Jusqu'en 1296, le Capcir actuel est désigné comme País de la Muntanya d'Auda.
Le mot Capcir est mentionné pour la première fois en 820 sous la forme bas-latine in Capt cervio. Dès 1087, il est mentionné sous la forme actuelle : montana que vocatur Capcir (« montagne appelée Capcir »). Ce nom désigne à l'époque la chaîne de montagnes située entre Formiguères et Quérigut. Capt provient du latinCaput, qui signifie « tête » et désignait dans ce cas le sommet d'une montagne. Cervio est plus problématique. Plusieurs hypothèses sont proposées :
Cervius, « cerf », correspond à la mention de 820, mais cette forme n'est pas reprise plus tard, il pourrait s'agir d'une erreur ou d'une latinisation faite par le scribe ;
Cercius, « du nord-ouest », adjectif fréquent au Moyen Âge. Cependant, cette étymologie ne correspond guère aux déformations phonétiques habituelles : elle aurait dû aboutir au maintien du son [s]. De plus, les montagnes désignées dans les textes ne se trouvent pas au nord-ouest ;
Cirrus, qui désignerait un sommet touffu, couvert de feuillages ;
Le Castillet ou Castellet (en catalan) est un monument de la ville de Perpignan qui fut tour à tour porte de la ville et prison d'État. Aujourd'hui il abrite le Musée Catalan des Arts et Traditions Populaires (La Casa Pairal). Il fut également appelé à certaines époques Baluard ou Bastilla.
Le Castillet comprend trois parties, à savoir :
le Castillet proprement dit ou Grand Castillet, construit vers pour défendre la porte neuve ouverte à ce moment dans l’enceinte de la ville ;
la porte Notre-Dame ou Petit Castillet, accolée au flanc Est de la construction précédente et qui date de - ;
le bastionpolygonal, établi en en avant du Grand Castillet pour en couvrir les approches.
Il est considéré comme un monument archéologique de la plus grande importance pour l’histoire de la ville, et constitue un type d’architecture militaire unique en son genre. Il est de plus décoratif avec son couronnement de crénelages, de consoles et de tourelles de style mauresque.
Le Grand Castillet est construit vers 1368 par le maître d'œuvre Guillaume Gatard sur ordre de l'Infant Jean d'Aragon, pour remplacer la porte dite du Vernet qui permettait de traverser les remparts et de faire communiquer la ville avec le faubourg. Le nouveau passage comportait un pont-levis qui n’existe plus. La construction massive du bâtiment était celle d’un château fort défensif pour résister à toute offensive venant du nord.
L’occupation éphémère du Roussillon par Louis XI permet d’en changer la destination. La forteresse était devenue inutile puisque tout conflit avec la France était terminé et l’on en fait alors une prison d’État. Les fenêtres sont garnies de grillages en fer, le passage du pont-levis est supprimé. Cependant, il fallait assurer une issue de la ville vers le Vernet et l’on juxtaposa le Petit Castillet à la primitive bâtisse en 1478. C'est le Portal de Nostra Dona del Pont ou Porte de Notre-Dame du Pont.
En 1542, Charles Quint fait couvrir le Castillet au nord au moyen d’un bastion polygonal...
Le palais des Rois de Majorque, Palau dels Reis de Mallorca (ou Castell Reial de Mallorca ou Castell Major) en catalan est un palais-forteresse de style gothique situé à Perpignan. Cet édifice est achevé en 1309. L'ensemble du palais est inscrit au titre des monuments historiques en 1935, alors que la vieille porte de 1577 est classée dès 1913.
Délaissant Palma en 1276, le roi de MajorqueJacques II fait de Perpignan sa capitale. Sur une colline au sud de la ville, il commence à faire construire un palais entouré de jardins qui sera achevé en 1309. Il sera construit en vingt-cinq ans. Il se trouve au cœur de la citadelle de Perpignan. Longtemps appelé le château de Perpignan, il ne trouve son nom de palais des Rois de Majorque qu'au XIXe siècle.
Organisé autour de trois cours de 60 mètres de côté, c'est un palais-forteresse de style gothique. Il est composé en entrant de la tour des hommages, de la salle (banquets, réception, réunions...), les premiers appartements du roi lors de la construction. En face l'entrée la première chapelle dite basse ou de la Reine et au-dessus de part et d'autre de la chapelle haute les appartements du Roi et de la Reine. Sur les côtés se trouvent les communs, les écuries et hangars. Il abrite notamment deux chapelles superposées : une chapelle basse, dite chapelle de la Reine, et une chapelle haute, dite de Sainte-Croix, au très beau portail de marbre rose, qui présente des caractéristiques communes avec la Sainte-Chapelle construite quelques décennies auparavant. Ce portail est du gothique visible par un soubassement avec des angles droits et des sculptures bien détachés de la paroi même si le haut de la porte est arrondi. À l'intérieur les fenêtres sont gothiques ainsi que la voûte. La chapelle est accessible de part et d'autre par les appartements de la reine (à droite) et du roi (à gauche). Dans l'alcôve qui cache la porte du Roi se trouve une frise verte qui reprend l'écriture arabe pour signifier Allah « Il n'est de Dieu que Dieu ». C'est un mélange de culture arabo-hispanique avec une architecture en évolution du roman vers le gothique.
Son nom signifie « tombeau de Roland » en catalan. En effet, une légende affirme que le chevalier Roland a vécu dans la région du Vallespir et que son corps, après sa mort à la bataille de Roncevaux, y a été ramené par son cheval et inhumé à cet endroit. Si les dolmens sont bien d'anciennes sépultures, ils ont cependant été érigés bien avant les aventures réelles ou supposées du chevalier légendaire.
Le dolmen est constitué de trois pierres verticales formant un H surmontées d'une dalle, l'ensemble délimitant une chambre de forme rectangulaire. De dimensions moyennes, en plan simple (c'est-à-dire sans couloir), orienté vers le sud-est, il possède des caractéristiques fréquentes dans les dolmens de ce département. Bâtiment remarqué depuis au moins le Moyen Âge, il est classé à l'inventaire des monuments historiques mais n'a jamais fait l'objet de fouilles archéologiques.
Hyacinthe Rigaud, né à Perpignan le et mort à Paris le , est un peintrefrançais, spécialisé dans le portrait. Né dans l'ancienne province de Catalogne, Rigaud, de son orthographe catalane « Rigau », est considéré comme l’un des plus célèbres portraitistes français de la période classique. Comme l'indiquait encore récemment, Jacques Thuillier, professeur au Collège de France : « Hyacinthe Rigaud fut l’un de ces peintres français qui sous l’Ancien Régime connurent comme portraitistes la plus haute célébrité. Cette admiration était méritée à la fois par l’abondance surprenante de l’œuvre et par sa constante perfection. »
Rigaud doit effectivement cette célébrité à la fidélité de la dynastie des Bourbons, dont il peint les effigies sur quatre générations. Fidèle à sa province natale, et malgré une carrière exclusivement parisienne, il recrute l'essentiel de sa clientèle parmi les milieux les plus riches, parmi les bourgeois, financiers, nobles, industriels et ministres. Grâce à lui, nous bénéficions d’une galerie de portraits quasi complète des dirigeants du royaume de France entre 1680 et 1740. Une partie de sa production, cependant minoritaire, est néanmoins constituée de personnages plus discrets, proches, amis, artistes ou simples commerçants.
Indissociable de son portrait de Louis XIV en grand costume d'apparat, Rigaud a côtoyé tous les grands ambassadeurs de son siècle et quelques monarques européens. Si l’on achoppe encore sur le nombre de tableaux peints par l’artiste tant son catalogue s’avère important, on s’accorde sur le fait qu’il a fréquenté plus de mille modèles différents. À cela s’ajoute la masse des copies consignées dans le livre de comptes de l’artiste, lequel oublie pourtant quelques centaines d’autres toiles retrouvées depuis sa publication en 1919...
Selon la légende, la chapelle fut construite par un ermite nommé Guillem qui, au début du Moyen Âge, se serait installé en ce lieu après avoir défait les esprits mauvais qui le hantaient. La construction romane date du XIIe siècle, peut-être appuyée sur un bâtiment un peu plus ancien. La chapelle est classée monument historique, de même que divers objets (dont une cloche rare en fer forgé) qui en sont issus. Deux manuscrits médiévaux destinés aux prêtres officiant dans cette église sont également parvenus jusqu'au XXIe siècle.
L'ermitage est attesté depuis plus de mille ans comme lieu d'accueil et de repos des voyageurs. Son site est traversé par plusieurs sentiers de randonnée et propose un refuge, en cours de reconstruction en 2014. Si elle n'abrite plus d'ermite depuis 1840, l'église est encore un lieu de recueillement deux fois par an, lors de festivités religieuses traditionnelles catalanes (aplecs) pour les fêtes de saint Guillem et de sainte Marie-Madeleine, à qui elle était originellement dédiée.
Bâtie sans doute avant l'an mille, l'église Saint-Nazaire se développe du XIe au XIIIe siècles avec le village de Barbadell, dont elle est l'église paroissiale. Au XIVe siècle, Barbadell, pour des raisons mal connues (inondations, guerres, peste ou un ensemble de plusieurs de ces facteurs) connaît un fort dépeuplement, jusqu'à disparaitre complètement au cours du XVIe siècle. L'église Saint-Nazaire, devenue simple chapelle isolée, n'est pas oubliée par les habitants de Bouleternère qui continuent à lui faire des dons par testament.
Au XVIIIe siècle, des ermites se succèdent à Saint-Nazaire, l'entretiennent et y maintiennent un culte, lui évitant l'abandon connu par de nombreuses églises rurales à la Révolution française. Cet abandon n'est cependant que repoussé : au cours du XIXe siècle, l'ancienne église change plusieurs fois de propriétaire, puis se voit partagée entre plusieurs propriétés. Elle est transformée pour devenir un bâtiment à usage agricole, puis une habitation, ce qui la dégrade fortement.
L'ancienne église est complètement rénovée depuis 1997, année où les trois propriétaires fondent une association de sauvegarde à laquelle ils lèguent le bâtiment.
Au XXIe siècle, l'église retrouve son aspect médiéval. Elle est constituée d'une nef rectangulaire orientée ouest-est prolongée d'un chevet plat dont l'axe est légèrement décalé vers le sud. Les murs de la nef sont renforcés d'arcs doubleaux et formerets soutenant une voûte en berceau. Le bâtiment est surmonté d'un clocher-mur et couvert d'un toit en lauzes. Des traces d'un décor peint au XVIIIe siècle subsistent sur les parois intérieures.
L'église Saint-Nazaire est entourée de murets et de canaux anciens, montrant que les habitants de Barbadell ont dû maintes fois, au cours des siècles, lutter contre les inondations et les crues de la rivière Boulès au bord de laquelle est construit ce bâtiment.
Petite chapelle rurale désaffectée d'une douzaine de mètres de long, Sainte-Cécile de Cos est construite sur un plan simple : une nef rectangulaire prolongée à l'est d'un chevet plat, le tout éclairé de quelques fenêtres étroites à simple ébrasement. Démunies de tout mobilier, ses ruines ont été restaurées au XXe siècle.
L'histoire de Sainte-Cécile commence au IXe siècle sous le vocable de sainte Marie, lorsqu'elle est une possession de l'abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech. Le territoire de Cos se développant, elle est agrandie, embellie, et accède au statut d'église paroissiale en 1159.
Ce statut est perdu vers 1600 et la chapelle est peu à peu abandonnée. Elle est pillée lors de la guerre du Roussillon (fin XVIIIe siècle). Alors qu'elle est désaffectée et tombe en ruines, ses murs sont relevés et une voûte de béton est élevée afin de la protéger dans les années 1990.
En 1951, il est désigné champion des champions français par le journal L'Équipe et devient, durant cette décennie, l'un des sportifs les plus populaires de France, en raison de ses performances sportives, mais aussi de sa personnalité de bon vivant. En 1988, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, et est introduit au temple de la renommée du rugby à XIII.
Bâti à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. pour servir de sépulture collective, il est muni d'un système original qui permettait de l'ouvrir pour y déposer les corps de personnes décédées. Son plan et son orientation vers le sud-est sont habituels pour les dolmens de ce département. Réutilisé plusieurs fois au cours des âges, il a été redécouvert en 1985 puis a fait l'objet de fouillesarchéologiques. Si le dolmen et son tumulus sont bien conservés, les fouilles n'ont permis de découvrir que des petits tessons de poterie et quelques petits objets, dont une perle, une fusaïole (partie de fuseau à filer du textile), un fragment d'anneau en bronze ainsi que des fragments d'os humains dont la datation n'est pas certaine. Facile d'accès, près d'une route et d'un sentier balisé, il est indiqué comme but de randonnée par plusieurs guides spécialisés.
Fondé par des membres d'une même famille, le monastère Saint-André d'Eixalada connait d'abord une période de stagnation et de pauvreté, jusqu'à l'arrivée de nouveaux moines, bien plus aisés, en 854. Le plus fortuné d'entre eux, nommé Protasius, est également un homme d'un fort dynamisme. Sous son impulsion, le monastère accroît ses possessions et son influence, obtenant notamment en 871 un diplôme du roi des Francs, Charles le Chauve, qui en fait une abbaye royale.
En 878, l'abbaye est à son apogée. À la fois protégée du comte de ConflentMiron le Vieux et son alliée, elle participe à la conquête par celui-ci du comté de Roussillon. À la fin de cette même année, le monastère Saint-André d'Eixalada est détruit par une inondation. Les dégâts sont tels que les moines survivants décident d'abandonner le site et de fonder une nouvelle abbaye en aval, à Cuxa, sur un terrain appartenant à Protasius.
Le premier et le plus significatif de ces grands travaux a été le percement de la rue Impériale, actuelle rue de la République, avec la construction du palais de la Bourse et du Commerce sur son chemin. La réalisation du chantier nécessite d’abattre 289 maisons anciennes. Le percement de la rue de l'Impératrice, actuelle rue Édouard-Herriot, complète la rénovation du centre quelques années plus tard. Ce quartier devient en une décennie un espace bourgeois avec des immeubles monumentaux.
Ce chemin de fer est familièrement appelé le Train Jaune ou le Canari, car les véhicules arborent les couleurs catalanes, le jaune et le rouge.
Cette ligne, à écartement métrique, fait partie du réseau principal et est exploitée par la SNCF comme partie intégrante du réseau TER Languedoc-Roussillon.
Le Côtes Catalanes, ou côtes-catalanes, est un vin de pays qui, depuis le , regroupe les anciens vin de pays catalan, vin de pays des coteaux de Fenouillèdes et vin de pays des vals d’Agly. Appelé vin de pays des côtes-catalanes jusqu'en 2009, c'est un vin français d'indication géographique protégée (le nouveau nom des vins de pays) départementale qui a vocation à labelliser, après dégustation, les vins ne pouvant postuler à une appellation d'origine.
Ce vin de pays est produit en dehors des zones classées en AOC et il comporte des cépages exclus par le cahier des charges de ces mêmes appellations. Ce label a remplacé depuis le les anciens vin de pays catalan, vin de pays des coteaux de Fenouillèdes et vin de pays des vals d’Agly.