Le petit bourg de Sceau est situé un kilomètre à l'est de la route départementale (RD) 3. Il se situe, en distances orthodromiques, cinq kilomètres et demi au sud-sud-est de Nontron et quatorze kilomètres au nord de Brantôme. Le hameau de Saint-Angel est localisé deux kilomètres et demi plus au sud-ouest.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Sceau-Saint-Angel est située dans le deuxième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de roches calcaires très dures du Jurassique que la mer a déposées par sédimentation chimique carbonatée, en bancs épais et massifs[3].
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde : sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Bajocien sup. à Bathonien inf. : calcaires oolithiques blancs à ciment cristallin et à stratifications planes, entrecroisées ou obliques, évoluant en alternance avec un calcaire bioclastique beige oolithique à pelletoïdes, calcaire blanc crayeux
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 157 mètres et 262 mètres[7],[8].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 17,49 km2[7],[12],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 18,02 km2[5].
La Lizonne, appelée Nizonne dans sa partie amont, d'une longueur totale de 60,49 km, prend sa source dans la commune de Sceau-Saint-Angel et se jette ans la Dronne en rive droite, en limite d'Allemans et de Saint-Séverin, face à la commune de Bourg-du-Bost[17],[18]. La Nizonne prend sa source dans l'ouest de la commune qu'elle arrose sur plus d'un kilomètre et demi.
Le Boulou, d'une longueur totale de 23,94 km, prend sa source dans le sud de la commune et se jette dans la Dronne en rive droite en limite de Bourdeilles et de Creyssac[19],[20]. Il traverse le sud du territoire communal d'est en ouest sur plus de deux kilomètres.
Étang artificiel près de Saint-Angel.
Réseaux hydrographique et routier de Sceau-Saint-Angel.
Le territoire communal est couvert par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente » et « Isle - Dronne ». Le SAGE « Charente », dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[21]. Le SAGE « Isle - Dronne », dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[22]. Ils définissent chacun sur leur territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [23].
La quasi-intégralité du territoire communal dépend du SAGE Isle - Dronne. Seule une zone infime au nord-ouest, limitrophe de Saint-Martial-de-Valette est rattachée au SAGE Charente.
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[24].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[25].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 973 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[26]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Coquille à 23 km à vol d'oiseau[27], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 178,8 mm[28],[29]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[30].
Milieux naturels et biodiversité
Parc naturel
Lors de sa création en 1998, la commune de Sceau-Saint-Angel a été intégrée au Parc naturel régional Périgord-Limousin, confirmée par décret n° 2011-998 du lors du renouvellement de sa charte[31].
Au sud, sur plus de deux kilomètres, le Boulou, sa vallée, ses coteaux et ses affluents forment une ZNIEFF de type I : « Réseau hydrographique et coteaux du Boulou amont », présentant une importante variété faunistique sur Sceau-Saint-Angel et deux autres communes[32],[33].
De très nombreuses autres espèces animales ou végétales y ont été recensées : six amphibiens, six reptiles, 79 oiseaux, 233 insectes, et dix espèces de plantes.
La vallée du Boulou représente « un intérêt national » par la « richesse exceptionnelle » en espèces d'insectes — notamment en Lépidoptères et en Odonates — répertoriées dans ces trois ZNIEFF[34].
Au , Sceau-Saint-Angel est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[40].
Elle est située hors unité urbaine[41]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nontron, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[41]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[42],[43].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (76,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), prairies (10,2 %)[44]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Boulou et la Lizonne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 1999[47],[45].
Sceau-Saint-Angel est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[48]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[49],[50].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[51]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[52]. 85,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[53].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[45].
La commune de Saint-Angel est créée à la Révolution[7], comme la plupart des autres communes françaises. Elle prend le nom de Sceau-Saint-Angel en 1868[7].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[56],[57].
Les habitants de Sceau-Saint-Angel se nomment les Scellois[60].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[62].
En 2021, la commune comptait 128 habitants[Note 5], en évolution de +4,92 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2015[64], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 61 personnes, soit 50,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trois) a légèrement augmenté par rapport à 2010 (deux) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 4,8 %.
Établissements
Au , la commune compte vingt-trois établissements[65], dont neuf au niveau des commerces, transports ou services, cinq dans la construction, quatre dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, trois dans l'industrie, et deux relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[66].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[13],[14]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Carte de la ZNIEFF 720020050, INPN, consulté le 11 février 2021. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de la ZNIEFF 720020051, INPN, consulté le 11 février 2021. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de la ZNIEFF 720008181, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte du site FR7200663, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Hervé Lapouge, « Châteaux du Nontronnais » dans : Nontron & le Pays Nontronnais, sous la coordination de Jacques Lagrange, Pilote 24, vol. 2, 1997, (p. 15 à 27).
↑Église Saint-Michel sur le site Visites en Aquitaine, consulté le 15 juin 2015.