Base aérienne 125 Istres-Le Tubé
La base aérienne 125 Istres-Le Tubé « Sous-Lieutenant-Monier », est la plus grande base de l'Armée de l'air française, située sur le territoire de la commune d'Istres dans le département des Bouches-du-Rhône. HistoireLa création du camp d'aviation et la Première Guerre mondialeL'école d'aviation s'installe en [1]. La base est l'une des plus anciennes du territoire de France. Elle est l'un des plus importants centres de formation, avec ceux de Chartres (base aérienne 122 Chartres-Champhol, d'Avord (base aérienne 702 Avord), de Pau (base aérienne 119 Pau), de Toussus-le-noble et de la base aérienne 251 Étampes-Mondésir. Durant l'entre-deux guerresLa base durant la Seconde Guerre mondialeDepuis 1945Le décret du porte la constitution des Forces aériennes stratégiques (FAS). Le Centre d'essais en vol (CEV) se déploie à Istres. Putch des généraux à Alger (1961)La BA 125 a joué un rôle dans le putsch des généraux à Alger (21 au ) : plusieurs officiers faisant partie du complot, dont le capitaine Sergent, ont rejoint Alger depuis cette base, à bord d'appareils militaires avec l'accord du commandement de la base. Le commandant de la base étant alors en congé, c'est son second, le commandant Marcel Fischer (résistance, campagne de 44/45, Indochine, Maroc, Algérie, chevalier de la Légion d'Honneur) qui a pris la responsabilité de cette participation à la tentative de putsch. Cela lui valut 85 jours d'arrêts de rigueur puis une mise à la retraite anticipée. Accident aérien (1992)Le , le vol Trans-Air Service 671 subit une séparation en vol de ses deux moteurs droits alors qu'il se dirige de Luxembourg vers Kano, au Nigeria, obligeant les pilotes à effectuer un atterrissage d'urgence sur la base aérienne d'Istres-Le Tubé. L'avion subit des dommages irréparables en raison d'un incendie sur l'aile droite à l'atterrissage mais ses cinq occupants ont survécu[2]. Années 2010Dans les années 2010, la base est retenue pour héberger la fabrication des ballons dirigeables du projet Stratobus. UnitésLa 31e Escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques est activée sur la base le [3]. La base abrite notamment quatre grandes unités des Forces aériennes stratégiques :
Parmi les autres unités basées sur la BA 125, on peut citer :
CaractéristiquesLa BA 125 est souvent qualifiée de « hors norme » au regard de ses caractéristiques physiques et de la diversité des entités qu’elle abrite :
Le ravitaillement en carburant aviation est assuré par le réseau d'oléoducs en Centre-Europe de l'OTAN[4]. Du fait de ses équipements de sécurité et de la longueur de sa piste, elle a servi pour plusieurs atterrissages d'urgence d'avions civils en difficulté, comme le un Boeing 707 exploité par la Compagnie Trans-Air Limited. De 2001 jusqu'au retrait du service de la navette spatiale américaine, elle est en outre l'une des rares bases aériennes en dehors du territoire des États-Unis équipées et habilitées pour l'atterrissage de celle-ci en cas de procédure Transatlantic Abort Landing[5],[6],[7]. La pisteLa piste mesure 5 000 m, dont 3 750 m d'origine, auxquels s'ajoutent une prolongation de 1 200 m d'arrêt réalisée pour le compte d'Airbus Industrie en 1992[8]. C'est la plus longue piste d'Europe[9]. Elle dispose de différents équipements de tests et de réparations et à ce titre sert de base d'essai en vol pour l'Armée de l'air, l'Aéronavale et pour différents avionneurs et équipementiers aéronautiques français de l'armement (Dassault, Thales, Snecma, DGA). En particulier, différentes campagnes de tests de l'Airbus A380 se sont déroulées à Istres dont des tests piscines, durant lesquels les avions atterrissent sur une piste inondée artificiellement[10]. Commandants
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
Notes et références
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