Les autobus font leur apparition en 1926, en complément du réseau de tramway municipal mis en service en 1908, en remplacement d'une ligne exploitée par une compagnie privée depuis 1875. Progressivement, les autobus se développent et supplantent les tramways qui disparaissent en 1964 ; ces derniers font leur retour dans la capitale grand-ducale en 2017, mais sont désormais exploités par une compagnie de droit privé, Luxtram.
Le réseau AVL est exploité en régie directe par le service municipal des autobus de la capitale et fonctionne à l'aide de 32 lignes de bus régulières, d'une navette spécifique en centre-ville et de sept lignes de bus nocturnes. Il est complémentaire du tramway de Luxembourg, exploité par Luxtram.
L'histoire des transports en commun de la capitale grand-ducale commence le avec la mise en service d'un tramway à traction hippomobile entre la gare centrale et la rue Notre-Dame(lb). Il fut remplacé en 1908 par un tramway à traction électrique puis fut supprimé le , dernier jour de circulation de l'ancien tramway, sur la ligne no 10[1].
À partir de cette date, le réseau est exclusivement desservi par des autobus, apparus pour la première fois en 1926.
... à l'autobus
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Les autobus ont commencé à remplacer les tramways dès 1926 et cela continue tout au long des quarante années qui suivent, jusqu'à la suppression du dernier tramway en 1964. Les lignes de bus n'ont été numérotées qu'à partir des années 1960, seules les lignes de tramway l'étaient jusqu'à alors.
Calendrier de création des lignes de bus du réseau d'origine
En une convention est signée entre les AVL et le RGTR concernant la mise en place du service coordonné permettant l'intégration de lignes RGTR au sein du réseau municipal ; elle est remplacée par une autre en 2012[2].
Le voit le lancement du service Rollibus, destiné au transport de personnes à mobilité réduite, directement du domicile de l'utilisateur au point de descente qu'il a désigné[3].
Entre 1990 et 1992, le réseau a été intégralement revu en application du « plan Brändli », du nom de l'expert suisse des transports Heinrich Brändli(de) qui a étudié cette restructuration[4],[5], afin d'améliorer le réseau et de tenter de désaturer la ville, confrontée à une augmentation croissante de la circulation automobile.
En se basant sur les propositions émises par Heinrich Brändli entre 1985 et 1987, la restructuration a consisté à la mise en place d'un axe nord-sud, précédé en 1989 par la création de parc relais (Bouillon, Lux-Sud, Stade et Kirchberg), entre la gare et le centre Hamilius pourvu de voies réservées aux bus[6],[7].
Une refonte du réseau a eu lieu le , à la suite d'une étude commandée par la ville en 2006[13].
Une dizaine d'années après les Cito, le réseau se dote de bus hybrides en 2012[14]. Il s'agit de Volvo 7700 utilisant un système « hybride-série »[14].
La fermeture définitive de la gare routière Hamilius le a entraîné une refonte coordonnée du réseau avec le RGTR afin de prendre en compte le déplacement des terminus du centre-ville[15]. Elle s'est accompagnée d'un nouveau plan qui s'est vu qualifié de « pire carte du monde » ou de « monstre spaghetti du Luxembourg » par le média américain Vox[16],[17]. Elle est remplacée dès le mois de septembre par une adaptation du plan proposé par l'architecte parisien Jug Cerović[18].
Le , les lignes 9, 13 et 14 sont équipées, en partie tout du moins de bus Volvo 7900 dits « Hybrides électriques » qui permettent de rouler en mode électrique pendant près de 7 km, le moteur Diesel n'étant sollicité que dans le cas où un surplus de puissance est nécessaire, comme dans une montée par exemple, au contraire d'un hybride-série classique où l'électrique n'est utilisé qu'au démarrage[14]. La recharge s'effectue soit par récupération d'énergie au freinage, soit par un système de recharge aux arrêts qui prend la forme d'un pantographe posé sur le toit du bus qui se lève pour se recharger depuis la « potence », la charge dure six minutes[14]. D'ici 7 ans, la ville ne devrait posséder plus aucun bus Diesel[19].
Le , le réseau est modifié en lien avec la mise en service du nouveau tramway (exploité par Luxtram), de la gare de Pfaffenthal-Kirchberg, de son funiculaire et de la gare de Howald avec notamment la déviation des lignes 1 et 16 afin de ne pas doublonner le tramway et la création de la ligne 26 entre la gare de Howald et le nouveau quartier du ban de Gasperich[20].
Le , une ligne expérimentale, le City Shuttle, est mise en service dans le quartier du Pfaffenthal ; elle présente la particularité d'être exploitée à l'aide d'une navette autonome sans conducteur[21]. Cette ligne a été suspendue le à cause de la pandémie de Covid-19 et n'a pas été remise en service depuis[22].
Le , le réseau est restructuré dans le cadre de l'extension de la ligne de tramway à la gare de Luxembourg, avec notamment la suppression des terminus à cette dernière ; et la fin du service coordonné AVL/RGTR[2].
Réseau
En 2023 le réseau se compose de 32 lignes en journée et huit lignes nocturnes. Ce réseau comptait, en 2016, 167 km de lignes et 24,6 km de couloirs réservés aux autobus[23]. Au les bus ont parcouru, sous-traitance et service coordonné inclus, 13,591 millions de kilomètres[23].
Avec la fin du « service coordonné AVL/RGTR », la ville de Luxembourg est devenue la seule autorité responsable du réseau AVL[24].
Les lignes
Le réseau est composé des 32 lignes régulières, numérotées de 2 à 33 et d'un réseau nocturne « City Night Bus » composé de huit lignes indicées CN1 à CN8[24].
Bleu : Lignes de bus desservant l'axe Gare centrale-Ville-Haute (lignes 4, 10, 13, 14, 18 et 22) ;
Vert : Lignes de bus desservant l'axe Gare-Rocade-Ville-Haute (lignes 2, 3, 5, 9 et 33) ;
Rose : Lignes de bus desservant les axes Ouest-Est ou Ouest-Nord sans desservir le quartier Gare (lignes 6, 8, 11, 12, 15, 16 et 21) ;
Orange : Couleur spécifique à la ligne 17 ;
Tons pastel : Autres lignes, majoritairement secondaires, sauf pour la ligne 29 qui est à forte fréquence.
La navette « City Shopping Bus » est suspendue depuis le [26].
Lignes régulières
Si la plupart des lignes circulent tous les jours, il existe des exceptions[27] : les lignes 7, 17, 19, 22, 25 et 31 ne fonctionnent pas les dimanches et jours fériés et les lignes 20, 27 et 32 ne fonctionnent qu'en semaine. En soirée, les lignes 17, 19, 20, 27, 31, 32 et 33 ne fonctionnent pas.
Les lignes du réseau (date de dernière mise à jour : )
Les AVL assurent des lignes scolaires pour les établissements scolaires d'enseignement secondaire de la ville[28] : Limpertsberg, Geesseknäppchen, École Sainte-Sophie et École Européenne I au Kirchberg (l'École européenne II à Bertrange assurant en partie elle-même le transport de ses élèves[29] et pour le reste est desservie par les lignes scolaires du RGTR ainsi que d'autres services pour le site du Kirchberg, en complément de celui des AVL[30]).
Les lignes du réseau (date de dernière mise à jour : )
No
Parcours
71
Beggen → Eich → Limpertsberg → Val Sainte-Croix → Geesseknäppchen-Sud
pour les personnes en situation de handicap devant se déplacer en fauteuil roulant sur le territoire de la ville de Luxembourg et des communes conventionnées (Bertrange, Hesperange, Niederanven, Strassen, Walferdange) avec un accès gratuit et un service assuré tous les jours de 7 h à minuit ;
pour personnes âgées de 70 ans et plus sur le territoire de la ville de Luxembourg avec un accès payant, le tarif d'une course est fixé à 6 € pour un bénéficiaire et à 3 € pour un accompagnant, le service est assuré du lundi au samedi de 9 h à minuit.
En 2019, le réseau compte 777 arrêts de bus dont 309 sont équipés d'une aubette possédant un plan du réseau, le nom de l'arrêt, les horaires et la liste des lignes le desservant[23]. Entre 2013 et 2016, les arrêts de bus situés sur le territoire de la capitale sont équipés d'abris du modèle « Foster » de JCDecaux, avec des aménagements spécifiques comme un totem supportant les horaires qui est disposé aux arrêts les plus importants et d'un écran annexe informant les voyageurs des prochains bus[32]. Depuis 2017, un écran est intégré dans l'abri permettant d'annoncer les perturbations et modifications du réseau. Les arrêts les plus importants disposaient aussi de distributeurs de titres de transports, retirés avec la gratuité nationale des transports en 2020.
Les arrêts non équipés d'abribus disposent d'un poteau indiquant le nom de l'arrêt, les lignes le desservant et les horaires[33].
L'arrêt « Boy Konen ».
L'écran d'information et la signalétique intégré aux abris.
L'arrêt « Bricherhaff » et son totem annexe ...
... qui est rétroéclairé la nuit (ici l'arrêt « Um Bock »).
L'arrêt « Badanstalt » et sa borne d'information aux voyageurs (à gauche).
Le poteau de l'arrêt de bus « Bambësch, centre sportif ».
Ancienne tête de poteau, utilisée au moins jusqu'aux années 1980.
Distributeurs de tickets de bus constitués à partir d'horodateurs modifiés. Ces équipements ont été déposés en 2020.
Infrastructure
Autrefois implanté dans le quartier de Limpertsberg, le dépôt des autobus du réseau se situe à Hollerich depuis sa mise en service le .
Le siège social des AVL se trouve sur le site même du dépôt, l'entretien des véhicules du parc (maintenance et lavage...) ainsi que leur remisage en fin de service y sont effectués.
C'est en 1991 que le musée des tramways et de bus complète les lieux afin de faire connaître l'histoire des transports urbains de la ville au travers une collection de véhicules et motrices anciens, de matériels et habillages divers ainsi que de brochures d'informations éditées au fil du temps.
Exploitation
Personnel
Au les AVL emploient 535 personnes, dont 379 conducteurs, 27 contrôleurs et 53 personnes rattachées aux ateliers (mécaniciens, etc.). Le reste des employés se répartit entre les différents services administratifs[23].
En 2023, la ville exige que ses conducteurs parlent au moins deux des trois langues officielles du pays et comprennent au moins le luxembourgeois ce qui, selon la fédération luxembourgeoise des exploitants d'autobus et d'autocars (FLEAA), est exagéré et pénalise les conducteurs francophones tandis que le réseau de la capitale manque de personnel ; la fédération ajoute que selon elle les conducteurs multilingues ont tendant à partir vers d'autres opérateurs proposant de meilleures conditions de travail[34].
Matériel roulant
Matériel actuel
La flotte des autobus municipaux est constituée en 2019 d'autobus en grande partie diesel, mais les dernières commandes ont porté sur l'achat d'autobus hybrides[35]. La flotte est majoritairement commandée auprès des constructeurs Mercedes-Benz et Volvo, mais d'autres marques sont présentes comme Irisbus et Heuliez Bus[35].
Le réseau compte 139 véhicules appartenant au service municipal des autobus en 2021[35]. À ce chiffre s'ajoutent les 121 bus appartenant à l'un des sous-traitants, et listés ici sous forme de tableaux séparés de ceux des AVL, y compris dans le cas de modèles identiques[36].
Une commande de 25 bus standards électriques est lancé en 2019[37].
Le réseau a connu trois livrées différentes tout au long de son histoire. Ces livrées ont été appliquées aux autobus appartenant à la ville et aux sous-traitants, sauf à ceux issus de l'ancien service coordonné. De plus, des livrées promotionnelles peuvent être appliquées sur les bus.
La livrée d'origine, héritée des anciens tramways, utilisée de 1926 jusqu'aux années 1980.
La seconde livrée, qui a été utilisée jusqu'à la toute fin des années 2000.
Depuis le , le réseau AVL, bien qu'en principe non concerné à l'époque par la gratuité nationale car non financé par l'État — en revanche, les lignes du service coordonné AVL/RGTR le sont —, devient lui aussi gratuit sauf le service Call-a-Bus de par la volonté de la ville de Luxembourg[39]. La gratuité créera un manque à gagner de 16,5 millions d'euros pour la capitale grand-ducale, soit un tiers du coût de fonctionnement du réseau[40].
Avant cette date, la tarification des lignes était identique sur les cinq réseaux de transport en commun du pays depuis le [7] : CFL, Luxtram, RGTR, AVL et TICE.
Le financement du fonctionnement des lignes (entretien, matériel et charges de personnel) est assuré par la ville et ses sous-traitants. Le manque à gagner induit initialement par le faible coût des titres de transport puis par la gratuité instaurée en mars 2020 est compensé par l'autorité organisatrice, l'État luxembourgeois. Il définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services sur proposition de l'administration des transports publics du ministère de la Mobilité et des Travaux publics[41].
Notes et références
Notes
↑ abcd et eCarrossés par les tramways municipaux (TVL).
↑Romain Diederich, « Un exemple d'accessibilité intra-urbaine avec concurrence modale : le cas de Luxembourg-Ville », Revue Géographique de l'Est, vol. 32, no 2, , p. 171-198 (lire en ligne).