La base aérienne 110 Creil « Lieutenant-colonel Guy de La Horie »[1],[2] de l'Armée de l'air française est située sur le territoire de la commune de Creil, dans le département de l'Oise.
Son utilisation remonte à 1910, et de nombreux aéronefs qui ont marqué l'histoire de l'aviation militaire puis de l'Armée de l'air française y ont stationné, notamment la 10e escadre de chasse.
La base aérienne 110 a mis fin à l'activité permanente aéronautique le 31 août 2016 : les pistes sont fermées. La décision ministérielle de 2014 exécute le plan de transformation des armées qui vise à réduire les emprises militaires nationales et à concentrer l’activité aéronautique dans un nombre réduit d’aérodromes.
Elle quitte le statut de base aérienne en septembre 2024 pour devenir le Pôle Interarmées de Creil-Senlis[3]. Elle accueille des unités opérationnelles de l'Armée de l'air, des organismes interarmées spécialisés dans le domaine du renseignement ainsi que des unités de support. L'ancienne zone aéronautique devrait être convertie en une ferme photovoltaïque dans les années à venir.
2016 : fermeture de la plateforme aéronautique et du Dépôt des essences Air de Creil (appartenant au SEA).
11 février 2020 : annonce de l'implantation d'une ferme photovoltaïque en lieu et place de la piste[8].
Mars 2020 : malgré la polémique autour de cas de COVID19 contractés par du personnel de la base, l'hypothèse d'une prim-infection par des militaires revenant de Wuhan est écartée [9].
9 juin 2020 : annonce du remplacement anticipé des aéronefs de l'Estérel (2 Airbus A340 et 1 Airbus A310) par 3 Airbus A330-200 en vue de préserver la filière aéronautique française[10].
Septembre 2020 : Florence Parly, ministre des armées, admet devant la commission d’enquête sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 que les militaires revenus de Wuhan en janvier n'avaient pas fait l'objet de test Covid. Elle souligne en revanche le suivi d'un protocole sanitaire très strict par les militaires. Elle précise que les études épidémiologiques montrent que la COVID-19 est apparue dans l'Oise avant même que ce vol n'ait eu lieu[11].
15 décembre 2020 : l'Esterel accueille le second Airbus A330-200[13].
22 décembre 2020: retrait du service et vente des deux Airbus A340[14].
1er septembre 2021 : l'escadron de transport 3/60 Esterel passe sous le commandement du commandement des forces aériennes stratégiques[15].
14 octobre 2021 : la ministre des armées inaugure le bâtiment destiné à l'accueil du Centre de formation interarmées au renseignement (CFIAR) de la DRM et de l'Escadron de Formation au Renseignement (EFR) de l'armée de l'Air et de l'Espace[16]
5 septembre 2024 : la Base aérienne 921 Taverny est réactivée[17]. La base aérienne de Creil perd son statut de base aérienne. Elle devient le Pôle Interarmées de Creil-Senlis[3].
Unités relevant de la base aérienne ou y stationnant
La base abrite un escadron de transport stratégique :
D'autres unités de l'armée de l'air stationnent ou sont rattachées à cette base aérienne qui est la base la plus septentrionale :
Le Centre national de ciblage 34/664[19] qui est une unité devenue fondamentale dans les opérations aériennes mais plus largement dans le domaine interarmées avec l'apparition des missiles de croisière[20],[21].
L'Escadron de transit et d'accueil aérien (ETAA)[22] assure la réception, le chargement du fret ainsi que l'accueil des passagers.
L'Élément Air de Contrôle Aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (EACA CDG 61.110)[23] lui est également rattaché; il contribue à la posture permanente de sûreté aérienne en région parisienne.
Les bureaux Air des Centres d'Information et de Recrutement des forces Armées situés à Pontoise, Amiens et Lille.
Le département événementiel du Service d'information et de relations publiques de l'armée de l'air (SIRPA Air).
Les unités qui constituent le socle de toute base aérienne au format BA XXI[24]: un Escadron de Soutien et de Ravitaillement Technique Aéronautique, un Escadron de Protection, un Escadron de Soutien des Matériels d'Environnement.
L'Escadron de formation au renseignement (EFR) qui relève du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) et assure la formation initiale des officiers renseignements interprétateurs analystes (ORIA) de l'armée de l'air et de l'espace ainsi que les formations des sous-officiers et militaires du rang des spécialités du renseignement de l'armée de l'air et de l'espace.
Des organismes interarmées, c'est-à-dire non subordonnés à l'armée de l'air, stationnent également sur la base aérienne de Creil :
Certains moyens de la Direction du Renseignement militaire (DRM) qui est chargée du recueil de l'information, de son analyse et de la diffusion du renseignement vers les armées, les forces en opérations et les organismes centraux de la défense.
Le Centre de Formation et d'Emploi relatif aux Émissions Électromagnétiques (CF3E)[25] qui assure l’orientation et l’exploitation de la production des capteurs d’écoute, la mise à jour du référentiel technique national militaire dans les domaines radar et télécommunications.
Le Centre de formation et d’interprétation interarmées de l'imagerie (CF3I)[26] qui exploite les images de tous types et de toutes origines (spatiale, aérienne et terrestre), forme la totalité des interprètes d’images de la Défense, et prépare de l’avenir dans le domaine de l’imagerie à des fins militaires.
le Centre de Recherche et d'Analyse du Cyberespace (CRAC) [27] élabore le renseignement relatif à ce milieu.
L'Unité française de vérification. (UFV)[28] Les inspecteurs maîtrise des armements qui composent l'UFV sont chargés de vérifier la bonne application des traités internationaux de maîtrise des armements signés par la France : le traité sur les forces armées conventionnelles en Europe et le Document de Vienne. Ils inspectent les pays signataires et accompagnent les équipes d'inspection étrangères en France. Le bureau Ciel Ouvert procède aux vols d’observation à l’étranger, et se charge du bon déroulement de ceux qui ont lieu en France dans le cadre du traité Ciel Ouvert.
Établissement géographique interarmées (EGI)[29] qui produit, valide, gère et diffuse les informations géographiques aéroterrestres, numériques et papier, au profit de tous les organismes du ministère de la défense et constitue le pôle d’expertise technico-opérationnelle dans le domaine de la géographie aéroterrestre au niveau national et participe à la préparation de l’avenir.
Un groupement de soutien de la base de défense (GSBDD) qui assure l'ensemble des missions d'administration générale et de soutien commun au profit de l'ensemble des organismes qui stationnent sur la base de défense[30].
Une Unité du Service d'Infrastructure de la Défense (USID) chargée de la maîtrise d’œuvre et du soutien infrastructure[31].
L'antenne médicale qui relève sur Service de Santé des Armées.
Commandants
Colonel Louis de Fouquières (17 juin 1954 - août 1956)
....
Général Litre
Général Rouault
Colone Marsat
Colonel Dupoirieux
Général Ourgaud
Général Vaujour
Général Montrelay
Général de Bordas
Général Colombet
Général de Chassey
Colonel Bachelier
Général Frapier
Lieutenant Colonel Pailloncy
Colonel Pessidous (1976 - 1978)
Colonel Sivot (mars 1990 - août 1993)
Colonel nommé Général de brigade aérienne Pierre Champagne (août 1993 - 6 septembre 1996)
Colonel Lavigne (6 septembre 1996 - août 1998)
Colonel nommé général de brigade aérienne Michel Cheminal (août 2000 - août 2002)[32]
Général de brigade aérienne Marc Leduc (août 2002 - juin 2004)[33]
Général de brigade aérienne Daniel Derieux (juin 2004 - août 2006)[34]
Général de brigade aérienne Jean-Luc Jarry (août 2006 - août 2008)[35]
Général de brigade aérienne Jean-Francois Furet (août 2008 - 25 août 2010)
Colonel Patrice Sauvé (25 août 2010 - 30 août 2012)[36]