Soir de fête
Soir de fête, opus 32, est un poème symphonique d'Ernest Chausson composé en 1897-1898. PrésentationSoir de fête est composé à Fiesole pendant l'automne 1897 et achevé au début de 1898[1]. L'œuvre est dédiée à Édouard Colonne, qui la crée à la tête des Concerts Colonne le à Paris[1],[2]. L'argument du poème symphonique est allusif, Chausson souhaitant seulement « opposer le mouvement d'une foule joyeuse et turbulente au calme poétique de la nuit silencieuse »[1],[2],[3]. Pour le musicologue François-René Tranchefort, la pièce est « une promesse pour tout l'avenir de la musique française : remarquable pas sa plasticité orchestrale, par une subtile utilisation des timbres [...], elle fait prévoir un certain Debussy, celui de Fêtes[1] ». Un avis partagé par Gilles Thiéblot, qui écrit : « cette œuvre nous révèle un Chausson pionnier dans la recherche timbrique et la fragmentation instrumentale caractéristiques de l'orchestration debussyste[4] ». AnalyseLe plan de la partition se conforme à l'opposition entre nature festive et vespérale. Dans un premier temps, un motif « animé », au tutti, en la bémol majeur, brosse rythmiquement l'agitation de la fête, complété dans un second temps par un deuxième motif exposé à la clarinette solo, plus retenu. La quiétude du soir est ensuite dépeinte par un premier motif aux cordes puis un deuxième, « plus calme », exposé au hautbois solo par une mélodie à l'ambitus restreint, autour de notes pivots[1],[5]. S'ensuit un « poétique épisode nocturne impressionniste[5] ». Puis les bruits de fête des deux premiers thèmes réapparaissent, avant de s'évanouir « sous un roulement des timbales : la nuit s'installe définitivement avec une courte réminiscence de la mélodie du hautbois, et l'œuvre s'achève dans le pianissimo des cordes et des harpes[1] », en mi majeur[5]. La durée moyenne d'exécution de Soir de fête est de quinze minutes environ[1]. Notes et références
Bibliographie
Liens externes
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