Localité angevine des Mauges, Valanjou se situe au sud de Champ-sur-Layon, sur les routes D 133, Cossé d'Anjou, D 84, Aubigné sur Layon, et D 54, Vihiers[2].
La commune de Valanjou est constituée de plusieurs hameaux et lieux-dits, comme Argonne, Bagatelle, Bassac, l'Anjubauderie, la Bouchardière, la Chaussière, la Jonchère, la Pierre Blanche, la Pirauderie, le Verdillon, les Terres Gentilles, les Touches, les Verzeaux, Villeneuve des Bois, Villeneuve Trémousseau, etc.[2].
Géologie et relief
L'altitude de la commune varie de 44 à 116 mètres, et son territoire s'étend sur près de 56 km2 (5 586 hectares)[4].
La commune se situe sur l'unité paysagère du Plateau des Mauges[5].
Toponymie et héraldique
Toponymie
Formes anciennes du nom de Joué-Étiau : Joué et Étiau en 1793, pour devenir ensuite Joué-Étiau à leur fusion, Joué-Étiau en 1801[6],[Note 1],[7].
Joué a pour étymologie latine l'adjectif jucundus[Note 2].
Formes anciennes du nom de Gonnord : Gonnord en 1793 et 1801[8].
Le , la commune de Valanjou est créée par fusion de ces deux communes[9],[8].
Parti bastillé d'une pièce à dextre : au premier coupé au I d'azur à la gerbe de blé d'or, liée de gueules, au II de sinople à la bottine contournée d'or, au second de gueules au moulin à vent d'or, ouvert du champ et adextré d'une quintefeuille de sinople chargeant le merlon de la partition, à la champagne ondée d'argent brochant sur le tout, sur laquelle sont posés la bottine et le moulin ainsi qu'une billette du même brochant sur la partition, le tout sommé d'un chef dentelé, coupé de sable et d'or[11].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
La commune est représentée par trois couleurs :
le bleu, attribué à Joué, évoque un lieu agréable et charmant, suivant l'étymologie latine du nom Jucunde[C'est-à-dire ?] Jucundiacum cité dans le Célestin Port ;
le vert, attribué à Etiau, fait référence à l'étymologie du nom Estivale, pour les verts pâturages où le bétail passait la période d'été ;
le rouge rappelle les journées sanglantes que vécurent les habitants de Gonnord durant les guerres de Vendée[12].
Histoire
Ancien Régime
Du 6 au , lors de son grand tour de France, le roi Charles IX quitte le château de Brissac pour se rendre au château de Gonnord. Il y passe toute la journée du 7 octobre.
La commune de Valanjou naît le de la fusion de Joué-Étiau (paroisses fusionnées au moment de la Révolution) et de Gonnord[9].
Un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine en 2014. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle au [14].
Le conseil municipal est composé de 19 élus[17]. Le préfet, estimant que les conditions et les formes légalement prescrites n'ont pas été remplies lors du 1er tour des élections municipales du 23 mars 2014, a déféré les opérations électorales au tribunal administratif. Les résultats définitifs figurent sur le site du ministère de l'Intérieur[18]. Ils ont été légèrement modifiés par le juge des élections.
Jusqu'en 2014, la commune fait partie du canton de Thouarcé et de l'arrondissement d'Angers[23]. Le canton de Thouarcé compte alors dix-sept communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . Le canton de Thouarcé disparait et la commune est rattachée au canton de Chemillé-Melay, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27],[Note 3].
En 2013, la commune comptait 2 290 habitants, en évolution de +5,19 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Évolution démographique de Gonnord (1793-1973), puis Valanjou [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 805
828
1 255
1 843
1 838
1 879
1 860
1 764
1 774
Évolution démographique de Gonnord (1793-1973), puis Valanjou [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 733
1 651
1 703
1 712
1 701
1 605
1 579
1 517
1 394
Évolution démographique de Gonnord (1793-1973), puis Valanjou [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 358
1 353
1 351
1 320
1 319
1 291
1 270
1 229
1 308
Évolution démographique de Gonnord (1793-1973), puis Valanjou [modifier], suite (3)
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,3 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
51,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,5 %, 15 à 29 ans = 16,2 %, 30 à 44 ans = 23,5 %, 45 à 59 ans = 17,4 %, plus de 60 ans = 20,4 %) ;
48,7 % de femmes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 14,4 %, 30 à 44 ans = 20,4 %, 45 à 59 ans = 16,5 %, plus de 60 ans = 27,3 %).
Pyramide des âges à Valanjou en 2008 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ans ou +
2,2
8,6
75 à 89 ans
11,8
11,1
60 à 74 ans
13,3
17,4
45 à 59 ans
16,5
23,5
30 à 44 ans
20,4
16,2
15 à 29 ans
14,4
22,5
0 à 14 ans
21,5
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[30].
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ans ou +
1,1
6,3
75 à 89 ans
9,5
12,1
60 à 74 ans
13,1
20,0
45 à 59 ans
19,4
20,3
30 à 44 ans
19,3
20,2
15 à 29 ans
18,9
20,7
0 à 14 ans
18,7
Économie
Tissu économique
Sur 215 établissements présents sur la commune à fin 2010, 42 % relèvent du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 6 % du secteur de l'industrie, 10 % du secteur de la construction, 34 % de celui du commerce et des services et 7 % du secteur de l'administration et de la santé[31].
En 2009, l'Insee recense 202 établissements actifs (dont 44 % en agriculture) toutes activités confondues[32].
En septembre 2012, l'Annuaire des entreprises[33] (hors agriculture) de la CCI de Maine-et-Loire compte 64 entreprises (62 en mars 2016), dont Gevrise (fabrication de chaussures, 80 personnes) qui a quitté Valanjou pour rejoindre le site Eram de Montjean-sur-Loire en 2015.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'inventaire général des Monuments historiques recense 115 bâtiments. Deux d'entre eux sont classés ou inscrits Monuments historiques[34] :
Église Saint-Martin de Joué : la déconstruction de son clocher a été votée en 2007. L'Association valanjevine de sauvegarde et de valorisation du patrimoine (AVSVP) se bat pour préserver cette église[35],[36],[37].
Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, Paris, J.-B. Dumoulin ; Angers, Lachèse et Dolbeau, 1876, tome 2, p. 125-126 : Étiau, p. 277-279 : Gonnord, p. 412-414 : Joué et Joué-Étiau. - L'édition originale ainsi que la seconde édition augmentée, publiée de 1965 à 1996 (Valanjou, p. 642-643 ) sont disponibles en ligne sur le site des Archives départementales.
Gilles Houdry, Le Héros de Verdun, Généalogie Briarde, 2000, no 43, p. 7-11, (ISSN0987-707X)[38]
Tugdual de Langlais, L'armateur préféré de Beaumarchais Jean Peltier Dudoyer, Éditions Coiffard, Nantes, 2015, 340 pages, illustrations en couleurs. (ISBN9782919339280).
↑Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l’ensemble du territoire français de l’époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Angers, Le Polygraphe Éditeur, , 205 p. (ISBN2-909051-22-6), p. 57 — Données consultables sur WikiAnjou.