Dans cet ouvrage, Mary Wollstonecraft répond aux théoriciens de l'éducation et de la politique du XVIIIe siècle qui pensent que l'éducation n'est pas destinée aux femmes. Elle soutient qu'au contraire, elles la méritent selon une juste mesure, compte tenu de leur place dans la société.
L'idée d'écrire Défense des droits de la femme est née de la lecture du rapport de Talleyrand à l'Assemblée constituante en 1791, dans lequel il est affirmé que les femmes ne devraient recevoir qu'une éducation à caractère domestique. Mary Wollstonecraft commente ce document, puis se sert de son propre commentaire pour lancer une attaque contre le double standard, le « double critère » appliqué selon le sexe. À cette occasion, elle accuse les hommes d'encourager les femmes à s'abandonner aux excès de l'émotion. La rédaction de ce pamphlet s'est faite à la hâte, en réaction aux événements en cours ; Mary Wollstonecraft manifeste l'intention d'écrire un deuxième volume plus réfléchi, mais meurt avant de l'avoir achevé.
Si Mary Wollstonecraft appelle à l'égalité entre les sexes dans certains domaines de la vie, tels que la moralité, elle n'affirme pas explicitement qu'hommes et femmes sont égaux. Ses prises de position restant ambiguës, il est difficile de la considérer comme une féministe selon le sens moderne du mot, d'autant que ni le terme ni le concept n'existaient à son époque.
Après avoir fréquenté plusieurs établissements scolaires dans le sud-ouest de la France, notamment à Périgueux et à Bordeaux, Laure Gatet fait des études de pharmacie, avant de s'orienter vers des recherches en biochimie. Pendant l'occupation, elle s'engage dans le réseau de résistance la Confrérie Notre-Dame en tant qu'agent de liaison de la France libre. Elle exécute principalement des actions de propagande et d'échanges de renseignements entre la France et ses pays limitrophes. Repérée par la police allemande, elle est arrêtée le soir du 10 juin 1942 et détenue dans plusieurs prisons avant d'être transférée dans le camp d'Auschwitz où elle trouve la mort.
Née dans l'État du Nevada, Pat Ryan grandit à Los Angeles en Californie, finit ses études secondaires en 1929, intègre le Fullerton Junior College puis l'université de Californie du Sud. Elle finance ses études en travaillant comme gestionnaire de pharmacie, dactylographe, technicienne et boutiquière. En 1940, elle épouse l'avocat Richard Nixon, qui lui donne deux filles. Elle soutient son mari lors de ses victorieuses campagnes électorales pour le Congrès, en 1946 et 1948. Celui-ci est élu vice-président des États-Unis, et fait partie de l'administration Eisenhower. Pat Nixon gagne de son côté une visibilité médiatique appréciée ; elle soutient son époux lors de sa candidature malheureuse à l'élection présidentielle de 1960 et de celle, victorieuse, à l'élection de 1968.
En tant que Première dame des États-Unis, elle promeut un certain nombre de causes caritatives. Elle acquiert 600 objets de mobilier et d'art pour la Maison-Blanche, soit plus qu'aucune Première dame avant elle. Elle est alors aussi la première à effectuer autant de voyages officiels, visitant près de 80 pays ; elle est également la première à se rendre dans une zone de combat. Ces déplacements résonnent favorablement dans les médias, l'opinion publique et dans les pays-hôtes. Richard Nixon est réélu en 1972, mais doit quitter ses fonctions deux ans plus tard, après la révélation du scandale du Watergate.
Ses apparitions publiques se font, dès lors, moins fréquentes. Elle retourne avec son époux vivre en Californie, puis dans le New Jersey. Elle subit deux accidents vasculaires cérébraux (en 1976 et 1983), et apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du poumon, en 1992. Elle décède un an plus tard, à l'âge de 81 ans.
Issue d'une riche famille londonienne, elle reçut une éducation classique, principalement à domicile. Au décès de son père, elle hérita d'une rente considérable dont elle devait conserver la complète jouissance, même une fois mariée, contrairement aux dispositions légales de l'époque. Désirant cependant travailler, elle se heurta aux préjugés de la société de son époque qui lui en refusaient la possibilité. En 1867, elle épousa un de ses cousins qui lui avait promis de lui laisser une entière liberté dans le mariage. L'année suivante, elle s'engagea pour le droit de propriété des femmes mariées et publia un pamphlet féministe.
En 1870, alors que son époux était pasteur anglican, elle se convertit au catholicisme et au végétarisme. Installée avec sa famille (elle eut une fille) à Atcham, près de Shrewsbury, elle acheta en 1872 un magazine londonien, The Lady's Own Paper. Devenue directrice et rédactrice en chef, elle passa de plus en plus de temps dans la capitale. Là, elle découvrit la vivisection. Pour lutter plus efficacement contre celle-ci, elle décida de faire des études de médecine afin de vérifier par elle-même si la vivisection était réellement nécessaire à la science. Les études de médecine étant interdites aux femmes au Royaume-Uni, elle partit pour Paris. Elle fut reçue docteur en 1880 avec une thèse, en français, sur le végétarisme. De retour à Londres, elle y ouvrit un cabinet médical où elle rencontra un véritable succès, surtout auprès des femmes qui appréciaient d'avoir affaire à un médecin femme.
Fin , une polémique s'en est suivie et de nombreuses personnalités, politiques, religieuses ou encore intellectuelles ont réagi à la décision. À la suite de ces évènements, le garde des Sceaux Rachida Dati a demandé au ministère public, c'est-à-dire au procureur général de Douai, de faire appel contre l'avis des conjoints. L'appel a été déposé auprès de la cour d'appel de Douai, le .
Le , la cour d'appel de Douai a finalement infirmé le jugement du tribunal de grande instance.
Cléopâtre VIIPhilopator (en grec ancien : Κλεοπάτρα Θεὰ Φιλοπάτωρ / « Déesse qui aime son père »), puis Théa Néôteria Philopatris (en grec ancien : Θεὰ νεωτέρα Φιλοπάτριϛ / « Déesse nouvelle qui aime sa patrie »), est une reine d'Égypte antique de la dynastie des Ptolémées. D'origine macédonienne, elle est née vers 69 av. J.-C. et morte le
Elle règne sur l’Égypte entre -51 et -30 avec ses frères-époux Ptolémée XIII et Ptolémée XIV, puis au côté du général romain Marc Antoine. Elle est célèbre pour ses relations avec Jules César et Marc Antoine avec lesquels elle a eu plusieurs enfants. Prenant part à la guerre civile entre ce dernier et Octave, elle est vaincue à la bataille d'Actium en -31. La conquête de l’Égypte par les Romains marque la fin de l'époque hellénistique.
Cléopâtre est un personnage dont la légende s'est emparée, de son vivant même. Sa mort tragique n'a fait que renforcer la tendance au romanesque qui entoure le personnage, et qui parfois gêne l'historien dans une approche objective de cette reine d'Égypte, l'une des femmes les plus célèbres de l'Antiquité.
L'histoire du sport féminin en France présente souvent ce fait comme une conquête contemporaine, mais l'affirmation selon laquelle les Françaises n'ont eu que récemment accès aux activités physiques et sportives mérite d'être tempérée au fur et à mesure que l'on remonte le fil de l'histoire. Cependant, si, aux confins des XIXe et XXe siècles, certaines ont trouvé leur place au sein du mouvement gymnique et des activités traditionnelles, comme à l'escrime ou l'aviron, l'accès des autres à la révolution sportive anglo-saxonne est loin d'être aussi aisé et après la guerre de 1914-1918 des sportives doivent créer leurs propres institutions pour pouvoir exister et n'être finalement admises aux Jeux olympiques qu'en 1928, en dépit des réserves de la Faculté à l'encontre des activités physiques intenses pour la physiologie féminine et de l'opposition déterminée de Pierre de Coubertin. Il convient de souligner la place exemplaire tenue par Alice Milliat dans ce véritable combat.
Le rattachement des fédérations féminines à une fédération masculine imposé par le régime de Vichy n'est pas remis en cause à la Libération. Il perdure depuis, lesdites fédérations mettant le même soin à la gestion technique des deux branches. Cependant, si les grandes championnes bénéficient d'une couverture médiatique comparable à celle de leurs collègues masculins et si la parité s'établit progressivement au niveau de la pratique amateur, c'est encore loin d'être le cas pour beaucoup de sportives professionnelles et encore moins pour les postes de responsabilité dans les structures dirigeantes malgré l'incitation des pouvoirs publics à faire appliquer les directives européennes dans ce domaine.
La menace du stéréotype est un concept issu des stéréotypes étudiés en psychologie sociale. Il représente l'impact psychologique qu'un stéréotype peut avoir sur une personne visée par ce stéréotype. Face à certaines situations, un individu peut avoir la sensation d'être jugé à travers un stéréotype négatif visant son groupe ou craindre de faire quelque chose qui pourrait confirmer ce stéréotype. Dès lors, cela provoque une diminution des performances de cet individu, dans un domaine où il est impliqué personnellement.
De nombreux domaines et groupes sont touchés par la menace du stéréotype. Celle-ci étant très dépendante du contexte, certaines stratégies permettent d'aller à l'encontre de la menace du stéréotype.
Ce phénomène a été mis en évidence par Claude Steele et Joshua Aronson en 1995. Ceux-ci s'intéressaient aux causes de l'échec scolaire des minorités ethniques telles que les Afro-Américains. En effet, il existe aux États-Unis un stéréotype selon lequel ils seraient moins intelligents que les Blancs. Steele et Aronson se sont dès lors intéressés à l'impact que cette croyance pouvait avoir sur la performance intellectuelle des cibles du stéréotype. Suite à leurs expériences, ils ont effectivement montré que la performance à une tâche verbale difficile était moins bonne lorsque les étudiants noirs pensaient que la tâche mesurait leur intelligence.
Activiste anti-guerre et proche de certains milieux anarchistes à la fin des années 1960, Dworkin a écrit plus d'une dizaine de livres sur la théorie et la pratique du féminisme radical. Pendant la fin des années 1970 et les années 1980, elle a gagné une renommée nationale comme porte-parole du mouvement féministe anti-pornographie, et pour ses écrits sur la pornographie et la sexualité, particulièrement Pornography: Men Possessing Women (1979) et Intercourse (1987) qui restent ses deux ouvrages les plus connus.
Sa personnalité et ses positions très tranchées, principalement sur la sexualité et la pornographie, ont été la cible de critiques, notamment de la part de féministes opposées à ses idées. Elle est aussi admirée et célébrée par de nombreuses autres féministes qui reconnaissent ses réalisations et son engagement aux côtés des femmes.
L'histoire du féminisme commence dans la seconde partie du XIXe siècle, lorsque le mot féminisme apparaît sous la plume d'Alexandre Dumas fils puis sous celle d'Hubertine Auclert. Cependant, dès la fin du Moyen Âge, des auteurs critiquaient la place accordée aux femmes dans la société. Le discours féministe, à partir de ce moment, met plusieurs siècles pour s'élaborer et s'afficher comme un mouvement revendiquant, dans un premier temps, l'égalité civique et civile des femmes et des hommes puis une libération des femmes du carcan patriarcal tel qu'il est ressenti par les militantes.
À partir donc de cette apparition structurée du féminisme, son histoire est le plus souvent divisée en trois périodes pendant lesquelles certaines revendications sont plus mises en avant. Ainsi la première vague se réfère au XIXe et au début du XXe siècle quand les principales revendications se rapportent au droit de vote, aux conditions de travail et aux droits à l'éducation pour les femmes et les filles. La deuxième vague (1960-1980) dénonce l'inégalité des lois, mais aussi les inégalités culturelles et remet en question le rôle de la femme dans la société. La troisième vague (fin des années 1980-début des années 2000) est perçue à la fois comme une continuation de la seconde vague et une réponse à l'échec de celle-ci.
Si ce découpage prédomine dans la critique occidentale, encore que de nombreuses féministes françaises jugent que la troisième vague est propre au mouvement américain, il ne peut être plaqué sur l'histoire du féminisme des autres parties du monde. La littérature sur le sujet tend à délaisser les autres cultures et civilisations alors que des mouvements de défense de droits des femmes apparaissent dès le début du XXe siècle sur les autres continents, d'ailleurs souvent inspirés par les idées occidentales. En fonction de la période, des cultures ou du pays, les féministes, à travers le monde, ont défendu des causes et affiché des objectifs différents. La qualification de féministes pour ces mouvements est sujette à controverse. En effet la plupart des historiens du féminisme, en Occident, s'accordent pour dire que tous les mouvements et tous les travaux accomplis pour obtenir des droits pour les femmes doivent être considérés comme des mouvements féministes, même si leurs membres ne se revendiquent pas comme tels, alors que d'autres historiens pensent que le terme ne doit s'appliquer qu'au mouvement féministe moderne et à ses continuateurs.
Le nombre notablement faible de femmes ayant reçu un prix Nobel reste symptomatique de l'écart de genre, ou gender gap, qui touche les domaines concernés par le prix. Si les femmes sont historiquement plus récompensées pour la paix et en littérature, ces prix dans leur ensemble recensent peu de femmes dans leurs rangs comparativement aux hommes.
Plusieurs raisons sont pointées du doigt, différentes selon les périodes historiques. Tantôt l'inaccessibilité du domaine scientifique pour les femmes, puis le contexte de la guerre froide, le manque de réseaux de pairs, de nominations de femmes ou un entre soi trop grand entre femmes et hommes dans tous les domaines récompensés par le prix. Un effort notable a néanmoins été réalisé par les comités Nobel depuis les années 1990 pour corriger les multiples biais dont ils ont été accusés au fil des années.
Thekla Resvoll, de son nom complet Thekla Susanne Ragnhild Resvoll, est une botaniste norvégienne née le à Vågå et décédée le à Oslo. Considérée comme pionnière dans la recherche et l'enseignement de l'histoire naturelle, elle a été la première femme à obtenir un doctorat de botanique en Norvège et la troisième à entrer à l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.
Elle a fait ses études supérieures à l'université d'Oslo, complétées par nombre de voyages de recherche en Europe ou plus lointains, et une fois sa thèse soutenue, a été recrutée par ses anciens professeurs. Sa carrière est restée discrète mais marquée par une pédagogie fort appréciée de ses étudiants et un comportement lui ayant valu la sympathie et l'estime de ses collègues, d'autant plus volontiers accordées que ses recherches, assez marginales à l'époque, ne risquaient en rien de rivaliser avec leurs propres travaux.
Attirée par la mouvance féministe, Thekla Resvoll a souvent manifesté son originalité en tant que femme aussi bien par son habillement que par ses prises de position, tout cela dans la modération et sans agressivité, mais avec une constance soutenue, en accord avec son caractère à la fois placide et obstiné. Cet engagement lui a parfois valu des jugements sévères de la part de ses contemporains qui ont pu le considérer comme « immoral » au regard des canons en vigueur, mais en toutes occasions, elle a reçu le soutien publiquement affirmé de son mari, géologue de renom.
Parmi ses publications, outre nombre d'ouvrages scientifiques, se comptent plusieurs livres de vulgarisation, dont un manuel scolaire.
Fille d'un prêtre anglican, fervente chrétienne, elle consacre la majeure partie de sa vie à l'aide sociale dans les quartiers pauvres de l'East End, d'abord aux côtés des philanthropes Samuel et Henrietta Barnett, puis en tant que Poor Law Guardian. Son investissement féministe en faveur du droit de vote des femmes l'amène à s'impliquer dans nombre d'organisations suffragistes, principalement la Women's Freedom League dont elle est l'une des fondatrices. Le droit de vote des femmes obtenu, elle devient l'une des premières femmes juge de paix d'Angleterre.
Elle écrit pour la presse suffragiste (The Vote) ou socialiste (The Guardian). Ses nouvelles, parmi les premières œuvres réalistes du Royaume-Uni, exposent la dureté de la condition des classes laborieuses londoniennes, notamment pour les femmes mariées. Elle écrit également des textes autobiographiques, teintés d'amertume envers le déroulement de son existence et son mariage insatisfaisant avec le correspondant de guerreHenry Woodd Nevinson. Elle est la mère du peintre Christopher Nevinson.
L'admission des femmes en franc-maçonnerie est progressive et très diverse selon les époques et les pays. En 2016, dans un nombre croissant de pays, notamment en Europe, elles peuvent rejoindre des obédiences maçonniques mixtes ou exclusivement féminines, ces obédiences faisant généralement partie du courant adogmatique ou libéral de la franc-maçonnerie.
Historiquement, et tout en restant très restreinte, la présence de femmes du métier dans la maçonnerie opérative et sur des chantiers de construction est attestée dès le XIIIe siècle. Si elles ne sont pas strictement interdites d'accès, le statut des femmes en général à cette époque ne leur permet d'appartenir à des corporations que sous certaines conditions très spécifiques.
Dans la franc-maçonnerie spéculative, la première femme initiée aurait été Elisabeth Aldworth, reçue en Irlande vers 1712 dans des circonstances tout à fait inhabituelles. Après la création en 1717 de la première obédience maçonnique en Angleterre et la promulgation des constitutions d'Anderson, l'interdiction de les recevoir en loge maçonnique est institutionnalisée. Plus aucune femme n'est admise en tant que franc-maçonne au sens strict, jusqu'à l'initiation en France de Maria Deraismes le . Cependant, dans cet intervalle, il s'avère qu'apparaissent différents ordres mixtes d'inspiration maçonnique, tels que la maçonnerie dite « d'adoption », en France, ou encore l'« Eastern Star » aux États-Unis.
La création de la première obédience mixte en France à la fin du XIXe siècle est le début d'un long processus d'ouverture aux femmes d'une franc-maçonnerie spéculative, dont les obédiences et les pratiques sont exclusivement masculines depuis sa création. Au terme de multiples remises en cause, qui rejoignent parfois les combats féministes du début du XXe siècle, celui-ci voit l'installation de la première obédience féminine et le développement aux côtés de la branche mixte d'une franc-maçonnerie indépendante, ouverte aux femmes et pratiquant les rites maçonniques historiques, dans leurs plénitudes philosophiques et initiatiques. Si des interdictions concernant leur admission perdurent au XXIe siècle, et ce notamment dans la franc-maçonnerie dite « régulière » du courant de la Grande Loge unie d'Angleterre, cette dernière ne conteste plus la qualité de franc-maçonne des femmes initiées au sein de certaines obédiences mixtes anglaises ou de par le monde.
Issue d’une famille aisée de Taal dans la province de Batangas, elle étudie la musique et les arts féminins au Colegio de Santa Catalina. À trente ans, elle épouse Felipe Agoncillo, un avocat et juriste avec qui elle a six enfants. Elle rejoint son mari à Hong Kong où il est exilé durant la révolution philippine. C'est dans cette ville qu’Emilio Aguinaldo, meneur de la révolution, lui demande de coudre un drapeau pour les Philippines. Marcela Agoncillo accepte de bonne grâce et confectionne à la main ledit drapeau avec l’aide de sa fille aînée et d’une amie, sous la direction d’Aguinaldo.
Cet acte la fait entrer dans l’histoire, car le motif de ce drapeau est toujours utilisé par l'actuelle République des Philippines. Elle demeure ainsi une des quelques femmes associées à l’histoire de la révolution, et sa mémoire est commémorée dans des musées, par divers monuments (dont plusieurs statues aux Philippines), ainsi que dans les arts.
À l’origine de l’OLFI se trouve l’Organisation indépendante des femmes, active au Kurdistan de 1992 à 2003 malgré la répression gouvernementale et islamiste, et la Coalition de défense des droits des femmes irakiennes, fondée en 1998 par des irakiennes en exil. L’OLFI concentre son action sur la lutte contre la charia, contre les enlèvements et assassinats de femmes et contre les crimes d’honneur. Forte de plusieurs milliers de membres, elle dispose d’un réseau de soutien à l’extérieur, notamment aux États-Unis. Ses militantes et ses dirigeantes ont plusieurs fois fait l’objet de menaces de mort de la part d’organisations islamistes.
Pour chaque pays, l'apparition du mouvement féministe marque le début de la période et l'accès au droit de vote en marque la fin. Cependant, comme cela ne se produit pas au même moment dans chaque État, les dates précises diffèrent. La naissance d'un mouvement féministe signe le commencement de cette première vague mais cela ne signifie pas qu'avant le XIXe siècle personne ne s'était soucié des conditions de vie des femmes. Dès le Moyen Âge, de rares femmes, à l'image de Christine de Pisan, avaient évoqué la misogynie mais il faut attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que le mouvement féministe naisse réellement. Aux États-Unis, la Convention de Seneca Falls de 1848 est souvent choisie comme point de départ du féminisme ; au Royaume-Uni, aucun évènement ne permet de donner une date de naissance précise. La parution de plusieurs ouvrages dès la fin du XVIIIe siècle pose progressivement la question de la place de la femme dans la société sur le devant de la scène. En France, la partielle liberté de parole au début du Second Empire permet l'émergence du féminisme à la suite d'André Léo, pseudonyme de Léodile Champseix. Enfin, en Allemagne et dans le reste de l'Europe, les révolutions de 1848 amènent avec elles l'aspiration féminine à plus de liberté tout comme le fait en Russie, l'avènement du tsar Alexandre II.
Aucune des féministes de cette époque n’utilise le terme de « première vague ». Ce nom est donné a posteriori lorsque des féministes dans les années 1960 se désignent comme faisant partie de la deuxième vague féministe. La journaliste Martha Weinman Lear introduit, pour la première fois, la notion de « vagues » féministes, dans un article du New York Times Magazine de . Ainsi, elle unifie et limite le mouvement passé qui ne s'était pas pensé ainsi. Cette première vague est alors souvent présenté comme cherchant seulement à obtenir le droit de vote pour les femmes. Les autres sujets qui préoccupaient aussi les féministes du début du XXe siècle sont ignorés par la plupart des féministes de cette nouvelle génération. Or, le droit à l'éducation et au travail, l'accès aux droits civils, la maîtrise de la procréation sont aussi des points importants dans les luttes féministes de la première vague. Celle-ci est fortement associée au mouvement des suffragettes mais elle ne s'y limite pas ; tracts, manifestations, créations d'associations, dans tous les pays où le féminisme se développe, sont utilisés pour atteindre l'égalité entre les hommes et les femmes.
La Women's Tax Resistance League (« Ligue féminine de résistance fiscale ») (WTRL) est une association britanniqueféministe, fondée en à l'initiative de plusieurs membres de la Women's Freedom League (« Ligue pour la liberté des femmes ») (WFL). La WTRL milite pour le droit de vote des femmes au Royaume-Uni et la création d'un statut fiscal de la femme mariée.
Dans un contexte de division des suffragistes britanniques en plusieurs associations rivales, parfois opposées, la WTRL se concentre sur une modalité d'action unique, la résistance fiscale. Elle peut ainsi organiser une action concertée impliquant des femmes de tous les courants du suffragisme, et parvient à mettre le gouvernement libéral au pouvoir devant les contradictions de sa politique fiscale. Elle suspend ses activités à l'entrée de la Première Guerre mondiale et se dissout en , après que les femmes de plus de 30 ans aient obtenu le droit de vote. Dix ans plus tard, en , les femmes britanniques obtiennent le droit de vote dans les mêmes conditions que les hommes.
Elle commence sa carrière en 1982, exerçant pour différents périodiques, puis publie son premier album en 1990. Son œuvre la plus connue est la série Djinn, scénarisée par Jean Dufaux et publiée de 2001 à 2016. Elle a dessiné d'autres ouvrages, comme Eva Medusa, À la recherche de la licorne, Mano en mano, Waluk et Muraqqa’. Au cours de sa carrière, elle reçoit plusieurs distinctions culturelles à l'international.
Elle est la première et la seule dirigeante de la Women's Auxiliary Australian Air Force (WAAAF), de à . En 2001, elle est décrite par Alan Stephens comme « la femme la plus importante de l'histoire de l'armée de l'air australienne ». Formée en tant que branche distincte de la Royal Australian Air Force (RAAF) en , la WAAAF est la première et la plus importante branche militaire féminine d'Australie pendant la Seconde Guerre mondiale, comptant plus de 18 000 membres vers la fin de l'année 1944 et représentant plus de 30 % du personnel au sol de la RAAF.
Née et élevée dans l'État de Victoria, Stevenson est cadre supérieur au sein de la société Berlei lorsqu'elle est nommée à la tête de la WAAAF. Elle accède alors au grade de squadron leader, puis wing officer, avant d'être promu group officer en . Elle reprend sa carrière civile lorsqu'elle quitte les forces aériennes en 1946. Longtemps active dans le domaine de l'éducation des adultes et de l'aide sociale, elle contribue, après sa retraite de Berlei en 1960, à la création de diverses associations caritatives, dont la Carers Association of New South Wales (aujourd'hui Carers NSW). Elle est honorée de l'ordre de l'Empire britannique et de l'ordre d'Australie pour l'ensemble de sa carrière militaire et civile.
Ce film choral raconte les tribulations de onze femmes à Paris, le temps du cycle hormonal de l'une d'elles. Le projet est né du constat que les comédies proposent peu de rôles aux femmes, hormis des personnages de faire-valoir, et de la volonté de proposer un film mettant en avant les femmes et donnant une autre image de la féminité, variée et sans tabou. Pour préparer ce film, Audrey Dana, qui réalise alors son premier long métrage, a d'abord interrogé de nombreuses femmes et fait participer ses interprètes à la construction de ses personnages. L'un des rôles principaux est interprété par la réalisatrice même, qui fait notamment appel à Vanessa Paradis, Isabelle Adjani, Laetitia Casta et Sylvie Testud pour les autres personnages.
La critique a souvent été négative lors de sa sortie, les reproches s'articulant souvent autour d'une vision stéréotypée des femmes, de la vulgarité des situations ou encore du trop grand nombre de personnages, alors que les compliments s'orientent surtout sur la performance de certaines actrices ou sur l'audace d'Audrey Dana. Outre les aspects cinématographiques, le film a suscité des critiques d'un autre ordre à la suite du positionnement de sa réalisatrice et de certaines actrices sur la question du féminisme et le rejet de ce terme, même si Audrey Dana a fini par reconnaître que sa démarche était foncièrement féministe. Malgré cet accueil général, Sous les jupes des filles a connu un grand succès en salles en dépassant le million d'entrées en France.
La bande originale est composée par Imany. Une des chansons du film, Don't Be So Shy, connaît un succès international sous une version remixée deux ans après la sortie du film.
Après avoir pris connaissance de cette affaire au Los Angeles City Hall, Straczynski passe une année de recherche sur les faits historiques ; il a d’ailleurs déclaré que 95 % du script proviennent de près de 6 000 pages de documentation. La plupart des rôles sont d’ailleurs inspirés de personnes réelles. C’est la première version de son script qui est choisie pour le tournage. Pour Straczynski, il s’agit de son premier scénario adapté au cinéma, après des créations pour la télévision.
Lors de la préproduction du film, Ron Howard est d’abord pressenti pour la réalisation du film mais d’autres projets l’empêchent de travailler sur ce tournage et Clint Eastwood le remplace. Howard et Imagine Entertainment collaborent avec Brian Grazer pour produire le film aux côtés de la Malpaso Productions, alors qu’Universal Pictures finance et distribue le film. Plusieurs acteurs se présentent pour le film, mais Clint Eastwood choisit Angelina Jolie pour son visage car il lui semble correspondre à la période du film. La distribution comprend également John Malkovich, Jeffrey Donovan, Jason Butler Harner, Michael Kelly et Amy Ryan. Le tournage débute le à Los Angeles et se termine en décembre de la même année.
Hypatie est reconnue de son vivant pour être une professeure de renom et une sage conseillère. La seule source listant ses œuvres, la Souda, lui attribue un commentaire sur les Arithmétiques de Diophante d'Alexandrie, qui aurait peut-être partiellement survécu en se mélangeant au texte original de Diophante parvenu jusqu'à nous, et un autre, perdu, sur le traité d'Apollonios de Perga portant sur les sections coniques. Elle participe par ailleurs au commentaire ou à l'édition de l'Almageste de Ptolémée par son père. Elle est aussi capable de construire des astrolabes et des hydromètres.
Bien que non-chrétienne, Hypatie est connue pour sa tolérance à l'égard des premiers chrétiens. Elle enseigne ainsi à de nombreux étudiants chrétiens, dont Synésios de Cyrène, futur évêque de Ptolémaïs. Jusqu'à la fin de sa vie, Hypatie conseille Oreste, alors préfet d'Égypte, qui est en conflit ouvert avec Cyrille d'Alexandrie, évêque d'Alexandrie. Des rumeurs indiquant qu'elle entretient le conflit entre Oreste et Cyrille poussent une foule de moines chrétiens, en mars 415, à l'assassiner, à la démembrer et à la brûler. Ils sont notamment incités à tuer Hypatie par un meneur spirituel nommé Pierre, sous l'influence de Cyrille d'Alexandrie.
Sa mort sous les coups des chrétiens choque l'Empire et fait d'elle une « martyre de la philosophie », menant les futurs néoplatoniciens comme Damascios à devenir de fervents opposants au christianisme. Pendant le Moyen Âge, le symbole d'Hypatie est récupéré et déformé pour en faire une incarnation des vertus chrétiennes ; elle pourrait être à l'origine de la légende de Catherine d'Alexandrie. Pendant le Siècle des Lumières, elle redevient un symbole de l'opposition au catholicisme. Elle intègre la littérature européenne sous l'impulsion de Charles Kingsley en 1853, qui rédige un ouvrage romancé sur la vie de la mathématicienne, puis, au XXe siècle, devient une icône du mouvement pour les droits des femmes et du féminisme. Plusieurs descriptions associent son histoire avec l'incendie de la grande Bibliothèque d'Alexandrie ; les faits démontrent pourtant que les deux attaques sont distinctes.
Son style se caractérise par les gros nez de ses personnages, son trait rond et son angle humoristique destiné tant à la jeunesse qu’aux adultes. Tout au long de sa carrière, la dessinatrice agit en faveur de la défense des droits des femmes et s’implique dans plusieurs initiatives pour la défense des droits des auteurs de bande dessinée.
Madeleine Pelletier, née le à Paris et morte le à Épinay-sur-Orge, est en 1906 la première femme médecindiplômée en psychiatrie en France. Elle est également connue pour ses multiples engagements politiques et philosophiques et fait partie des féministes les plus engagées au regard de la majorité des féministes françaises du XXe siècle.
Elle arrête très jeune ses études et fréquente dans son adolescence les groupes socialistes et anarchistes qui forment les idées qui restent les siennes jusqu'à sa mort. À vingt ans, elle décide de reprendre ses études malgré ses difficultés économiques et parvient à devenir médecin. Cette réussite sociale ne la satisfait cependant pas et elle multiplie ses engagements dans la société. En 1906, elle est initiée franc-maçonne, est choisie comme présidente d'une association féministe et devient membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Au sein de la franc-maçonnerie comme à la SFIO, elle cherche à faire avancer la cause des femmes. Ses prises de position lui valent de fortes inimitiés au sein même de sa famille politique ou dans les rangs de la franc-maçonnerie. Les tentatives de mise à l'écart dans ces deux groupes l'incitent à se rapprocher des mouvements anarchistes et à changer de loge maçonnique.
En 1917, elle s'enthousiasme pour la révolution d'Octobre en Russie et entreprend un voyage plein d'espérance pour admirer la réalisation de son idéal. Toutefois, la situation catastrophique du pays la fait déchanter, bien qu'elle conserve toujours la foi dans l'« idéal communiste ». Rentrée en France, elle reprend la lutte pour une société communiste avec des libertaires. Elle combat aussi la montée du fascisme sans cesser son combat féministe.
Pour faire connaître ses idées, elle écrit de nombreux articles, publie des essais, des romans et des pièces de théâtre. Cet activisme est brisé en 1937 lorsqu'un accident vasculaire cérébral la rend hémiplégique. Elle reprend ses combats malgré son handicap à l'issue de sa convalescence. En 1939, elle est inculpée pour avoir pratiqué un avortement, mais ses accusateurs se rendent compte que son état physique ne lui permettait pas de réaliser cet acte. Ils la déclarent tout de même dangereuse pour elle-même et pour autrui, et la font interner en asile psychiatrique, où sa santé physique et mentale se détériore. Elle meurt d'un second accident vasculaire cérébral, le .
Surnommée « la fiancée du danger », elle se fait connaître avant la Première Guerre mondiale par ses multiples exploits dans des sports plus ou moins à risques comme l'alpinisme, le cyclisme, le tir sportif, la natation et de nombreux autres sports, notamment d'hiver. Officieusement, elle est la première femme à terminer le Tour de France, en 1908, après avoir essuyé le refus des organisateurs. La découverte des sports de l'air est une révélation : aéronaute puis aviatrice, elle est l'une des premières femmes à voler seule et la première à traverser la Manche du continent vers l'Angleterre en 1909. L'année suivante, elle établit le premier record de la coupe Femina.
Ambassadrice de l'aviation sanitaire, elle conçoit un prototype d'avion-ambulance qu'elle ne réussit toutefois pas à construire avant la Première Guerre mondiale. Lors de ce conflit international, elle s'invite à deux bombardements avant de se voir émettre le refus officiel de l'armée. Elle retourne à Nancy où elle devient infirmière et correspondante de guerre. Autorisée à revenir sur le front comme poilu, Marvingt y reste 47 jours déguisée en homme avant d'être démasquée. La sportive utilise alors ses talents de skieuse dans les Dolomites sur le Front italien où elle aide à l'évacuation des blessés.
Après la Première Guerre mondiale, Marie Marvingt reste journaliste et part vivre au Maroc où elle crée le premier lieu de formation des infirmières pilotes d'avions sanitaires et reçoit la médaille de la Paix. Elle fait partie de ce service pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle elle invente un type de suture chirurgicale minimisant le risque d'infection sur le champ de bataille. Elle continue le cyclisme et prépare son brevet de pilote d'hélicoptère.
De même, sa stratégie de défense médiatisée de deux jeunes femmes victimes en 1974 d'un viol collectif jugé en 1978, Anne Tonglet et Araceli Castellano, contribue à l'adoption d'une nouvelle loi en 1980, définissant clairement l'attentat à la pudeur et le viol, permettant de reconnaître ce dernier comme un crime, alors qu'il était traité jusque-là le plus souvent comme un délit en droit français.
À partir de 1985, elle occupe plusieurs fonctions successives à l'UNESCO (ambassadrice de la France, présidente du comité des conventions et des recommandations) puis à l'Organisation des Nations unies (conseillère spéciale de la délégation française à l’Assemblée générale, rapporteuse pour la parité entre hommes et femmes dans la vie politique). Elle est en outre l'une des fondatrices de l'association altermondialisteATTAC en 1998.
Elle commence sa carrière en 1988 en rejoignant Automatic Dlamini, un groupe local, en tant que chanteuse, guitariste et saxophoniste. Le leader du groupe, John Parish, devient son principal collaborateur par la suite. Après avoir quitté le groupe, elle forme en 1991, en compagnie de Rob Ellis et Steve Vaughan, un trio appelé PJ Harvey. Le trio sort deux albums studio intitulés Dry (1992) et Rid of Me (1993), qui sont régulièrement cités parmi les meilleurs disques du début des années 1990, avant de se dissoudre, après quoi Harvey continue sa carrière en tant qu'artiste solo. En 1995, elle sort To Bring You My Love, un album qui lui offrira une renommée internationale. S'ensuit la publication de Is This Desire? (1998) et Stories from the City, Stories from the Sea (2000) qui augmente son prestige et sa notoriété. Après la sortie d'Uh Huh Her (2004) et White Chalk (2007), Harvey publie en 2011Let England Shake, un album orienté sur la poésie de guerre. Puis, à la suite de plusieurs voyages dans des pays et villes touchés par la pauvreté et la guerre, elle sort The Hope Six Demolition Project en . Ses neuf albums studio possèdent des atmosphères musicales différentes et contiennent des collaborations avec divers musiciens, dont Parish, son ancien compagnon de groupe Rob Ellis, Mick Harvey et Eric Drew Feldman. Elle a également beaucoup travaillé avec le producteur de disques Flood.
Parmi les récompenses qu'elle reçoit, PJ Harvey gagne le Mercury Prize pour ses albums Stories from the City, Stories from the Sea (2000) et Let England Shake (2011), respectivement en 2001 et 2011, ce qui fait d'elle la seule personne à avoir reçu deux fois le prix. Elle est également nominée huit fois aux Brit Awards, sept fois aux Grammy Awards et pour deux autres Mercury Prize. Le magazine Rolling Stone lui décerne trois distinctions : « meilleur nouvel artiste » et « meilleur auteur-compositeur-interprète » en 1992, et « artiste de l'année » en 1995. De plus, le magazine inscrit trois de ses albums dans sa liste des « 500 plus grands albums de tous les temps ». En 2011, elle est récompensée pour sa contribution exceptionnelle à la musique lors des NME Awards. En , elle devient membre de l’Ordre de l'Empire britannique pour ses services rendus à la musique.
En dehors de sa carrière de chanteuse, elle écrit et compose pour d'autres artistes ou pour des productions musicales et théâtrales. Elle a publié deux recueils de poésies et participe de temps en temps à des expositions d'arts plastiques.
Personnage incontournable de la musique populaire depuis 35 ans, Madonna a marqué son époque par son immense succès mondial sur la scène musicale et ses provocations. Surnommée « la reine de la pop », elle s'inscrit dans le courant musical pop, mais a fait aussi des incursions dans d'autres styles comme la dance, le disco, le RnB, l'electro, le rock et le jazz. Connue pour constamment réinventer son image et sa musique au fil des années, elle utilise ses clips, ses concerts et ses interviews pour s'exprimer notamment sur la religion, la sexualité et la politique.
Élève notamment de César Franck et de Charles Koechlin, elle fait partie, à partir du début du xxe siècle, des artistes les plus avant-gardistes en France. Même si elle ne côtoie pas beaucoup de compositeurs contemporains, son style s'apparente à celui de l'un de ses maîtres, Gabriel Fauré, ainsi qu'à d'autres compositeurs comme Franck et Debussy. Elle a aussi un rôle de pédagogue, notamment auprès des enfants.
Compositrice prolifique, elle compose environ deux cents œuvres tout au long de sa vie, favorisant le piano, mais composant aussi pour de petits ensembles instrumentaux et quelques œuvres pour orchestre. Faisant partie de la vie mondaine parisienne, elle est coutumière des salons et pioche dans les œuvres littéraires de ses proches la matière de ses mélodies.
Dans les années 1990, elle est redécouverte par les musicologues allemands Eberhard et Ingrid Mayer et son arrière-petite-fille, Christine Géliot, tâche de faire revivre, avec l'aide de l'Ensemble Mel Bonis, l'œuvre de son aïeule.
À l'image de son idole, Richard Wagner, dont elle possédait un portrait dans son salon de travail, elle écrit elle-même les textes de ses œuvres, qu'il s'agisse de ses très nombreuses mélodies, du texte de ses poèmes symphoniques avec voix ou même des livrets de ses opéras. Elle a été pendant un temps la compagne de l'écrivain Catulle Mendès, avec qui elle a eu plusieurs enfants.
La famille quitte Francfort pour Amsterdam à la fin de l’année 1933 afin d'échapper aux persécutions nazies à l'encontre des Juifs qui se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier. Alors que les dangers s'intensifient à Amsterdam occupé par les Allemands depuis mai 1940, les Frank se cachent en juillet 1942 dans un appartement secret aménagé dans l'Annexe de l'entreprise Opekta d'Otto Frank, le père. Anne a alors treize ans environ. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe est trahi et déporté vers les camps d'extermination nazis. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen quelques jours après le décès de sa sœur Margot.
Son père Otto, l'unique survivant du groupe, revient à Amsterdam à la fin de la guerre et apprend que le journal d'Anne dans lequel elle relate sa vision des événements depuis le 12 juin 1942 jusqu'au 1er août 1944 a été préservé. Convaincu du caractère unique de l'œuvre de sa fille, Otto décide de la faire éditer et le texte original en néerlandais est publié en 1947 sous le titre Het Achterhuis : Dagboekbrieven van 12 Juni 1942 – 1 Augustus 1944 (L'arrière-cour : notes du journal du au 1er août1944).
Décrit comme le travail d'un esprit mûr et perspicace, l'œuvre donne un point de vue intime et particulier sur la vie quotidienne pendant l'occupation par les nazis et ce journal d'une adolescente au destin tragique a fait d'Anne Frank l'une des victimes emblématiques de la Shoah.
En effet ce journal a été traduit du néerlandais en de nombreuses langues ; il est devenu l'un des livres les plus lus dans le monde et plusieurs films, téléfilms, pièces de théâtre et opéras en ont été tirés.
Fille du roi d'Angleterre Henri Ier, Mathilde épouse le roi des RomainsHenri V en 1114. Elle participe au gouvernement du Saint-Empire à ses côtés, notamment en assurant la régence en son nom en Italie pendant deux ans. Ils n'ont pas d'enfants et à la mort d'Henri, en 1125, le titre impérial revient à son rival Lothaire de Supplinbourg.
L'Angleterre est alors confrontée à une crise dynastique, car le seul fils légitime d'Henri Ier, Guillaume Adelin, est mort noyé en 1120. Ne parvenant pas à avoir un autre fils, le roi choisit Mathilde comme héritière et la remarie à Geoffroy V d'Anjou, héritier du comté d'Anjou, afin de protéger la frontière sud du duché de Normandie. Néanmoins, à la mort d'Henri en 1135, c'est un cousin de Mathilde, Étienne de Blois, qui ceint la couronne grâce au soutien de l'Église et d'une partie des barons d'Angleterre.
Mathilde traverse la Manche en 1139 pour s'emparer de l'Angleterre avec l'aide de son demi-frère Robert de Gloucester. Ses forces parviennent à faire prisonnier Étienne à la bataille de Lincoln, en , mais elle ne peut être sacrée reine en l'abbaye de Westminster en raison de l'opposition violente de la population de Londres. Elle se contente du titre de « dame des Anglais » (domina Anglorum). Libéré à la suite d'un échange de prisonniers, Étienne assiège Mathilde dans le château d'Oxford durant l'hiver 1141, mais elle parvient à s'échapper de nuit.
Dans les années qui suivent, la guerre civile aboutit à une impasse : ni Mathilde, qui contrôle le sud-ouest de l'Angleterre, ni Étienne, qui domine le sud-est et les Midlands, ne sont en mesure d'emporter un avantage décisif sur l'autre. L'Emperesse rentre en Normandie en 1148, laissant son fils aîné Henri mener le conflit. Par le traité de Wallingford, conclu en 1153, Étienne reconnaît le prince Henri comme son héritier, ce qui met un terme à l'Anarchie. L'année suivante, le roi meurt et le fils de Mathilde accède au trône.
Mathilde passe les dernières années de sa vie près de Rouen et se consacre au gouvernement de la Normandie, où elle représente l'autorité de son fils. Elle joue parfois un rôle de conseillère et s'offre en vain comme intermédiaire dans la querelle opposant Henri à l'archevêque Thomas Becket dans les années 1160. Elle est réputée pour sa piété et fonde plusieurs monastères en Normandie. À sa mort, en 1167, elle est inhumée sous le grand autel de l'abbaye Notre-Dame du Bec, mais ses restes sont ultérieurement déplacés à la cathédrale Notre-Dame de Rouen.
La jeunesse de Théodora est incertaine et comporte plusieurs zones d'ombres. La principale source sur la première partie de sa vie est l'Histoire secrète, un ouvrage controversé, à la fois violent et pornographique, dans lequel il est difficile de distinguer le vrai du faux. Selon l'auteur, un certain Procope de Césarée, elle serait la fille d'un dresseur d'ours et belluaire, nommé Akakios, qui était attaché à l'hippodrome de Constantinople. Sa mère, dont le nom ne nous est pas parvenu, était une danseuse et comédienne. Durant sa jeunesse, Théodora est, selon Procope de Césarée, danseuse et courtisane. Lors d'un voyage en Libye puis en Égypte, elle reçoit une solide formation culturelle et religieuse, et acquiert une première expérience de la vie politique à un niveau local. Elle rentre ensuite à Constantinople où elle rencontre Justinien, le futur empereur.
Séduit par la personnalité de Théodora, en qui il voit plus qu'une simple concubine, Justinien décide de l’épouser puis de l'associer au pouvoir. Leur règne conjoint, de 527 à 548, constitue une période de transformations majeures pour l'Empire byzantin. Théodora semble ainsi avoir eu une influence importante sur les réformes législatives de Justinien, notamment vis-à-vis des droits des femmes. Même si elle ne partage pas les projets d'expansions territoriales de son mari, elle paraît l'avoir globalement soutenu dans sa politique. En 532, une révolte majeure éclate à Constantinople, à tel point que Justinien songe à la fuite. Théodora serait alors intervenue pour l’en dissuader, permettant ainsi à son mari de préserver son trône.
Par la suite, l'empereur n'hésite pas à consulter régulièrement sa femme, y compris pour son plan de reconstruction de la capitale à la suite de cette révolte. Du reste, les deux époux laissent l'image d'un couple soudé, malgré quelques divergences comme sur la question des monophysites. Loin d'exercer le pouvoir de manière solitaire, l'impératrice s'appuie au cours de son règne sur un vaste réseau de relations politiques, au premier rang duquel se trouve sa fidèle collaboratrice Antonina et le chef des eunuques Narsès.
Personnalité aux multiples facettes, elle laisse l'image d'une femme au tempérament affirmé, à la fois habile et impitoyable, et l'une des souveraines les plus influentes de son temps. Son parcours fait partie des exemples les plus remarquables d'ascension sociale. Ses nombreuses représentations artistiques témoignent de la fascination des auteurs à son égard à travers les siècles. Elle et son mari Justinien sont représentés sur les mosaïques de la basilique Saint-Vital de Ravenne en Italie.
Écrit par la scénariste Callie Khouri, ce film a failli ne jamais voir le jour devant la méfiance de bon nombre de producteurs et réalisateurs, en raison de son thème et de sa scène finale d'anthologie qui tranchaient avec la production hollywoodienne classique.
À sa sortie, ce film a suscité une polémique aux États-Unis, notamment parce qu'il mettait en scène deux héroïnes répondant par les armes à la violence masculine. À l'intersection de plusieurs genres cinématographiques, il est aujourd'hui considéré comme un classique, a influencé d'autres films et œuvres artistiques, et est devenu un film culte du féminisme.