Commençant sa carrière comme équipier de Michele Bartoli, un des principaux spécialistes des classiques de la fin des années 1990, il profite de la blessure de ce dernier, en 2000, pour remporter une première fois la doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège. À partir de cette période, les relations entre l’élève et le maître s’enveniment, et leur rivalité culmine à la fin de la saison 2001, lorsque Bartoli refuse de servir Bettini lors des championnats du monde et quitte l’équipe Mapei.
Au cours des trois années suivantes, Bettini s’affirme comme le meilleur coureur de classiques au monde, remportant notamment une nouvelle fois Liège-Bastogne-Liège, puis Milan-San Remo. Il gagne les trois dernières éditions de la Coupe du monde, et devient en 2003 le seul coureur à en avoir remporté trois manches la même année. En 2004, il remporte le titre de champion olympique.
À partir de 2005, Bettini, plus souvent blessé, bénéficiant d’un moindre soutien de son équipe Quick Step dévouée à Tom Boonen, obtient des résultats moins réguliers, mais s’illustre par des exploits ponctuels et parfois spectaculaires, notamment en fin de saison. En trois ans, il remporte ainsi deux fois le championnat du monde et deux fois le Tour de Lombardie, avant d’annoncer sa retraite en 2008, à l’occasion des championnats du monde. Parmi les courses d’un jour majeures, ne manquent à son palmarès que les deux principales classiques flandriennes, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, auquel il n’a jamais participé.
La course est remportée par le coureur espagnolSamuel Sánchez, après avoir devancé au sprint cinq autres coureurs échappés. L’ItalienDavide Rebellin et le SuisseFabian Cancellara prennent respectivement la deuxième et la troisième place et reçoivent les médailles d’argent et de bronze…
L'équipe cycliste Tinkoff est une formation russe de cyclisme professionnel sur route participant au World Tour. Elle courait sous une licence danoise de ses débuts jusqu'en 2013 inclus. L'équipe est dirigée par l'ancien vainqueur du Tour de FranceBjarne Riis et est gérée par l'entreprise Tinkoff Sport qui fait suite au rachat de la structure initiale Riis Cycling par Oleg Tinkov en fin d'année 2013. Le sponsor principal, Tinkoff à partir de 2014, succède dans ce rôle à la banque danoise devenue sponsor secondaire Saxo Bank, qui a elle-même succédé à CSC, une entreprise américaine de services en technologie de l'information de 92 000 salariés.
Fondée au début de la saison 1998 sous le nom de Team Home-Jack & Jones, l'équipe était engagée en seconde division professionnelle. Elle concourt en première division (devenu le Pro Tour) depuis l'année 2000. Depuis cette date, sous le nom de ses sponsors successifs, Team Memory Card-Jack & Jones puis CSC-World Online, CSC-Tiscali, Team CSC, Team CSC Saxo Bank, Team Saxo Bank, Team Saxo Bank-Sungard avant de redevenir Team Saxo Bank en 2012. L'équipe trouve un nouveau co-sponsor et prend le nom de Team Saxo Bank-Tinkoff Bank à partir du Tour de France 2012. Depuis la saison 2013, elle devient Saxo-Tinkoff, puis Tinkoff-Saxo pour la saison 2014.
À la suite d'une carrière amateur effectuée dans sa région natale, Igor Astarloa passe professionnel en 2000 au sein de l'équipe italienne Mercatone Uno. Second de Danilo Di Luca, il obtient ses principales victoires lors de l'année 2003 avec l'équipe Saeco. La saison suivante, Astarloa arbore son maillot de champion du monde avec l'équipe Cofidis. Après un passage à la Lampre, il devient le leader de l'équipe Barloworld mais rencontre de multiples problèmes.
Astarloa arrête sa carrière cycliste en 2009. Impliqué dans plusieurs affaires de dopage, il fait partie des premiers coureurs sanctionnés par l'Union cycliste internationale suite à des anomalies sanguines dans son passeport biologique.
Pedro Horrillo Muñoz (né le à Eibar, en Espagne, dans la Communauté autonome du Pays basque) est un coureur cyclisteespagnol des années 2000, professionnel de 1998 à 2009. Devenu cycliste après avoir mené des études de philosophie, il est connu pour ses facultés de stratège et de poisson pilote, notamment pour le compte du triple champion du monde Óscar Freire, avec qui il a partagé l'essentiel de sa carrière. À titre personnel, il compte huit victoires professionnelles, principalement obtenues au sprint ou à l'issue d'une attaque dans le dernier kilomètre de la course. Il a notamment remporté des étapes du Paris-Nice en 2004 et du Tour de Catalogne en 2005. Il met un terme à sa carrière début 2010 après une grave chute lors du Tour d'Italie 2009.
À la suite d'une carrière amateur au cours de laquelle il remporte de nombreuses victoires, Miguel Indurain commence sa carrière professionnelle en septembre 1984 au sein de l'équipe Reynolds dirigée par José Miguel Echavarri. Remportant dès sa première saison sa première victoire, il décroche les années suivantes plusieurs victoires sur des courses espagnoles grâce notamment à ses aptitudes lors des épreuves contre-la-montre. Poursuivant sa progression dans les grands tours, il devient un des principaux équipiers de Pedro Delgado pour le Tour de France.
L'année 1991 marque un tournant dans la carrière d'Indurain. À la faveur d'une deuxième place lors du Tour d'Espagne, il devient co-leader de son équipe avec Delgado. Il prend l'ascendant sur celui-ci en remportant en juillet sa première Grande Boucle. Ayant alors le Tour de France comme objectif principal des saisons suivantes, Indurain s'y impose alors sans interruption jusqu'en 1995, y ajoutant deux victoires sur le Tour d'Italie en 1992 et 1993 et un titre de champion du monde du contre-la-montre, le record de l'heure et une place de no 1 mondial.
Ayant l'occasion de devenir le premier coureur cycliste à remporter à six reprises, qui plus est consécutivement, le Tour de France en 1996, il ne parvient pas à s'imposer lors de ce Tour gagné par le DanoisBjarne Riis. Le coureur navarrais met fin à sa carrière professionnelle quelques mois plus tard en janvier 1997.
Tout d'abord professionnel individuel, Meier évolue ensuite dans les équipes PMU Roland-Loup Sport, Batik-Del Monte, Festina et Saeco. Ce coureur glane au cours de sa carrière quelques succès parmi lesquels on retrouve deux fois le championnat de Suisse sur route. Il fait partie de l'équipe Festina exclue du Tour de France 1998, reconnaissant alors s'être dopé. Après l'arrêt de sa carrière professionnelle, il travaille dans le milieu du management sportif.
À la suite d'une carrière amateur au cours de laquelle il affectionne les courses par étapes, Alex Zülle débute sa carrière professionnelle en 1991 au sein de l'équipe ONCE dirigée par Manolo Saiz. Dès sa première saison, il remporte plusieurs courses espagnoles et décroche en 1993 sa première performance majeure en finissant deuxième du Tour d'Espagne. Sa quatrième place lors du Tour d'Espagne 1994 puis sa deuxième place lors du Tour de France 1995 marquent ses saisons suivantes...
Créée en décembre1955, Ax-3 Domaines est en 2008 la neuvième plus importante station des Pyrénées françaises en termes de chiffre d'affaires. C'est essentiellement une station de ski alpin, avec vingt-neuf pistes réparties sur trois domaines skiables, celui de Bonascre à faible altitude, celui du Saquet à moyenne altitude, et celui des Campels à haute altitude, soit en tout quatre-vingt kilomètres de pistes damées, protégées, balisées et sécurisées. Il existe également depuis 2009 une piste de ski de fond. Pour pallier les aléas climatiques, 152 canons à neige couvrent la station. Depuis l'hiver 2002, la station est reliée au village axéen par une télécabine de seize places...
Charly Mottet, de son vrai nom Charles Mottet, est un coureur cyclistefrançais né le à Valence et originaire de Saint-Jean-en-Royans. Surnommé Petit Charly dans le peloton, Mottet remporte au cours des années 1980 et au début des années 1990 de nombreuses victoires en contre-la-montre et sur les courses à étapes. Deuxième du Tour d'Italie 1990, il termine au pied du podium du Tour de France à deux reprises. Également à l'aise sur les courses d'un jour, il a remporté le Tour de Lombardie 1988 et a fini deuxième du championnat du monde 1986. Numéro 1 mondial à deux reprises, il s'est reconverti dans l'organisation de courses cyclistes à l'issue de sa carrière et a également été directeur sportif de l'équipe de France.
Suivant Guimard dans sa nouvelle équipe Système U, Mottet en devient l'un des coureurs les plus importants aux côtés de Laurent Fignon. Il se classe deuxième des championnats du monde en 1986 avant de remporter l'année suivante le Critérium du Dauphiné libéré et un deuxième Grand Prix des Nations. Quatrième du Tour de France, il en est maillot jaune pendant plusieurs jours. En 1988, il gagne un troisième Grand Prix des Nations puis le Tour de Lombardie.
Il rejoint l'équipe RMO en 1989 et en devient le leader exclusif. Cette année-là, Charly Mottet est numéro 1 mondial à deux reprises. Son passage dans cette équipe est marqué par deux victoires au Critérium du Dauphiné libéré en 1989 et 1992, une victoire au Tour de Romandie 1990, un podium au Tour d'Italie 1990 et une nouvelle quatrième place au Tour de France en 1991. Il met fin à sa carrière après deux saisons dans l'équipe Novemail-Histor.
Sélectionneur de l'équipe de France en 1997 et 1998, il est également durant plusieurs années, directeur adjoint du Critérium du Dauphiné libéré aux côtés de Thierry Cazeneuve, chargé de l'organisation du parcours de la course. En 2010, il est nommé manager sportif des Grands Prix de Québec et de Montréal, au Canada.
L'équipe, victorieuse à de nombreuses reprises à la fois sur le World Tour et sur trois circuits continentaux, gagne notamment grâce à Tom Boonen deux classiques monuments et obtient la victoire lors du premier Championnat du monde du contre-la-montre par équipes de marques. Quatrième du classement mondial par équipes de l'UCI, le meilleur représentant de la formation belge en individuel est Boonen avec sa troisième place.
Après sa carrière cycliste, il a été consultant sportif à la Télévision suisse romande de 1979 à 1998, en général associé au journaliste Bertrand Duboux. Son frère René fut également coureur professionnel en 1969, au sein de son équipe : il fut son équipier lors de son Tour d'Espagne victorieux.
Angelo-Fausto Coppi, dit Fausto Coppi, né le à Castellania dans le Piémont et mort le à Tortona, est un cyclisteitalien. Professionnel de 1940 à 1959, il est considéré comme l'un des plus grands coureurs de l'histoire du cyclisme, ce qui lui vaut le surnom de « campionissimo ». Premier coureur à réaliser le doublé Tour d'Italie-Tour de France en 1949 (exploit réédité en 1952), il remporte notamment cinq Tours d'Italie, deux Tours de France, cinq Tours de Lombardie, trois Milan-San Remo, un Paris-Roubaix, une Flèche wallonne, quatre Championnats d'Italie sur route et trois championnats du monde : un sur route et deux en poursuite. Il détient également le record de l'heure de 1942 à 1956. Sa carrière a été marquée par sa rivalité avec Gino Bartali. Coureur complet, son palmarès compte des victoires majeures sur différents types de compétition, sur route et sur piste. Il a acquis nombre de victoires au bout de longues échappées solitaires. Il est également reconnu pour avoir changé l'approche de la compétition cycliste par son intérêt pour la diététique, les évolutions techniques de la bicyclette, les méthodes d'entraînement, la médecine sportive. Il meurt en 1960 après avoir contracté la malaria en Haute-Volta.
Professionnel de 1943 à 1961, il a notamment remporté le premier Tour de France de l'après-guerre en 1947, exploit accompli sans jamais porter le maillot jaune au cours de l'épreuve. Jusqu'au terme de sa carrière en 1959, à trente-huit ans, il remporte six étapes, et porte une journée le maillot jaune lors du tour de 1953.
Très bon rouleur et excellent grimpeur, il s'avère moins à l'aise dans les épreuves contre-la-montre et les descentes de col, sans doute en raison de sa corpulence relativement chétive. Il a été l'un des coureurs français les plus populaires de l'après-guerre et est parfois considéré comme l'incarnation de « l'anti-Bobet ».
Roger Walkowiak, né le à Montluçon, est un coureur cycliste français. Il fut professionnel de 1950 à 1960 après avoir été tourneur en usine. À l'issue de sa carrière professionnelle et après avoir été un temps indépendant, puis patron d'un bar, il reprend cette activité de tourneur.
Il a remporté le Tour de France 1956, à la surprise d'une partie des observateurs. Cette victoire est à l'origine de l'expression « Tour à la Walkowiak » pour désigner une victoire née de circonstances de course inattendues. Toutefois, cette façon d'envisager sa victoire dans le Tour 1956 n'est pas partagée par une partie des spécialistes de la course cycliste, qui considère au contraire que Walkowiak est « allé chercher » sa victoire et à ce titre, la mérite pleinement. Sa carrière professionnelle compte également deux victoires d'étapes sur le Tour d'Espagne, une place de second à Paris-Côte d'Azur 1953 et une autre seconde place obtenue lors du Critérium du Dauphiné libéré 1955.
Engagé volontaire dans la Légion étrangère dès le début de la Première Guerre mondiale, il est tué au combat lors de la bataille de l'Artois en mai 1915. Il disparaît le 9 mai 1915 (son corps ne sera jamais retrouvé). Il est officiellement déclaré mort par le tribunal de la Seine, le 25 février 1921. Le Grand Prix François-Faber organisé au Luxembourg depuis 1918, lui rend hommage annuellement.
Il est le demi-frère d'Ernest Paul, également coureur cycliste et surnommé parfois « Faber ».
Le Circuit cycliste des Champs de Bataille est une course cycliste qui se déroule du au . Moins d'un an après la signature de l'armistice de la Première guerre mondiale, l'épreuve a la particularité de traverser des routes et régions meurtries par les combats. Organisé par Le Petit Journal, à l'initiative de son secrétaire Marcel Allain, le Circuit compte sept étapes, pour un parcours total de 1 981 kilomètres, dessiné et reconnu par Alphonse Steinès. Quatre-vingt-sept coureurs prennent le départ de l'épreuve à Strasbourg. Le Belge Charles Deruyter remporte trois étapes et s'adjuge le classement général final.
Gino Bartali, né le à Ponte a Ema, près de Florence en Toscane, et mort le dans la même ville, est un coureur cyclisteitalien. Professionnel de 1935 à 1954, il est considéré comme l'un des meilleurs coureurs de tous les temps.
Excellent grimpeur, mais aussi capable de s'imposer au sprint, il remporte notamment trois Tours d'Italie, en 1936, 1937 et 1946, ainsi que deux Tours de France à dix ans d'intervalle, une performance jamais égalée, en 1938 et 1948. Il s'est adjugé sept fois le titre de meilleur grimpeur dans le Tour d'Italie et deux fois sur le Tour de France. Il compte également quatre victoires sur Milan-San Remo et trois sur le Tour de Lombardie, ainsi que des succès au classement général de courses à étapes renommées comme le Tour du Pays basque, le Tour de Romandie et le Tour de Suisse à deux reprises. Sa carrière a été marquée par sa rivalité avec Fausto Coppi, qui fut comme lui surnommé le « campionissimo ».
Profondément croyant, membre de l'Action catholique, « Gino le Pieux » a toujours refusé d'être un ambassadeur du fascisme. Proche du cardinal florentin Elia Dalla Costa, son activité de messager clandestin pendant la Seconde Guerre mondiale, sous couvert de sorties d'entraînement au cours desquelles il acheminait des faux papiers cachés dans le guidon ou la selle de son vélo, a permis de sauver de nombreux juifs. Il fut à ce titre reconnu comme « Juste parmi les nations » en septembre 2013 et son nom figure au mémorial de Yad Vashem.
Élie Eugène Christophe dit Eugène Christophe, né le à Paris et mort le dans la même ville à l'Hôpital Broussais, est un coureur cyclistefrançais. Issu d'un milieu modeste, il exerce la profession de serrurier avant de se consacrer au cyclisme. Il compte à son palmarès un Milan-San Remo, un Paris-Tours, deux Bordeaux-Paris, trois victoires d'étape sur le Tour de France et six titres de champion de France de cyclo-cross. Sa carrière impressionne par sa longévité : il dispute sa première course professionnelle en 1903, à l'âge de 18 ans, et ne se retire définitivement des pelotons qu'en 1926, âgé de 41 ans. Durant ces années, il a porté les couleurs des plus grandes équipes de l'époque, avant de créer sa propre marque de cycles vers la fin de sa carrière.
Surnommé « Le Vieux Gaulois », en référence aux longues moustaches qu'il portait au début de sa carrière, Eugène Christophe est reconnu pour son endurance et brille particulièrement sur les épreuves de longue distance ou celles disputées dans des conditions climatiques éprouvantes, qualités qu'il doit à sa pratique régulière du cyclo-cross. Il est l'un des coureurs les plus populaires de son époque et le reste après sa mort, principalement en raison de ses déboires sur le Tour de France. En 1913, il casse sa fourche dans la descente du col du Tourmalet et se voit contraint de la réparer seul, en respect du règlement, dans une forge de Sainte-Marie-de-Campan. Il connaît le même incident à deux autres reprises : en 1919, alors qu'il porte le maillot jaune, le premier dans l'histoire du Tour, à deux étapes de l'arrivée, ainsi qu'en 1922, dans la descente du col du Galibier.
Bien que n'ayant jamais remporté le Tour de France, avec pour meilleur résultat une deuxième place en 1912, il est considéré comme une des légendes de l'épreuve.
La 1re édition du Tour de France a eu lieu en 1903, du 1er au . Course cycliste organisée par le journal L'Auto, elle se déroule en six étapes. Le parcours relie les principales villes françaises, Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes. L’un des favoris de l'épreuve, Maurice Garin, remporte trois étapes et le classement général avec près de trois heures d'avance sur le deuxième, Lucien Pothier, ce qui constitue le plus grand écart entre le vainqueur du Tour et son dauphin dans l'histoire de cette compétition. La longueur des étapes, disputées pour partie de nuit, varie de 268 à 471 km, pour un total de 2 428 km.
Cinquante-neuf coureurs prennent le départ, face au café « le Réveil-Matin » de Montgeron, mais seulement vingt-et-un d'entre eux figurent au classement général au terme des six étapes. En cas d'abandon, les coureurs peuvent néanmoins concourir lors des étapes suivantes, sans figurer toutefois au classement général. C'est notamment ce qui permet au Français Hippolyte Aucouturier et au Suisse Charles Laeser de remporter une victoire d'étape sur ce Tour, sans être classés à l'arrivée à Paris.
Suggérée à Henri Desgrange, le directeur du journal, par son collaborateur Géo Lefèvre, la création du Tour de France vise à encourager les ventes du quotidien face à son principal concurrent, Le Vélo, tout en promouvant l'industrie du cycle qui soutient financièrement L'Auto. Véritable succès populaire, salué par les différents organes de presse, le Tour de France est organisé à nouveau l'année suivante, en 1904 et le sera chaque année jusqu'à nos jours, hors périodes de guerre.
Créé en 1903 dans un contexte de développement du sport cycliste, le Tour de France est organisé par le journal L'Auto, dirigé par Henri Desgrange, afin de relancer les ventes du quotidien. Dès sa première édition, l'épreuve connaît un certain succès populaire puis devient peu à peu l'un des évènements sportifs les plus populaires en France et à l'étranger. Les performances des coureurs, ces « géants de la route », magnifiées et glorifiées par la narration de la course dans les journaux, puis par la TSF, contribuent à asseoir la réputation de l'épreuve. Avec l'introduction du maillot jaune en 1919 pour distinguer le leader du classement général, le Tour de France se dote d'un symbole majeur.
La formule des équipes nationales est retenue à partir de 1930 pour contrer la puissance de certaines équipes de marque, accusées par Henri Desgrange de verrouiller la course, ce qui prive les organisateurs des ressources financières issues des droits d'entrée jusqu'alors payés par les marques. La caravane publicitaire naît cette même année pour compenser ce manque à gagner.
Le retour aux équipes de marque combiné à l'émergence de la télévision offrent de nouvelles ressources au Tour de France et durant les années 1980, l'épreuve entre dans une période de forte croissance ainsi que d'« extension mondialisée » tant au niveau des équipes et des coureurs participants qu'au niveau du parcours et renforce sa position hégémonique au sein du cyclisme mondial.
L'« affaire Festina » en 1998 constitue un tournant. La pratique d'un dopage généralisé au sein du peloton apparaît au grand jour et l'image du Tour est ternie par les affaires qui se succèdent au cours des années 2000, notamment avec Lance Armstrong qui se voit retirer ses sept victoires. Depuis lors, les performances des coureurs entretiennent la suspicion tandis que les organisateurs s'évertuent à promouvoir l'image d'un « Tour propre ».
Louis Octave Lapize, dit Octave Lapize, né le dans le 14e arrondissement de Paris et mort le à Toul, est un cyclistefrançais. Professionnel de 1909 à 1914, il est considéré comme l'un des plus grands coureurs de sa génération et possède un riche palmarès. Vainqueur du Tour de France 1910, qui traverse pour la première fois les Pyrénées, il compte également six victoires d'étape dans l'épreuve. Il remporte trois victoires consécutives sur Paris-Roubaix, une performance qu'il est le premier coureur à réussir, ainsi que trois titres de champion de France, trois succès sur Paris-Bruxelles et une victoire sur Paris-Tours.
Coureur véloce et de petite taille, il est particulièrement adroit et rapide lors des arrivées au sprint et obtient la plupart de ses victoires sur les classiques. Il excelle également sur la piste, principalement dans les épreuves derrière tandem ou les courses de six jours, et remporte une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres en 1908.
Réformé pour le service militaire pour surdité d'une oreille, Octave Lapize s'engage néanmoins au début de la Première Guerre mondiale et devient pilote dans l'aviation. Moniteur, il forme cent-trente pilotes puis décide de partir au front. Il meurt au combat, abattu par un avion allemand au-dessus du bois de Mort-Mare, en Meurthe-et-Moselle. Il est l'un des premiers coureurs à avoir autorisé une entreprise, par contrat de licence, à commercialiser des produits sous son nom. Des accessoires cyclistes et des bicyclettes de marque Lapize sont ainsi fabriquées par les sociétés La Française Diamant puis Zéfal et perpétuent la mémoire du champion après sa mort.
Jacques Anquetil (né à Mont-Saint-Aignan le et mort à Rouen le ) est un coureur cyclistefrançais. Professionnel de 1953 à 1969, il est considéré comme l'un des plus grands coureurs de l'histoire du cyclisme et possède l'un des palmarès les plus riches de son sport.
Surnommé « Maître Jacques », il est le premier coureur de l'histoire à remporter cinq fois le Tour de France et compte également deux victoires sur le Tour d'Italie et une victoire sur le Tour d'Espagne, ce qui en fait le premier cycliste à remporter les trois grands tours. Il détient aussi le record du nombre de podiums dans les trois grands tours, avec treize podiums. Formidable rouleur, il bat le record de l'heure de Fausto Coppi en 1956 et compte neuf victoires en autant de participations au Grand Prix des Nations, une épreuve individuelle chronométrée qu'il affectionne particulièrement. Parmi ses succès les plus notables, il compte cinq victoires sur Paris-Nice et le doublé Dauphiné libéré-Bordeaux-Paris en 1965, en ayant pris le départ de la deuxième épreuve seulement huit heures après l'arrivée de la première. Sa carrière a été marquée par sa rivalité avec Raymond Poulidor, qui atteint son paroxysme, lors du Tour de France 1964, avec l'épisode mythique de l'ascension du puy de Dôme.
Perfectionniste, endurant et pragmatique, Jacques Anquetil construit la plupart de ses succès dans les courses par étapes, grâce à sa supériorité dans les contre-la-montre. Il étonne également les suiveurs de l'époque en s'affranchissant des règles diététiques régissant le mode de vie des sportifs. Condamnant le principe de la lutte antidopage, Jacques Anquetil avoue à plusieurs reprises s'être dopé tout au long de sa carrière, au point que certains journalistes évoquent un lien entre les pratiques dopantes du champion et le cancer de l'estomac qui entraîne son décès en 1987, à 53 ans, sans que ce lien puisse être formellement établi.
Lucien Georges Mazan, dit Lucien Petit-Breton, né le à Plessé dans la Loire-Inférieure et mort le à Troyes, dans l’Aube, à la suite d'un accident de la circulation sur le front, est un cyclistefrançais. Il passe son enfance en Argentine où son père, artisan horloger-bijoutier, s'installe dans les années 1880 après une défaite électorale. Il y fait ses débuts en compétition et se fait appeler « Petit-Breton » pour cacher à sa famille ses participations aux épreuves cyclistes, une passion que son père désapprouve.
De retour en France, Lucien Petit-Breton obtient très vite des résultats probants et se constitue un palmarès très riche. Vainqueur du Tour de France en 1907 et 1908, il est le premier coureur à remporter deux fois l'épreuve. Il y compte par ailleurs sept victoires d'étapes. Rouleur d'exception, il gagne le Bol d'or en 1904, une épreuve sur piste de 24 heures. Lucien Petit-Breton compte également des succès sur des classiques prestigieuses : Paris-Tours, Paris-Bruxelles, ainsi que la première édition de Milan-San Remo en 1907. Ces victoires en font l'un des coureurs les plus titrés d'avant-guerre. Observateur averti de son sport, il signe plusieurs chroniques dans l'hebdomadaire La Vie au grand air pour lequel il couvre notamment le Tour de France.
Affecté au 20e escadron du Train lors de la Première Guerre mondiale, il est victime d'un accident de la route alors qu'il se rend au front et succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Il est avec Octave Lapize et François Faber l'un des trois vainqueurs du Tour morts pour la France lors du premier conflit mondial.
René Pottier, né le à Moret-sur-Loing et mort le à Levallois-Perret, est un coureur cyclistefrançais. Il a remporté le Tour de France 1906, au cours duquel il remporte cinq étapes. Doté de qualités exceptionnelles d'endurance, il brille particulièrement sur les épreuves derrière tandem. Il s'impose notamment sur le Bol d'or, une épreuve sur piste de 24 heures, et termine à deux reprises sur le podium de Paris-Roubaix. Premier coureur à franchir le sommet du Ballon d'Alsace sur le Tour de France 1905, il est considéré comme le premier « roi de la montagne » du Tour à la suite de cet exploit. Sa carrière professionnelle ne s'étale que sur deux ans : il se suicide par pendaison dans les locaux du service de course de son équipe Peugeot, quelques mois seulement après sa victoire dans le Tour de France, sans laisser d'explication. La thèse d'un chagrin d'amour est alors largement soutenue par la presse, ainsi que par son frère André, lui aussi coureur cycliste.
Après plus de cinquante victoires chez les amateurs, Fignon devient professionnel en 1982 dans la formation Renault-Elf-Gitane de Bernard Hinault, dirigée par Cyrille Guimard. En 1983, après des débuts remarqués, il devient le leader de l'équipe lors du Tour de France afin de pallier l'absence d'Hinault. N'ayant pas encore vingt-trois ans, il remporte l'épreuve dès sa première participation. En 1984, cette fois opposé à Hinault, parti sous de nouvelles couleurs, Fignon porteur du maillot tricolore après sa victoire aux championnats de France domine le Tour de France, reléguant son ancien équipier, deuxième au classement général final, à plus de dix minutes. Après avoir perdu le Tour d'Italie 1984 face à l'Italien Francesco Moser, dans des circonstances controversées, il remporte l'édition en 1989, étant toujours le dernier Français vainqueur de cette épreuve. Il s'illustre également sur les classiques, remportant la Flèche wallonne en 1986 et Milan-San Remo à deux reprises successivement, en 1988 et 1989. Fignon est aussi surtout connu du grand public pour avoir perdu le Tour de France 1989 pour huit secondes face à l'Américain Greg LeMond, après un duel épique. Porteur du maillot jaune, il est battu lors de l'ultime étape de l'épreuve, un contre-la-montre individuel arrivant sur les Champs-Élysées. Sa fin de carrière est plus inconstante : il se fâche avec Cyrille Guimard, son directeur sportif depuis ses débuts professionnels et rejoint la formation italienne Gatorade-Chateau d'Ax. Il remporte sa dernière victoire d'importance, une étape à Mulhouse sur le Tour de France 1992 et met un terme à sa carrière en 1993.
Après sa retraite sportive, Fignon devient organisateur de courses cyclistes, faisant l'acquisition pendant deux ans de Paris-Nice avant de le revendre à la société Amaury Sport Organisation. Il crée la course Paris-Corrèze en 2001 et ouvre un Centre Laurent Fignon à Gèdre dans les Hautes-Pyrénées afin d'y effectuer des stages cyclistes. Pendant dix-sept ans, Fignon endosse également le rôle de consultant pour la télévision et la radio, chez Eurosport et Europe 1 et commente le Tour de France sur France Télévisions de 2006 à 2010. En 2009, on lui diagnostique un cancer des voies digestives, mais Fignon continue ses activités dans les médias. Il meurt des suites de sa maladie, un peu plus d'un mois après avoir commenté le Tour de France 2010.