René TardyRené Tardy
René Tardy, né le à Mornag et mort en déportation le à Berlin[1], est un agriculteur et résistant français, compagnon de la Libération. Vivant en Tunisie, il choisit de se rallier à la France libre au début de la Seconde Guerre mondiale et fait partie des réseaux clandestins de renseignement qui assistent les troupes alliées dans la conquête de l'Afrique du Nord. Arrêté sur dénonciation, il est déporté en Allemagne et meurt lors de ses interrogatoires. BiographieJeunesse et engagementFils d'agriculteurs, René Tardy naît le à Mornag en Tunisie[2]. Sa famille, d'origine savoyarde, s'était installée dans le pays en 1887[2],[3]. D'abord scolarisé à l'Institut des frères maristes de Tunis, il poursuit ensuite ses études à Chambéry, au sein de l'Institut de Notre-Dame de la Villette, puis les termine par une année de philosophie à Alger, à l'Institut de Notre-Dame d'Afrique[4]. Suivant les traces paternelles, il travaille pendant 17 ans dans l'exploitation familiale, où il est chargé de l'entretien du vignoble[5]. S'investissant dans la vie locale, il devient membre du syndicat des fruits et primeurs et du bureau de défense des agriculteurs[2]. Seconde Guerre mondialeAprès l'armistice du 22 juin 1940, René Tardy s'investit dans la lutte contre les forces de l'Axe et le régime de Vichy en intégrant le réseau d'André Mounier[4]. À la suite du démantèlement de celui-ci en , Tardy monte son propre réseau de résistance et recueille les agents de renseignement alliés[5]. Il parvient ainsi à transmettre aux autorités britanniques basées à Malte de précieuses informations qui faciliteront le débarquement allié en Afrique du Nord lors de l'opération Torch en [5]. Les troupes allemandes occupant le territoire pour contrer ce débarquement, René Tardy est contraint de travailler dans une clandestinité totale mais, intégré au réseau de renseignement Air Tunisie, continue cependant de fournir un grand nombre de renseignements aux Alliés, contribuant ainsi à la progression de leurs troupes en Algérie et en Tunisie[4],[6]. Victime d'une dénonciation, il est arrêté par la Gestapo à Tunis le [2]. D'abord incarcéré à la kasbah de Tunis, il est transféré en Allemagne le et déporté au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen[5]. Emmené à la prison de la Gestapo sur l'Alexanderplatz de Berlin, il y meurt le des suites des mauvais traitements subis lors de ses interrogatoires et est inhumé sur place[4]. Le à Tunis, son fils Bernard, âgé de huit ans, reçoit des mains du général de Gaulle la Croix de la Libération décernée à son père[3],[7]. Deux ans plus tard, le frère de René Tardy retrouve le corps de celui-ci en Allemagne et le fait inhumer à Tunis le [2]. Promu lieutenant-colonel à titre posthume en 1948, au titre de la France combattante, René Tardy est ré-inhumé à Aubenas-les-Alpes dans les Alpes-de-Haute-Provence[4],[8]. Décorations
HommagesSon nom est inscrit sur une plaque commémorative à Aubenas-les-Alpes[9]. Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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