Albert Coppé
Albert Léon Louis Coppé, né le à Bruges et décédé le , à Tervuren, est un économiste, homme politique belge et européen. Il parlait allemand, anglais, français et néerlandais[1]. BiographieAlbert Coppé est né à Bruges, le , dans une famille de commerçants. Son père, Albert Coppé, dirige un commerce de charbon près de Bruges[2]. Il est le quatrième d'une famille de huit enfants. Il va à l'école primaire à Haarlem aux Pays-Bas car sa famille doit quitter la Belgique pendant la Première Guerre mondiale. De retour en Belgique en 1918, il va à l'école secondaire et au lycée à Bruges. De 1929 à 1940, il étudie à l'université catholique de Louvain[2], obtenant successivement des licences en sciences économiques et financières (1932), en sciences sociales et politiques (1933) et en économie appliquée (1934), puis un doctorat en sciences économiques (1939)[2]. Seconde Guerre mondialeIl est mobilisé en et envoyé dans le sud-ouest de la France[2]. Là[2], il épouse Marie-Henriette van Driessche. Ils auront à leur tour huit enfants. Il rentre à Bruges en [2]. Il est nommé professeur à l'université catholique de Louvain et occupe le poste de conseiller au ministère des Affaires économiques[2]. Il restera professeur à Louvain jusqu'en 1983. En 1942, ses parents, sa sœur et l'une de ses tantes meurent lors d'un bombardement du port de Bruges[3]. Retour aux fonctions gouvernementalesAlbert Coppé est l'un des membres fondateurs, en 1945, du Parti social-chrétien[2]. Une année plus tard, il est élu député de Bruxelles à la Chambre des représentants et y siège jusqu'en 1952[2]. En , il assiste au Congrès de La Haye[4]. Le , il entre dans le gouvernement Duvieusart comme ministre des Travaux publics[2]. Il y reste jusqu'au , date de démission du gouvernement. Dès le , il devient ministre des Affaires économiques et des Classes moyennes du gouvernement Pholien[2]. Il occupe ce portefeuille jusqu'au . Durant ce mandat, il participe à la négociation des aspects économiques du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier[2],[4]. Enfin, il devient le dernier à occuper le portefeuille de ministre de la Reconstruction du au dans le gouvernement Van Houtte[2],[4]. Fonctions européennesLe , Albert Coppé devient deuxième vice-président de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier. Celle-ci est alors présidée par Jean Monnet. Il sera responsable de quatre groupes de travail : la « Politique à long terme » (qu'il préside), « Marchés, ententes et transports », « Presse et information » et le « groupe de travail « Messine » ». L'autorité Monnet prend fin le [5]. Il conserve son poste de deuxième vice-président au sein de l'autorité Mayer (du nom de son président, René Mayer) à partir du et jusqu'au . Il est alors impliqué dans trois groupes de travail : « Objectifs généraux et politique à long terme » (qu'il préside), « Marchés, ententes et transports » et « Presse et information »[6]. Il est de nouveau maintenu à son poste de vice-président sous l'autorité Finet à partir du . En plus du groupe de travail « Objectifs généraux et politique à long terme » dont il reste président, il devient membre des groupes de travail sur « Investissements et production », « Information, relations avec le Comité consultatif » et « Charbon et contrats ». L'autorité menée par Paul Finet prend fin le [7]. Du au , il est deuxième vice-président de l'autorité Malvestiti avec pour seul groupe de travail celui nommé « Règles de concurrence, y compris pour le secteur des transports »[8]. Du au , il est vice-président de l'autorité Del Bo. Il préside alors deux groupes de travail : « Transports » et « Information ». Il est également membre des groupes de travail sur la « Coordination des politiques énergétiques » et « Règles de concurrence, y compris pour le secteur des transports »[9]. La démission de Rinaldo Del Bo le entraîne sa nomination en tant que président ad interim de la Haute Autorité. Le traité de fusion des exécutifs communautaires entrant en vigueur le suivant, l'autorité Coppé est la dernière Haute Autorité[9]. Entre 1967 et 1973, il est membre de la Commission européenne en tant que Commissaire aux Affaires sociales, au Transport et au Budget au sein des commissions Rey, Malfatti et Mansholt. Retrait de la vie politiqueAprès 1973, Albert Coppé quitte le monde politique[2] et devient membre du conseil de surveillance de Philips à Eindhoven (1973-1979)[2],[10], président du conseil d'entreprise de la Bouwnijverheid (1974-1983)[10], directeur de la Banque générale (1974-1977)[10], puis président du conseil d'administration de cette banque (1977-1981)[2]. Coppé meurt à Tervuren, le [1]. Hommages et décorationsAlbert Coppé a reçu les décorations suivantes[1] :
Il est également docteur honoris causa de l'université de Sainte-Marie de Montréal (1953) et de l'université du Texas à San Antonio (1955)[10]. Sources
Références
Bibliographie
ComplémentsArticle connexeLiens externes
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