Pendant le Second Empire, l'industrie chimique naissante a créé de nouveaux colorants, vendus souvent sous des noms commémoratifs[3]. Le vert impérial a été le nom commercial du vert de chrome appliqué à l'impression des tissus[4] et des papiers[5]. Mais un vert impérial produit avec un arséniate de cuivre, le vert de Paris ou de Schweinfurt, était aussi en vente[6]. Après la guerre de 1870 et la chute du régime impérial, le mot impérial n'a plus d'intérêt commercial, et les colorants organiques dominent la teinturerie, avec d'autres noms. Le vert d'oxyde de chrome hydraté sera désormais vendu sous le nom de vert Guignet ou vert émeraude (PRV2, p. 94).
L'expression a pu servir aussi auparavant, sans doute par association avec le jaune impérial, à désigner une teinte de porcelaine chinoise[7].
On trouve encore la dénomination vert impérial dans des catalogues contemporains :
↑Yolande, « Causerie de la mode : le bal de Cherbourg », Le Monde Illustré, (lire en ligne).
↑L. Lèques, Le drapeau national, Paris, (lire en ligne), p. 23. Le règlement de 1806 (Décret du 24 juillet) limite de vert impérial à huit drapeaux régimentaires.
↑« De quelques progrès à faire », Le Magasin pittoresque, (lire en ligne), renvoyant à « Teinture et impression sur étoffe - Nouvelles couleurs », Le Magasin pittoresque, , p. 170-171 (lire en ligne), qui mentionne le vert bouteille du vert de chrome (Colour Index PG17) et le vert émeraude de l'oxyde de chrome hydraté (PG18), qui est le vert impérial. Aussi « Nouvelle couleur verte, vert impérial », Bulletin de la Société chimique de Paris, , p. 170 (lire en ligne)
↑« Vert de chrome, dit vert impérial », Moniteur de la papeterie française, (lire en ligne).
↑Dictionnaire douanier ou Nomenclature explicative officielle de tous les produits et marchandises figurant dans le tarif général de l'union des douanes allemandes, Paris, (lire en ligne), p. 74.
↑Catalogue de la [vente de la]collection chinoise [...] de M. F. Sallé, (lire en ligne), p. 42, n°401.