1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes
Située à environ 350 m d'altitude, l'agglomération actuelle est bâtie sur un site de rupture de pente, au point de contact entre les confins septentrionaux des terrains agricoles de la vallée du Calavon et les premiers contreforts des Monts de Vaucluse. Le hameau (aujourd'hui déserté) de Travignon (924 m), à plusieurs kilomètres au nord-est du village actuel est le témoin d'une occupation autrefois plus dense du territoire communal actuel[1].
Accès et transport
Le village de Saint-Saturnin-lès-Apt est adossé à un des flancs des Monts de Vaucluse, face à la vallée nord du massif du Luberon. Il est situé à 50 km d'Avignon, 19 km de Gordes par la route départementale 2 et 9 km d'Apt par la route départementale 943.
La gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV. La commune est desservie par les sorties de l'autoroute A7 à Avignon sud ou Cavaillon.
La commune, partie de la zone du parc naturel régional du Luberon, est la plus étendue du canton d'Apt avec un peu moins de 80 km2. Son relief est assez important. Environ un tiers de la commune est situé entre 250 et 400 m d’altitude (+/- la partie sud de la commune). C'est la partie agricole, mais aussi la partie la plus occupée (lotissements récents et une trentaine de hameaux). Le reste, entre 400 et 1 100 m, est composé de garrigues, de bois de chênes ou de résineux, et d'un peu d'amandiers, de lavandes, etc.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de l'Isle-sur-la-Sorgue auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Hydrographie
La commune possède un réservoir de 4 300 m3 pour l'irrigation. L'eau provient du canal de Provence et traverse le Luberon par un tunnel.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 3,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 14,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 709,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 43,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,6 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Statistiques 1991-2020 et records ST SATURNIN LES APT (84) - alt : 322m, lat : 43°55'50"N, lon : 5°22'19"E Records établis sur la période du 01-01-1981 au 31-12-2021
Au , Saint-Saturnin-lès-Apt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Saturnin-lès-Apt[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Apt, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
(Podium regalis) Aux temps de l'indépendance gauloise, cette colline était habitée par diverses tribus. Faisait partie des propriétés de st saturnin et classée sur le territoire d'Apt.
Aniane
Les peuplades gauloises se groupèrent vers 330 av. J.-C. au pied de Perreal, quartier Saint-Pierre, et formèrent le village d'Aniane qui fut brûlé par les Sarrasins en 869.
Saint Saturnin
C'est donc en 869 que 12 réfugiés d'Aniane vinrent construire une forteresse sur le rocher et quelques maisons qui prit le nom d'Aniane jusqu'au XIe siècle lors de la consécration de l'église paroissiale à saint Saturnin en 1056.
Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède deux églises rurales, Sancti Andreae de Crossaniis ou de Arnavis, et Sancti Martini de Crossanicis, aujourd’hui disparues ou en ruines[15].
Fief des Puyloubier en 1302. Medulionis de Sancto-Saturnino, viguier d'Arles (1346) puis de Marseille (1348-49), fut chevalier et seigneur de Saint-Saturnin d'Apt. Cet officier était peut-être Medulionis de Sancto-Saturnino, originaire de Villars (baillie de Apt), seigneur de Saint-Saturnin d'Apt[16] qui vendit, en 1354, sa seigneurie de Vilars à Hugues de Sallono pour 4 000 florins d'or. Selon Papon, il fit partie de ces Provençaux qui servirent le duc de Calabre en Campanie, en 1328.
Fief de Guillaume de Luc en 1406.
Renaissance
Durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, création ou amélioration des routes et chemins[17].
La commune prend le nom de Saint Savournin en 1607[18] puis, de Saint Saturnin en 1770[18].
Période moderne
Le fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
2ᵉ Guerre mondiale
Le 1er juillet 1944, 13 personnes sont fusillées par des soldats de la Waffen SS, dont la résistante Blanche Gaillard, "veuve et mère de quatre enfants, fusillée sous les yeux de sa fille de cinq ans et demi".
Le 11 août, ce sont 3 autres hommes qui sont "victimes d'une expédition punitive" et tués par les nazis.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Liste des maires avant 1944
Période
Identité
Étiquette
Qualité
François Crozat
François Jouval
François Maurel
Pierre Tamisier
Municipalité de canton : Jean François Alexandre Clément Paul Ferry Lugueton Joseph Miffre Antoine Perrin Joseph Arnaud Jean Joseph François Clément Joseph Rousset
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La commune ne touche pas de taxe professionnelle.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2021, la commune comptait 2 947 habitants[Note 6], en évolution de +7,87 % par rapport à 2015 (Vaucluse : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune produit des vins AOCventoux. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément le label vin de pays d'Aigues[31].
Joseph Talon, le père de la trufficulture moderne, avait un principe simple « Si vous voulez récolter des truffes, plantez des glands ». Il prouva la véracité de cette maxime, dès 1810 en utilisant des glands de chênes truffiers. Il eut de nombreux adeptes qui, tout au cours du XIXe siècle, plantèrent des chênes blancs ou verts, mais aussi du frêne, du charme ou du tilleul, arbres avec lesquels la rabasse vit en symbiose. En 1868, le Vaucluse récoltait 380 tonnes de truffes, tant dans le massif du Luberon que dans les monts de Vaucluse ou le mont Ventoux[32].
Tourisme
Comme l'ensemble des communes du Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
On peut considérer trois types de tourisme en Luberon :
Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals.
Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux ou des fêtes folkloriques.
Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offre le Luberon et ses environs[33].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Malgré les villas récentes qui foisonnent tout autour du village, la partie ancienne a beaucoup de charme avec ses deux moulins à vent du XVIIe siècle, les vestiges de son château médiéval ainsi que trois enceintes fortifiées construites aux XIIIe, XIVe et XVIe siècles, dont il subsiste le portail « Ayguier ».
Le barrage de Saint-Saturnin vu depuis le haut de son mur. On devine l'ancien mur du barrage en bas à droite. Au-dessus, le château de Saint-Saturnin ainsi que les vestiges des fortifications.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Saturnin-lès-Apt comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Étant déporté, son premier adjoint Léopold Empereur assure l'intérim d'août 1944 à octobre 1945.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑Institut Géographique National - Carte de randonnée 3242 OT.
↑Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN1254-9371), (ISBN2-906162-54-X), p. 229.
Sylvain Gagnière et Léon Germand, La Grotte sépulcrale de la Lave à Saint-Saturnin-d'Apt, 1942
Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, , 475 p. (ISBN2-903044-27-9)
Robert Bourcart, L'embuscade de Saint-Saturnin-d'Apt. Contribution à l’histoire du maquis Ventoux, Publication de l’Association des Médaillés de la Résistance de Vaucluse, Imprimerie Nouvelle, Annecy, 1990.
Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique des communes du département de Vaucluse, Avignon, Seguin Ainé, , 400 p. (lire en ligne)
François Berjot, Lucien Bourgue, Émile Obled, Robert Harbonnier, Christiane Faivet, Michel Wanneroy, Yvette Dalou, Préface de Jean-Denis Bredin de l'Académie Française, Une terre de Provence sous la Révolution. Le pays d'Apt, n° spécial d'Archipal, Apt, 1990,
Michel Wanneroy, Le château et la chapelle de Saint-Saturnin-lès-Apt à travers les vestiges, les écrits et l'architecture, Archipal revue no 42, 1997
Christian Markiewicz, La chapelle du château de Saint-Saturnin-lès-Apt, approche archéologique Archipal revue no 42, 1997
Michel Wanneroy, Mémoires concernant: fêtes, loisirs et anecdotes sur Saint-Saturnin Archipal, revue no 57, 2005.
Émile Obled et Michel Wanneroy, Saint-Saturnin-lès-Apt. Histoire. Société. Patrimoine, Éd. Archipal, Apt 2007