Les archives départementales du Gard sont l'institution de conservation culturelle, chargée de collecter les archives publiques et privées sur tous supports produites dans les territoires formant l'actuel département du Gard, de les conserver, de les classer et de les mettre à la disposition du public en tant que preuves juridiques de l'action publique et comme sources de la recherche. Placée sous l'autorité du préfet depuis leur création, les archives départementales du Gard relèvent désormais du conseil départemental du Gard.
Histoire
De 1911 à 2013, les archives départementales ont occupé les locaux de l'ancien grand séminaire de Nîmes, rue des Chassaintes.
Le , un nouveau bâtiment de 3 niveaux comprenant 33 magasins de stockage pour 40 kilomètres d'archives est inauguré, rue du Forez[1].
Les Archives départementales du Gard conservent de nombreux fonds d'archives d'origine publique et privée, une bibliothèque historique et administrative, des collections de presse de référence et de riches collections iconographiques.
Principaux fonds
Les dossiers et documents d'archives ne sont pas classés par sujet, mais répartis suivant le cadre de classement des Archives départementales, dans différentes séries en fonction de leur provenance (principe du respect des fonds d'archives) ou de leur support.
Outil fondamental de travail pour la gestion des archives, le cadre de classement des archives départementales permet à la fois de répartir les archives par grands ensembles cohérents et de formuler la référence officielle des documents et des dossiers conservés. Il permet aux chercheurs de formuler leur recherche et de s'orienter rapidement vers les ensembles de documents les plus pertinents.
Ce cadre de classement est appliqué dans tous les services d'archives départementaux. Il est constitué de subdivisions nommées "séries" (ex. série M : Archives de la préfecture et de ses services) et "sous-séries" (ex. Sous-série 1 M : Administration générale)
Les cadres de classement peuvent présenter des particularités liées à l'histoire propre du territoire qu'ils couvrent (séries d'archives sans objet, non constituées, limites chronologiques, archives d'organismes aujourd'hui étrangers, etc.).
Les Archives départementales du Gard ont choisi de développer leur offre en instruments de recherches en ligne et de substituer peu à peu des instruments de recherche électroniques actualisés à leur collection d'instruments de recherche papier disponibles en salle de lecture (publications imprimées et instruments de recherche dactylographiés).
Archives publiques antérieures à 1946
série A : Actes du pouvoir souverain et domaine public
série B : Cours et juridiction (série non classée)
série C : Administrations provinciales, contrôle des actes
série D : Instruction publique, sciences et arts
série E : Féodalité, communes, bourgeoisie, familles, notaires
sous-série 1 E: familles, seigneuries, chartriers
sous-série 2 E : notaires
sous-série 5 E : registres paroissiaux d'Ancien Régime et registres d'état civil depuis la Révolution
sous-série 3 E : communautés, consulats
sous-série 4 E : corporations et métiers
série ETP: Fonds particuliers d'établissements et organismes publics
série F : Fonds divers se rattachant aux archives civiles. Aux archives départementales du Gard cette série contient :
sous-série 1 F : manuscrits
sous-série 2 F : papiers de l'historien Albert Marignan (2 F 1-441)
sous-série 3 F : recueil de factums (mémoires judiciaires)
série G : Clergé séculier
série H : Clergé régulier
Série I : Fonds divers se rattachant aux archives ecclésiastiques. Aux Archives départementales du Gard, cette série contient des registres et papiers des consistoires protestants.
série K : Lois et actes du pouvoir central
série L : Administration et tribunaux de la période révolutionnaire
série M : Administration générale et économie
série N : Administration et comptabilité départementales
série O : Administration et comptabilité communales, vicinalité, dons et legs
série P : Finances. Cadastre. Postes. Établissements de crédit
série Q : Domaines. Enregistrement. Hypothèques.
sous-série 1 Q : Domaines
sous-série 2 Q : Domaines
sous-séries 3 Q à 39 Q : Enregistrement
sous-séries 40 Q à 43 Q : Hypothèques
série R : Affaires militaires, organismes de temps de guerre
série S : Travaux publics, chemin de fer, ports, inscription maritime
série T : Instruction publique
série U : Justice
série V : Cultes
série X : Administration hospitalière, bureaux de bienfaisance, assistance et prévoyance sociale
série Y : Administrations pénitentiaires
série Z : Sous-préfectures
Archives publiques postérieures à 1946
série W : Série continue accueillant les archives publiques de toute provenance postérieures au (ou 1958 pour les documents judiciaires de la série U).
Archives publiques déposées
série EDt : Archives communales déposées aux archives départementales du Gard
série HDt : Archives hospitalières déposées
Archives d'origine privée
série J : Fonds et pièces isolées (dans l'ordre des acquisitions, 1 J), fonds privés divers (dans l'ordre d'arrivée, 2 J et suivants).
Séries par genre de support
série Fi : Documents figurés et assimilés entrés par voie extraordinaire (référencés et présentés par sous-série distinctes). Pour le détail du contenu de chaque ensemble, consulter les inventaires en salle de lecture des Archives départementales du Gard.
série Mi : Reproduction de documents d'archives sous forme de microformes
série NUM : Reproduction de documents d'archives sur supports informatiques
série AV : Documents sonores et audiovisuels entrés par voie extraordinaire
Elle devient en 2022 « Société d'histoire de Nîmes et du Gard »[8], après avoir absorbé la défunte Association Guillaume-Nogaret.
Travaux
Elle a pour but de « susciter, encourager et diffuser les recherches portant sur l'histoire de Nîmes, de sa région et de l’ensemble du Gard du XVIe siècle au XXIe siècle »[9]. À cette fin, elle organise des conférences et divers colloques annuels, dont plusieurs volumes d'acte ont été publiés :
La République en Languedoc et Roussillon (1792-1958)[10],
Religion, révolution, contre-révolution dans le Midi (1789-1799) (1989[11])[12],
Les Rabaut : du désert à la Révolution (1988[13])[14],
Charles Gide et l'école de Nîmes : une ouverture du passé vers l'avenir (1995[15])[16],
Le Fort de Nîmes : de la citadelle à l'Université (1997)[17],
Religions et pouvoirs dans le midi de la France de l'Antiquité à nos jours (2001)[18]
Archéologie et patrimoine industriels dans le Bas-Languedoc oriental des années Colbert aux années Pompidou (2015)[26],
et Hygiène et santé en Bas-Languedoc oriental du XVIIIe siècle aux lendemains du premier conflit mondial (2019)[27]
Elle édite le Bulletin de la Société d'histoire moderne et contemporaine de Nîmes[28], devenu la Revue d'histoire moderne et contemporaine de Nîmes et du Gard en 2002[9] — puis la Revue d'histoire de Nîmes et du Gard en 2017[29],[30],[31].
↑Caucanas, Sylvie, « Chronique des archives. Année 1998 », Annales du Midi, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 112, no 229, , p. 111–130 (lire en ligne, consulté le ).
↑Quarante ans d'histoire de la Société d'histoire moderne et contemporaine de Nîmes et du Gard (1981-2021), no hors-série de la Revue d'histoire de Nîmes et du Gard, 2021, p. 122.
↑Germaine Aujac, « Véronique Krings & François Pugnière (éd.), Nîmes et ses antiquités. Un passé présent XVIe – XIXe siècle », Anabases, no 19, , p. 353-354 (lire en ligne).