Le territoire communal d'une superficie de 1112 hectares est arrosé par le ruisseau d'Uvry[1]. D'après les données Corine land Cover, il comportait en 2011, 37 % de forêts, 23% de zones agricoles et 40 % de prairies et milieux arbustifs[2]. Il est desservi par la route départementale n° 12 venant de Colombey. (Fig. 1)
Le ruisseau d'Uvry, d'une longueur de 13 km, prend sa source dans la commune de Crépey et se jette dans le Brénon à Vézelise, après avoir traversé sept communes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Au , Selaincourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (36,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,3 %), terres arables (16,8 %), prairies (15,3 %), zones agricoles hétérogènes (7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Siglini curtis (836) ; Siclini curtis, Silini curtis cum ecclesia (936) ; Siliencourt (1267) ; Villa de Slaincourt (1359) ; Selaincuria, Silaincuria (1402) ; Silencourt (1408) ; Sellancourt (1476) ; Sellincourt (1487) ; Sellaincourt (1500) ; sont les différentes graphies recensées par le dictionnaire topographique de la Meurthe[17].
«Selaincourt (c. de Colombey). — Aux Tuilottes, vestiges d'habitations gallo-romaines.»
Selon l'abbé Grosse, Ce village répondait au bailliage de Nancy, ensuite au bailliage de Vézelise, office de Gondreville, généralité et parlement de Nancy, avec les coutumes de Lorraine : l'abbé de Saint.-Epvre était seigneur de Selaincourt, qui en possédait donc une rente[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2022, la commune comptait 187 habitants[Note 4], en évolution de +5,65 % par rapport à 2016 (Meurthe-et-Moselle : −0,13 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
E Grosse indique, en 1836, dans son dictionnaire statistique[19], quelques chiffres économiques : Territ: 1071 hect., dont 572 en forêts, 4o6 en labours, 51 en près et 23 en vignes, de qualité médiocre.(cf. carte historique du vignoble lorrain) et mentionne l'existence d'un moulin et d'une carrière :
«Ce village possède un moulin à grains d'un bon rapport ; il y a un marchand de bois et une carrière de pierres de taille..» (Fig1)
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[25]), la commune de Selaincourt était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de bovins (auparavant polyculture et poly-élevage) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 224 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en nette baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 350 à 250 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 2 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 3 unités de travail[Note 7], (3 exploitations/7 unités de travail en 1988).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Oratoire de 1947 en commémoration de la Libération.
Joseph Houbault, né en 1797 à Vitrey. Ordonné le . Vicaire à Thiaucourt en 1826. Curé à Gezoncourt en 1828. Curé à Selaincourt en . Décédé le . Enterré devant le portail de l'église.
Blasonnement : parti ondé de deux pièces alternées, la première à dextre de gueules et d'or, au chef de sinople chargé d'une hure de sanglier d'argent accostée de deux roues de moulin d'or.
Détails
La partition en S évoque la forme du village et son initiale. Il y avait deux moulins à Selaincourt. Les sangliers sont particulièrement abondants dans les forêts de la commune. Blason adopté par la commune en septembre 2011.
Voir aussi
Bibliographie
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
« Selaincourt », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862
↑Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 131.
↑ a et bE. Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique, Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN1278248951 et 9781278248950, OCLC936241814, lire en ligne), p. 476.