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Édimbourg

Édimbourg (Edinburgh [ˈedɪnbərə] en anglais, Dùn Éideann en gaélique) est une ville de la côte est de l’Écosse, et sa capitale depuis 1437. Elle est le siège du Parlement écossais, qui a été rétabli en 1999. Sa population était de 448 624 habitants au recensement de 2001, en faisant la 2ème ville d’Écosse après Glasgow. Édimbourg compte de nombreux lieux intéressants : le Royal Botanic Garden, la cathédrale St Gilles, la National Gallery, Charlotte Square, le Scott monument ou encore le Royal Museum of Scotland; le palais de Holyrood est la résidence officielle de la reine lors de son séjour. Les districts de la vieille ville et de la nouvelle ville sont classés patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1995. Édimbourg est célèbre pour son festival, le plus grand du monde, et accueille la prestigieuse université d’Édimbourg, pionnière dans l’informatique et le management. On y trouve également la plus importante bibliothèque d’Écosse.

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Histoire de l'Écosse

L’histoire de l’Écosse débute il y a environ 10 000 ans, avec l’arrivée des premières populations humaines dans l’actuelle Écosse après la fin de la glaciation de Würm, mais son histoire écrite commence réellement avec l’arrivée des Romains en Grande-Bretagne et est particulièrement riche pendant le Moyen Âge. Avec les guerres d’indépendance de l’Écosse, des liens sont noués avec les puissances européennes. À la suite de l’Acte d’Union de 1707 qui lui permet de profiter du siècle des Lumières et de la révolution industrielle, l’Écosse devient l’un des principaux centres culturels, commerciaux et industriels de l’Europe du XIXe siècle. Le pays décline après la Seconde Guerre mondiale, puis bénéficie d’un renouveau grâce au secteur des finances, à l’extraction du pétrole et du gaz naturel de la mer du Nord, et au rétablissement du parlement écossais.

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Guerres d'indépendance de l'Écosse

Les guerres d’indépendance de l’Écosse furent une série de campagnes militaires qui opposèrent l’Écosse à l’Angleterre durant la fin du XIIIe siècle et le début du XIVe siècle. La Première Guerre (1296-1328) débuta avec l’invasion anglaise de l’Écosse et se termina avec la signature du traité d’Édimbourg-Northampton en 1328. La Deuxième Guerre (1332-1357) éclata lors de l’invasion d’Édouard Baliol, soutenu par les Anglais, en 1332, et se termina en 1357 à la signature du traité de Berwick. À la fin, l’Écosse maintint son statut de nation libre et indépendante, ce qui était son objectif. Ces guerres furent notables pour l’émergence de l’arc long en tant qu’élément clé de l’armement médiéval.

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Armoiries de l'Écosse

Les Armoiries de l'Écosse étaient les armoiries historiques des rois et reines d’Écosse, utilisées depuis Guillaume Ier d'Écosse au XIIe siècle jusqu’à l’union avec le royaume d’Angleterre en 1603. Elles sont décrites par un un lion rampant entouré de deux tresses fleuronnées et contre fleuronnées de gueules sur fond d’or. De chaque côté, des licornes supportant le blason. Au sommet de l’ensemble, un lion couronné, assis de front, porte un sceptre et une épée. La devise l’Écosse y est inscrite en latin (Nemo me impune lacessit soit "Personne ne me provoque impunément") ainsi que son cri de guerre in defens.

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Highland Clearances

Ormaig, autrefois l'endroit le plus peuplé de l'île d'Ulva, a été déserté lors des évictions du XIXe siècle.
Ormaig, autrefois l'endroit le plus peuplé de l'île d'Ulva, a été déserté lors des évictions du XIXe siècle.

Les Highland Clearances (en gaélique écossais Fuadaich nan Gàidheal, « l'expulsion des Gaëls ») sont des déplacements forcés de la population des Highlands écossais au XVIIIe siècle, qui ont pris de l'ampleur à partir de la rébellion jacobite de 1708 et de l'Acte de Désarmement de 1716, pour culminer après la bataille de Culloden (1746).

Les chefs de clan écossais, vivant sur leurs terres pour protéger une communauté aux liens souvent familiaux, sont morts durant ces rébellions ou ont été déportés après les combats. Les survivants ont été incités à vendre les troupeaux du clan, à bon prix, pour nourrir les armées en guerre. Transformés en grands propriétaires terriens, ils évincent leurs paysans pour mieux laisser le passage à des grands troupeaux de moutons, introduits dès 1732 dans l'île de Skye, et s'installent en ville.

L'émigration massive des écossais vers la côte, les Lowlands, le piémont des Appalaches aux États-Unis puis la Nouvelle-Écosse canadienne, ont fait partie d'un processus plus général de mutations agricoles qui ont eu un retentissement particulier en Ecosse, en raison de leur caractère tardif, du bouleversement du système des clans et de la brutalité des évictions. Au XIXe siècle, le manque de protection légale des métayers sous la loi écossaise a contribué un peu plus à l'indignation.

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Marie Ire d'Écosse

Marie Stuart, portant la tenue de deuil des reine de France, par François Clouet
Marie Stuart, portant la tenue de deuil des reine de France, par François Clouet

Marie Ire d'Écosse — également connue dans sa forme gaélique écossaise de « Mairi Ire » ou encore sous le nom de « Marie, reine des Écossais » (Mary, Queen of Scots en anglais) —, née Marie Stuart ( et décédée le ), était une souveraine du royaume d’Écosse qui fut emprisonnée en Angleterre par sa cousine, la reine Élisabeth Ire d’Angleterre. Après avoir été condamnée pour trahison, elle fut exécutée en 1587.

Fille de Marie de Guise et de Jacques V d’Écosse, elle doit son nom de Stuart à la francisation de la maison Stewart, nom de la branche dynastique de son père.

Marie Stuart fut reine d’Écosse à la mort de son père, quasiment dès sa naissance — elle n'a alors que six jours — du au . Elle est probablement la plus connue des souverains écossais, en grande partie à cause de son destin tragique qui inspira écrivains, compositeurs et cinéastes. Elle fut aussi reine de France à dix-sept ans (de 1559 à 1560), après l’accession au trône de son époux François II. De fait, en Europe, elle fait partie des rares reines régnantes d’un État donné à avoir été reines consorts d’un autre État, à l’instar de Marie Ire d’Angleterre qui fut juste avant elle reine consort de l’Espagne dirigée par Philippe II.

Marie se maria trois fois. Elle épousa tout d’abord le à Paris, François de France qui devint roi de France en 1559 sous le nom de François II. Six ans plus tard, elle épouse en secondes noces à Édimbourg, Henry Stuart, dit « Lord Darnley » et comte de Lennox qui devint par ce mariage duc d’Albany et roi consort d’Écosse. Enfin le , elle s’unit à James Hepburn, comte de Bothwell qui devint duc d’Orkney et prince consort d’Écosse.

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Géographie de l'Écosse

Carte de l’Écosse.
Carte de l’Écosse.

L'Écosse couvre un territoire de 78 772 km2, ce qui équivaut à peu près à 30 % de la superficie du Royaume-Uni, et partage sa seule frontière terrestre avec l'Angleterre sur 96 km entre la River Tweed sur la côte est et le Solway Firth à l'ouest. En dépit de sa petite taille, l'Écosse possède une très forte diversité géologique : ses plus vieilles roches, les gneiss lewisiens, datent de plus de trois milliards d'années et sont parmi les plus vieilles roches du monde, et les mouvements des plaques tectoniques lors du tertiaire ont laissé une chaîne d'anciens sites d'activité volcanique à travers les Hébrides, comprenant Skye et Saint-Kilda. Enfin, plusieurs âges de glaces ont entraîné des vallées glaciaires.

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Whisky

Le whisky (ou whiskey) est une eau-de-vie d’orge maltée, parfois additionnée de seigle, d'avoine, ou encore de maïs. La première trace de whisky en Écosse remonte à 1494 et on considère généralement que les moines de Dal Riada firent profiter les Écossais de leurs connaissances dans le domaine de la distillation lorsqu'ils vinrent évangéliser les Pictes de Calédonie. Le whisky venant d'Écosse est couramment appelé Scotch whisky, et cette appelation est protégée par une loi de 1988 stipulant que le scotch doit être distillé et vieilli en Écosse. On distingue cinq grandes régions qui produisent chacune des whiskies très reconnaissables : la Speyside, les Highlands, les Lowlands, les Îles et Campbeltown.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

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William Wallace

Sir William Wallace (v. 1270-1305) fut un patriote écossais qui emmena son pays contre l’invasion de l’Écosse par les Anglais (Normands) et contre le roi Édouard Ier d’Angleterre, plus connu sous le nom de Edward Longshanks ou Édouard le Sec, pendant une partie des guerres d’indépendance de l’Écosse. Il est aussi connu sous son surnom de Bruce Braveheart Wallace.

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Kilt

Sean Connery en kilt à Washington en 2004.

Le kilt est un habit traditionnel des hommes d’Écosse, porté comme d'autres porteraient un pantalon. Il est généralement fait de pure laine aux motifs colorés d'un « tartan ». L'origine du mot est sujet à controverse: on suppose qu'il vient français « tiretaine », ce terme désignant toutefois une étoffe en lainage et non pas un motif; le terme gaélique pour tartan est breacan ("tacheté"). Le nom « kilt » est sans doute d'origine nordique. Les kilts se dénomment parfois philabegs filleadh beg. Il existe plus de 5000 tartans des différents clans en Écosse.

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Pont du Forth

Situé à 14 kilomètres à l’ouest de la ville écossaise d’Édimbourg, le pont du Forth est le deuxième plus long pont de type cantilever au monde quant à sa portée libre (le premier étant le Pont de Québec) et le premier de grande taille jamais construit. Sa longueur est supérieure à 2,5 kilomètres. Il est uniquement destiné au trafic ferroviaire et permet de relier le council area d’Édimbourg à celui de Fife and Kinross en enjambant le fleuve Forth. Il constitue ainsi un axe majeur de transport entre le nord-est et le sud-est du pays, doublé depuis 1964 par le pont autoroutier du Forth. Il est inscrit depuis 1999 sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Walter Scott

Sir Walter Scott. Portrait par Henry Raeburn, 1822 (National Galleries of Scotland).
Sir Walter Scott. Portrait par Henry Raeburn, 1822 (National Galleries of Scotland).

Walter Scott (Sir Walter Scott, 1er baronnet d'Abbotsford) est un poète et écrivain écossais né le à Édimbourg et mort le à Abbotsford.

Avocat de formation, amateur d'antiquités, il parcourt d'abord l'Écosse à la recherche de son passé. Au tournant du XVIIIe et du XIXe siècles, il se lance dans la littérature, publiant des textes anciens (Sir Tristrem) ou appartenant à la tradition populaire (dans Les Chants de ménestrels de la frontière écossaise) ainsi que des poèmes de son cru, comme La Dame du lac. Puis, devant la gloire montante de Lord Byron, il se tourne vers le roman écossais (Waverley), avant d'évoluer vers le roman historique, avec Ivanhoé (1819) et Quentin Durward (1823).

C'est l'un des plus célèbres auteurs écossais avec David Hume de Godscroft, David Hume, Adam Smith, Robert Burns ou Robert Louis Stevenson, traditionnellement surnommé le « Magicien du Nord » (Wizard of the North). Il est également, avec Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley ou Keats, l'une des plus illustres figures du romantisme britannique. Père du roman historique, il a contribué à forger une image romantique de l'Écosse et de son histoire. C'est à lui, notamment, que l'on doit le retour de l'usage du tartan et du kilt, dont le port avait été interdit par une loi du Parlement en 1746.

Harald Maddadsson

Les figurines de Lewis, image symbolique de l'Écosse scandinave au temps d'Harald Maddadsson.
Les figurines de Lewis, image symbolique de l'Écosse scandinave au temps d'Harald Maddadsson.

Harald Maddadsson, Haraldr Maddaðarson en vieux norrois, Aralt mac Mataid en gaélique, (1134 – 1206) fut comte des Orcades et mormaer de Caithness de 1139 à 1206. Il est le fils de Matad, mormaer d'Atholl, et de Marguerite, fille de Haakon Paulsson, comte des Orcades. Descendant des rois écossais, ses origines sont à la fois normandes et gaéliques.

Harald Maddadsson devient un très important personnage du Nord de l'Écosse et joue un rôle majeur dans la politique écossaise du XIIe siècle. L'Orkneyinga saga le représente comme un des trois plus puissants comtes des Orcades avec Sigurd Eysteinsson et Thorfinn Sigurdsson.

David Ier d'Écosse

David Ier d'Écosse
David Ier d'Écosse

David Ier, ou Dabíd mac Maíl Choluim, Daibhidh I mac [Mhaoil] Chaluim en gaélique (entre 1083 et 1085), est prince de Cumbrie de 1113 à 1124, puis roi d'Écosse de 1124 à sa mort. Fils cadet de Malcolm III et sainte Marguerite d'Écosse, David passe la majeure partie de son enfance en Écosse, mais est envoyé en Angleterre pour sa protection à partir de 1093. Pendant qu'en Écosse, une guerre de succession fait rage, il rejoint la maison du futur Henri Ier d'Angleterre, où il s'imprègne de la culture anglo-normande.

À la mort de son frère Alexandre Ier en 1124, David entreprend, avec l'appui d'Henri Ier, d'accéder au trône d'Écosse (le royaume d'Alba). Pour cela, il doit entrer en guerre contre son rival et neveu Máel Coluim mac Alaxandair. Écarter définitivement ce dernier de la course au trône semble avoir pris dix ans, une longue lutte au cours de laquelle Angus, mormaer de Moray et allié influent de Máel Coluim mac Alaxandair, est défait et tué. La victoire de David lui permet d'étendre son contrôle dans des régions éloignées faisant, en théorie, partie de son royaume. Après la mort d'Henri Ier, David soutient la fille de ce dernier, qui est aussi sa propre nièce, Mathilde l'Emperesse, dans sa revendication de la couronne d'Angleterre. Il entre alors en conflit avec le roi Étienne, et en profite pour étendre petit à petit son influence sur le Nord de l'Angleterre, malgré sa défaite lors de la bataille de l'Étendard, en 1138.

L'expression « révolution davidienne », à travers son équivalent anglais « Davidian Revolution », est utilisée par plusieurs spécialistes pour désigner les grands changements qui marquent le royaume d'Écosse sous le règne de David Ier. Ces changements incluent la fondation de burghs, la mise en place des bases de la réforme grégorienne, la fondation de monastères, l'instauration d'une forme normande de gouvernement, et l'introduction du système féodal à travers l'immigration de chevaliers anglo-normands.

Ben Nevis

Photo montrant la face nord du Ben Nevis.
Vue de la face nord du Ben Nevis.

Le Ben Nevis est le point culminant des îles Britanniques avec 1 345 mètres d'altitude. Situé près de Fort William en Écosse, il fait partie des monts Grampians dans les Highlands. Gravi pour la première fois en 1771, il est coiffé par les ruines d'un observatoire construit et utilisé à la fin du XIXe siècle pour effectuer des observations météorologiques qui sont restées très importantes dans la compréhension du climat en Grande-Bretagne. Celui qui sévit au sommet, extrêmement rude, lui vaut d'ailleurs son nom, Nibheis signifiant « malveillant » en gaélique écossais. Un sentier par l'ouest, tracé à la même époque que l'observatoire, constitue toujours l'itinéraire le plus fréquenté par des dizaines de milliers de randonneurs chaque année. Les parois de la montagne sont également très prisées par les alpinistes et grimpeurs. Le Ben Nevis et ses environs font partie de trois aires protégées différentes ; de plus, tout le versant sud et le sommet sont conservés par l'association environnementale John Muir Trust.

Château de Kisimul

Vue du château de Kisimul depuis le sud-ouest avec Castlebay et Barra au dernier plan.
Vue du château de Kisimul depuis le sud-ouest avec Castlebay et Barra au dernier plan.

Le château de Kisimul, en anglais Kisimul Castle, en gaélique écossais Caisteal Chiosmuil, est un petit château fort du Royaume-Uni situé en Écosse, dans les Hébrides extérieures. L'édifice de type maison-tour est construit sur un îlot rocheux au ras de l'eau face à Castlebay, la principale localité de l'île de Barra. Fief ancestral du chef du clan MacNeil, il est l'un des plus vieux châteaux d'Écosse et a la particularité de n'être jamais tombé aux mains des ennemis. Il fait l'objet de nombreuses modifications architecturales entre les XVe et XVIIe siècles avant d'être abandonné puis vendu en 1838. Durant un siècle, il se dégrade en raison des conditions atmosphériques et de l'action humaine, les pierres du château faisant l'objet d'un commerce. Racheté par ses anciens propriétaires en 1937, il est restauré jusqu'en 1970 et constitue depuis un site touristique classé en catégorie A.

Île d'Arran

Photographie aérienne de l'île d'Arran.
Photographie aérienne de l'île d'Arran.

L'île d'Arran est la plus grande île du Firth of Clyde, en Écosse, et, avec une superficie de 432 km2, la septième plus grande île écossaise. Arran fait partie de l'autorité unitaire du North Ayrshire et, d'après le recensement de 2001, sa population s'élève à 5 058 habitants. Bien qu'elle soit couramment associée aux Hébrides, avec lesquelles elle partage beaucoup de points communs sur les plans physique et culturel, ces dernières sont localisées au nord et à l'ouest de la péninsule du Kintyre. Arran est montagneuse et a été décrite comme le « paradis des géologues ».

L'île a été habitée sans interruption depuis le début du Néolithique, comme en témoignent de nombreux vestiges préhistoriques. À partir du VIe siècle, des peuplades parlant le gaélique et venant d'Irlande ont colonisé l'île, qui est devenue un centre d'activité religieuse. Durant la période tourmentée qu'a été l'« âge des Vikings », Arran est devenue la propriété de la couronne norvégienne avant d'être absorbée officiellement par le royaume d'Écosse au XIIIe siècle. Les clearances au XIXe siècle ont abouti à une diminution importante de la population et à la disparition de la langue et de la culture gaéliques.

L'économie et la population se sont renforcées ces dernières années, le secteur principal étant le tourisme. Arran abrite également une grande biodiversité, dont trois espèces d'arbres endémiques à l'île.

Faune de l'Écosse

Un phoque gris (Halichoerus grypus) nourrissant un petit, île de Skye.
Un phoque gris (Halichoerus grypus) nourrissant un petit, île de Skye.

La faune de l'Écosse est typique de l'écozone paléarctique, bien que plusieurs des grands mammifères du pays aient disparu suite à la chasse intensive dont ils ont été l'objet par le passé, quand d'autres espèces ont été introduites par le biais de l'activité humaine. Les divers environnements tempérés de l'Écosse abritent 62 espèces de mammifères sauvages, dont une importante population de chats sauvages d'Europe, de nombreux phoques gris et communs et la colonie la plus septentrionale du monde de grands dauphins (Tursiops truncatus).

Plusieurs espèces d'oiseaux de landes, dont le tétras lyre et le lagopède d'Écosse, vivent dans le pays, qui est aussi un important site de nidification pour les oiseaux de mer comme le fou de Bassan. L'aigle royal est devenu un des symboles nationaux tandis que les pygargues à queue blanche et les balbuzards pêcheurs ont depuis peu recolonisé la zone. Le bec-croisé d'Écosse est la seule espèce de vertébré endémique du Royaume-Uni.

Les eaux écossaises font partie des plus riches du monde : on estime qu'elles abritent plus de 40 000 espèces. Les monts Darwin, découverts en 1998, forment une zone marine d'eaux profondes et froides où l'on trouve des récifs de coraux. Dans les rivières de l'intérieur du pays, on rencontre 400 populations de saumons atlantiques distinctes génétiquement. Parmi les 42 espèces de poissons d'eau douce rencontrées dans les cours d'eau, la moitié les a colonisé naturellement tandis que les autres y ont été introduites par l'homme.

Seuls six amphibiens et quatre reptiles terrestres sont indigènes d'Écosse, mais plusieurs espèces d'invertébrés que l'on y trouve sont rares dans le reste du Royaume-Uni. On estime que 14 000 espèces d'insectes vivent en Écosse, dont des abeilles et papillons rares protégés par des plans de conservation. Les agences de conservation de la biodiversité britannique estiment que le changement climatique, particulièrement par son effet potentiel sur les plateaux et sur la vie marine, menace fortement la faune d'Écosse.

Château de Tantallon

Vue du château de Tantallon depuis le sud.
Vue du château de Tantallon depuis le sud.

Le château de Tantallon (Tantallon Castle, en anglais) est une forteresse du milieu du XIVe siècle située à cinq kilomètres à l’est de North Berwick, dans l’East Lothian, en Écosse. Il se dresse sur un promontoire donnant sur le Firth of Forth, au sud de l’île de Bass Rock. Dernier château entouré d’une courtine à avoir été construit en Écosse, Tantallon ne possède, en réalité, qu’un mur d’enceinte protégeant l’accès au promontoire, les trois autres côtés étant naturellement défendus par des falaises donnant sur la mer.

Le château fut construit vers le milieu du XIVe siècle par William Douglas, Ier comte de Douglas. Il fut transmis à son fils illégitime, fait comte d’Angus par la suite, et, malgré de nombreuses vicissitudes, demeura la propriété de ses descendants durant une grande partie de son histoire. Il fut notamment assiégé en 1491 par le roi Jacques IV, puis, en 1528, par Jacques V, son successeur, qui le détruisirent en grande partie. Par la suite, il fut pris par les covenantaires, en 1639, pendant la première guerre des évêques, et à nouveau détruit en 1651, lors de l’invasion de l’Écosse par Oliver Cromwell. Il fut vendu par les Douglas en 1699, et tomba peu à peu en ruines, avant de passer finalement sous la protection de Historic Scotland. Il constitue désormais une attraction touristique importante et est classé en catégorie A et listé comme Scheduled Ancient Monument. En 2009, des photographies furent publiées dans la presse britannique montrant un supposé fantôme apparaissant à une des fenêtres du château.

Celtic Football Club

Vue intérieure du Celtic Park en 2007.
Vue intérieure du Celtic Park en 2007.

Le Celtic Football Club, parfois appelé « Celtic Glasgow », est un club de football écossais basé à Parkhead, un quartier au Sud-Est de Glasgow. Fondé en 1887 par la communauté irlandaise vivant dans la ville écossaise, le club nourrit depuis lors un lien fort avec la diaspora irlandaise, illustré par le vert et le blanc de son maillot rayé, qui lui vaut d'être particulièrement soutenu à travers le monde.

Le Celtic fait partie des dix membres fondateurs de la Scottish Football League, qui organise depuis 1890 le championnat d'Écosse. Il est résident depuis 1892 du Celtic Park, devenu dans les années 1990 le plus grand stade de football en Écosse. Vainqueur pour la première fois de la compétition en 1893, le club remporte en 2012 son 43e championnat, et en 2011 sa 35e Coupe d'Écosse. L'heure de gloire du Celtic sonne en 1967, quand sous la direction du mythique Jock Stein, il devient le premier club britannique à remporter la Coupe d'Europe des clubs champions, la plus prestigieuse des compétitions européennes. Les Bhoys réalisent cette saison-là l'exploit de remporter les cinq compétitions auxquelles ils participent, avec un effectif composé uniquement de joueurs de la région de Glasgow. Le Celtic reste l'une des meilleures équipes d'Europe jusqu'au départ de Stein en 1975.

Ces trophées en font le deuxième club le plus titré du pays derrière le Rangers FC, son principal rival et alter ego du « Old Firm » (le derby de la ville de Glasgow), avec qui il partage jusqu'à la liquidation de ce dernier en 2012 la particularité de n'avoir manqué aucune édition du championnat écossais. Le Celtic est résident depuis 1892 du Celtic Park, devenu dans les années 1990 le plus grand stade de football en Écosse.

Présidé par John Reid depuis novembre 2007, le club vert et blanc a pour entraîneur le Nord-irlandais Neil Lennon depuis mars 2010. Lui-même ancien capitaine des Bhoys, il mène ses joueurs à la victoire en Coupe d'Écosse en 2011, puis en championnat en 2012, après trois ans de domination des Rangers.

Culture de l'Écosse

Statue du poète Robert Burns à Dumfries.
Statue du poète Robert Burns à Dumfries.

La culture de l'Écosse forme une synthèse des différentes cultures, celtes, pictes et anglaises principalement, ayant baigné le pays. Les reliefs naturels, délimitant géographiquement les Highlands, montagneux et isolés, au nord, et les Lowlands, plus ouverts aux échanges culturels et commerciaux avec l'Angleterre, ont joué un rôle important dans l'établissement du panorama culturel écossais.

L'histoire de l'Écosse a marqué cette diversité d'origines, par les différents peuples ayant habité le pays. Durant l'Antiquité et le haut Moyen Âge, les Celtes, ou Gaëls, à l'ouest, les Pictes, au nord, et les Bretons insulaires, au sud, ont constitué une mosaïque de cultures et de langues, influencée également par les invasions vikings. Ces origines diverses se traduisent encore au début du XXIe siècle dans les différentes langues parlées en Écosse, anglais, scots et gaélique écossais, ainsi que dans les différentes mythologies reflétées dans les légendes et croyances populaires. À partir de la fin du Moyen Âge, l'unification politique de l'Écosse a tendu à l'effacement partiel des disparités culturelles, le clivage entre Lowlands et Highlands demeurant toutefois très présent.

Le système de clans a constitué la base de la société écossaise jusqu'au XVIIIe siècle. L'Acte d'Union réunit en 1707 l'Écosse à l'Angleterre au sein du Royaume de Grande-Bretagne. Des soulèvements, les rébellions jacobites, déchirent le pays entre 1715 et 1745, tandis que les philosophes des Lumières écossaises ont largement participé au mouvement européen des Lumières, particulièrement avec David Hume et Adam Smith. En 1746, l'échec de la dernière rébellion jacobite se solde par une répression des symboles nationaux, tels le tartan, le kilt ou la cornemuse, et par une désagrégation de la société traditionnelle. Au XIXe siècle, la révolution industrielle, combinée aux Highland Clearances, des mouvements d'émigration massifs vers le Nouveau Monde, va radicalement modifier le panorama culturel écossais et achever le changement de la société...

Dubh Artach

Localisation de Dubh Artach et d'îles voisines.
Localisation de Dubh Artach et d'îles voisines.

Dubh Artach (dans l'alphabet phonétique international prononcé /duːˈɑrtɑːx/ en anglais et /t̪uh arˠʃt̪əx/ en écossais) est un îlot de roche basaltique au large de la côte occidentale de l'Écosse, à 29 kilomètres à l'ouest de Colonsay et 24 km au sud-ouest du Ross of Mull, la plus large péninsule de l'île de Mull. Un phare conçu par Thomas Stevenson, à la tour haute de 44 mètres, fut érigé à Dubh Artach entre 1867 et 1872, et un poste naval fut construit sur l'île d'Erraid. L'îlot ou rocher est sujet à des mers démontées, les gardiens du phare étant confrontés à des vagues de 28 mètres ou plus. En dépit de ces conditions défavorables, plusieurs personnes servirent sur le phare pendant de longues périodes, jusqu'à ce qu'il soit automatisé en 1971. Dubh Artach est le nom officiel du phare et le rocher lui-même est aussi connu sous le nom de Dhu Heartach.

Dundee

Dundee et le Firth of Tay.
Dundee et le Firth of Tay.

Dundee (Dùn Dèagh en gaélique écossais), anciennement Alectum, est une ville du nord-est de l’Écosse à environ 100 km au nord d’Édimbourg, sur la rive nord de l’estuaire du fleuve Tay, près de la côte est de la mer du Nord. C’est la quatrième plus grande ville d’Écosse, avec une population de 143 090 habitants (en 2003), celle-ci montant à 170 000 environ si l’on inclut les secteurs faisant partie de l’agglomération, mais pas du council area de la ville. Depuis 1889, Dundee possède officiellement le statut de cité. Elle est connue en Grande-Bretagne sous le nom de City of Discovery (ville de la découverte) en raison des activités scientifiques qui s’y déroulèrent, ainsi qu’en référence au RRS Discovery, le navire de l’expédition de Robert Falcon Scott vers l’Antarctique, qui y fut construit et qui est aujourd’hui à quai à Dundee.

Les origines de Dundee remontent à l’âge du fer et aux Pictes. Durant le Moyen Âge et la Renaissance, elle se retrouve au cœur de plusieurs affrontements. Lors de la révolution industrielle, l’industrie du jute déclenche le développement rapide de la ville. Durant cette période, Dundee se forge également une réputation pour son industrie de la marmelade ; le développement concomitant du journalisme lui valut son surnom, toujours utilisé, de « ville de la confiture, du jute et du journalisme » (“jam, jute and journalism”). La population de Dundee atteint un pic au début des années 1970 de presque 200 000 habitants, mais elle diminue depuis en raison de l’émigration et de la modification des limites de l’agglomération, qui a fait perdre à Dundee, dans les années 1970 et 1980, quelques-unes de ses banlieues…

Eilean Donan

Vue générale d'Eilean Donan et de son château baignée par les eaux du loch Duich.
Vue générale d'Eilean Donan et de son château baignée par les eaux du loch Duich.

Eilean Donan est une petite île du Royaume-Uni située en Écosse, dans le Council Area de Highland. Elle est reliée à l'île de Grande-Bretagne par un pont en pierre qui conduit à un château fort occupant une bonne partie de l'île. Cet édifice, construit et remanié à de nombreuses reprises à partir du début du XIIIe siècle, est abandonné à l'état de ruine en 1719 à la suite d'une bataille qui l'endommage fortement. Racheté par le clan MacRae, il est reconstruit entre 1912 et 1932 en préservant le style architectural. Depuis, il accueille de nombreux visiteurs qui le considèrent comme le château le plus romantique d'Écosse. Il fait aussi partie des châteaux les plus photographiés d'Écosse et il a également servi de décor pour de nombreux films.

Charlie Gardiner

Charlie Gardiner sélectionné pour le Match des étoiles en l'honneur d'Ace Bailey.
Charlie Gardiner sélectionné pour le Match des étoiles en l'honneur d'Ace Bailey.

Charlie Robert Gardiner dit Chuck (né le à Édimbourg en Écosse - mort le à Winnipeg au Canada) est un gardien professionnel de hockey sur glace. Gardiner et sa famille déménagent au Canada alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Il commence le hockey en jouant dans la Ligue de hockey junior du Manitoba en 1921-1922 puis fait ses débuts professionnels avec les Maroons de Winnipeg en 1925-1926 avant de rejoindre les Black Hawks de Chicago de la Ligue nationale de hockey en 1927-1928 ; il passe sept saisons avec l'équipe remportant à deux reprises le trophée Vézina du meilleur gardien de la saison en 1932 et 1934.

Lors de cette dernière saison, il est le capitaine de son équipe qu'il mène à la victoire de la Coupe Stanley à l'issue des séries éliminatoires. C'est la première fois de leur histoire que les Blackhawks gagnent la Coupe Stanley. Il décède deux mois après avoir remporté la Coupe d'une hémorragie intra-cérébrale suite à une infection des amygdales, alors qu'il n'a que 29 ans. En 1945, il fait partie de la première promotion de joueurs admis au temple de la renommée du hockey ; il est le seul membre du temple à être d'origine écossaise.

Marie II (reine d'Angleterre)

Portrait de la reine Marie II par Godfrey Kneller (1690).
Portrait de la reine Marie II par Godfrey Kneller (1690).

Marie II () est reine d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande de 1689 à sa mort aux côtés de son mari Guillaume III.

Marie est la fille aînée du duc d'York Jacques, le frère cadet du roi Charles II. Bien que son père se soit converti au catholicisme après sa naissance, elle est éduquée dans la foi anglicane suivant les instructions de son oncle. Elle se marie en 1677 avec son cousin germain, le prince Guillaume d'Orange-Nassau, et part vivre avec lui aux Provinces-Unies. Ce mariage purement diplomatique la rend d'abord malheureuse, mais elle finit par développer une réelle affection pour son mari.

À la mort de Charles, en 1685, Jacques devient roi, mais il est déposé trois ans plus tard par le Parlement d'Angleterre dans le cadre de la Glorieuse Révolution, qui donne lieu à l'adoption de la Déclaration des droits et porte au pouvoir Marie et Guillaume. Ils règnent conjointement, mais Marie n'exerce réellement le pouvoir que lorsque son mari part faire campagne à l'étranger. Durant ses absences, elle fait preuve d'autorité et de compétence, ce qui incite Guillaume à se reposer beaucoup sur elle. Elle meurt à 32 ans de la variole sans avoir eu d'enfants et Guillaume règne par la suite seul jusqu'à son décès, en 1702. La sœur cadette de Marie, Anne, accède alors au pouvoir.

Raasay

Vue de l'île en été.
Vue de l'île en été.

Raasay (Ratharsair en gaélique écossais, prononcé /rˠa.arˠs̪əɾʲ/) est une île située entre l'île de Skye et l'Écosse proprement dite. Elle est séparée de l'île de Skye, située à l'ouest et au sud, par le détroit de Raasay, et de la péninsule d'Applecross, des terres d'Écosse, située à l'est, par le détroit Intérieur. L'île est connue pour être le lieu de naissance du poète Sorley MacLean, personnage important du mouvement principalement littéraire de la « renaissance écossaise ». Demeure traditionnelle du clan MacSween, l'île est gouvernée par le clan MacLeod du XVIe siècle au XIXe siècle, puis par une série de particuliers qui continuent de détenir les titres de l'île. Raasay est à présent principalement propriété publique. Son nom signifie « île du chevreuil », et elle abrite une sous-espèce endémique de campagnol roussâtre. La demeure de Raasay, qui fut visitée par Samuel Johnson et son biographe James Boswell en 1773, est à présent un centre de plein air.

Robert Murray McCheyne

Robert Murray McCheyne, né le , a été pasteur de l'Église d'Écosse de 1835 à sa mort, le . Auteur de poèmes et de nombreuses lettres, il eut une grande influence, en tant que prédicateur, sur le nouvel engouement pour la religion en Écosse, et fut membre d'une délégation de quatre pasteurs envoyés à Jérusalem pour enquêter sur les Juifs. Son décès avant le schisme de 1843 lui permit de jouir d'une excellente réputation tout aussi bien dans l'Église d'Écosse que dans la Free Church of Scotland, et sa biographie fut une lecture conseillée à de multiples reprises par ses condisciples qui lui survécurent.

Saint-Kilda

Maison à Hirta, Saint-Kilda
Maison à Hirta, Saint-Kilda

Saint-Kilda (en gaélique écossais : Hiort, prononcé [hirˠʃt]) est un archipel écossais, isolé dans l'océan Atlantique et situé à 64 km à l'ouest-nord-ouest de l'île de North Uist. Faisant partie de la division administrative de l'archipel des Hébrides extérieures, il en contient les îles les plus à l'ouest. L'île principale est Hirta, dont les falaises maritimes sont les plus hautes du Royaume-Uni. La population de l'archipel, de langue gaélique, devint inférieure à 100 habitants après 1851 et n'a probablement jamais dépassé 180. Elle fut entièrement évacuée à sa propre demande en 1930 et les seuls habitants sont désormais des militaires.

L'héritage historique de ces îles contient de nombreux éléments architecturaux uniques remontant à la préhistoire, bien que le premier écrit mentionnant une présence humaine sur ces îles date du bas Moyen Âge. Le village médiéval sur Hirta fut reconstruit au XIXe siècle puis évacué en 1930 devant la rudesse des conditions de vie. La totalité de l'archipel est la propriété du National Trust for Scotland et le site classé de Saint-Kilda, s'étendant sur 225 km2, est l'un des quatre sites écossais classés au patrimoine mondial par l'UNESCO. Les îles sont une zone de reproduction pour de nombreuses espèces d'oiseaux marins dont les fous de Bassan, les pétrels, les macareux moines et les océanites cul-blancs. Saint-Kilda possède également des sous-espèces spécifiques de troglodyte mignon et de mulot et deux races de moutons. Des groupes de volontaires travaillent sur les îles pendant l'été pour restaurer les nombreux bâtiments en ruines que les habitants ont laissés derrière eux.

Adam Smith

Adam Smith (5 juin 1723 - 17 juillet 1790) est un philosophe et économiste écossais des Lumières. Il reste dans l’histoire comme le père de la science économique moderne, et son œuvre principale, la Richesse des nations, est un des textes fondateurs du libéralisme économique. Professeur de philosophie morale à l’université de Glasgow, il consacre dix années de sa vie à ce texte qui inspire les grands économistes suivants, ceux que Karl Marx appellera les « classiques » et qui poseront les grands principes du libéralisme économique.

Si nombre d’économistes admirant Smith, le considérent comme : « le père de l’économie politique », c’est peut-être parce que nombre de courants peuvent y voir le père de leurs idées. Les libéraux le saluent comme celui qui a mis en lumière l’importance du marché comme mode de régulation automatique de la société, ceux recommandant une intervention modérée de l’État peuvent pourtant rappeler que Smith en a aussi souligné les imperfections éventuelles et a appelé la puissance publique à les corriger. Bien qu’à l’opposé des idées politiques de Smith, Karl Marx lui-même s’en inspire en développant toute une doctrine fondée sur la théorie classique de la valeur.

Stac Lee

Stac Lee vu depuis le sud, au second plan Stac an Armin, 28 juillet 1969.
Stac Lee vu depuis le sud, au second plan Stac an Armin, 28 juillet 1969.

Stac Lee, en écossais Stac Liath, en français « Le stack gris » ou « Le stack bleu », autrefois Stack-Ly, est une île écossaise de l’archipel de Saint-Kilda baignée par l’océan Atlantique.

L’île est un stack, un rocher escarpé cerné par des falaises, culminant à 171,9 mètres d’altitude. Le rocher doit son nom au guano qui le recouvre en grande partie et provenant des milliers d’oiseaux marins qui y nidifient et qui forment avec Stac an Armin et Boreray la plus grande colonie de fous de Bassan du monde. Après Stac an Armin, Stac Lee est le plus haut stack marin du Royaume-Uni.

William Speirs Bruce

William Speirs Bruce en tenue académique en 1903.
William Speirs Bruce en tenue académique en 1903.

William Speirs Bruce, né à Londres le et mort à Édimbourg le , est un océanographe britannique, spécialiste des pôles.

Il abandonne ses études de médecine pour se joindre à la Dundee Whaling Expedition comme assistant scientifique. Cette expédition se prolonge par des voyages en Arctique. En 1899, Bruce postule pour un poste scientifique dans l'expédition Discovery mais la confirmation tardive de cette nomination et les différences de vue avec le président de la Royal Geographical Society, Clements Markham, le conduisent à organiser sa propre expédition aux îles Orcades du Sud et en mer de Weddell sous le nom de Scottish National Antarctic Expedition (SNAE) : l'expédition Scotia (1902-1904). Bruce est le fondateur du Laboratoire océanographique écossais et est à l'origine de l'idée de la marche transcontinentale de l'Antarctique via le pôle Sud qui est, faute de moyens pour qu'il la réalise lui-même, mise en œuvre par Ernest Shackleton lors de l'expédition Endurance (1914-1917). Également spécialiste du Svalbard, il reçoit divers prix pour ses travaux polaires mais ne sera jamais considéré à sa juste valeur, notamment par la Royal Geographical Society.

Ses difficultés de reconnaissance sont généralement attribuées à sa déficience en matière de relations publiques, à son penchant à se faire des ennemis puissants et à son fervent nationalisme écossais. À sa mort, il est totalement oublié et redécouvert notamment à la suite du centenaire de l'expédition Scotia. Depuis, des efforts sont faits pour revaloriser son rôle dans l'histoire scientifique de l'exploration polaire.

Thomas Cochrane (10e comte de Dundonald)

Portrait de Thomas Cochrane, comte de Dundonald.
Portrait de Thomas Cochrane, comte de Dundonald.

Thomas Cochrane (né le 14 décembre 1775 à Annesfield, Hamilton (Écosse) et décédé le 31 octobre 1860 à Londres), 10e comte de Dundonald, fut un amiral et homme politique britannique controversé. Il est le modèle de nombreux héros de romans sur la Royal Navy, parmi lesquels Jack Aubrey, le personnage principal des romans de Patrick O'Brian et du film qui en a été tiré, Master and Commander : De l'autre côté du monde (2003).

Fils d'un comte écossais ruiné, Thomas Cochrane entra très jeune dans la marine britannique. Très doué, il monta rapidement en grade et s'illustra aussi bien comme navigateur que comme tacticien. Cependant, sa nature hautaine lui valut des difficultés. Son premier vrai commandement, en 1800-1801, sur le brick HMS Speedy, lui permit de capturer plus de cinquante navires ennemis en un peu plus d'un an, dont une frégate espagnole trois fois plus puissante, la Gamo. Il s'illustra ensuite en 1804-1806 avec la frégate HMS Pallas. Son navire endommagé, il s'engagea en politique, se présentant au parlement britannique sous l'étiquette « radical ». Élu, il tenta de s'attaquer à la corruption au Parlement et à l'Amirauté. Il retrouva très vite un commandement en Méditerranée, où il ravagea les côtes françaises et espagnoles, en 1807-1808, à bord de sa frégate HMS Imperieuse. En avril 1809, son utilisation des brûlots à la bataille de l'île d'Aix aurait pu être destructrice pour l'escadre française si son amiral avait réalisé sa part du plan. Cochrane ne réussit pas à le faire condamner en cour martiale. Il revint alors au parlement pour tenter de réformer le fonctionnement de l'Amirauté. Sa campagne porta ses fruits au cours des décennies qui suivirent.

Mêlé à son insu à une fraude boursière organisée en 1814 par un de ses oncles, il fut chassé de la Navy et du parlement, condamné à une amende et à la prison. Réélu alors qu'il était emprisonné, il tenta de poursuivre sa carrière politique mais souffrit de plus en plus d'attaques et de rumeurs. Il accepta alors la proposition que lui firent les « patriotes chiliens » d'organiser et commander leur marine. Arrivé à Valparaíso en novembre 1818, il reprit la guerre de côtes à laquelle il excellait. Ainsi, en février 1820, il attaqua et captura Valdivia. Il participa ensuite à l'expédition pour libérer le Pérou de 1820-1821. Il permit ainsi à José de San Martín d'en proclamer l'indépendance. À nouveau, comme au Royaume-Uni, sa personnalité se heurta à celles des hommes politiques. Il préféra partir plutôt que de prendre parti dans la guerre civile qui s'annonçait au Chili. Il se mit alors dix-huit mois au service de Pierre Ier et de la marine brésilienne...

William McMaster Murdoch

Portrait de William McMaster Murdoch en 1911.
Portrait de William McMaster Murdoch en 1911.

William McMaster Murdoch ( - ) est un marin britannique. Issu d'une famille de marins, il entre au service de la White Star Line en 1900 et y devient rapidement un officier gradé. En 1903, son esprit d'initiative lui permet d'éviter une collision à l’Arabic, dont il est alors deuxième officier. Après avoir servi sur plusieurs navires prestigieux de la compagnie, il est choisi en avril 1912 comme premier officier du Titanic.

Le 14 avril 1912 dans la soirée, il est de quart lorsqu'un iceberg est signalé droit devant. Malgré sa tentative d'évitement, le navire heurte l'obstacle et commence à couler. Murdoch est alors chargé de remplir et mettre à la mer une partie des canots de sauvetage du navire. Il périt dans la catastrophe. Après sa mort, ses collègues officiers rescapés prennent le soin d'écrire à sa veuve pour la rassurer sur l'héroïsme de son mari. Des années plus tard, une femme tente également, sans succès, de se faire passer pour une descendante de Murdoch.

Son personnage apparaît dans plusieurs des films sur le naufrage. Un débat a éclaté en 1997 lorsque James Cameron l'a représenté se suicidant dans son film Titanic, reprenant une rumeur non avérée. Un autre débat tourne autour du bien-fondé des ordres qu'il a donnés pour éviter l'iceberg. Il est en effet désormais avéré que le Titanic serait resté à flot s'il avait percuté l'iceberg de plein fouet, et l'erreur de Murdoch a permis de changer les règles de navigation. C'est ainsi en se souvenant de Murdoch que le capitaine du Royal Edward a réussi à sauver son navire lorsqu'il s'est trouvé dans la même situation.

Clydesdale (cheval)

Clydesdale bai sabino.
Clydesdale bai sabino.

Le Clydesdale est une race de chevaux de trait qui tient son nom de la vallée de la Clyde, en Écosse. Elle provient de croisements entre des étalons flamands et des poulinières locales, puis, à partir du XVIIIe siècle, d'un apport du Shire. La première attestation du nom « Clydesdale » date de 1826. En 1830, un système de sélection d'étalons entraîne la propagation des chevaux Clydesdale dans toute l’Écosse et le nord de l'Angleterre. Le registre de la race est créé en 1877. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, des milliers de Clydesdales sont exportés d’Écosse, notamment vers les autres pays anglo-saxons. Le Clydesdale devient « la race qui construit l'Australie ». La Première Guerre mondiale entraîne une réduction d'effectifs en raison d'une motorisation croissante et des pertes en chevaux de guerre. Cette baisse se poursuit et, dans les années 1970, le Rare Breeds Survival Trust considère le Clydesdale comme vulnérable à l'extinction. Le nombre de ces chevaux a légèrement augmenté, bien que la race reste peu commune. L'effectif mondial est d'environ 5 000 Clydesdales en 2010.

Alors qu'il était à l'origine un cheval de traction d'une taille relativement modeste, le Clydesdale fait désormais partie des chevaux de trait les plus imposants. Souvent de robe bai, il est caractérisé par ses marques blanches très étendues, nommées sabino, et surtout ses fanons très abondants.

Le Clydesdale a influencé un bon nombre d'autres races de trait. Destiné à l'origine aux travaux d'agriculture dans les fermes, au halage et à la remontée du charbon dans les mines, il est de nos jours surtout attelé lors de spectacles équestres et de parades de chevaux de trait, ou monté durant des défilés comme ceux de la Household Cavalry de l'armée de terre britannique. Les célèbres Clydesdales de Budweiser font connaître la race aux États-Unis. Elle est également répandue au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Les Aventures de Roderick Random

Illustration de Roderick Random par George Cruikshank (1859), original à l'Université de Princeton.
Illustration de Roderick Random par George Cruikshank (1859), original à l'Université de Princeton.

Les Aventures de Roderick Random ou Roderick Random, en anglais, The Adventures of Roderick Random, publié en 1748, est le premier roman de Tobias Smollett (1721-1771). Le roman n'a d'abord pas été signé, mais lorsque son succès s'est confirmé, l'auteur en a reconnu la paternité. Si Paul-Gabriel Boucé défend âprement la thèse que l'assimilation entre Smollett et ses personae de fiction, en particulier son héros, a été fort dommageable à sa réputation littéraire, il ne semble pas y avoir de doute que Roderick Random s'appuie, au moins en partie, sur l'expérience personnelle de l'auteur embarqué dans la Royal Navy comme assistant-chirurgien, en particulier lors du siège de Carthagène.

Le roman, en effet, est l'œuvre d'un jeune homme en colère de vingt-sept ans qui, ayant quitté son Écosse natale en 1739 pour monter à la capitale avec l'espoir, partagé par tous les Écossais en quête de fortune ou de gloire, de trouver le bonheur et la renommée, n'avait rencontré que la dislocation et l'exil, rendant justice au mot de Samuel Johnson qui, assez méchamment, avait écrit que « […] la plus noble voie qui s'offre à un Écossais est la grand' route qui le mène en Angleterre ».

Le roman se situe dans les années 1730 et 1740 et raconte à la première personne la vie de Roderick (Rory) Random, né d'un gentleman écossais et d'une femme de basse extraction, qui se trouve rejeté après la mort de sa mère et la disparition inexpliquée de son père. Après de rudes années en pensionnat et un apprentissage de la chirurgie à Glasgow, Roderick part à Londres et commence pour lui une vie d'aventures et de mésaventures, d'abord sur la route, puis lors de divers embarquements ou embrigadements forcés, en compagnie — surtout dans la dernière partie — de son fidèle ami Hugh Strap. Cette vie tumultueuse se double d'une vie sentimentale car Roderick trouve souvent l'occasion d'exercer son charme auprès de la gent féminine, si bien qu'à l'aventure se mêlent le sexe et les affaires du cœur.

Dans sa préface, Smollett reconnaît sa dette envers les deux romans picaresques qu'il a traduits, Don Quichotte (1605–1615) de Cervantes et Gil Blas de Santillane de Lesage (1715–1747). Il déclare avoir désiré offrir un document à la fois réaliste et satirique que rehaussent un humour permanent, un style enlevé et le panache du héros, si bien que dominent même aux heures les plus sombres, une bonne humeur et une vitalité étincelantes qui, selon l'auteur, satisfont la curiosité du lecteur, le conduisent à épouser la cause du héros, à souffrir et se réjouir avec lui et, sans mettre son attention à l'épreuve par un « simple catalogue de personnages », le divertissent agréablement malgré les vicissitudes de la vie par le « vaste libre-cours accordé à l'esprit et l'humour ».

Il en appelle aussi au « lecteur intelligent » pour qu'il témoigne de la fidélité de l'auteur envers la « nature », c'est-à-dire de la véracité des faits, même si les circonstances ont été modifiées pour éviter « la satire personnelle ». Sa dernière recommandation s'adresse au lecteur « délicat », susceptible de s'offenser du grand nombre de jurons utilisés, procédé qu'il juge à la fois nécessaire à la vraisemblance et démontrant par l'exemple « l'absurdité de tels explétifs ».

En sa dernière partie, le roman fait l'apologie de la traite négrière, trait qu'il convient de juger à l'aune des théories et mœurs du XVIIIe siècle, l'abandon de la traite ayant été obtenu en Grande-Bretagne en 1807, celui de l'esclavage lui-même en 1833, soit près d'un siècle après les faits racontés.

Biffy Clyro

Biffy Clyro sur scène en 2007.
Biffy Clyro sur scène en 2007.

Biffy Clyro est un groupe de rock alternatif écossais originaire de Kilmarnock formé en 1995 et composé de trois musiciens : Simon Neil (chant et guitare) et les jumeaux James (basse) et Ben Johnston (batterie). Si leurs mélodies sont assez douces, celles-ci se construisent autour d'un son typiquement rock, avec une section rythmique bien présente. Simon Neil chante d'une voix puissante, parfois épaulé par les deux autres membres du trio qui assurent les chœurs.

Après leurs trois premiers albums, le groupe élargit son public de manière significative avec la sortie du quatrième opus, Puzzle, en 2007, qui est disque d'or au Royaume-Uni. Le cinquième, Only Revolutions, est lui disque de platine en 2010 et nommé pour le Mercury Music Prize, tandis que le sixième, Opposites, publié le 28 janvier 2013, atteint la tête du classement des ventes d'albums britanniques dès la première semaine et est disque d'or après seulement dix jours.

Depuis 1998, ils effectuent de longues tournées et sont très régulièrement en première partie du groupe Muse depuis 2007, ce qui leur permet de jouer dans de grandes enceintes telles que le Parc des Princes en 2007 et Wembley en 2010. C'est dans ce même stade que Biffy Clyro enregistre le 4 décembre 2010 son premier album live, Revolutions : Live at Wembley, sorti en 2011. Le trio ouvre ensuite pour Foo Fighters au Milton Keynes Bowl devant 130 000 personnes sur deux soirs.

Expédition Scotia

Le navire de l’expédition, le Scotia près de l’île Laurie.
Le navire de l’expédition, le Scotia près de l’île Laurie.

L’expédition Scotia ou expédition nationale antarctique écossaise d’après sa dénomination officielle Scottish National Antarctic Expedition (SNAE), est une expédition écossaise en Antarctique au début du XXe siècle qui tire son nom du navire Scotia chargé de la transporter.

Elle est menée entre 1902 et 1904 par William Speirs Bruce, un naturaliste et ancien étudiant en médecine de l’Université d’Édimbourg. Bruce passe la plus grande partie des années 1890 dans des expéditions polaires. Il est, en 1899, le scientifique polaire le plus expérimenté de Grande-Bretagne. En mars de cette même année, il demande à adhérer à l’expédition de Robert Falcon Scott, qui sera plus tard connue sous le nom d’expédition Discovery. Toutefois, sa proposition d’étendre l’expédition en mer de Weddell en utilisant un second navire est rejetée et vue comme une « rivalité sournoise » par le président de la Royal Geographical Society, Sir Clements Markham. En conséquence, la SNAE s’organise comme une expédition indépendante à financement privé…

Château d'Urquhart

Le château d'Urquhart et le Loch Ness.
Le château d'Urquhart et le Loch Ness.

Le château d'Urquhart (en anglais Urquhart Castle et en gaélique écossais Caisteal na Sròine) est un château en ruines situé sur les berges du loch Ness, en Écosse. Il se trouve dans les Highlands, près de la route A82, à 21 km au sud-ouest d'Inverness et à 2 km à l'est du village de Drumnadrochit.

Fondé à l'emplacement d'une forteresse du haut Moyen Âge, le château d'Urquhart est édifié du XIIIe au XVIe siècle. Après avoir changé à plusieurs reprises de mains durant les guerres d'indépendance de l'Écosse du XIVe siècle, il devient un château royal et subit plusieurs attaques de la part des comtes de Ross du clan MacDonald. Le clan Grant en fait l'acquisition en 1509, mais les raids des MacDonald se poursuivent. Les défenses du château sont renforcées au XVIe siècle, mais il est abandonné dès le milieu du XVIIe siècle, puis partiellement détruit en 1692 pour éviter son utilisation par les forces jacobites. Ce qu'il reste du château commence alors à tomber en ruines. Au XXe siècle, il est placé sous la protection de l'État et ouvert au public, devenant l'un des châteaux les plus visités d'Écosse.

Le château, situé sur un promontoire rocheux surplombant le loch Ness, est un des plus vastes d'Écosse. Son entrée, du côté ouest, est protégée par une douve et un pont-levis. Ses bâtiments sont organisés autour de deux cours. La basse-cour, au nord, abrite la majorité des structures encore intactes, comme la porterie et la tour Grant, haute de cinq étages, à l'extrémité nord. La haute-cour, au sud, est située à une altitude plus élevée et abrite les ruines de bâtiments plus anciens.

Constantin II (roi d'Écosse)

Portrait fantaisiste de Constantin par Jacob Jacobsz de Wet au palais de Holyrood (fin du xviie siècle).
Portrait fantaisiste de Constantin par Jacob Jacobsz de Wet au palais de Holyrood (fin du xviie siècle).

Constantin II (Constantín mac Áeda en gaélique), mort en 952, est roi d'Écosse de 900 à 943.

Fils d'Áed, Constantin succède à son cousin Donald II. Son règne est marqué, comme celui de ses prédécesseurs, par les attaques des Vikings. Il remporte une victoire sur les Uí Ímair en 903. Au sud, il est confronté à la montée en puissance du royaume d'Angleterre et doit se soumettre au roi Æthelstan en 927, puis en 934. En 937, il s'allie aux Vikings de Dublin et au royaume de Strathclyde contre Æthelstan, mais leur coalition est vaincue lors de la bataille de Brunanburh. Constantin abdique en 943 pour se retirer dans un monastère, laissant le pouvoir à Malcolm, le fils de son prédécesseur. Il meurt neuf ans plus tard.

Avec ses quarante-trois années de règne, Constantin est le monarque écossais resté le plus longtemps au pouvoir après Jacques VI et Guillaume le Lion. Cette période de l'histoire du royaume, alors centré sur la vallée de la Tay, est marquée par des progrès significatifs dans la gaélicisation des régions pictes.

Daniel Dunglas Home

Portrait de Daniel Dunglas Home.
Portrait de Daniel Dunglas Home.

Daniel Dunglas Home (se prononce « Houme ») (20 mars 1833 à Currie, Écosse - 21 juin 1886 en France) est un médium et voyant écossais, devenu célèbre au cours du XIXe siècle grâce à de nombreuses exhibitions de ses prétendus dons de lévitation et de médiumnité. Il était aussi prétendument capable de produire à volonté des claquements et des cognements dans les maisons.

Adolescent, Home quitte l'Écosse avec sa tante et son oncle pour s'établir dans le Connecticut, aux États-Unis. Devenu célèbre sur le continent américain, il voyage en Europe à partir de 1855 et y fait des centaines de démonstrations, dont plusieurs devant des personnalités victoriennes et françaises. Il décède en France des suites d'une tuberculose.

Différentes personnes, dont des scientifiques, ont jugé que Home était un authentique médium, alors que d'autres l'ont qualifié de fraudeur.

Emblèmes moraux

Publicité, tirée à un « presqu'un seul exemplaire » 1, pour la première des deux séries. Davos, 1882.
Publicité, tirée à un « presqu'un seul exemplaire » 1, pour la première des deux séries. Davos, 1882.

Emblèmes moraux (Moral Emblems) est un recueil de poèmes de Robert Louis Stevenson illustré par l'auteur. Il se composait initialement de deux petites plaquettes de poésies et de gravures, toutes deux publiées à quelques dizaines d'exemplaires à Davos en 1882. Stevenson en est à la fois l'auteur, l'illustrateur, le graveur et, en association avec son beau-fils Lloyd Osbourne, alors âgé de treize ans, l'éditeur. Le titre d'Emblèmes moraux a été repris pour une édition collective posthume, publiée en 1921, rassemblant plusieurs plaquettes de Stevenson, pour la plupart illustrées par lui et initialement imprimées à Davos, entre 1881 et 1882, par Lloyd Osbourne. Les éditions originales des Emblèmes moraux, très rares, sont recherchées et appréciées tant pour leurs qualités graphiques et littéraires que pour leur dimension ludique.

Équipe d'Écosse de rugby à XV

La première ligne écossaise avec Allan Jacobsen à côté de Ross Ford.
La première ligne écossaise avec Allan Jacobsen à côté de Ross Ford.

L'équipe d'Écosse de rugby à XV est l'équipe nationale qui représente l'Écosse dans les compétitions internationales majeures de rugby à XV, la Coupe du monde de rugby à XV et le tournoi des Six Nations (appelé Tournoi dans la suite de l'article). La Scottish Rugby Union a la charge de gérer l'équipe d'Écosse de rugby à XV. Au , elle est dixième au classement des équipes nationales de rugby.

Le rugby à XV est un sport populaire en Écosse. L'équipe d'Écosse dispute chaque année le Tournoi des Six Nations contre les meilleures équipes européennes ; elle effectue aussi régulièrement des tournées pour se confronter aux meilleures équipes de l'hémisphère sud, l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande et elle dispute tous les quatre ans la compétition majeure, la Coupe du monde. Elle a été demi-finaliste en 1991. Les Écossais jouent en bleu marine et blanc avec un chardon sur le cœur. En raison de la couleur de leur tenue on dit parfois d'eux que ce sont « des All Blacks qui n'ont pas appris à gagner ». Le « XV du chardon » évolue à domicile au stade de Murrayfield à Édimbourg, dont la Scottish Rugby Union est propriétaire, depuis 1925.

L'histoire du rugby national écossais commence en 1871, quand la sélection nationale affronte et bat l'équipe d'Angleterre dans le premier match international de rugby à XV à Raeburn Place. Depuis le début du Tournoi britannique de rugby à XV 1882-1883, le XV écossais a remporté celui-ci quatorze fois seul et a partagé la victoire à huit reprises. Depuis 2000, l'Écosse n'a jamais remporté le Tournoi.

Harry McNish

McNish est assis à gauche en train de travailler une planche
McNish est assis à gauche en train de travailler une planche

Harry McNish () était le charpentier de l’expédition de sir Ernest Shackleton en Antarctique (1914–1917). Il a été responsable de la plupart des travaux qui ont permis aux membres de l’expédition de survivre une fois le navire Endurance détruit par les glaces dans la mer de Weddell. Il a modifié le canot de sauvetage, le James Caird, ce qui a permis à Shackleton et cinq hommes (dont lui-même) de parcourir des centaines de milles pour aller chercher de l’aide afin de secourir le reste du groupe. Il est le seul homme du groupe à s’être opposé brièvement à suivre les ordres lors de la tentative de marche avec canots et traîneaux sur le pack et, malgré les efforts fournis et les souffrances endurées au cours de cette opération de survie, il fait partie des quatre membres de l’expédition à ne pas avoir reçu la Médaille polaire.

James Macrae

James Macrae (Ayr, 1677 - Orangefield, ), est un capitaine écossais durant l'âge d'or de la piraterie, qui participe au combat d'Anjouan contre Edward England. Il devient par la suite gouverneur de Madras, dont il réforme l'économie, la loi et la santé publique. Ayant fait fortune, il retourne en Écosse où il retrouve sa sœur. Il fait don de sa fortune à son neveu et ses nièces, qui passent ainsi de la pauvreté à la richesse de la même manière que dans un conte de fée. Le neveu, James Macrae, défraye la chronique pour un duel en 1790, tandis que les descendants des nièces apportent une aide précieuse au poète Robert Burns dans sa quête du succès à Édimbourg en 1787.

Jocelin

Jocelin ou Jocelyn, mort en 1199, était un ecclésiastique, moine de l’ordre cistercien, du XIIe siècle, qui devint le quatrième abbé de Melrose, avant d’être fait évêque de Glasgow (Écosse). Il est probablement né dans les années 1130 et, encore adolescent, il devint moine à l’abbaye de Melrose. Il s’éleva dans la hiérarchie au service de l’abbé Waltheof et était déjà devenu prieur (c’est-à-dire responsable d’une partie de l’administration), lorsque l’abbé William succéda à Waltheof. En 1170, Jocelin devint abbé pour quatre années. Il était chargé de promouvoir le nouveau culte voué à l’abbé Waltheof, devenu saint ; il était soutenu dans cette action par Enguerrand, évêque de Glasgow.

Ses bonnes relations avec Glasgow et son profil politique furent suffisants pour qu’en 1174 Jocelin succédât à Enguerrand comme évêque de Glasgow, devenant ainsi fonctionnaire royal. En tant que tel, il voyagea à l’étranger à plusieurs reprises et célébra le mariage entre le roi Guillaume Ier et Ermengarde de Beaumont. Il baptisera plus tard leur enfant Alexandre qui fut sacré roi à l’abbaye de Scone en 1214. Des historiens modernes le considèrent comme « le fondateur du burgh de Glasgow et l’initiateur de la foire de Glasgow ». Il fut également l’un des plus grands mécènes de la littérature écossaise du Moyen Âge, commandant la Vie de saint Waltheof (Life of St Waltheof), la Vie de saint Kentigern (Life of St Kentigern) et les Chroniques de Melrose.

John Michael Wright

Mrs Salesbury with her Grandchildren, vers 1676. Collection de la Tate Gallery.
Mrs Salesbury with her Grandchildren, vers 1676. Collection de la Tate Gallery.

John Michael Wright, né en mai 1617 et mort en juillet 1694, est un peintre portraitiste baroque écossais qui étudie à Édimbourg sous la direction de George Jamesone. Il acquiert ensuite une solide réputation d'artiste et de savant lors d'un long séjour à Rome où il est admis à l’Accademia di San Luca et fréquente les plus éminents artistes de sa génération.

Wright est engagé, en 1655, par l'archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, gouverneur des Pays-Bas espagnols, afin d'acquérir pour son compte des œuvres d'art en Grande-Bretagne. Il s'établit alors en Angleterre, dès 1656, et devient peintre de la cour avant et après la Restauration anglaise. Converti au catholicisme, il est l'un des favoris de la cour des Stuart, travaillant pour Charles II et Jacques II, il est le témoin des nombreuses manœuvres politiques de l'époque. Lors des dernières années du règne des Stuart, il retourne à Rome dans le cadre d'une ambassade auprès du pape Innocent XI...

John William Madden

John William Madden.
John William Madden.

John William Madden, surnommé parfois Jake Madden ou Johnny Madden, né le à Dumbarton et mort le à Prague, est un footballeur international et entraîneur écossais. Il évolue au poste d'attaquant du milieu des années 1880 à la fin des années 1890 et se reconvertit en entraîneur du milieu des années 1900 au début des années 1930.

John William Madden découvre le football dans les modestes clubs de Dumbarton, sa ville natale, alors qu'il est également riveur sur les chantiers navals du fleuve Clyde. En 1886, il débute une carrière de footballeur au Dumbarton Football Club. L'année suivante, il joue pour le Gainsborough Trinity Football Club, en Angleterre. En mai 1888, il est invité à participer au premier match du Celtic Football Club à Glasgow, et il rejoint définitivement ce club en 1889. Il y est notamment sacré triple champion d'Écosse en 1893, 1894 et 1896. En 1897, il quitte le Celtic et joue brièvement pour le Dundee Football Club puis le Tottenham Hotspur Football Club, avant de mettre un terme à sa carrière de joueur.

En 1905, il rejoint Prague pour devenir l'entraîneur du SK Slavia Prague. Il dirige l'équipe pendant 25 ans avec un grand succès. Il remporte notamment trois des six premières éditions du championnat de Tchécoslovaquie en 1925, 1929 et 1930. Il entraîne également la sélection de Bohême-Moravie, avec laquelle il remporte le Grand Tournoi européen de football association en 1911, puis la sélection tchécoslovaque à l'occasion des Jeux olympiques de 1920.

De 1905 à sa retraite en 1930, il conçoit et promeut un style de jeu novateur, inspiré du jeu pratiqué dans son Écosse natale et connu sous le nom de « football danubien ». Il est l'une des personnalités emblématiques du football tchèque de la première moitié du XXe siècle, au point d'être souvent qualifié de « père du football tchèque ». Il meurt en 1948.

Nathaniel George Philips

Couverture de l'édition de 1893 de Views of Old Halls of Lancashire and Cheshire.
Couverture de l'édition de 1893 de Views of Old Halls of Lancashire and Cheshire.

Nathaniel George Philips, né le à Manchester et mort le à Liverpool, est un peintre et graveur anglais.

Il est le fils d'un officier supérieur qui est également collectionneur, entre autres, d'œuvres d'art. Nathaniel George étudie la médecine mais finalement se consacre à l'art. Exposant d'abord en Angleterre, il se rend ensuite en Italie et devient membre de l'Académie de Saint-Luc. À son retour dans son pays natal, il s'établit à Liverpool et est membre de son Academy. Il meurt célibataire dans cette ville.

Cet artiste laisse des œuvres réalisées aux moyens de différentes techniques, parmi lesquelles des gravures sur cuivre, des eaux-fortes ainsi qu'un dessin en sépia.

Charles Rennie Mackintosh

Charles Rennie Mackintosh vers 1900.
Charles Rennie Mackintosh vers 1900.

Charles Rennie Mackintosh est un architecte, concepteur et aquarelliste britannique né le à Glasgow en Écosse et mort le à Londres. Il est le principal représentant de l'école de Glasgow, courant issu du mouvement Arts & Crafts, qui influencera le mouvement Modern Style, pendant anglo-saxon du style Art nouveau.

Il forme un groupe d'artistes connu sous le nom de The Four au sein de l'École d'art de Glasgow. Ce mouvement s'élève contre les dérives de l'industrialisation. À travers ses créations, Mackintosh prône un retour aux lignes médiévales via le style néogothique et l'étude du motif naturel.

En tant qu'architecte, il réalise plusieurs bâtisses remarquables, parmi lesquelles le salon de thé The Willow Tearooms et la Scotland Street School à Glasgow, ou encore la résidence Hill House à Helensburgh. Il conçoit aussi le nouveau bâtiment de l'École d'art de Glasgow, construit entre 1897 et 1909, avec lequel il gagne une reconnaissance internationale et qui reste dans l’histoire comme son œuvre majeure. Il travaille par ailleurs en duo avec son épouse Margaret MacDonald Mackintosh (1864-1933) pour agencer des intérieurs avec des meubles originaux et des panneaux décoratifs.

Au milieu des années 1920, le couple s'expatrie dans le sud de la France, dans les Pyrénées-Orientales, où Charles Rennie Mackintosh se consacre à la peinture. En 1927, atteint d'un cancer de la langue, il rentre à Londres où il meurt l'année suivante, ruiné et dans l'indifférence générale.

Æneas Mackintosh

Æneas Mackintosh vers 1914-1915.
Æneas Mackintosh vers 1914-1915.

Æneas Lionel Acton Mackintosh (, Tirhut, détroit de McMurdo) est un officier de la marine marchande britannique et un explorateur de l’Antarctique, membre de deux expéditions de Sir Ernest Shackleton : l’expédition Nimrod (1907-1909) et l’expédition Endurance (1914-1917).

Second officier sur le Nimrod puis transféré à terre, sa participation à la première expédition est rapidement compromise lorsqu’il se blesse l’œil droit. Bien qu’il soit invalide à son retour en Nouvelle-Zélande, sa volonté et sa détermination impressionnent Shackleton, si bien qu’à la seconde expédition, en 1914, Shackleton l’a nommé au poste clé de commandant d’une équipe de ravitaillement destinée à créer des dépôts de ravitaillement depuis la mer de Ross pour aider la traversée transcontinentale d’une équipe venue de la mer de Weddell