Aucun des trois motets n'est publié du vivant du compositeur mais le Pater Noster est édité en 1922 chez Rouart-Lerolle, vraisemblablement sous l'impulsion de la veuve de Chausson, Jeanne Escudier-Chausson. Les deux autres motets sont restés inédits jusqu'en 2021. Le manuscrit autographe du Benedictus est dans une collection particulière mais deux manuscrits autographes de la partition de Lauda Sion sont conservés à la Bibliothèque nationale de France (Ms 8834 et Ms 8734)[4].
La musicologue Isabelle Bretaudeau, responsable d'une édition critique du corpus intégral des motets de Chausson en 2021, ajoute comme quatrième pièce à cet opus le Tantum ergo (1891), classé de façon indépendante (sans numéro d'opus) par Jean Gallois, auteur d'un catalogue des œuvres du compositeur[5].
Jean Gallois relève dans la partition « une déclamation très étudiée et proche de la métrique latine, peu de variations harmoniques, le seul piment étant dû au jeu contrasté du violon et de la voix[7] ».
Benedictus
Le motet est en la majeur, écrit pour « deux voix se suivant presque toujours note contre note en de faciles intervalles de tierces ou sixtes[7] ».
Pour Jean Gallois, l'œuvre « paraît en revanche plus étrange : la prière, d'une grande pureté là encore, semble suspendue à quelques modulations et dissonances qui viennent épicer la tonalité de fa dièse[7] ».
Discographie
Ernest Chausson: Organ and Choral Works, Stanisław Maryjewski (orgue), solistes et chœur académique de l'université de Lublin, Elżbieta Krzemińska (dir.), Acte Préalable AP0556, 2023, premier enregistrement mondial[8].