Récipiendaire de nombreux prix pour son œuvre de création, elle a également accompli un important travail d'animation dans le milieu québécois de la science-fiction et a traduit vers le français des auteurs canadiens et américains de science-fiction et de fantasy de renom[3].
Biographie
En France
Née Élisabeth Ferron-Wherlin, elle vit en périphérie de Paris, tout d'abord au Blanc-Mesnil, puis à Sergines[4]. À l'Université de Dijon, elle obtient un diplôme de maîtrise dont son mémoire portait sur l'évolution de thèmes littéraires classiques en science-fiction et en fantastique[4]. Elle est l'une des premières à exploiter ce sujet en France[5].
Afin de devenir enseignante, elle passe l'examen du Certificat d'aptitude professionnelle à l'enseignement secondaire (CAPES), puis obtient une agrégation en littérature moderne en 1972[6]. Jusqu'en 1973, elle est enseignante au lycée de Chalon-sur-Saône[2].
Au Québec
En 1973, son mari Jean-Joël Vonarburg est transféré à Chicoutimi (maintenant arrondissement de la ville de Saguenay) dans le cadre d'un échange international comptant pour le service militaire[4]. Elle l'accompagne et devient auteure-compositrice-interprète pour la radio et la télévision (1973-1982) ainsi que traductrice technique chez Alcan (1976-1977)[7].
Elle obtient en 1987 un doctorat en création littéraire de l'Université Laval avec une thèse portant sur sa propre œuvre, à la fois analyse critique et fiction : La Seconde Naissance : entre la même et l'autre[5],[8].
Débuts en science-fiction
Parallèlement, dès 1974, elle s'implique dans le milieu naissant de la science-fiction québécoise en écrivant des critiques et des essais pour le magazine Solaris, alors nommé Requiem[9]. Sa première nouvelle du genre publiée, Marée haute, y paraît en 1978. De 1979 à 1989, elle en est la directrice littéraire[3]. Elle organise la première convention québécoise sur la science-fiction, « Boréal », à l'Université du Québec à Chicoutimi cette même année[2].
Elle publie un premier recueil de nouvelles, L'Œil de la nuit au Québec en 1980, puis Janus en France, encore chez Denoël, en 1984[14]. Reconnue pour son écriture et son implication dans le milieu, elle anime des ateliers d'écriture en science-fiction et fantastique, et est invitée à la télévision et à la radio afin d'animer des émissions ou des chroniques sur le sujet, tout d'abord en 1976 et 1977 à Radio-Canada, puis en 1985 et 1986 à la station de radio Choc FM et obtient une chronique hebdomadaire à Radio-Canada de 1993 à 1995, intitulée Demain la veille[3].
Elle publie également en 1986 un manuel intitulé Comment écrire des histoires - Guide de l'explorateur[3].
La « Grande Dame de la science-fiction québécoise »
En 2005, paraissent La Maison d'oubli, le premier tome d'un nouveau roman, et Reine de mémoire, une saga familiale située en France dans un univers parallèle où règne la magie[20]. Les quatre parties suivantes : Le Dragon de feu, Le Dragon fou, La Princesse de vengeance et La Maison d'équité paraissent respectivement en 2005, 2006 et 2007[1].
Alire, son éditeur québécois, l'a sacrée « Grande dame de la science-fiction québécoise », désignation fréquemment reprise pour la caractériser[21],[22],[23]. Elle aborde dans ses œuvres des thématiques liées au genre, à l'identité, aux mythes, à la religion, à l'environnement dans une perspective féministe[17].
Élisabeth Vonarburg a été l'invitée d'honneur de l'événement Anticipation 2009, un important congrès mondial de littérature fantastique et de science-fiction, qui a eu lieu à Montréal en 2009[24].
Elle est membre de l'Union des écrivaines et écrivains québécois et elle a été présidente de l'Association professionnelle des écrivains de la Sagamie-Côte-Nord de 1996 à 2000[1]. Elle a été reçue membre de la Société de l'ordre du bleuet en 2016[6].
La Balance et le sablier, Tome 3, Lévis, Alire, 2018, (ISBN9782896151943)
Romans jeunesse
Histoire de la princesse et du dragon, Montréal, Québec/Amérique, 1990, réédité par Longueuil, Éditions Trampoline, 2011, 71 p. (ISBN978-2-923521-19-0)
Marée haute dans Vingt maisons du zodiaque, Paris, Denoël, 1979, 272 p. (ISBN2207302792)
Voyage au bout de la nuit ordinaire dans Traces, Chicoutimi, Éditions Sagamie, 1984, pp. 159-168.
Mané, Thécel, Pharès, sous le nom de Sabine Verreault dansEspaces imaginaires IV, Les Imaginoïdes, 1986, (ISBN2-920513-03-6)
L'Eldorado dans les glaces de Denys Chabot ; introduction de Elisabeth Vonarburg, Montréal, BQ, 1989, 289 p. (ISBN2894060343)
Mourir, un peu, sous le nom de Sabine Verreault, dans Sous des soleils étrangers, Laval, Ianus, 1989, 284 p. (ISBN2980168300)
Un bruit de pluie dans L'Année 1991 de la science-fiction et du fantastique québécois, Montréal, Le Passeur / Logiques, 1993, 264 p. (ISBN2-89381-201-5)
L’hiver c’est mon pays dans Un lac, un fjord I de Danielle Dubé et al., Chicoutimi, JCL, 1994, pp. 93-95, (ISBN2-89431-121-4)
La Louïne, dans Le Bal des ombres, Montréal, Québec/Amérique (coll. Clip 17), 1994, (ISBN2890376796)
Le pays où l’on arrive toujours dans Un lac, un fjord II, Mythes et histoires personnelles, Chicoutimi, JCL, 1995, pp. 7-13. (ISBN2-89431-139-7)
Images d'ailleurs, Paul Roux avec la collaboration d'Élisabeth Vonarburg pour "La révélation", Laval, Éditions Mille-Îles, 1996, 41 p. (ISBN2-920993-72-0)
Vous êtes ici dans Un lac, un fjord III, La ville, Chicoutimi, JCL, 1996, pp. 129-133. (ISBN2-89431-149-4)
Le Musée de l'impermanence, dansEffet de lieu, 3e Impérial, Granby, Centre d'essai en art actuel,1997 (ISBN2-9805637-0-6)
Aurélie sous les étoiles dans Un lac, un fjord V, Paysages imaginaires, paysages réels : rencontres, Chicoutimi, JCL, 1998, pp. 111-117. (ISBN2-89431-183-4)
L’exilée de l’intérieur dans Un lac, un fjord VI, Voyages, Chicoutimi, JCL, 1999, pp. 37-42. (ISBN2-89431-202-4)
Sur place dans Un lac, un fjord VII, Passages, Chicoutmi, JCL, 2000, pp. 25-27. (ISBN2-89431-219-9)
Matriochkas dans Un lac, un fjord, un fleuve VIII, Jardins secrets, Chicoutimi, JCL, 2001, pp. 89-92. (ISBN2-89431-245-8)
La grande bouche dans Un lac, un fjord, un fleuve IX, Nourritures terrestres, Chicoutimi, JCL, 2002, pp. 131-136. (ISBN2-89431-267-9)
Traductions
Élisabeth Vonarburg a traduit plusieurs romans et recueils de l'anglais vers le français.
La Tombe de naissance par Tanith Lee (VF de The Birthgrave), Marabout SF, 1976.
Chronomachine lente par Ian Watson (VF de A Very Slow Time Machine), Lattès, Titres SF, 1981.
L'Aabîme de Léviathan par Jayge Carr(en), (VF de Leviathan's Deep), Albin-Michel, Super-Fiction, 1982, 283 p. (ISBN222601411X)
Le Jour, la Nuit par Tanith Lee (VF de Day by Night), Albin-Michel, Super-Fiction, 1982.
Et le Diable vous emportera par Jack L. Chalker (VF de And the Devil Will Drag You Under), Albin-Michel, Super-Fiction, 1983, 280 p. (ISBN222602087X)
Le Livre d'or de Lafferty, recueil de nouvelles de R. A. Lafferty, Presses Pocket, 1984.
Le Livre d'or de Jack Williamson, recueil de nouvelles de Jack Williamson, Presses Pocket, 1988.
Le Livre d'or de Marion Zimmer Bradley, recueil de nouvelles de Marion Zimmer Bradley, Presses Pocket, 1992 (Élisabeth Vonarburg fut aussi éditrice).
Le Livre d'or de Anne McCaffrey, recueil de nouvelles de Anne McCaffrey, Presses Pocket, 1992 (Élisabeth Vonarburg fut aussi éditrice).
Memory Babe, une biographie critique de Jack Kerouac par Gerald Nicosia (VF de Memory Babe), Québec/Amérique, 1994, réédité par Paris, Verticales, 1998, 999 p. (ISBN2-84335-095-6)
L'Arbre de l'été (La tapisserie de Fionavar, tome I) par Guy Gavriel Kay (VF de The Summer Tree), Québec/Amérique, coll. Sextant, Montréal 1994, réédité par Lévis, Alire, 2002, (ISBN9782290048597)
Le Feu vagabond (La tapisserie de Fionavar, tome II) par Guy Gavriel Kay (VF de The Wandering Fire), Québec/Amérique, coll. Sextant, 1995, réédité par Lévis, Alire, 2002 (ISBN2-922145-69-7)
La Route obscure (La tapisserie de Fionavar, tome III) par Guy Gavriel Kay (VF de The Dark Road), Québec/Amérique, coll. Sextant, 1995, réédité par Lévis, Alire, 2002, (ISBN2-922145-70-0)
La Chute d'Atlantis par Marion Zimmer Bradley (VF de The Fall of Atlantis), Presses Pocket, 1996.
Treize nouvelles policières, noires et mystérieuses (Prix Arthur-Ellis)par Peter Sellers (éditeur) (VF de Arthur Ellis Awards - An Anthology of Prize-Winning Crime & Mystery Fiction), Lévis, Alire, 2003, 308 p. (ISBN2-922145-72-7)
↑ a et bMichel Lord, « Le Silence de la Cité d’Elisabeth Vonarburg / E. Vonarburg, le Silence de la Cité, Paris, Denoël (Présence du futur), 1981, 283 p. », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 28, , p. 34–35 (ISSN0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) Sophie Beaulé, « Special Issue on Élisabeth Vonarburg, Guest Editor Amy Ransom », Belphégor. Littérature populaire et culture médiatique, nos 11-1, (ISSN1499-7185, lire en ligne, consulté le )
↑Marie Labrecque, « Élisabeth Vonarburg : reine de l’imaginaire », Entre les lignes : le magazine sur le plaisir de lire au Québec, vol. 3, no 3, , p. 36–38 (ISSN1710-8004 et 1923-211X, lire en ligne, consulté le )
Sylvie Bérard, « Sexualité, échange de pouvoir et science-fiction : Une étude Sémiotique de quelques textes de science-fiction québécoise », Voix Plurielles, nos 5-2,
(en) Antony Di Nardo, « A Game of Perfection (Review) », Books in Canada, nos 35-7, , p. 12-13