Sal fut découverte le . Il est cependant possible que Sal ainsi que d'autres îles de l'archipel du Cap-Vert aient été connues des Maures bien avant cette découverte officialisée par des navigateurs portugais[1]. Comme le reste du Cap-Vert, elle devint une colonie portugaise.
Sal est la plus vieille île du Cap-Vert, sa formation ayant commencé il y a 50 millions d'années par le biais d'un volcan aujourd'hui éteint. L'île a une superficie de 216 km2 et est relativement plate[2] et sablonneuse[3]. Son point culminant, le monte Grande ne fait que 406 mètres d'altitude[5].
Climat
Sal a un climat chaud et sec, les températures variant entre 20 °C et 25 °C durant toute l'année et dispose de 350 jours d'ensoleillement par an[6]. Les vents viennent souvent du nord-est et des tempêtes de sable venues du Sahara peuvent s'y produire[7], notamment en janvier et en février.
Population
Depuis 1890, l'évolution démographique de Sal a été :
L'île vivait auparavant de l'exportation de sel et de la pêche mais est désormais orientée vers le tourisme grâce à son climat et ses plages de sable blanc (complexes hôteliers de
Santa Maria)[2],[3],[4],[11].
Sal est aussi une destination renommée pour le kitesurf[11]. L'île offre plusieurs spots dont deux majeurs :
« Kite Beach », à quelques kilomètres au nord de Santa-Maria sur la côte Est de l'île, le vent y est ordinairement side shore ou side-on ;
Ponta Preta, à quelques kilomètres au nord-ouest de Santa-Maria, réputé pour sa vague (droite) et orienté off shore, c’est-à-dire que le vent y souffle vers le large.
Administration
Sal forme une municipalité du Cap-Vert et ne compte qu'une paroisse, Nossa Senhora das Dores. La municipalité de Sal a été créée en 1935, lorsqu'elle a été séparée de la municipalité de Boa Vista[12].
Murdeira est un complexe touristique en plein développement avec beaucoup de résidences secondaires.
Palmeira est un petit village de pêcheurs sur la côte ouest mais qui est en train de s'agrandir.
Pedra de Lume, sur la côte est, est le plus ancien établissement de Sal et fut pendant des années le centre de l'exploitation du sel. Aujourd'hui, il ne reste qu'un village peu peuplé.
Santa Maria est un ancien village de salins qui est aujourd'hui l'un des plus importants points touristiques du pays. Environ 1 400 personnes y vivent.
↑ Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, 2007, p. 203 (ISBN978-0-8108-4906-8) d'après T. B. Duncan, Atlantic Islands: Madeira, the Azores, and the Cape Verdes in Seventeenth-Century Commerce and Navigation, University of Chicago Press, 1972, et les recensements au Cap-Vert à partir de 1980
(en) Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, « Sal », Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, 2007, p. 202-203 (ISBN978-0-8108-4906-8)
Michel Lesourd (dir.), « Sal », in Le Cap-Vert, les Éd. du Jaguar, Paris, 2006, p. 164-171 (ISBN978-2-86950-408-0)
Sabrina Requedaz et Laurent Delucchi, « Sal, le vent », in Cap-Vert, Éditions Olizane, Genève, 2011 (6e éd.), p. 225-241 (ISBN978-2-88086-394-4)
Liens externes
« Sal » (Armand d'Avezac et al., L'Univers. Îles de l'Afrique, Firmin Didot frères, Paris, 1848, p. 211-212)