Cet arbre est surnommé Chêne-Roche, nom que l'on retrouve dans une lithographie de 1843. D'après Félix Herbet, le nom de chêne des Fées serait une invention de Claude-François Denecourt, sylvain qui aménageait la forêt au XIXe siècle[1]. Dans un article sur Fontainebleau du temps du Second Empire paru en 1935, L'Abeille de Fontainebleau mentionne ce chêne parmi les « chênes séculaires, monuments des temps passés » aux côtés notamment du Clovis et du Charlemagne, disparus respectivement en 1904 et 1925[2],[3].
Structure
Dans sa dixième édition de L'Indicateur de Fontainebleau paru en 1855, Claude-François Denecourt décrit ainsi la configuration du chêne :
« Mais nous voici à quelques pas plus bas devant un autre groupe de grès marqué du no 10 et bien autrement remarquable par la manière étrange dont le principal des deux chênes qui le décorent est dressé là sur un roc aride dépourvu de terre ; mais voyez cet autre énorme roche qui pénètre très avant dans son tronc, et qu'il semble vouloir engloutir entièrement ! Cet arbre est le chêne des Fées, la merveille des curiosités de notre forêt en fait d'arbre. Ce chêne, son compagnon, assis également sur le roc, puis tout le groupe de grès que tous deux couronnent et décorent si bien, forment, je le répète, un tableau très remarquable et très pittoresque. »[4]