36e régiment d'infanterie coloniale
Le 36e régiment d'infanterie coloniale est une unité de l'armée française créé en et rattaché au 6e régiment d'infanterie coloniale. Création et différentes dénominationsChef de Corps
HistoriquePremière Guerre mondialeAffectationCréation et casernement en 1914 à Lyon
1914Constitué à 2 bataillons le 36e régiment d'infanterie coloniale quitte Lyon le 7 août 1914 sous les ordres du lieutenant-colonel Mouret. Désigné pour faire partie de l'armée des Alpes (74e division), il débarque à Saint-Pierre-d'Albigny en Savoie. Après avoir eu l'assurance que l'Italie ne marchera pas aux côtés de l'Allemagne, l'armée des Alpes est dissoute et 36e colonial est embarqué le 21 août à Montmélian et débarque en Lorraine dans la nuit du 21 au 22 août dans le cadre de la bataille des Frontières. Après les défaites de Morhange l'armée du prince Rupprecht de Bavière franchit la Meurthe, atteint la Mortagne et cherche à forcer le passage par la trouée de Charmes. Le 25 août, le régiment reçoit le baptême du feu en attaquant en direction d'Einvaux, mais repéré par l'artillerie ennemie, il subit de lourdes pertes et le régiment est contraint de refluer sur Brémoncourt. Le lieutenant-colonel Mouret, est mortellement atteint durant cette action[1]. Reformé, le régiment attaque à nouveau le 28 août au sud de Gerbéviller pour forcer le passage de la Mortagne. C'est la bataille de Gerbéviller qui se déroule pendant la bataille de la trouée de Charmes. Il poursuit l'attaque, le 29 passe la rivière, mais se fait décimer sur les pentes par des feux d'enfilade. Avec ce régiment, il prend part dans la région de Méménil aux opérations qui aboutissent à la délivrance de Lunéville et fait son entrée le 13 septembre 1914 dans la ville. Il s'initie aux premiers travaux de la guerre de tranchées, et s'installe définitivement le 15 septembre dans la région de Sionviller face à la forêt de Parroy. Le 5 octobre 1914, le 36e régiment d'infanterie coloniale est reconstitué à l'aide d'un renfort 777 hommes et 12 sous-officiers. Le 26 octobre, il prend part à une forte reconnaissance offensive qui pousse dans la direction de Bezange jusqu'au territoire annexé, et procure de nombreux prisonniers. Après un repos à Sommerviller, il tient un secteur au nord du canal de la Marne au Rhin, dans la région de Bathelémont-Bauzemont jusqu'au milieu de février 1915 1915Le 18 février 1915, le 36e colonial se porte par Dieulouard dans la forêt de Facq pour prendre part à l'attaque de la position Signal de Xon-Norroy, dont l'ennemi vient de s'emparer par un audacieux coup de main. C'est le 4e bataillon qui est désigné pour attaquer le signal de Xon. Encadré à droite par le 22e RI attaquant Norroy, à gauche par un groupe de couverture du 18e chasseurs. Malgré l'artillerie ennemie qui fait subir au bataillon des pertes sérieuses l'attaque est un succès brillant. Le régiment arrive le 30 juin au Bois-Le-Prêtre dans le secteur de Fey-en-Haye, et monte en ligne le 1er juillet. Pendant le mois d'août, et jusqu'au 12 septembre, le régiment occupe dans le Bois-Le-Prêtre le secteur si tristement célèbre du « carrefour Mouchoir-Croix-des-Carmes ». Dans ce secteur où les tranchées adverses se touchent, c'est la lutte quotidienne à la grenade, la guerre des mines, le bombardement par l'artillerie de tranchée dont l'ennemi est largement pourvu. Jusqu'au 5 octobre, la préparation reprend, l'ennemi riposte. Les pertes sont sensibles. Le 6 octobre, l'attaque est lancée au petit matin, mais les trois vagues d'assaut sont fauchées par les mitrailleuses dont le feu est infernal. Le 5 novembre, le régiment part pour la Main de Massiges afin de relever la 2e DIC. Le régiment tient le secteur avec repos à la cote 202 jusqu'au 10 décembre. Cette période est pénible, et peut-être la plus pénible de toutes celles supportées jusqu'alors. L'ennemi le plus terrible n'est pas l'Allemand, mais la boue, la hideuse boue de Champagne qui enlise les hommes dans les tranchées gluantes et interrompt les ravitaillements. L'ennemi est mordant et harcèle nos troupes avec des coups de mains, des torpilles, des bombardements... Le régiment est relevé dans la nuit du 25 au 26 décembre puis il embarque à Givry le 30, et débarque le 31 dans l'Oise. 1916Jusqu'au 26 janvier, le régiment séjourne à Arsy, Canly, et Noyers-Saint-Martin. Le 11 février, le régiment se dirige dans la Somme. Le 16 février, le régiment relève le 8e colonial dans le secteur d'Herleville (région de Foucaucourt, Vermandovillers). Le secteur est calme, le régiment reste en ligne sans incidents bien remarquables (sauf quelques canonnades et alertes) pendant le mois de février, de mars, avril et mai. Il travaille à l'aménagement du secteur en vue de la grande offensive qui se prépare. Le 21 avril, les 2 compagnies de mitrailleuses du régiment sont portées à 4 sections. Le 19 mai, le 28e bataillon de tirailleurs sénégalais est rattaché au régiment, qui cantonne à Cayeux-en-Santerre. Les 1er et 2 juin, le régiment est relevé par le 26e RI et cantonne le 3 juin à Lawarde, Hallivillers, Flers-sur-Noye. Le régiment reçoit une compagnie de mitrailleuses et 100 créoles. Une grande activité règne sur le front de la Somme qui est équipé en vue de l'offensive du 1er juillet. Le 19 juin, le régiment embarque à Ailly-sur-Noye, s'arrête à Marcelcave, et va bivouaquer au Camp 59,situé à 2 km au sud-ouest de Morcourt). Le 20 juin, il reçoit, un peloton do 3 canons de 37. Le régiment est désormais au grand complet. Le 26, un bataillon va occuper les tranchées au sud de la Somme entre le canal et la route de Cappy-Herbécourt à l'est de l'Eclusier. Un bataillon reste à Chuignolles et le bataillon sénégalais au camp 59. Du 28 au 30 juin, préparation de l'attaque. L'artillerie allemande riposte violemment. Le 1er juillet, le régiment attaque. Les positions de départ sont aux lisières est du « bois de la Vache » à Frise. L'attaque orientée vers l'Est, le long du canal et des lisières sud et est de Frise a pour objectifs successifs : Garenne, Corpezat, Garenne, Bouchez, bois de Marcaucourt, lisière ouest de Feuillères (6 km. environ). Jusqu'au 18 juillet, le régiment bivouaque au camp Exbrayat puis il monte en ligne dans le secteur La Maisonnette-Barleux, pour attaquer le 20 avec mission d'enlever le bois de Barleux et tout le terrain jusqu'aux rives de la Somme. Le régiment est relevé dans la nuit du 22 au 23 juillet, il reprend le secteur Barleux-bois Achille du 10 au 15 août, travaille à l'organisation défensive sous un bombardement intense qui lui inflige des pertes sérieuses. Le 28e bataillon sénégalais rejoint le 27 octobre la Côte-d'Azur. Le 27 octobre, la 10e DIC étant désignée pour l'armée d'Orient, le régiment embarque à Crèvecœur, est dirigé sur La Valbonne où il est dissous le 10 novembre. Le 5e bataillon passe au 35e régiment d'infanterie coloniale et devient 7e bataillon. Le 6e bataillon passe au 38e régiment d'infanterie coloniale et devient 7e bataillon. L'entre-deux-guerresSeconde Guerre mondialeL'après Seconde Guerre mondialeInsigne du 36e régiment d'infanterie coloniale![]() Devise du 36e régiment d'infanterie colonialeDrapeau du régimentIl porte les inscriptions[2] : Notes et référencesNotes
Références
Sources et bibliographie
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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