Trois motets, op. 12 de Chausson
Les Trois motets, opus 12, sont une œuvre de musique religieuse d'Ernest Chausson composée en 1885 et 1886. PrésentationLes Trois motets, op. 12, sont composés en 1885 et 1886 et consistent en trois motets d'inspiration mariale[1],[2] :
Aucun des trois motets n'est publié du vivant du compositeur, mais le Tota pulchra es est édité chez Rouart-Lerolle en 1922 et l'Ave Maria en 1926, par la Librairie de l'Art Catholique, vraisemblablement sous l'impulsion de la veuve de Chausson, Jeanne Escudier-Chausson. L'Ave Maris Stella est resté inédit jusqu'en 2021, mais trois manuscrits autographes de la partition sont conservés à la Bibliothèque nationale de France (Ms 8834-4, Ms 20222 et Ms 8725)[3]. Pour le musicologue Jean Gallois, l'ensemble constitue un « triptyque de fort belle — et fort bonne — venue[5] ». AnalyseAve MariaL'œuvre, dédiée à Léon Husson[6], est en mi majeur, basée sur un intervalle de quarte[7]. Jean Gallois relève que son thème, « d'une pureté mariale, passe de l'instrument à tuyaux à la partie de soprano, avant d'être repris brièvement par le chœur dans un bel effet de crescendo : facture sans détours, parfaitement adaptée à une congrégation peu expérimentée[7] ». Tota pulchra es MariaPour Adélaïde de Place, ce motet est une « page suave et d'une grande simplicité[1] ». Pour Jean Gallois, c'est « peut-être même [...] la plus belle page religieuse de Chausson[7] ». Dans une tempo noté « assez lent », la voix de soliste, « qui évolue dans un ambitus réduit ne dépassant pas l'octave, est soutenue par l'accompagnement réservé de l'orgue, plus contrapuntique cependant au centre de l'œuvre[1] ». La partition existe en trois versions, en la majeur (version éditée), en sol majeur et en la bémol majeur[1],[8],[6]. Dans toutes, « se développe une même foi apaisante et lumineuse, que souligne la première phrase avec son balancement de quintes, son ambitus restreint, ses douces modulations (sur « O Maria », « Tu honor », par exemple), ses marches chromatiques. Si l'écriture de l'orgue demeure assez sage, avec, le plus souvent, des accords de quatre notes partagés entre les deux mains, les longues tenues restant basées sur les accords fondamentaux, la force émotive qui en émane n'en est pas moins prégnante[9] ». Ave Maris StellaLa partition est en ré majeur[10]. Pour Jean Gallois, l'œuvre « rayonne par son dépouillement volontaire, sa quiète simplicité[11] ». Discographie
Références
BibliographiePartitions
Ouvrages
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