Trois motets, op. 16 de Chausson

Trois motets
op. 16
Image illustrative de l’article Trois motets, op. 16 de Chausson
Lauda Sion (op. 16 no 1), page de titre du manuscrit autographe.

Genre motet
Nb. de mouvements 3 pièces
Musique Ernest Chausson
Langue originale latin
Effectif voix et instrument(s)
Dates de composition 1888 et 1890 et 1891

Les Trois motets, opus 16, sont une œuvre de musique religieuse d'Ernest Chausson composée en 1888, 1890 et 1891.

Présentation

Les Trois motets, op. 16, consistent en trois motets respectivement composés en 1888, 1890 et 1891[1],[2] :

  1. Lauda Sion, pour soprano ou ténor, violon et piano (ou orgue et harpe), daté Crémault, [3] ;
  2. Benedictus, pour deux sopranos et orgue, daté Cuincy, [4] ;
  3. Pater Noster, pour soprano et piano (ou orgue ou harmonium), daté Civray, [4].

Aucun des trois motets n'est publié du vivant du compositeur mais le Pater Noster est édité en 1922 chez Rouart-Lerolle, vraisemblablement sous l'impulsion de la veuve de Chausson, Jeanne Escudier-Chausson. Les deux autres motets sont restés inédits jusqu'en 2021. Le manuscrit autographe du Benedictus est dans une collection particulière mais deux manuscrits autographes de la partition de Lauda Sion sont conservés à la Bibliothèque nationale de France (Ms 8834 et Ms 8734)[4].

La musicologue Isabelle Bretaudeau, responsable d'une édition critique du corpus intégral des motets de Chausson en 2021, ajoute comme quatrième pièce à cet opus le Tantum ergo (1891), classé de façon indépendante (sans numéro d'opus) par Jean Gallois, auteur d'un catalogue des œuvres du compositeur[5].

Analyse

Pater noster (op. 16 no 3), page de titre du manuscrit autographe.

Lauda Sion

L'œuvre est en sol majeur, à
[6].

Jean Gallois relève dans la partition « une déclamation très étudiée et proche de la métrique latine, peu de variations harmoniques, le seul piment étant dû au jeu contrasté du violon et de la voix[7] ».

Benedictus

Le motet est en la majeur, écrit pour « deux voix se suivant presque toujours note contre note en de faciles intervalles de tierces ou sixtes[7] ».

Pater Noster

La partition est en fa dièse majeur[1].

Pour Jean Gallois, l'œuvre « paraît en revanche plus étrange : la prière, d'une grande pureté là encore, semble suspendue à quelques modulations et dissonances qui viennent épicer la tonalité de fa dièse[7] ».

Discographie

  • Ernest Chausson: Organ and Choral Works, Stanisław Maryjewski (orgue), solistes et chœur académique de l'université de Lublin, Elżbieta Krzemińska (dir.), Acte Préalable AP0556, 2023, premier enregistrement mondial[8].

Références

  1. a et b de Place 1993, p. 184.
  2. Thiéblot 2021, p. 64.
  3. Gallois 1994, p. 552.
  4. a b et c Bretaudeau 2021, p. i.
  5. Bretaudeau 2021, p. ii.
  6. Gallois 1994, p. 260.
  7. a b et c Gallois 1994, p. 261.
  8. Gérard Belvire, « Carnet critique », Classica, no 261,‎ , p. 82

Bibliographie

Partitions

Ouvrages

Liens externes