Les fées de Cottingley, ou l’affaire des fées de Cottingley, fait référence à une célèbre série de cinq photographies prises au début du XXe siècle par Elsie Wright et Frances Griffiths, deux jeunes cousines qui vivent à Cottingley, près de Bradford, dans la région du Yorkshireanglais. Elles montrent les deux filles en compagnie de fées et d’autres créatures du petit peuple. En 1917, lorsque les deux premières photos sont prises, Elsie est âgée de 16 ans et Frances de 10. Ces photos attirent l'attention du célèbre écrivain écossais sir Arthur Conan Doyle, qui s'en sert pour illustrer plusieurs articles sur le sujet ainsi qu'un livre, The Coming of the Fairies. Il avait été chargé d'écrire dans l’édition du Strand Magazine pour Noël 1920. Conan Doyle, qui est spiritualiste, se montre enthousiasmé par les photographies et les interprète comme une preuve concrète de la réalité des phénomènes psychiques. La réaction du public est plus mitigée, certains pensent que les images sont authentiques, d'autres estiment qu'elles sont truquées.
L'intérêt du public pour les fées de Cottingley diminue graduellement après 1921. Les deux filles grandissent, se marient et vivent à l'étranger pendant longtemps. Pourtant, les photographies continuent à nourrir l'imagination du public puisqu’en 1966, un journaliste du Daily Express retrouve Elsie, alors de retour au Royaume-Uni. Cette dernière laisse entendre qu'elle croit avoir photographié ses pensées, et les médias s’intéressent à nouveau à l'histoire, organisant des rencontres avec les deux femmes qui nient toujours avoir monté un canular malgré des preuves apportées au fil du temps, entre autres par le scientifique sceptiqueJames Randi. Au début des années 1980, Elsie et Frances, alors âgées d'environ 80 ans, déclarent que les photographies sont des trucages fabriqués à partir de fées en carton découpées dans un livre pour enfants populaire à leur époque. Frances a toutefois toujours affirmé que la cinquième et dernière photo est authentique.
Les photographies et les deux appareils utilisés par Elsie et Frances sont désormais exposés au National Media Museum de Bradford.
La première caméra argentique du cinéma, le Kinétographe, enregistre dès 1890 les premiers films du cinéma. Le Kinétoscope est le plus ancien dispositif de l’histoire du cinéma, destiné à visualiser les œuvres photographiques donnant l’illusion du mouvement, les films enregistrés par cette caméra, qui dépassent en durée la rotation cyclique du jouet optique (limitée à deux secondes) et peuvent ainsi atteindre quelques minutes.
Affirmation de John Barnes (historien) : {{Citation bloc|The cinema, as we know it today, began with the invention of the Kinetograph and Kinetoscope. These two instruments represent the first practical method of cinematography (le cinéma, tel que nous le connaissons aujourd'hui, commença avec l'invention du kinétographe et du kinétoscope. Ces deux machines sont la première méthode réussie de prise de vues cinématographique).
Les deux machines sont très différentes dans leur conception, et préfigurent la dichotomie qui reste valable de nos jours dans l’industrie du film : une machine vouée à la prise de vues, une autre à la visualisation des œuvres.
Ce procédé à deux machines est imaginé en 1887-1888 par l’inventeur et industriel américain Thomas Edison, l’inventeur du Phonographe, qui rêve d’apporter {{citation|pour l'œil ce que le phonographe fait pour l'oreille. En 1889, il confie l’étude et la fabrication de ce couple de machines à son bras droit, un ingénieur électricien, le franco-britannique William Kennedy Laurie Dickson.
En 1891, le kinétoscope est présenté au public et à la presse, notamment le devant une assemblée invitée de cent-cinquante militantes de la Federation of Women’s Clubs. Le quotidien américain The New York Sun relate ainsi l’événement : « Sur la face supérieure de la boîte, se trouvait un trou, de 1 pouce de diamètre environ. Et, alors qu'elles se penchaient pour regarder, elles virent l'image d’un homme. C'était une très belle image. Il s'inclina, tout en souriant et en agitant la main puis enleva son chapeau avec grâce et le plus grand naturel. Chaque mouvement était parfait. » Le film dure moins de dix secondes, dont il ne reste plus aujourd’hui que deux secondes, et s'intitule Dickson Greeting (Le Salut de Dickson), et l’homme très cérémonieux qui salue en direction du public (regard caméra) n'est autre que William Dickson. Le succès est donc au rendez-vous, et les spectatrices manifestent leur étonnement et leur enthousiasme. Dickson a montré sa liberté par rapport aux canons de la photographie et a choisi d’être filmé jusqu’à mi-cuisse, un cadrage que l’on nommera plus tard plan américain.
Omayra Sánchez ou Omaira Sanchez, née le et morte le , est une jeune colombienne victime, à l'âge de 13 ans, de l'éruption du volcanNevado del Ruiz qui a lieu le à Armero-Guayabal. Emprisonnée pendant trois jours dans l'eau, entre des blocs de béton et autres débris, elle attire l'attention des médias ainsi que celle des travailleurs volontaires. Des vidéos d'Omayra Sánchez discutant avec des travailleurs, souriant et faisant des gestes aux caméras vidéo font le tour des médias. « Son courage et sa dignité » touchent de nombreux travailleurs humanitaires qui se réunissent autour de l'enfant afin d'être à ses côtés et prier avec elle.
Après soixante heures d'agonie, Omayra Sánchez décède. Sa mort met en lumière l'incapacité des autorités colombiennes à répondre promptement à la menace du volcan et également la lutte des secouristes pour libérer les victimes coincées dans les décombres qui auraient pu être sauvées plus rapidement sans le manque de réactivité du gouvernement.
Sánchez devient célèbre grâce à une photographie d'elle prise par le journaliste français Frank Fournier peu avant sa mort. Cette image, diffusée dans le monde entier après le décès de la jeune fille, entraîne une polémique en raison de la décision du photographe de prendre cette photo et de l'inaction du gouvernement colombien afin d'empêcher la tragédie d'Armero malgré plusieurs avertissements préalables.
Fils du chimiste Jean-Baptiste Courtois, il entre en 1798 à l’École polytechnique nouvellement créée, avant d’être incorporé dans le service de santé des Armées de la Première République française. De retour à la vie civile en 1801, il découvre la morphine en l’extrayant de l’opium. Devenu producteur de salpêtre, il découvre l’iode en 1811 au cours de recherches dans sa salpêtrière artificielle. Souvent considéré avec condescendance comme un industriel par ses pairs, qui contestent parfois la paternité de ses découvertes, il ne bénéficie que d’une notoriété limitée de son vivant et tire peu de bénéfices de ses recherches. La fin des guerres napoléoniennes précipite sa faillite. Il termine ruiné, malgré le prix de l’Académie des sciences qui lui est attribué en 1831 pour sa découverte de l’iode.
Après une brève carrière militaire, dont une participation dans la guerre de Sécessionaméricaine, il s'exila au Japon, et se lança petit à petit dans la photographie. Ses réalisations furent très appréciées, en particulier ses portraits et ses paysages, colorés à la main, qu'il vendait le plus souvent à des étrangers de passage au Japon, ou y vivant. Les photos de Farsari furent largement diffusées, présentées et mentionnées dans les livres et périodiques spécialisés, et elles furent même parfois recréées par des artistes sur un autre support. Elles montraient comment le pays du Soleil levant était vu de l'extérieur et, dans une certaine mesure, elles influèrent sur la manière dont les Japonais se voyaient eux-mêmes ou voyaient leur pays. Le studio de Farsari, à l'époque le plus ancien studio appartenant à un étranger au Japon, fut l'un des plus importants et des plus prolifiques du pays.
Grâce à sa maîtrise technique et à son caractère entreprenant, Adolfo Farsari eut une influence significative sur le développement de la photographie au Japon.
Gabor Szilasi, né Gábor Szilási le à Budapest, est un photographequébécois d'origine hongroise. Son œuvre produite au fil des années explore un portrait d'ensemble du peuple québécois. Selon plusieurs historiens de l'art, l'œuvre de Szilasi doit être considérée comme une contribution majeure à la photographie québécoise. Le portrait est au cœur du travail photographique de Szilasi puisque les gens et leur vie l'intéressent profondément.