Maison d'arrêt de Caen

Maison d'arrêt de Caen
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau de la Normandie Normandie
Département Calvados
Localité Caen
DISP Rennes
Coordonnées 49° 10′ 55″ nord, 0° 23′ 30″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Calvados
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Maison d'arrêt de Caen
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Maison d'arrêt de Caen
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Maison d'arrêt de Caen
Architecture et patrimoine
Construction -
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Maison d'arrêt
Superficie 18 000 m2
Capacité 269 places
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Effectif 130
Statut actuel Fermé définitivement (d)
Date de fermeture

La maison d'arrêt de Caen est une ancienne maison d'arrêt française située dans la commune deCaen rue Général-Duparge, dans le département du Calvados et dans la région Normandie. Elle a fermé en décembre 2023 et les détenus ont été déplacés au centre pénitentiaire de Caen-Ifs.

L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Rennes.

Histoire

L'ancienne prison située près du palais de justice étant devenue trop exigüe et impossible à reconstruire sur site, un nouvel établissement est décidé par le conseil général du Calvados le sur des terrains non loin du centre pénitentiaire de Beaulieu avec 75 cellules[1]. Le projet évolue au fil des discussions entre l'administration pénitentiaire et le département. Dans sa session du , le conseil général valide une prison avec 120 cellules alors que le préfet évaluait le nombre nécessaire à 250[2].

Les bâtiments ont été construits entre 1899 et 1904 d'après les plans de l'architecte Auguste Nicolas[3]. La prison est ouverte en février 1905[4] avec le transfert des détenus depuis l'ancienne prison[5].

Afin d'accéder à l'établissement, le chemin vicinal n°10 est rectifié et élargi pour donner une rue de 12 mètres de large appelée « avenue de la Nouvelle-Prison » ; cette rue prend le nom du Général Duparge par décision du conseil municipal du [6].

Jusqu'en 1940, la maison d'arrêt retient des prévenus en instance de jugement, des détenus condamnés à de courtes peines ou des détenus en instance de transfert vers d'autres prisons[7].

Seconde guerre mondiale

Dès leur arrivée à Caen, les Allemands prennent possession de la prison, ne laissant qu'une partie des bâtiments à la disposition des autorités pénitentiaires françaises. Elle sert alors dans un premier temps à emprisonner et punir les soldats de la Wehrmacht ayant manqué au devoir de discipline. Mais rapidement, la prison devient le lieu de détention des Français ayant contrevenu d'une manière ou d'une autre au nouvel ordre allemand et, à partir de la fin de l'année 1943, des résistants capturés par la Gestapo ou par ses complices de la « bande à Hervé », un groupe de collaborateurs nazis fanatiques de la région caennaise[7].

À la suite du débarquement de Normandie dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 et alors que la gare de Caen est bombardée, l'évacuation de la ville est décidée le . La Gestapo ouvre les portes de la prison de la Maladrerie, entre 70 et 80 des prisonniers politiques et otages, parmi lesquels des femmes, sont amenés dans les courettes de promenade, et fusillés[8],[9].

Transfert

Les détenus sont transférés vers le nouveau centre pénitentiaire de Caen-Ifs dans la nuit du 2 au 3 décembre 2023[10]

Reconversion

Les bâtiments appartiennent toujours à l'Etat et plusieurs projets sont à l'étude[11].

Description

L'établissement est composé d'une rotonde centrale et de trois ailes principales, accueillant le quartier des majeurs et celui des mineurs. Dans un bâtiment construit en 1946, se trouve le quartier des femmes[12].

La prison possédait 269 places dont 222 pour les hommes, 37 pour les femmes et 10 pour les mineurs[13].

Détenus notables

Notes et références

  1. « Conseil général - séance du 27 octobre - Prison de Caen », Conseil général du Calvados,
  2. « Projet de délibération relative à la construction d'une nouvelle prison à Caen », Conseil général du Calvados,
  3. Archives départementales du Calvados, « Maison d'arrêt de Caen », sur archives.calvados.fr
  4. Ecole nationale d'administration pénitentiaire, « Maison d'arrêt, de justice et de correction », sur www.enap.justice.fr
  5. « On réclame », Journal de Caen,‎ (lire en ligne)
  6. Pierre Gouhier, Caen, Editions Horvath, , p. 123
  7. a et b Jacques Vico et Jean Quellien, « À la maison d'arrêt de Caen », dans Massacres nazis en Normandie : Les fusillés de la prison de Caen, Condé-sur-Noireu, Éditions Charles Corlet, , 234 p. (ISBN 2847061533), p. 35-36
  8. Benoît Hopquin et Jean-Jacques Lerosier, « Quatre-vingts ans après, l’hommage de la République aux fusillés de la prison de Caen », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « A Caen, Emmanuel Macron rend hommage à des Résistants fusillés », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Le transfert des détenus vers la nouvelle prison de Caen : « On y travaille depuis des mois » », Ouest-France, édition de Caen,‎ (lire en ligne)
  11. « REPORTAGE. Ancienne maison d’arrêt de Caen : ils veulent libérer la prison d’un futur en béton », Ouest-France, édition de Caen,‎ (lire en ligne)
  12. Contrôleur général des lieux de privation de liberté, « Rapport de la deuxième visite de la maison d’arrêt de Caen (Calvados) », sur www.cglpl.fr,
  13. « À la maison d’arrêt de Caen, les détenus sont aussi prisonniers de la vétusté », Ouest-France, édition de Caen,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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