Centre pénitentiaire de Nouméa

Centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie

Centre pénitentiaire de Nouméa
Centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie
« Camp Est »
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Collectivité sui-generis Drapeaux de la Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Calédonie
Province Province Sud
Aire coutumière Djubéa-Kaponé
Localité Nouméa
DISP DSPOM
Coordonnées 22° 16′ 17″ sud, 166° 25′ 28″ est
Géolocalisation sur la carte : Nouméa
(Voir situation sur carte : Nouméa)
Centre pénitentiaire de Nouméa
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Calédonie)
Centre pénitentiaire de Nouméa
Architecture et patrimoine
Construction
Propriétaire État français
Installations
Type centre pénitentiaire
Capacité 414[1] places
Fonctionnement
Date d'ouverture 1927[2]
Opérateur(s) Ministère de la justice
Effectif 608[1] (2022[1])

Le centre pénitentiaire de Nouméa[3],[4], ou centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie, également connu localement sous le nom de Camp Est[1], est une prison française située dans la commune de Nouméa, dans l'aire coutumière de Djubéa-Kaponé, dans la Province Sud et dans la collectivité sui generis de Nouvelle-Calédonie.

L'établissement dépend du ressort de la mission des services pénitentiaires de l'outre-mer. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal de première instance et de la cour d'appel de Nouméa[3].

Histoire

Annexée par la France en 1853, la Nouvelle-Calédonie est rapidement devenue un outil clé pour désengorger les prisons métropolitaines, en accueillant à la fois des criminels de droit commun et des opposants politiques. Cette colonie française était un lieu idéal pour diverses raisons, mais plus particulièrement pour son emplacement géographique qui rendait presqu'impossible l'évasion des détenus. Au départ, en 1864, la prison était un dépôt du bagne qui accueillait des détenus condamnés aux travaux forcés, notamment les communards lors de la Commune de Paris[5] de 1871. Les forçats construisaient des routes, exploitaient des mines et développaient l’agriculture pour servir la colonie. En 1924, les bagnes sont fermés ; le site du dépôt du bagne devient une prison civile en 1927. Elle est intégrée au système carcéral français, et la gestion passe à l’État en 1990.

Insalubrité

Au , l'établissement accueillait 280 détenus dans les quartiers « Maison d'arrêt », soit un taux d'occupation de 142.9%, et 280 détenus dans les quartiers « Centre de détention », soit un taux d'occupation de 128.4%[6].

Il est défavorablement connu pour ses conditions d'incarcération (insalubrité)[1],[7].

Notes et références

  1. a b c d et e « Un détenu du Camp-Est remis en liberté à cause des conditions d'incarcération », sur la1ere.francetvinfo.fr (consulté le ).
  2. Observatoire International des Prisons, « Centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie », sur oip.org (consulté le ).
  3. a et b CGLPL, « Rapport de visite - Deuxième visite - 2019 » Accès libre [PDF], sur cglpl.fr, .
  4. CGLPL, « Recommandations du Contrôleur général des lieux de privation de liberté prises en application du deuxième alinéa de l'article 9 de la loi du 30 octobre 2007 et relatives au centre pénitentiaire de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) » Accès libre, sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  5. Charlène Vince et Linternaute.com, « La commune de Paris : résumé de l'insurrection de 1871 », sur www.linternaute.fr, (consulté le )
  6. Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 » Accès libre [PDF], sur justice.gouv.fr, .
  7. « « Prison de la honte » à Nouméa : dans l’ancien bagne, surpeuplé, les travaux se font attendre », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes