Étude en la bémol majeur (Roger-Ducasse)
L'Étude en La majeur est une étude pour piano seul de Jean Roger-Ducasse, composée en 1916, pendant la Première Guerre mondiale. La première audition de cette pièce d'une très grande virtuosité, dédiée à Francis Planté « aux doigts merveilleux », a lieu le au cours d'un concert de la SMI à la salle Gaveau, interprétée par Marguerite Long. CompositionRoger-Ducasse entreprend la composition de deux Études pour piano seul en 1916[1], pendant la Première Guerre mondiale[2]. Le compositeur, mobilisé le [3], est « rendu à la vie civile et rapidement réformé[4] ». Or, dès le début du conflit, le capitaine Joseph de Marliave, époux de la pianiste Marguerite Long, est mort au combat à Senon le [5]. Celle-ci sombre alors dans la dépression[6] et Roger-Ducasse, avec d'autres amis proches comme Debussy, tente de la réconforter[7]. Dans ses souvenirs, elle confie que, « pour la forcer à retravailler », Roger-Ducasse compose « à son intention Deux Études très difficiles » qu'elle accepte de présenter en concert à la SMI[8]. CréationLes deux Études, en la majeur et en sixtes, sont créées par Marguerite Long, le [9], et saluées par Debussy avec enthousiasme[1] : « J'ai entendu vos Études, si difficiles, pour lesquelles les doigts de Marguerite Long se sont multipliés[10] ! » L’Étude en la majeur est dédiée à Francis Planté « aux doigts merveilleux »[9]. Marguerite Long était déjà la dédicataire du Quatuor avec piano de Roger-Ducasse[11]. AnalyseL'œuvre pour piano de Roger-Ducasse est l'une des plus difficiles de tout le répertoire[12]. L'Étude en la majeur est d'une virtuosité redoutable — « diabolique », pour Guy Sacre, qui se demande « ce qu'ont pu en tirer les « doigts merveilleux » du dédicataire. Il n'y a sans doute pas moyen de jouer d'un bout à l'autre, de jouer réellement, sans tricher, les quatorze pages de cette étude vouée principalement aux tierces, mais en somme à toutes les variétés de doubles notes (et, pour finir, aux accords !) [13] ». La partition est en la bémol majeur, une tonalité fréquente dans l'œuvre du compositeur[14]. La durée d'exécution est d'environ 9 h 30[15]. Marguerite Long considère « cette musique d'un très grand musicien, difficile, austère peut-être pour le public non initié (c'est pour cela qu'on ne la joue pas)[16] ». Discographie
BibliographieOuvrages généraux
Monographies
Notes discographiques
Références
Liens externes
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