Tchéka (Espagne)

Une tchéka (en espagnol et occasionnellement en français : checa ou cheka) est une installation alégale utilisée par le camp républicain pour détenir, interroger, torturer ou procéder à des exécutions sommaires de sympathisants du camp franquiste (ou « nationaliste ») durant la guerre d'Espagne[1],[2],[3].

Le terme a été forgé par la presse et la propagande du camp nationaliste en référence à la Tchéka, police politique de l'Union soviétique. L'existence de checas dans la zone dominée par le camp franquiste a également été établie (on parle alors de checas azules, « checas bleues »), par exemple à Séville dans la rue Jesús del Gran Poder[4]. L'usage de ce terme a été critiqué dans certains travaux récents, en raison de la différence fondamentale entre ces installations parfois plus ou moins improvisées et d'initiative locale, et l'ancienne institution soviétique qui reposait sur un réseau solidement organisé[5],[6].

Notes et références

• (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Checa (España) » (voir la liste des auteurs).

1. Thomas 1976, p. 301-308.
2. Preston 2011, p. 357-359.
3. Alcalá 2007, p. 119-122.
4. García Márquez 2010, p. 90.
5. (es) Fernando Jiménez Herrera, « ¿Hubo checas en el Madrid de la Guerra Civil? Estudio comparado de la policía política soviética y los comités revolucionarios españoles (verano-otoño 1936) », HISPANIA NOVA, n^o 17,‎ 2019 (lire en ligne)
6. (es) Fernando Jiménez Herrera, « Memoria histórica: Las checas, ¿un mito de la propaganda franquista? », El Salto (en),‎ 11 janvier 2020 (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

• Camps de concentration franquistes
• Sacas de presos
• Terreur blanche (Espagne)
• Terreur rouge (Espagne)

Bibliographie

• (es) César Alcalá, Checas de Barcelona, Barcelone, Edit. Belacqua de ediciones y publicaciones, S.L., 2005 (ISBN 978-84-96326-44-6)
• (es) César Alcalá, Las checas del terror, Madrid, LibrosLibres, 2007, 286 p. (ISBN 978-84-96088-59-7, lire en ligne)
• (es) Antony Beevor, La Guerra Civil Española, Barcelone, Crítica, 2005, 905 p. (ISBN 84-9892-844-3, lire en ligne)
• (es) Javier Cervera, « Violencia en el Madrid de la Guerra Civil: Los "paseos" (julio a diciembre de 1936) », Studia Histórica. Historia Contemporánea, n^os 13-14,‎ 1995-1996, p. 63-82 (ISSN 0213-2087, lire en ligne)
• (es) José María García Márquez (Francisco Espinosa Maestre (éd.)), Violencia roja y azul. España, 1936-1950, Barcelone, Crítica, 2010 (ISBN 978-84-9892-116-8), « El triunfo del golpe militar: el terror en la zona ocupada », p. 81-150
• (es) Carmen González Martínez, Guerra Civil en Murcia, Murcie, Universidad de Murcia, 1999, 333 p. (ISBN 84-8371-096-X, lire en ligne)
• (es) Stanley G. Payne, ¿Por qué la República perdió la guerra?, Madrid, Espasa Libros, 2010, 297 p. (ISBN 978-84-670-3644-2)
• (es) Paul Preston (trad. de l'anglais par Catalina Martínez Muñoz et Eugenia Vázquez Nacarino), El holocausto español, Barcelone, Círculo de Lectores, 2011, 864 p. (ISBN 978-84-830-6852-6, lire en ligne)
• (es) Gabriele Ranzato (es), El eclipse de la democracia, Madrid, Siglo XXI, 2006, 697 p. (ISBN 978-84-323-1248-9, lire en ligne)
• (es) Hugh Thomas, La Guerra Civil Española, Barcelone, Grijalbo Mondadori, 1976, 1164 (ISBN 84-253-2767-9, lire en ligne)
• (es) César Vidal, Checas de Madrid, Barcelone, Belacqua/Carroggio, 2003, 365 p. (ISBN 84-95894-67-X)
• (es) César Vidal, Paracuellos-Katyn, Madrid, Libros Libres, 2005, 420 p. (ISBN 84-96088-32-4, lire en ligne)