La Habanera est présentée en première audition publique lors d'un concert Pasdeloup, le , et remporte un grand succès public[2]. La critique est unanimement élogieuse[3]. La réussite est d'autant plus « éclatante » qu'il s'agit de « son coup d'essai dans le domaine du poème symphonique[4] ».
« Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air. Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens ! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique. »
Mouvement
L'œuvre est en un seul mouvement[6], Assez lent, d'un mouvement très souple ( = 48) à , « œuvre enflammée avec son unique thème, en plusieurs crescendos qui, par paliers successifs, atteignent un climax d'une grande densité sonore, avant de ramener le calme initial[7] ».
La durée d'exécution est d'un peu moins de neuf minutes[8].
En 1930, René Dumesnil considère la Habanera de Louis Aubert comme « une œuvre que l'on pourrait dire classique, tant elle est connue et tant elle supporte de l'être sans rien perdre de son attrait[9] ».
En 1960, l'historien de la musique Paul Pittion mentionne la Habanera, « dont les couleurs orchestrales, animées par un rythme lancinant, brillent durant un long crescendo, puis s'éteignent dans un roulement de timbales[10] ».
En 2005, le Dictionnaire de la musique dirigé par Marc Vignal mentionne que Louis Aubert « pratiqua aussi la critique musicale et fut élu à l'Institut en 1956[11] » mais ne donne le titre d'aucune de ses œuvres[12]…
(fr + en) Gérald Hugon et Jean-Pierre Armengaud (piano), « Louis Aubert, Sillages, Sonate pour violon, Habanera, Feuille d'images », p. 1-17, Paris, Grand Piano (GP 648), 2015 .
(fr + en + de) Frank Lunion, « Louis Aubert, Voyages imaginaires et chansons réalistes », p. 2-24, Paris, Maguelone (MAG 111.134), 2003 .