S’il n’est pas, contrairement à ce qui est souvent affirmé, le premier long-métrage d’animation de l’histoire du cinéma, Blanche-Neige et les Sept Nains éclipse ses prédécesseurs en raison de l’impact qu’il a suscité sur le public aux États-Unis comme à l’international, grâce au travail des nombreux artistes des studios Disney. Considéré par beaucoup comme un chef-d’œuvre, le film marque aussi une étape dans l’animation et même le septième art par les innovations tant techniques qu’artistiques développées et utilisées pour ce film. Le budget de production, 1,5 million de $US, marque un record pour l’époque. L’investissement réalisé par l’entreprise fondée par Walt Disney a été largement rentabilisé par les revenus engendrés à la sortie et toujours aujourd’hui, faisant du film un succès indéniable.
Sur tout le territoire du Reich, plusieurs centaines de synagogues et lieux de culte furent détruits, 7 500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés ; une centaine de Juifs furent assassinés, des centaines d’autres se suicidèrent ou moururent suite à leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration : au total, le pogrom et les déportations qui le suivirent causèrent la mort de 2 000 à 2 500 personnes. Point culminant de la vague antisémite qui submergea l’Allemagne dès l’arrivée des nazis au pouvoir en janvier 1933, la « nuit de Cristal » fut l’une des prémices de la Shoah.
En provoquant cette première grande manifestation de violence antisémite, les nazis voulurent accélérer l’émigration des Juifs, jugée trop lente, en dépit de la politique de persécution et d’exclusion mise en œuvre depuis février 1933. L’objectif fut atteint : le nombre de candidats à l’émigration crût considérablement, mais au-delà de l’indignation que l’évènement suscita dans le monde, les frontières des autres pays restèrent fermées.
Marquant une rupture avec la politique nazie de 1933 à 1937, ainsi qu’une étape dans la violence et la persécution antisémites, cet évènement fut également révélateur de l’indifférence des nations au sort des Juifs d’Allemagne et d’Autriche, et de l’incapacité des États démocratiques à contrecarrer les coups de force menés par l’Allemagne de Hitler.
Les Jeux olympiques d'hiver de 1936, officiellement connus comme les IVe Jeux olympiques d'hiver, ont lieu à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne du 6 au . Selon une règle non officielle du Comité international olympique, le pays hôte des Jeux d'été peut également organiser les Jeux d'hiver la même année et, après l'attribution des Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin, Garmisch-Partenkirchen est choisi parmi trois villes allemandes pour accueillir les Jeux d'hiver. Après leur accession au pouvoir en 1933, le chancelier Adolf Hitler et le Parti nazi décident d'utiliser les Jeux d'hiver comme propagande à la gloire du Troisième Reich et pour montrer la grandeur de la nation allemande. Il s'agit d'une « répétition générale » avant les Jeux d'été, encore plus marqués par les aspects politiques. Des fonds sont débloqués pour organiser les Jeux d'hiver les plus grandioses de l'histoire.
Un mouvement demandant le boycott des Jeux se développe aux États-Unis et en Europe à cause de la campagne antisémite des nazis, mais aucun pays ne l'écoute. Les Jeux rassemblent 646 athlètes de 28 nations, ce qui constitue un record, à l'époque, pour les Jeux d'hiver. Six pays participent pour la première fois : l'Australie, la Bulgarie, l'Espagne, la Grèce, le Liechtenstein et la Turquie. Dix-sept épreuves officielles réparties en quatre sports sont disputées, dont trois apparaissent pour la première fois aux Jeux olympiques : le combiné chez les hommes et chez les femmes en ski alpin et le relais masculin 4 × 10 kilomètres en ski de fond. De plus, deux compétitions sont au programme en tant que sports de démonstrations : la patrouille militaire, ancêtre du biathlon, et l'eisstock, qui est proche du curling...
La bataille de Khalkhin Gol (mongol : Халхын гол), quelquefois orthographiée Halhin Gol ou Khalkhyn Gol, aussi appelée incident de Nomonhan(ノモンハン事件, Nomonhan jiken?) par les Japonais, est un incident de frontière qui opposa l'Union soviétique à l'Empire du Japon du au .
Au départ un simple accrochage entre troupes frontalières dans l'actuelle province mongole de Dornod, l'incident prend bientôt l'allure d'une guerre non déclarée entre les deux pays. Cette guerre se déroule sur trois périodes bien définies. La première, en mai, voit s'affronter des forces limitées de part et d'autre et se termine par une défaite japonaise. La seconde est une offensive japonaise en juillet, qui se termine par un échec. Enfin, une offensive soviétique en août permet la reprise de toute la zone contestée et frappe durement l'armée du Kwangtun.
L'issue défavorable de ces incidents a une influence déterminante sur la stratégie japonaise puisqu'elle incite le Quartier général impérial, en désavouant les partisans d'une attaque vers le nord, à repousser les limites de l'empire plutôt vers les îles du Pacifique et l'Asie du Sud-Est.
Il prend symboliquement pour cadre les festivités marquant le 400e anniversaire de l'union de la Bretagne à la France qui ont lieu le même jour à Vannes. Premier attentat commis par le mouvement breton, il est aussi la première action du groupe armé Gwenn ha Du. Il est réalisé par Célestin Lainé, qui fournit la bombe, et André Geffroy, qui la pose.
L'évènement, bien que n'ayant que peu de conséquences concrètes politiquement, et ne représentant pas une date clef dans l'histoire du mouvement breton, acquiert immédiatement une forte charge symbolique parmi ses militants.
Depuis 1928, Hergé est rédacteur en chef du Petit Vingtième, le supplément jeunesse du journal belge Le Vingtième Siècle, dans lequel il publie Tintin au pays des Soviets et Quick et Flupke et connaît un grand succès. Son patron et mentor l'abbé Norbert Wallez lui demande alors de dessiner une nouvelle aventure de Tintin qui se déroulera cette fois-ci au Congo, colonie belge depuis 1908. L'histoire est prépubliée en noir et blanc de jusqu'en dans les pages du Petit Vingtième. Le succès est à nouveau au rendez-vous. En 1946, dans le cadre de la colorisation des Aventures de Tintin, Hergé s'adjoint les services d'Edgar P. Jacobs et ils réécrivent ensemble l'album dans un format plus court et en couleurs.
Après la Seconde Guerre mondiale, Tintin s'internationalise mais l'auteur est la cible d'attaques qui l'accusent de véhiculer des préjugés racistes, ce qui amène les éditions Casterman à ne pas rééditer Tintin au Congo, rendant de fait l'album introuvable en librairie dans les années 1960. Sur pression d'Hergé, son éditeur réimprime finalement l'aventure au début des années 1970. La polémique ne refait surface qu'au début du XXIe siècle, au moment de l'annonce de la production d'une série de films par Steven Spielberg dans l'univers de Tintin. Plusieurs librairies anglo-saxonnes déplacent l'album dans le rayon pour adultes, et une plainte est déposée en Belgique pour interdire sa vente - sans réussite toutefois.
Le récit fait aujourd'hui l'objet de nombreuses critiques par des auteurs qui déplorent l'inconsistance du scénario, mais qui remarquent néanmoins l'amélioration du style d'Hergé. La version en couleurs de 1946 est également critiquée pour son manque de réalisme. Cela n'empêche pas Tintin au Congo d'être l'une des aventures de Tintin les plus populaires auprès des jeunes lecteurs, avec plus de dix millions d'exemplaires vendus dans le monde.