Le tramway Place des Halles centrales vers 1900. Il provient de l'Hôtel de Ville et descend aux Gares, par l'Eperon. La voie de droite est à destination de Bardine, par le pont Saint-Cybard
En 1916, une sixième ligne fut mise en service en 1916 desservant Basseau et la Poudrerie[3].
Après la Première Guerre mondiale, de nombreuses augmentations des tarifs durent être pratiqués, pour tenir compte des importantes modifications économiques de l'après-guerre[4].
Compte tenu de son trafic limité et de ses coûts, le réseau a été supprimé le et remplacé par des services d'autobus[5] exploités par la Compagnie centrale de tramways électriques à partir de l'ancien dépôt de Gond-Pontouvre et reprenant globalement le tracé des anciennes lignes de tramway.
À partir de 1936, la CCTE est concurrencée sur ce marché par un autre exploitant d'autobus, les cars Robin Frères qui ont reçu l'autorisation d'effectuer un service libre d'autobus sur la commune de Saint-Yrieix. Jusqu'au moins 2008, les successeurs de ces deux compagnies collaboraient avec la STGA pour l'exploitation du réseau des Transports en commun d'Angoulême[6].
En 1941 est étudié la conversion du réseau d'autobus en réseau de trolleybus, afin d'économiser sur le carburant, devenu très rare du fait de la guerre, et pour réduire les coûts d'exploitation. Ce projet n'eut pas de suite[6]
Le réseau de tramway a été déclassé par décret le [7].
Infrastructure
Le réseau était construit à voie métrique et à voie unique avec des évitements permettant le croisement des tramways[3]. Il comprenait six lignes mises en service entre 1900 et 1916. Sa longueur était de 22 km.
La voie était constituée par des rails à gorge type Broca[6].
Les lignes
Ligne 1 : du Marché neuf[N 1] au cimetière de Bardines, (2,607 km). Ouverture le jusqu'à la Croix Maillot et le pour le surplus ;
Ligne 2 : du Jardin public[N 2] aux gares et à Ruelle, (6,977 km). ouverture sur la totalité du parcours. Lors de la création de la ligne 6, le terminus est ramené du Jardin Vert à la place Bouillaud. À compter du , le terminus de Ruelle fut ramené dans un premier temps de la Fonderie au passage à niveau de Ruelle, puis, le , à l'octroi de Lunesse, à la limite communale entre Angoulême et Ruelle ;
Ligne 3 : du Marché neuf à la Bussatte, (2,275 km). Ouverture , en tronc commun avec la ligne 4 du Marché neuf à l'arrêt rue Châteaubrun ;
Ligne 4 : du Marché neuf à la place de la Madeleine, (2,309 km). Ouverture , en tronc commun avec la ligne 3 du Marché neuf à l'arrêt rue Châteaubrun ;
Ligne 5 : de Saint-Martin à l’octroi de la rue de Paris, (2,933 km) Ouverture . La ligne se poursuivait au-delà de la limite communale entre Angoulême et Gond-Pontouvre par une voie de service donnant accès au dépôt, situé face au cimetière du Gond.
La sixième ligne changea d'indice à chacun de ses prolongements, portant les numéros 6, puis 7 et enfin 7 bis :
Ligne 6 : du Marché neuf à Saint-Ausone, (1,154 km). Ouverture le ;
Ligne 7 : de Saint-Ausone aux Trois Chênes. Prolongement de la ligne précédente sur 609 m mis en service le ;
Ligne 7 bis : des Trois Chênes à la Poudrerie. Prolongement des précédentes sur 865 m, mis en service le [6].
Dépôt et usine électrique
Le dépôt et l'usine électrique se trouvent au Gond-Pontouvre, au-delà du terminus de la ligne 5[N 3].
Exploitation
Matériel roulant
Le matériel roulant était constitué par :
12 ou 22 motrices à 2 essieux, selon les sources[6],[5], dotées de 2 moteurs électriques totalisant 25 CV sous 600 V continus. Ces motrices de 6,2 m. de longueur pouvaient transporter 24 personnes, dont 12 assises dans le compartiment long de 3 m.
9 remorques à 2 essieux[5], pour 32 voyageurs, utilisées normalement sur la ligne de la Ruelle[6],[3].
Accidents
Compte tenu des importantes déclivités de la ville, plusieurs accidents furent constatés pendant l'exploitation du tramway. Le plus notable eut lieu le . Un tramway, partant de la place Bouillaud, chargé de 40 personnes, dérailla en descendant la rue des Halles, au tournant du Marché Couvert. Après avoir défoncé le parapet du rempart, le tramway s'écrasa dix mètres plus bas dans les jardins, tuant onze personnes et en blessant vingt-six[7].
Vestiges et matériels préservés
De nombreuses attaches soutenant la ligne aérienne de contact subsistent sur les vieux immeubles de la ville[8]. Lors de la suppression du réseau, les rails furent recouverts par du bitume, et on retrouva une section de ligne en 2004 face à l'école Jules Ferry[6].
↑35 route de Vars, actuellement occupé par une entreprise de cars.
Références
↑ a et b« Décret du 26 décembre 1899 qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un réseau de Tramway dans la ville d'Angoulême et sa banlieue (ainsi que la convention de concession et le cahier des charges) », Bulletin des lois de la République française, vol. 2181, , p. 479-492 (lire en ligne)
Natacha Thuillier, « Angoulême : Petit tour dans l'histoire du tramway en ville », Sud Ouest, (lire en ligne)
Bibliographie
*[PDF] Mme Hamart, « Les anciens Tramways électriques d'Angoulême », Bulletin Mensuel de la Société Archéologique et Historique de la Charente, no 9, (lire en ligne)
Jean Robert, Histoire des transports dans les villes de France, édition de l'auteur, Paris, 1974
Christian Genet et Henri Le Diraison, « Angoulême 1900 : Le tramway électrique », Nos Deux-Charentes en cartes postales anciennes, Gemozac, no 21, , p. 1-23 (ISSN0242-7095)
[PDF] Sébastien Fauconnet, Angoulême et son Tramway : Histoire des Transports Urbains de 1900 à nos jours, , 15 p. (lire en ligne)