédilection et commence à le travailler sous toutes ses formes, comme l'illustre sa première pièce, le Robot, suivi du Bestiaire, évocation de l'attention qu'il porte à la nature, à l'environnement, à l'espace urbain, et qui le conduira à s'investir dans les commandes publiques[source secondaire souhaitée].
Se définissant comme fabricant et métallurgiste, Claude Mercier peut laisser libre cours à son inventivité en martelant, pliant, soudant et assemblant le métal dans les phases préparatoires de son travail, contribuer ainsi aux profonds changements dans le langage de la sculpture[note 3] en appliquant les procédés techniques utilisés avec le métal.
Claude Mercier entretient des rapports d’amitié avec Brassaï, qui lui présente l'écrivain britannique Lawrence Durrell; celui-ci rend visite au sculpteur lors de ses passages à Paris. Brassaï réalise, en 1973, une photo de Claude Mercier qui figure dans plusieurs ouvrages.
En 1954, il effectue un stage de fin d’études de l’École à la Maison de l’Institut de France à Londres. Au cours de ce séjour, il rencontre le sculpteur Henry Moore qui l’invite dans son atelier près de Londres.
En 1955, il rencontre lors de l’exposition Sculptures contemporaines à Évreux (Eure), le sculpteur suisse Alberto Giacometti. Des relations suivies s’instaurent entre eux dans leurs ateliers respectifs, situés dans le même arrondissement de Paris.
À partir du milieu des années 1950, son œuvre prend la forme de petites pièces architecturales, appelées « constructions » et de reliefs, dans lesquelles le métal est lié; chacune de ses réalisations a la particularité de laisser l'espace et la lumière pénétrer.
Suivant sa propre voie, plutôt que de chercher à s’affilier aux écoles d’art, il développe un langage personnel en créant des sculptures dans lesquelles des éléments de métal sont disposés en compositions dynamiques, faites d’une combinaison de courbes alternées et de poussées latérales et verticales, qui jouent avec la lumière, ajoutant de la tension.
Les appellations de chacune de ses œuvres renforcent cette dynamique du mouvement. Certes, quelques-unes sont de nature représentative. Mais le plus souvent, les titres de ses œuvres abstraites reflètent des mouvements, lancées, éruptions, propulsions et autres combinaisons actives dans un espace en trois dimensions, sans oublier les évocations mythologiques et symboliques[source secondaire nécessaire].
« Qu’il sculpte les animaux, les végétaux, les figures mythologiques, les instruments de musique, les miroirs, les objets cosmiques ou les formes de l’industrie, Claude Mercier sait épurer les lignes, créer le mouvement dans toute sa pureté, magnifier la matière. Jean-Pierre Sueur »
Soixante ans de création
De 1960 à 2019, artiste reconnu, il participe à des expositions en France et à l’étranger, dans des espaces publics ou privés.
Depuis son décès, son œuvre, dont l'ayant droit est son épouse Colette Mercier-Metayer, est principalement exposée à la Galerie Martel-Greiner[source secondaire souhaitée], à Paris 6e.
À l'initiative de personnalités du monde de l'art et de collectionneurs, un Comité pour la protection et la promotion de l’œuvre de Claude Mercier, sculpteur a été créé en 2014. C'est ce comité a notamment été à l'origine, en 2017, de la constitution et de la publication de son Catalogue raisonné[source secondaire souhaitée].
Œuvres et style
Claude Mercier l’a écrit d’emblée :
« Les formes qui font signe dans mes sculptures, je les possède en moi. Elles n’existent nulle part ailleurs ; elles sont l’expression de ma liberté[11]. »
Sculptures
Claude Mercier est connu pour ses œuvres de métal pleines d'élan, ou au contraire concentrées, repliées sur leur propre mouvement[12].
L’artiste se définissait comme un constructeur, doublé d’un métallurgiste[source secondaire souhaitée]. Marteler, plier, découper, souder, patiner l’acier, l'aluminium, le bronze, le laiton, l’inox, le cuivre, le maillechort, le nickel, sont les étapes techniques accomplies et dominées par celui qui maîtrise les bases du métier acquis[non neutre] à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier du sculpteur figuratifMarcel Gimond dont il fut le massier[note 5].
Village de Yèvre-le-Châtel (Loiret). Claude Mercier a réalisé deux œuvres monumentales situées à Yèvre-le-Châtel : l’une à la mairie et la seconde à la roseraie}[13].
Claude Mercier a réalisé des sculptures monumentales exposées dans l'espace public en France.
« L’élégance des constructions de Claude Mercier a incité des architectes à faire appel à lui, pour des projets de grande dimension, destinés en général à des établissements scolaires, au titre du 1 % artistique. (Dominique Dalemont)[15]. »
« L’œuvre de Claude Mercier ne se limite pas aux sculptures sur métal : une facette de son talent reste très peu connue et " invisible " : il s'agit de ses dessins, gravures, peintures... Pourtant ils sont indissociables de ses sculptures, les complètent, les éclairent, s'enrichissent mutuellement de leur voisinage ; œuvres à part entière, ils constituent une révélation et un éblouissement[16]. Ce ne sont en aucun cas des esquisses ni des croquis, moins encore des "relevés" dessinés ou peints de ses sculptures, mais la force de leur volume, l'impression de relief, le même mouvement qui les anime fait invinciblement songer à son œuvre sculpté dont, par un chemin inverse, on saisit alors toute la picturalité[17], la précision et la légèreté, comme si l'acier, le laiton ou le cuivre avaient été dessinés d'un trait dans l'espace. Lydia Harambourg[18] »
« C'est la même force d'âme qui unit l'œuvre de cet artiste, qu'elle soit sculptée ou graphique.
Et dans leurs textes d'introduction du livre Œuvre graphique d'un sculpteur, David Caméo et Lydia Harambourg nous préviennent et nous mettent en garde, à juste titre : "ce serait une profonde erreur que de reléguer l'œuvre graphique à n'être faite que d'esquisses ou d'ébauches en vue de sculptures à venir. Non ! Cette œuvre graphique existe pour elle-même, en elle-même". Mercier "explore ce que nous ne pouvons nommer comme visible et que le dessin effleure, pénètre, construit ou rétracte" écrit Lydia Harambourg.
Ce qui frappe, c'est la grande diversité des approches : monotype noir, monotype couleur, plume d'oie, encre de Chine, taille-douce, mine de plomb, eaux-fortes, gaufrage, gravure, lithographie, peinture à l'huile sur toile. Et au-delà de cette diversité - qui témoigne d'une intense et constante recherche - la sûreté des traits, leur sobre beauté, oui, une force - une force d'âme.
Jean-Pierre Sueur (in Œuvre graphique d'un sculpteur, Éditions El Viso, 2021. »
« L’œuvre graphique de Claude Mercier est traitée sur des supports propres au dessin et à la peinture depuis les années 1950, en parallèle de sa sculpture, invitant l’emploi de techniques mixtes et traditionnelles[19]. »
À partir de 1960, les œuvres de Claude Mercier seront présentées non seulement en France mais également dans une dizaine de pays européens, aux États-Unis et au Japon.
Expositions récurrentes
Claude Mercier a exposé lors de manifestations d'Art contemporain durant six décennies.
« Claude Mercier est un constructeur de formes mues par une dynamique ascensionnelle et des poussées intérieures.
La sculpture de Claude Mercier porte l’évidence des formes sensibles du monde transposées dans le jeu des tensions et des équilibres savants. Chaque sculpture est une structure dressée et cherche à suspendre l’insaisissable. Elle exige que nous nous déplacions pour en comprendre toutes les subtiles articulations. Chaque face nécessite une approche nouvelle, pour une perception renouvelée de l’ensemble. Le regard va bien au-delà de sa vision générale et revient sur l’élégance des courbes qui jouent avec les verticales et les horizontales, s’infléchissent sous la pression des pensées intérieures (Catalogue raisonné[60]).
Abstrait, il a développé un vocabulaire de formes pures en mutation, des volumes d’espace pour un dialogue avec la lumière[61].
À la taille directe, il a préféré la ductilité du métal, donnant libre cours à l’inventivité la plus audacieuse. Le langage du métal lui a fait développer des constructions lyriques à partir d’une combinatoire faite d’alternances de courbes et de poussées latérales et verticales. Il prend appui des lignes de force pour renouveler les rythmes dans une apesanteur mystérieuse. Harmonieuses, dynamiques, ses sculptures font chanter le métal[19]. »
Non figuratif, il commence par agencer des formes sui generis, minces comme un calligramme, articulées dans un mouvement ascensionnel, Projection (1951), tenant en équilibre sur un seul point d'appui, ou Signal (1966).
Phaéton (1969), est fait de formes originales reposant sur quatre points d'appui, suggérant un moyen de locomotion, avec sa capote à l'arrière, faite d'un demi cylindre creusé et sa tête de cheval plus que stylisée, à l'avant, retournée.
Avec Hydre (1977), il amorce la transition vers la forme qu'il fait sienne, de larges bandes incurvées allant s'élargissant aux extrémités.
Il donne une construction symétrique évoquant la proue d'un navire, sous un auvent soutenu par un éperon, Éridani (1978).
Cette bande, plus ou moins épaisse, pouvant aller jusqu'au parallélépipède carré, il la traite comme fleurs en pleine déhiscence, Elliptique (1993), Éclatement (1980), ou non encore éclose, Émersion (1985), ou encore comme deux gerbes dos à dos culminant en éventail, Pulsions (1991).
Lorsqu'il abandonne la sculpture, il ne la délaisse pas totalement puisque ses peintures sont celles d'un sculpteur. Sa forme large, plate, courbée, en patte d'oie à ses extrémités, il la reprend dans des peintures à compter de 2000, multicolores, allant vers la raréfaction des couleurs, l'une pour l'à plat, l'autre pour les tranches, la troisième pour le fond, (2002), pour aboutir à un monochrome bleu ciel, (2003).
M. Alain Di Stefano, maire délégué de Yèvre-le-Châtel, président du Comité pour la protection et la promotion de l’œuvre de Claude Mercier, Sculpteur[64], créé à l'initiative de personnalités du monde de l'art et de collectionneurs[65]. C'est ce comité qui a notamment été à l'origine de la constitution et de la publication, en 2017, de son "Catalogue raisonné"[66];
Mme Colette Mercier-Métayer, ayant droit de l'artiste Claude Mercier;
M. David Caméo[60], Directeur général des Arts décoratifs, Inspecteur général à la création et aux enseignements artistiques;
Site internet consacré à Claude Mercier Sculpteur [14];
Monographies et Bibliographie ci-après relatives à l'artiste, notamment Claude Mercier : Catalogue raisonné, Somogy Éditions d'Atrt 2017, cf. articles "La vision du sculpteur" (David Caméo), "Le plain-chant du métal" (Lydia Harambourg), "Toutes les facettes du métal" (Hélène Greiner). (ISBN978-84-120969-6-5)
« Claude Mercier est l’un des grands sculpteurs français contemporains. Connu pour ses sculptures en métal, aux formes abstraites convexes et concaves entrelacées à l’infini, il arbore un style singulier, incontournable source d’inspiration pour les générations à venir… Sculptures monumentales, reliefs, dessins, bijoux… : toutes les formes explorées par Claude Mercier se retrouvent mises en perspective. »
2021 : Claude Mercier : Œuvre graphique d'un sculpteur, objet de l’exposition Du Volume au Relief[69], Éditeur(s) : El Viso (ISBN978-84-120969-6-5)[70] ; Contributeur(s) : Directeur de publication : Colette Mercier-Métayer, épouse et ayant droit de Claude Mercier - Auteur du texte : Lydia Harambourg - Préfacier : David Caméo, Directeur général des Arts décoratifs, Inspecteur général à la création artistique et aux enseignements décoratifs.
2017 : Claude Mercier, Catalogue raisonné[60], Texte de Lydia Harambourg avec la collaboration de David Caméo, Directeur général des Arts décoratifs, Inspecteur général à la création artistique et aux enseignements décoratifs et Hélène Greiner, directrice de la galerie Martel-Greiner, sous la direction de Colette Mercier-Métayer, Somogy Éditions d'art[71]
« À l'origine, Claude Mercier aime parler de deux rencontres évidemment déterminantes pour le jeune sculpteur qu'il fut dans le Paris de l'après-guerre, celle avec Henry Moore dans les années 1950 et celle avec Alberto Giacometti, qui encouragea la carrière de l'artiste. Mais aussi admiratif qu'il fut des grands sculpteurs adeptes du modelage dont il croisa très tôt la route, il prit courageusement un chemin très personnel, celui de « l'artisan du métal », s'inscrivant dans un courant novateur mais difficile, poursuivant une quête qui de 1949 à 2017 lui permit d'explorer, du figuratif à l'abstrait, du métal récupéré et soudé au bronze, toutes les expressions d'un matériau qu'il dompta comme nul autre. (Hélène Greiner)[72][source insuffisante] »
2011 : Wolfgang Glüber[86], Jugenstilschmuck, Catalogue du Musée de Darmstadt (Allemagne)
2012 : Monique de Beaucorps, Docteur en sociologie de l'art, diplômée de l'École du Louvre, historienne et sociologue de l'art[87] ; Une Synergie dans l'Art[88]; Louis Richardeau[89], L'éventail, Brafa
↑La sculpture sur métal fait partie, dans le domaine Ameublement et décoration, de la Liste des métiers de l'artisanat d'art en France fixée par l'arrêté du signé conjointement par le ministère de la Culture et le secrétariat d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Économie sociale et solidaire, et publié au Journal officiel le ; Voir aussi [2].
↑Cette adresse a accueilli des artistes célèbres : En 1889, au retour d'Arles où il avait rejoint Vincent van Gogh pour l'automne précédent, Paul Gauguin loue un atelier au 16, rue du Saint-Gothard, afin de participer au Salon des XX et, plus largement, d'être présent pour l'Exposition universelle de 1889 qui se tient à Paris à l'occasion du centenaire de la Révolution française. Il réalise dans cet atelier plusieurs gravures sur zinc[7]. Le peintre et sculpteur italien Amedeo Modigliani, rattaché à l'École de Paris, a également vécu à cette adresse[8] en 1910. Cet Immeuble est inscrit au titre des monuments historiques (arrêté du , publié au JO du )[9]
↑Dans les écoles d’art - notamment l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris - et les ateliers d’art, le massier est un élève élu par ses condisciples qui a diverses responsabilités, dont celle de collecter et gérer les cotisations et fonds communs pour les dépenses ("masse") de la classe, de pourvoir aux dépenses communes et de seconder le maître.
↑Évènement important pour les collectionneurs internationaux de design, PAD stimule la personnalité des galeristes, et offre une plate-forme d’expressions sur la création contemporaine et l’histoire des arts décoratifs.
↑L'événement se perpétue depuis 1954 et fut longtemps parrainé par le peintre et graveur cubiste Jacques Villon qui n'est autre que le frère de Marcel Duchamp. Moins connu du grand public que ce dernier, il a pourtant marqué le mouvement cubiste à travers ses gravures….
↑Historienne et sociologue de l'art, Monique de Beaucorps, après avoir collaboré au Service Culturel de la France à Ottawa (Canada) et à Mexico (Mexique), a créé en 1979 le mouvement SYN'ART qui a regroupé des peintres comme Jérôme Bost, Chu Teh-Chun, Olivier Debré, Lybinka et des sculpteurs comme Rodolfo Krasno, Claude Mercier, Françoise Bissara-Fréreau. Membre du jury du festival international du film d'art et pédagogique à l'UNESCO, elle a tenu une rubrique sur les Musées et les expositions.
Elle est l'auteur d'ouvrages de référence tels que "La Peinture espagnole" ou "Le Voyage des peintres en Bretagne".
↑Cet ordre est destiné à récompenser les personnes qui se sont distinguées par leurs créations dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu'elles ont apportée au rayonnement des Arts et des Lettres en France et dans le monde.
↑Maurice Allemand (1906-1979) Conservateur en chef du Musée d'art et d'industrie de Saint-Étienne ; inspecteur principal de la création artistique au Ministère des affaires culturelles ; chevalier de la Légion d'honneur ; officier des Arts et des Lettres.
↑Président de la section française de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art), chroniqueur à France Culture et expert en ventes publiques.
↑Jean Rudel (1917-2008) était peintre et professeur émérite d'Histoire de l'Art de l'Université Panthéon-Sorbonne. Agrégé d'histoire, docteur ès lettres, diplômé de l'École des beaux-arts de Montpellier et de Paris.
↑Née à Montmartre en 1921, Jeanine Warnod grandit en compagnie des artistes de la Butte. Après-guerre, elle entre au service culturel du Figaro. Figure emblématique du milieu de l'art, elle est l'auteur du Guide Warnod de la peinture et de nombreux ouvrages sur l'École de Paris.
↑Docteur en histoire de l'art de l’Université de la Sorbonne (2006). Spécialiste du marché de l’art contemporain et de son histoire, Consultante en Art Contemporain.
↑L'emploi du métal marque un tournant dans la sculpture au début du XXe siècle. Julio González, Pablo Picasso, Pablo Gargallo, Antoine Pevsner, Alexander Calder..., venus s'établir en France, inventent la sculpture par assemblage. Sur leurs traces, de nombreux sculpteurs des générations suivantes adopteront le métal pour s'exprimer directement, sans passer par les étapes du modelage, du moulage et de la fonte. Sculpter voulait dire jusqu'alors : modeler la terre, le plâtre ou la cire, fondre le bronze, tailler le bois, la pierre ou le marbre. Dans les années 1930, le soudage révolutionne l'assemblage. Cuivre et laiton, aluminium, fer et acier, inox... le métal à l'état neuf ou récupéré sous toutes ses formes, façonné à froid ou a chaud, permet de construire autour du vide. La sculpture s'inscrit désormais comme un dessin dans L'espace et intègre le temps, le mouvement, la mécanique. Dominique Dalemont réunit ici les sculpteurs du métal établis en France : soixante-six portraits d'artistes, près de cinquante autres cités. Un choix éclectique s'est imposé à lui au fil des rencontres approfondies avec chacun d'entre eux ou leurs plus proches témoins.
↑Monique de Beaucorps, après avoir collaboré au Service Culturel de la France à Ottawa (Canada) et à Mexico (Mexique), et exercé différentes fonctions dans les milieux culturels et artistiques, a fondé, en 1979, le mouvement SYN'ART qui a regroupé peintres et sculpteurs de tous pays, architectes, critiques d'art, conservateurs de musées, directeurs de galeries et publics de tous horizons et notamment des peintres Jérôme Bost, Chu Teh-Chun, Olivier Debré, Lybinka et les sculpteurs comme Rodolfo Krasno, Claude Mercier, Françoise Bissara. Membre du jury du festival international du film d'art et pédagogique à l'UNESCO, elle a tenu une rubrique sur les Musées et les expositions.
↑Conférencier, journaliste d’art, professeur de français et d’histoire de l’art à l’Institut d’enseignement des Arts, Techniques, Sciences et Artisanats, directeur aux Beaux-Arts de Namur.