Ancien chef-lieu du comté homonyme jusqu'en 1629, la commune est mosellane en 1790 puis bas-rhinoise depuis 1793[1]. Elle est depuis lors dans la région historique et culturelle d'Alsace.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Sarre, le ruisseau Burbach, le ruisseau du Vieil Étang, le ruisseau Haselach et le ruisseau le Metzlachgraben[2],[Carte 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Berg », sur la commune de Berg à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,8 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].
Au , Sarrewerden est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarre-Union, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (24,7 %), zones agricoles hétérogènes (22,3 %), prairies (20,4 %), terres arables (15,8 %), cultures permanentes (11,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), zones urbanisées (2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
venant de Sarre, la rivière qui traverse le village et Werd, « île » qui désigne un îlot se trouvant à proximité[17].
Avant la Révolution de 1789, à la suite du traité de Ryswick (1697), Louis XIV avait dû restituer aux comtes de Nassau dans le cadre de l'Empire (c'est-à-dire du royaume d'Allemagne) l'ancien comté de Sarrewerden, à l'exception de Bockenheim-Sarrewerden, recouvrés par Léopold Ier duc de Lorraine. En 1766, ces deux cités revinrent avec la Lorraine à la couronne française.Entretemps, pour compenser la perte de Sarrewerden, l'ancienne capitale du comté, les princes de Nassau avaient fondé en 1702 (sur le ban communal de Zollingen) l'actuelle « Villeneuve » (Neustadt) appelée Neusaarwerden. En 1794, Neusaarwerden et Bockenheim furent réunies sous le nom de Saar-Union. Saar Union a été francisé en Sarre-Union après la Première Guerre mondiale.
Les autres localités de l'ancien comté de Sarrewerden et de la prévôté de Herbitzeim furent réparties entre les Nassau-Sarrebrücken (bailliage de Harskirchen) et les Nassau-Weilburg (bailliage de Neusaarwerden).
Sarrewerden devint une dépendance du royaume de France de 1766 à 1789, fut ensuite rattachée au département de la Moselle en 1790 puis au Bas-Rhin en 1793[1].
Jean-Joseph Taesch[21],[22] Réélu pour le mandat 2020-2026
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2022, la commune comptait 820 habitants[Note 5], en évolution de −4,32 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Ancien presbytère catholique (1575), actuellement mairie.
Maison (1602), 7 rue des Tanneurs.
Portail (1603), 10 rue des Tanneurs.
Vestiges de l'enceinte fortifiée.
Ancien moulin (XVIIe-XVIIIe-XIXe), actuellement salle des fêtes, 17 rue des Comtes-de-Nassau.
Personnalités liées à la commune
Frédéric III de Sarrewerden (Friedrich III von Saarwerden) est né en 1348 à Sarrewerden, et décédé le au château de Poppelsdorf (actuellement un quartier de Bonn). Il fut archevêque de Cologne de 1370 à 1414. À la mort de son frère Henri II en 1397, Friedrich III dirigea temporairement le comté de Sarrewerden, avant d'en céder le gouvernement à Friedrich von Moers. Son neveu Dietrich II. von Moers lui succéda à l'archevêché.
Dagobert Fischer, Sarre-Union, Sarrewerden et leurs environs : histoire de l'ancien comté de Saarwerden et de la prévoté de Herbitzheim, Res Universis, Paris, 1993, 211 p. (ISBN2-87760-950-2) (titre original : Histoire de l'ancien comté de Saarwerden et de la prévoté de Herbitzheim, 1877)
Jean-Louis Wilbert et al., L'Église collégiale Saint-Blaise de Sarrewerden, Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, Saverne, 1987 (numéro spécial de Pays d'Alsace, 0245-8411, 138 bis, 1987)
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:04 TU à partir des 625 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/07/1970 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Station hydrométrique A9071050 », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Bernard Vogler, « Liste de localités ayant de nos jours une église simultanée », in Antoine Pfeiffer (dir.), Protestants d'Alsace et de Moselle : lieux de mémoire et de vie, SAEP, Ingersheim ; Oberlin, Strasbourg, 2006, p. 298 (ISBN2-7372-0812-2).