Vangelis naît le à Agría, village limitrophe de Vólos[3],[4]. Il commence à jouer du piano à l'âge de quatre ans et donne la première représentation publique de ses propres compositions à l'âge de six ans[5],[6]. Autodidacte, il n'a aucune connaissance du solfège[2],[6].
Son premier album solo officiel, Earth, est publié en 1973 sous le nom de Vangelis O. Papathanassiou. Durant l'été 1974, le groupe de rock progressif Yes lui propose d'intégrer le groupe après le départ de leur claviériste Rick Wakeman. Vangelis refuse, estimant que cela pourrait nuire à sa créativité et à son style[2]. Il se lie tout de même d'amitié avec le chanteur Jon Anderson, avec qui il travaillera ensuite à plusieurs occasions[2].
Après avoir déménagé à Londres, il monte son propre studio et publie une série de quatre albums studio sous le nom de Vangelis, nom d'artiste qu'il conservera par la suite : Heaven and Hell en 1975, Albedo 0.39 en 1976, Spiral en 1977 et Beaubourg en 1978[1]. Un extrait de l'album Heaven and Hell sera notamment utilisé en 1980 comme thème de la série télévisée de PBSCosmos[8], ainsi que dans le film de Moïse Maatouk, Le Dîner des bustes.
Après plusieurs années d'absence, il revient en 2004 à la musique de film avec la bande originale du film d'Oliver Stone, Alexandre, et reçoit le World Soundtrack Award, dans la catégorie Public Choice Award, en 2005[16]. En 2007, il compose la bande originale d'El Greco[17].
En 2013, il crée pour le Kremlin Ballet la version symphonique, augmentée d'un nouvel acte, de son ballet Beauty and the Beast, chorégraphié par Wayne Eaglings et orchestré par Sylvain Morizet.
Vangelis meurt le à l'âge de 79 ans, selon l'agence de presse Athens News Agency relayée par Reuters et l'AFP[26]. Cette information est confirmée par le Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis[27],[28]. La cause de sa mort n'est pas précisée dans le communiqué de ses avocats[29]. Selon son assistant Lefteris Zermas, Vangelis serait mort des suites d’une insuffisance cardiaque[30],[31] liée, selon plusieurs médias grecs, à la Covid-19[32],[33],[34],[3],[35].
La cérémonie civile de ses obsèques et son incinération ont lieu dans la stricte intimité au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, le , en la présence de sa compagne Lora Metaxa, de Roman Polanski (avec lequel il a collaboré pour le film Lunes de fiel), de l'astrophysicien de la NASA Scott J. Bolton, de l'ambassadeur de Grèce à Paris et de nombreux amis grecs[36],[37].
Jean-Michel Jarre écrit sur Twitter : « Cher Vangelis, nous nous souviendrons tous à jamais de ta touche unique et de tes mélodies émouvantes. Toi et moi avons toujours partagé la même passion pour les synthétiseurs et la musique électronique depuis si longtemps… Puisses-tu reposer en paix[35]. » Le site elsew.com répertorie les dizaines d’hommages rendus par des personnalités de tous horizons (Jon Anderson, Luz Casal, Jack Lang...)[38].
2003 : Ithaka (CD single avec texte récité par Sean Connery sur une musique de Vangelis, faisant partie d'un coffret comprenant un livre d'art, projet signé Micheline Roquebrune Connery)
2017 : Delectus (Coffret treize CD remastérisés : Earth, L'Apocalypse des animaux, China, See You Later, Antarctica, Mask, Opéra sauvage, Chariots of Fire, Soil Festivities, Invisible Connections, Short Stories, Private Collections et The Friends of Mr. Cairo)
Bootlegs
Comme tant d'autres artistes, Vangelis n'a pas échappé au phénomène du piratage ; cela s’est traduit par la diffusion de bootlegs de toutes sortes. On peut citer, par exemple, ceux de Blade Runner. Parmi ces productions illicites, deux se distinguent néanmoins : Hypothesis[50] et The Dragon[51]. Celles-ci ont vu le jour en 1978, à la suite de la récupération d'enregistrements de sessions d'improvisations en studio d'un groupe formé autour de Vangelis et datant de 1971. Les bandes étaient archivées et n'étaient en aucun cas destinées à la publication. Les deux disques pirates qui en sont issus sont directement liés et ont été conçus en rassemblant des éléments « empruntés » ici et là (dessins et photos pour les pochettes), le tout sans la moindre autorisation des auteurs ou ayants droit respectifs. Ils ont surtout la particularité, contrairement aux bootlegs ordinaires, d'avoir été mis sur le marché par une maison de disque ayant pignon sur rue (Charly Records), ce qui explique leur plus large diffusion et le fait que, sur certains sites Internet, ils peuvent parfois aussi être listés parmi les véritables albums de Vangelis[52],[53]. Un procès contre le label fautif a été intenté et gagné par Vangelis (et les autres musiciens ayant participé aux séances) afin que ces disques illégaux soient retirés du marché. Très discret sur cette affaire, Vangelis en a parlé brièvement lors d'une interview en 1981 : « Hypothesis et The Dragon sont des faux (fakes). Il y a eu un procès à cause d'eux. C'est de la musique qui n'aurait pas dû se retrouver sur le marché. En outre, ce n'est pas de la très bonne musique et j'espère qu'il n'y en aura pas d'autres comme ça en circulation[54]. »
↑Jon Anderson chante sur le titre So Long Ago, So Clear.
↑Première édition en 1975 sous le titre Entends-tu les chiens aboyer ?, réédition en 1977 sous le titre Ignacio.
↑Le 45 tours tiré de l'album intitulé To the unknown Man (II) comprend un morceau inédit en face B.
↑Jon Anderson joue de la harpe sur le titre Flamants Roses
↑Jon Anderson au chant sur les titres Suffocation et See you later
↑Album compilation réalisé par Vangelis et essentiellement axé sur les musiques de film qu'il a composées, certaines inédites car ne figurant sur aucun autre album.
↑Film sorti en 1982, mais Vangelis n'a produit l'album de la bande originale, agrémentée de quelques inédits créés ultérieurement, que douze ans plus tard.
↑ a et b1995 : coffret comprenant CD et livre d'art. Tirage limité à 5 000 exemplaires numérotés et signés. 1998 : album simple (CD) en diffusion normale avec deux morceaux supplémentaires.