vers le milieu, par la station de métro 13 Gaîté ;
à la fin, par la station de métro de la ligne 4 Alésia.
Origine du nom
L'avenue du Maine devrait son nom à la présence du château du Maine[2], qui aurait été, d'après une légende, un ancien rendez-vous de chasse du duc du Maine à la pointe nord du domaine de Sceaux[3]. En réalité, ce château dont l'entrée était située 142 rue du Château était très éloigné de Sceaux et n'a jamais appartenu au duc du Maine mais a eu plusieurs propriétaires notamment le critique littéraire Élie Fréron.
Historique
Cette voie porta les noms de « chemin d'Orléans » vers 1760, « nouvelle route d'Orléans » vers 1763, « chemin du Petit-Montrouge » vers 1777, « route du Maine » vers 1791, avant de prendre, à partir de 1821, celui de « chaussée du Maine » et d'« avenue du Maine ».
Pour aller d'une habitation à l'autre, il fallait emprunter les petites rues de Paris qui conduisaient à l'emplacement de l'ancienneporte Saint-Michel[4] et prendre ensuite la rue d'Enfer. Afin de raccourcir le parcours, le duc du Maine fit percer à travers la campagne du plateau de Montrouge un chemin qui partait aux environs des débouchés des rues de Sèvres, de Vaugirard et du Cherche-Midi, et qui rejoignait la route d'Orléans (actuelle avenue du Général-Leclerc) au lieu-dit «Le Petit-Montrouge» dans la paroisse de Montrouge en prolongeant la rue d'Enfer. L'avenue semble avoir été ouverte à la fin des années 1730 : le premier plan la représentant est celui de Delagrive de 1740[5]. Elle n'apparaît cependant que comme un ensemble de chemins irréguliers non carrossables sur le plan de Delagrive de 1735 et ne figure sur aucun plan antérieur.
L'avenue est large et à double sens ; dans les années 2000, ses voies de circulation ont été réaménagées afin de donner de la place à de larges couloirs de bus.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
No 12 : Élisabeth Fuss-Amoré (1879-1959), artiste-peintre, militante socialiste et féministe, y demeure de 1926 à son décès en 1959.
No 14 : ateliers sur cour, dont les habitants furent, entre autres — en 1906, l'artiste peintre allemande Paula Modersohn-Becker[7] ; — vers 1908, le sculpteur et médailleur Jules-Aurèle L'Hommeau, ancien élève de Barrias[8] ; — de 1908 à 1910, le peintre Fernand Léger et le poète libano-américain Gibran Khalil Gibran (1883-1931), comme le rappelle une plaque commémorative ; — de 1917/1918 à 1920, le jeune Jean Mermoz (1901-1936), future figure légendaire de « l'Aéropostale » qui y habitait avec sa mère, née Gabrielle Gillet — infirmière à l'hôpital Laennec — jusqu’à son départ pour l'École d’aviation d’Istres, en . Boursier demi-pensionnaire au lycée Voltaire, il échoua à l'oral de la première partie du baccalauréat, ce qui motiva son choix de s'engager dans l'aviation militaire[9].
No 18 : lieu de pose de la photo de la pochette de l'album Laisse béton (1977) de Renaud[10].
No 189 (précédemment no 127 chaussée du Maine[18]) : emplacement du dernier domicile et du lieu de décès du prêtre, journaliste, imprimeur et éditeur Jacques-Paul Migne[19] (1800-1875), nommé abbé Migne par ses contemporains et connu comme fondateur et propriétaire des « Ateliers catholiques » établis un peu plus loin sur la chaussée du Maine. A l'occasion du centenaire de sa mort, une plaque commémorative apposée sur la façade a été inaugurée en octobre 1975 par le président du Conseil de Paris[20].
Nos 198-200 : ancien établissement pour noces et banquets, dit « palais d'Orléans ».
Idylle Philomenale de René Rivedoux, chantée notamment par Yves Montand : « Pendant que je me surmène / Dans un travail surhumain / Elle arpente l'avenue du Maine / En t'nant son fichu d'une main. »
Marionnettiste de Jean-Pierre Lang, chantée par Pierre Bachelet dans l'album du même nom (1985) : « Je descends ma rue, je prends l'avenue / Toujours la même, feu rouge première / Les gens derrière, déjà le feu vert avenue du Maine / Comme un automate, je tourne à droite. »
Le cinéma d’Audiard de Michel Sardou dans Le Bac G (1992) : « C'est un Paris couleur Paname / Un Paris de l'avenue du Maine / Où les voyous des bords de Marne / Roulent en voitures américaines. »
↑Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers avec leurs noms, prénoms, surnoms et pseudonymes, et la date de leur naissance, leur famille, leurs débuts, leur profession, leurs fonctions successives, leurs grades et titres, leurs actes publics, leurs œuvres, leurs écrits et les indications bibliographiques qui s’y rapportent, t. 1, Paris, Hachette, , 5e éd., 1892 p. (lire en ligne), p. 1290.
↑« Chronique. Commémorations et colloques : La célébration du centenaire de l'abbé Migne » In: Revue d'histoire de l'Église de France, t. 61, no 167, 1975, pp. 337-364 (en ligne).