Chi Geminorum (en abrégé χ Gem) est une étoile binaire de la constellation zodiacale des Gémeaux , située près de la limite avec celle du Cancer . Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,98[ 2] . Le système présente une parallaxe annuelle de 12,73 mas mesurée par le satellite Hipparcos [ 1] , ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ ∼ 260 a.l. (∼ 79,7 pc ) de la Terre.
Propriétés
Chi Geminorum est une binaire spectroscopique avec une période orbitale d'environ 2 438 jours (soit 6,68 ans) et une excentricité faible de 0,06[ 6] . Sa composante visible est une étoile géante rouge de type spectral K2 III [ 3] . C'est une étoile à baryum candidate qui montre une légère surabondance de cet élément chimique , et qui a probablement été accrété lors d'un transfert de masse avec un compagnon qui est désormais une naine blanche [ 8] . L'étoile primaire est estimée être 83 % plus massive que le Soleil et être âgée d'environ deux milliards d'années[ 3] . Son rayon est 14 fois plus grand que le rayon solaire , elle est 79 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 560 K [ 4] . L'étoile tourne sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 3,8 km/s [ 4] .
Nomenclature
χ Geminorum, latinisé Chi Geminorum , est la désignation de Bayer de l'étoile, l'astronome allemand l'incluant dans la constellation des Gémeaux . Flamsteed décide quant à lui de l'inclure dans la constellation voisine du Cancer , probablement parce qu'elle était précédée par plusieurs étoiles de cette constellation en ascension droite et qu'elle en paraissait plus proche. Elle reçut ainsi la désignation de Flamsteed de 6 Cancri [ 9] . Lorsque les frontières des constellations ont été formellement définies en 1930, l'étoile s'est retrouvée dans les Gémeaux.
Notes et références
↑ a b c d e et f (en) F. van Leeuwen , « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics , vol. 474, no 2, novembre 2007 , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357 , Bibcode 2007A&A...474..653V , arXiv 0708.1752 )
↑ a b c et d (en) J.-C. Mermilliod , « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data , SIMBAD , 1986 (Bibcode 1986EgUBV........0M )
↑ a b c d et e (en) R. Earle Luck , « Abundances in the Local Region. I. G and K Giants », The Astronomical Journal , vol. 150, no 3, septembre 2015 , p. 88 (DOI 10.1088/0004-6256/150/3/88 , Bibcode 2015AJ....150...88L , arXiv 1507.01466 )
↑ a b c d e f g h et i (en) Alessandro Massarotti et al. , « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal , vol. 135, no 1, janvier 2008 , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209 , Bibcode 2008AJ....135..209M )
↑ (en) C. Soubiran et al. , « Vertical distribution of Galactic disk stars. IV. AMR and AVR from clump giants », Astronomy & Astrophysics , vol. 480, no 1, mars 2008 , p. 91–101 (DOI 10.1051/0004-6361:20078788 , Bibcode 2008A&A...480...91S , arXiv 0712.1370 )
↑ a b c d e et f (en) D. Pourbaix et al. , « SB9 : The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics , vol. 424, septembre 2004 , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213 , Bibcode 2004A&A...424..727P , arXiv astro-ph/0406573 )
↑ (en) * chi Gem -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg .
↑ (en) Guo-Chao Yang et al. , « Chemical abundance analysis of 19 barium stars », Research in Astronomy and Astrophysics , vol. 16, no 1, janvier 2016 , article no 19 (DOI 10.1088/1674-4527/16/1/019 , Bibcode 2016RAA....16...19Y , arXiv 1602.08704 )
↑ (en) M. Wagman , « Flamsteed's Missing Stars », Journal for the History of Astronomy , vol. 18, no 3, août 1987 , p. 209-223 (DOI 10.1177/002182868701800305 , Bibcode 1987JHA....18..209W , lire en ligne )
Lien externe