Le centre de détention de Saint-Mihiel est un établissement pénitentiaire construit dans le cadre du Programme 13000. Il ouvre le [1]. Cependant, en , un premier constat indique que l'établissement n'a pas atteint sa pleine capacité (avec seulement 192 détenus incarcérés pour environ 400 places), cette situation étant essentiellement due aux difficultés de recrutement de personnel[2].
En , un gymnase, surnommé « la nef »[1], est construit par les détenus[3].
L'établissement, implanté sur une superficie de 212 452 m². est situé à l'extérieur de l'agglomération de la commune de Saint-Mihiel, à 1,5 km du centre-ville[1]. Cette situation géographique excentrée, mal desservie par les transports en commun et dont les voies d'accès sont parfois peu aménagées (exemple : manque de trottoirs) compliquent les déplacements vers l'établissement pour les piétons[5],[1].
Il s'agit d'un établissement en « gestion mixte déléguée » où tout ce qui concerne de la restauration des détenus et du personnel, l'hôtellerie, la maintenance, du travail pénitentiaire, la formation professionnelle des détenus, le transport et l’accueil des familles sont confiés à une société privée[1]. En , l'offre de travail pénitentiaire proposée par le concessionnaire était considéré comme inférieure à ses obligations contractuelles[5].
L’établissement a une capacité d'accueil de 391 places exclusivement pour des détenus majeurs hommes condamnés à des peines de un an et plus et composé exclusivement de quartiers « Centre de détention Hommes »[7],[8].
Il est composé d'un bâtiment hébergeant toute la partie administrative et les services généraux de l'établissement, d'un bâtiment hébergeant le quartier d’isolement et le quartier disciplinaire et deux bâtiments de détention, d'ateliers, d'un gymnase et d'un terrain de sport[1].
En , l'établissement était considéré comme étant en sous-effectif au niveau de son personnel[5].
Au , l'établissement accueillait 340 détenus, soit un taux d'occupation de 87.0%[8].
Actions de réinsertion
L'établissement propose aux détenus de préparer un CAP en pâtisserie. Cette formation, proposée depuis [9], attire des détenus en provenance de toute la France et est notamment réalisée en partenariat avec le lycée professionnel Alain-Fournier de Verdun[10].
Détenus notables
En 2002, Sofiane Hambli organise un trafic européen de cannabis en provenance du Maroc depuis sa cellule[11].
En , un début de mutinerie d'une soixantaine de détenus à lieu dans l'établissement, potentiellement liée à une opération de lutte anti-drogue menée par la gendarmerie nationale. Le même jour, un détenu est tué par deux de ses co-détenus[12].
En , un mouvement social national, appelant au blocage des établissements pénitentiaires pour protester contre le manque de moyens et de personnels, entraine un blocage de l'établissement[13]. Un autre blocage de l'établissement par une partie du personnel, nécessitant l'intervention de la gendarmerie nationale afin de libérer l'accès à l'établissement, a également lieu en [14],[15].
En , le personnel pénitentiaire subit une vague d'agressions[16],[17]. D'autres incidents graves ont également lieu en [18], [19] et [20], causant des blessures importantes à d'autre détenus ou à des membres du personnel de l'établissement.
En , seize personnes sont présentées à la justice pour avoir fait entrer des stupéfiants dans la prison par « parachutage »[21],[22].
En , un détenu, considéré comme évadé de l'établissement faute l'avoir réintégrer après une permission de sortie, se noie dans la Meurthe alors qu'il tentait d'échapper à la police[25].
Les établissements ci-dessous accueillent exclusivement des hommes exceptés ceux accompagnés du symbole ♀ qui accueillent des femmes et ceux accompagnés des symboles ♂♀ qui accueillent des hommes et des femmes.