Ce toponyme honore Télesphore, pape du IIe siècle. Au début de la colonisation le lieux est appelé « Rivière-Delisle », « Lac-Saint-François » ou « Rivière-au-Beaudet ». Vers 1829, l'endroit est connu comme Montjoy ou Saint-Télesphore-de-Montjoie[2].
Histoire
La seigneurie de la Nouvelle-Longueuil, concédée à Paul-Joseph Le Moyne de Longueuil en 1734, comprend le territoire actuel de Saint-Télesphore[3]. Vers les années 1800, les premiers Européens arrivèrent d'Écosse, d'Irlande ainsi que d'Angleterre. En 1858, La communauté catholique de Saint-Télesphore, dépendant de la paroisse de Saint-Polycarpe, est créée et la paroisse est créée officiellement en 1876. L'année suivante, en 1877, la municipalité de paroisse de Saint-Télesphore est érigée. En 1879, le bureau de poste de Saint-Télesphore ouvre ses portes. En 1881, la construction de l'église débute et se terminent un an plus tard. La collectivité locale est alors renommée pour la fabrication de la potasse en raison du déboisement et du nettoyage du sol favorisant sa production[2].
Jusqu'en 1995, le Canadien Pacifique opéra une ligne de chemin de fer passant à Saint-Télesphore. De 1915 à sa fermeture, cette ligne ferroviaire appelée Subdivision Cornwall s'étendait entre la jonction De Beaujeu/Saint-Polycarpe jusqu'à Cornwall, en Ontario[6],[7],[8]. Cette ancienne ligne ferroviaire est aujourd'hui un sentier utilisé l'hiver par les motoneiges et l'été par les VTT[9]. Ce sentier multiusage continue jusqu'à Cornwall[10],[11]. Traversant la frontière ontarienne, ce dernier est appelé de l'autre côté, la Peanut Line[12],[13].
Le , Saint-Télesphore change son statut de municipalité de paroisse pour celui de municipalité[14].
Aujourd'hui, elle regroupe la localité de Dalhousie qui fait partie intégrante de Saint-Télesphore.
L'altitude varie de 50 m en aval de la rivière Beaudette à 88 m sur une butte au nord à la limite de Sainte-Justine-de-Newton. Le village de Saint-Télesphore se trouve à 70 m et le hameau de Dalhousie est à une altitude de 73 m[17]. Le territoire est arrosé par la rivière Delisle qui en délimite le sud-ouest puis en longue l'ouest en coulant vers le nord-ouest[18].
Le conseil municipal, qui compte outre le maire six conseillers, est élu en bloc tous les quatre ans sans division territoriale[1]. Aux élections municipales de 2013, le maire Yvon Bériault est réélu avec 74,7 % des voix et un taux de participation de 65,3 % mais le conseil municipal est presque entièrement renouvelé[22].
Le chemin Sainte-Catherine (route 340) traverse le village de Saint-Télesphore et relie la collectivité locale à Saint-Polycarpe, 8 km à l'est, et à l'Ontario à l'ouest. Le chemin de la Grande-Côte (route 325) relie Saint-Télesphore à Rivière-Beaudette, 9 km au sud, et à Sainte-Justine-de-Newton 11 km au nord. Le chemin de fer du Canadien Pacifique traverse la partie nord du territoire, dans l'aire agricole[25]. Le village de Saint-Télesphore se trouve au carrefour des chemins Sainte-Catherine et de Saint-Télesphore, un kilomètre à l'est du chemin de la Grande-Côte. Le chemin Saint-Georges permet d'accéder à Dalhousie[26]. Les parcs et équipements urbains comprennent entre autres le parc André-Leblanc et un sentier pédestre[27].
Économie
L'agriculture est l'activité économique de base de la communauté locale[2]. L'entreprise de fabrication de machinerie agricole Fernand Campeau, située à Dalhousie, est en exploitation depuis 1888[28].
École primaire Soulanges à Saint-Télesphore (dernière école de rang au Québec)[30]
l'École primaire Evergreen et l'École primaire Forest Hill (pavillons junior et senior) à Saint-Lazare aussi servent a la ville[31].
Culture
Dans son ouvrage L'Hiver publié en 2003, Bernard Clavel insère un texte intitulé Saint-Télesphore de même qu'un autre au titre de Les glaces du Saint-Laurent. Clavel, écrivain français toujours en périple, habite Saint-Télesphore une courte période en 1978 avec son épouse Josette Pratte, écrivaine québécoise. Il y écrit la nouvelle L'Iroquoise.
↑Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, 710 - MRC de Vaudreuil-Soulanges, Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), carte.
↑Statistique Canada. Saint-Télesphore, Québec (Code 2471015) (tableau et carte). Profil du recensement, produit nº 98-316-XWF au catalogue de Statistique Canada. Ottawa. Recensement 2011, diffusé le 24 octobre 2012. Consulté le 15 mai 2013.
↑ a et bc. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Candidatures et résultats pour Saint-Télesphore », Élections municipales 2013, Gouvernement du Québec, no 71015, (lire en ligne, consulté le ).
↑Rachel Fournieret al., Les Grand Atlas routier du Québec, Saint-Laurent, Cartothèque Géo-Montages, , 225 p., p. 13.
↑Marie-Maxime Cousineau, « Saint-Télesphore : Inauguration d'un nouveau sentier pédestre », L'Étoile, vol. 46, no 37, , p. 16 (lire en ligne, consulté le )
↑Stéphanie Lacroix, « Une entreprise d'ici atteint l'excellence », Première Édition, vol. 28, no 32, , p. 19 (lire en ligne).