Il est diplômé de l'ENSAE (1998- 2001) avant d'obtenir un DEA en biomathématiques en 2002, puis un doctorat[2] en biostatistique appliquée à l'épidémiologie des maladies infectieuses en 2005 à l'INSERM. Il travaille à partir de 2005 à l'université Imperial College London en tant que post-doctorant au sein de l'équipe du professeur Neil Ferguson, puis comme professeur associé (senior reader). Il rejoint l'Institut Pasteur à Paris en 2013 pour y devenir le directeur de l'Unité de modélisation mathématique des maladies infectieuses[3] qu'il a fondé[4].
Son objectif de recherche est de proposer des méthodes mathématiques et statistiques pour aider les épidémiologues dans la gestion de nouvelles épidémies, en améliorant notamment leur compréhension de la propagation de pathogènes dans la population. Ces modèles permettent ainsi de quantifier l'impact d'interventions et de politiques publiques, afin d'optimiser des stratégies de contrôle de ces épidémies. Il a été impliqué dans la modélisation de la propagation de plusieurs maladies infectieuses, notamment l'épidémie de grippe A (H1N1) de 2009[5], du Chikungunya (2013-2014)[6], du Zika (2015-2016) dans les Amériques[7], Ebola en Afrique (2013-2016)[8] ainsi qu'une épidémie urbaine de peste au Madagascar (2017)[9].
Expert face à la Covid-19
Il fait donc partie des experts épidémiologistes qui ne sont pas eux-mêmes médecins, mais mathématiciens et statisticiens[10]. Il est un spécialiste des modélisations mathématiques des maladies et reconnu comme tel avant le début de l'épidémie de la Covid-19[11].
À l'occasion de cette crise, il est interrogé par les médias sur l'évolution de l'épidémie lors de ses différentes vagues, au printemps 2021[12],[13], pendant l'été 2021[14], à l'automne 2021[15],[16],[17] et au printemps 2022[18]. Il est parfois présenté sur la scène médiatique comme « le scientifique derrière les modèles de l'Institut Pasteur »[19] ou « le modélisateur qui oriente le gouvernement »[20],[21]. Il participe aussi au débat public en étant auditionné à l'Assemblée nationale[22] et au Sénat[23] et en s'exprimant lors de conférences disponibles en vidéo en ligne[24].
Publications
En date du , le site WorldCat recense 152 publications de tous formats (articles, livres, fichiers, archives) dont Simon Cauchemez est auteur ou co-auteur[25].
↑(en) Christophe Fraser, Christl A. Donnelly, Simon Cauchemez et William P. Hanage, « Pandemic Potential of a Strain of Influenza A (H1N1): Early Findings », Science, vol. 324, no 5934, , p. 1557–1561 (ISSN0036-8075 et 1095-9203, PMID19433588, DOI10.1126/science.1176062, lire en ligne, consulté le )
↑S Cauchemez, M Ledrans, C Poletto et P Quenel, « Local and regional spread of chikungunya fever in the Americas », Euro surveillance : bulletin Europeen sur les maladies transmissibles = European communicable disease bulletin, vol. 19, no 28, , p. 20854 (ISSN1025-496X, PMID25060573, PMCID4340072, lire en ligne, consulté le ).
↑Simon Cauchemez, Marianne Besnard, Priscillia Bompard et Timothée Dub, « Association between Zika virus and microcephaly in French Polynesia, 2013-15: a retrospective study », Lancet (London, England), vol. 387, no 10033, , p. 2125–2132 (ISSN1474-547X, PMID26993883, PMCID4909533, DOI10.1016/S0140-6736(16)00651-6, lire en ligne, consulté le ).
↑Rindra Randremanana, Voahangy Andrianaivoarimanana, Birgit Nikolay et Beza Ramasindrazana, « Epidemiological characteristics of an urban plague epidemic in Madagascar, August-November, 2017: an outbreak report », The Lancet. Infectious Diseases, vol. 19, no 5, , p. 537–545 (ISSN1474-4457, PMID30930106, PMCID6483974, DOI10.1016/S1473-3099(18)30730-8, lire en ligne, consulté le ).
↑Fabrizio Li Vigni, « L’épidémiologie computationnelle à l’ère de la COVID-19. Enjeux disciplinaires et politiques d’une spécialité fondée sur l’étude des réseaux », Réseaux, no 228, , p. 23-60 (lire en ligne)
↑« Covid-19 : « A court terme, l’effet positif des vaccins risque de ne pas suffire pour compenser l’impact délétère des variants » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑Chloé Hecketsweiler, « Covid-19 : face à la quatrième vague, les effets trop tardifs de l’accélération de la vaccination, selon l’Institut Pasteur », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Tristan Vey, « Covid-19 : atténuer la 5e vague grâce aux gestes barrières et au vaccin : les nouveaux calculs des équipes de modélisation de l’Institut Pasteur permettent de définir les nouveaux scénarios épidémiques », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).