Sonate pour violon et piano no 2 de Honegger
La Deuxième Sonate pour violon et piano (H. 24) d’Arthur Honegger est une œuvre de musique de chambre composée en 1919, dédiée à Fernande Capelle, membre du Quatuor Capelle[note 1]. Sa durée d'exécution est d'environ 13 minutes. Elle est éditée par Salabert. Genèse, création et réceptionLe jeune compositeur suisse s'illustre avec la création du Premier Quatuor à cordes en 1917, achevé à la même période que la Rhapsodie pour deux flûtes, clarinette et piano alors qu'il travaille à la Première Sonate pour violon et piano (1916-1918). Dès , il séjourne au Havre, sa ville natale, et se met à la composition d'une deuxième sonate pour violon et piano. Le premier mouvement est composée entre avril et [H 1]. Du au , il est en Suisse et travaille au second mouvement qui est daté d’Engelbert, [H 1]. Dès le mois de novembre, la sonate est achevée et sera créée sous peu[H 2]. La création privée de l'œuvre a eu lieu le chez le compositeur Darius Milhaud avec le compositeur au violon et la pianiste Andrée Vaurabourg. Le critique Henri Collet assiste à cette création privée et est impressionné[H 3]. La création publique a lieu le par les mêmes interprètes à salle du Conservatoire de la Société nationale à Paris[H 4]. Dans une lettre adressée à ses parents du , il évoque un diner avec le compositeur Maurice Ravel et rapporte les commentaires du compositeur : « Ma 2e Sonate lui a fait une drôle d'impression. Il déteste le premier morceau mais aime beaucoup les deux autres »[H 5]. Dès le , il rejoue la sonate à Paris[H 6] et encore le aux Concerts Touche[H 7]. Lors du festival Honegger du , la sonate est de nouveau jouée à la Société de musique indépendante (SMI) à la Salle Gaveau à Paris[H 8] Structure et analyseD'une durée d'exécution de 13 minutes, la sonate comporte trois mouvements :
Le langage harmonique de cette sonate est plus marqué que la Première Sonate pour violon et piano, notamment dans la conquête d'un « langage complexe, chromatisé »[1]. D'une forme plus concise que la première sonate, cette pièce rompt avec la complexité thématique et l'ampleur des développements des pièces antérieures[T 1]. La tonalité principale est si. Allegro cantabileCe premier mouvement, d'une durée d'exécution de 5 minutes présente une signature rythmique en 9/4 et développe une mélopée au violon sur arpèges du piano évoquant Gabriel Fauré[H 9]. De forme sonate, ce mouvement présente une réexposition inversée, chère au compositeur[H 9]. LarghettoCe seconde mouvement, d'une durée d'exécution de 5 minutes est écrit dans la tonalité de ré mineur, peu sensible en raison de son chromatisme récurrent[H 9]. Il s'achève sur une coda résolue en ré majeur[H 9]. Vivace assaiCe troisième et dernier mouvement, d'une durée d'exécution de 3 minutes, est « bref, spirituel, piquant »[H 9] et présente une forme sonate précise avec une réexposition « normale », non inversée[H 9]. Discographie
Notes et référencesNotes
Sources et références
Autres références
Liens externes
|