Depuis 1793, cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Berg est une commune d'Alsace Bossue située à 6 km de Drulingen et à 9 km de Sarre-Union, près de la route D 1061 qui relie Phalsbourg à Sarrebruck. Le ruisseau du Muehlgraben traverse le village. La ligne de bus 410[2] du réseau 67 possède des arrêts dans les lieux-dits de Windhof, Wolsthof et Bellevue. L'autoroute A4 est accessible par la sortie 43 à 5 km du village. Cette autoroute possède une aire de repos dans les limites administratives de la commune.
Berg dispose l’un des paysages les plus caractéristiques de ce « pays » d'Alsace Bossue.
Des hauteurs ceinturent ce village offrant ainsi des points de vue uniques. Outre le vallonnement, le paysage est caractérisé par la présence de nombreuses haies et de vergers à hautes tiges. Des haies naturelles bordent les parcelles, chemins et ravins. Fournies en noisetiers, prunelliers, frênes, charmilles, mûriers, etc., elles réunissent les aspects typiques du « Heckeland ». Les vergers à hautes tiges entourent quant à eux le village et l’habitat. Plantés de quetsches-prunes, quetsches, pommes, cerises et poires, ils répondent à leur double vocation : la production herbagère principalement pâturée et la production fruitière. Cette dernière est soit distribuée à la vente, soit à usage personnel sous forme de jus, cidre ou eaux de vie.
Le coteau exposé sud accueillait sur un parcellaire variant de 2 à 10 ares une multitude de vignobles familiaux pour la fabrication d’une piquette caractéristique. Actuellement à l’abandon, ce coteau fait l’objet d’un programme municipal de sauvegarde des sites naturels et caractéristiques.
Ce programme, intitulé « Paysage 2000 » vise également la réhabilitation du verger du " manant " (Almingsgarten) planté d’arbres à hautes tiges.
La coopérative agricole gère toujours l’alambic communal pour les bouillies de cru et le pressoir à fruits pour la fabrication de jus, cidre ou vin.
Le jardin jouxte la maison d’habitation, un potager plus important (s’Krutsteck) s’implantait souvent en limite du village. Cette possibilité permet aux plus courageux de satisfaire la consommation familiale en fruits et légumes et contribue à un certain art de vivre.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 971 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,8 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Statistiques 1991-2020 et records BERG (67) - alt : 350m, lat : 48°53'03"N, lon : 7°09'06"E Records établis sur la période du 01-08-2003 au 04-01-2024
Au , Berg est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,3 %), terres arables (23,7 %), forêts (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (16,4 %), zones urbanisées (5,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 349 habitants[Note 3], en évolution de −6,68 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le Kirchberg : cette église, une des plus anciennes d'Alsace, est donnée en 716 à l'abbaye de Wissembourg sous le nom de Villa Monte. L'origine de Berg, intimement lié à Thal (la vallée) se trouve ici au Kirchberg. D'ailleurs, Berg possède avec Thal une forêt indivise, témoin de leur origine commune. Dédiée à saint Martin, à Jean-Baptiste, lieu de pèlerinage de saint Wendelin, elle fut détruite par la Seconde Guerre mondiale. L'édifice restauré est dédié à la Vierge Marie. Le lieu offre un point de vue sur l'Alsace-Bossue[23].
L'église protestante de Berg : construit entre 1771 et 1773 par l'architecte Friedrich-Joachim Stengel à la suite de négociations entre le comte de Nassau-Sarrewerden et Louis XV. Il s'agissait de séparer les cultes protestant et catholique. L'architecte conçut l'édifice en fonction de la liturgie protestante. Cette « Quersaalkirche » est unique en France. Un édifice similaire existe à Jugenheim en Allemagne. Ces divers éléments contribuent au classement du temple en 1984 au cours des travaux de réhabilitation intérieure entrepris par la commune[24],[25]. L'orgue a été ajouté en 1845[26],[27],[28].
La maison du bailli : elle date de 1730. Le bailli représente alors le seigneur dans les localités et notamment dans le comté de Saarwerden où, en 1722, une révolte s'organise. Les habitants refusent de payer les impôts. Le capitaine Jean-Jacques Schweitzer, en fonction depuis 1706 fut le premier occupant de cette bâtisse, remarquablement restaurée dans les années 1990 par ses propriétaires[29].
Le presbytère protestant[30] : l'explosion démographique de la population mâle avant la Révolution donne au pasteur de Berg un rôle primordial. Outre son rôle liturgique face à une paroisse très peuplée, il tient aussi un rôle d'historien. L'architecture du presbytère reflète ce rôle prépondérant.
Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 662 p. (ISBN2-7165-0250-1)
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑« Fiche communale de Berg », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )