Le , Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de faire du lieu historique qu'est le château de Villers-Cotterêts un « pilier symbolique » de la francophonie[3]. Il s'y était déjà engagé lors d'une visite au château le dans le cadre de sa campagne à l'élection présidentielle[4].
L'inauguration de la Cité était initialement prévue le , mais a été repoussée en raison des obsèques de Dominique Bernard[22],[23]. Elle a finalement été inaugurée le par Emmanuel Macron et ouverte au public le [24].
L'objectif de fréquentation annuelle de 200 000 visiteurs[27] a été dépassé dès la première année avec plus de 260 000 visiteurs dont 15 000 scolaires[28].
Au sein du château, la Cité internationale de la langue française propose des espaces d'exposition permanente et temporaires, un auditorium. Un café, une librairie ou encore le « ciel lexical » sont des espaces ouverts au public, en accès libre. Lieu de formation et d'apprentissage de la langue, c'est aussi un lieu de résidences, en son pôle de création et d'innovation en lien avec la langue française[30].
Parcours permanent
Le parcours d'exposition de la Cité internationale de la langue française est entièrement consacré à la langue française[31]. Il a été mis en place sous le commissariat scientifique de Xavier North, délégué général à la langue française et aux langues de France du ministère de la Culture de à , de Barbara Cassin, commissaire principale, philologue, membre de l'Académie française, de Zeev Gourarier, ancien directeur scientifique et des collections du Mucem de Marseille, et de Hassane Kassi Kouyaté, directeur du festival des Francophonies[32],[31].
Le parcours de visite est constitué de 15 salles réparties en trois sections[34],[35] : « Une langue-monde », « Une invention continue » et « Une affaire d'État ». Il présente l'« aventure du français »[36], sa diffusion dans le monde, son évolution au contact des autres langues, son lien à la construction politique de la nation, son rapport aux langues régionales, sa constante réinvention[29].
Programmation culturelle
Une surface de 400 m2 est consacrée à la présentation d'expositions temporaires. L'ancienne salle de jeu de paume deviendra un auditorium pour accueillir des concerts, des spectacles ou des débats[37],[38].
Le « ciel lexical »
La cour du Jeu de paume est un espace ouvert. Il est possible de la traverser librement pour se rendre au centre-ville de Villers-Cotterêts ou à la forêt de Retz.
Une verrière a été créée et recouvre toute la cour. Elle a été conçue par l'architecte en chef des monuments historiques, Olivier Weets. La verrière est complétée d'un « ciel lexical », constitué de cent mots en suspension, dont le choix a été fait avec les Cotteréziens[39].
Intitulée « Au rythme de nos désirs dansons sur la vague du temps »[44], l'œuvre monumentale[19] consiste en ces onze mots[43] inscrits en News Gothic MT Bold[45] sur une structure métallique noire à l'esthétique d'enseigne[46]. Elle s'élève dans le parc du château, où elle fait face à la forêt de Retz[35].
Dans son rapport publié en , la Cour des Comptes relève des incongruités concernant le financement du projet de la Cité internationale de la langue française. Ainsi du doublement du budget entre le début et la fin du projet, qui passe de 110 millions d'euros en à 234 millions d'euros à sa livraison. Pour financer le surcoût et faire avancer le projet, 100 millions sont pris sur le plan de relance[51],[52]. D'autre part, dans le budget initial, une somme de 30 millions d'euros provenant d'une enveloppe financée par le programme d'Investissements d'avenir (PIA3) a été réservée, alors que celui-ci répond à des priorités nationales dont le choix est, selon la Cour des Comptes, « contestable au vu de l'absence de lien avec l'objet du programme auquel ils sont rattachés »[51]. Enfin, le pilotage des crédits exceptionnels par le secrétariat général pour l'investissement tient à l'écart de tout contrôle le ministère de tutelle et le Parlement[51].
Barbara Cassin (dir.), Le livre d'une langue, Paris, Centre des monuments nationaux, Éditions du Patrimoine, , 311 p., illustré, 25 cm (ISBN978-2-7577-0811-8)[55].
Xavier Bailly et Valérie Senghor, Le Château de Villers-Cotterêts - Cité internationale de la langue française, Paris, Centre des monuments nationaux, Éditions du Patrimoine, coll. « Regards », , 64 p., illustré, 26 cm (ISBN978-2-7577-0875-0) ; rééd. (ISBN978-2-7577-1024-1).
Bertrand Dicale, C'est une chanson qui nous ressemble : succès mondiaux des musiques populaires francophones (contient les chroniques et podcasts de l'émission éponyme de Bertrand Dicale sur France Info, publié à l'occasion de l'exposition éponyme présentée à Villers-Cotterêts, Cité internationale de la langue française, – ), Paris, Éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux, , 219 p., 21 cm (ISBN978-2-7577-0973-3).
Claude Pommereau (dir.), Cité internationale de la langue française – Château de Villers-Cotterêts (hors-série Beaux Arts), Beaux Arts Éditions, , 68 p., broché, 22 × 28,5 cm (ISBN979-10-204-0851-8, présentation en ligne).