Recha[3] Rottenberg est née le en Pologne. Elle est la cinquième des neuf enfants du grand-rabbin Markus (Mordechai) Rottenberg[4]né le [5] à Cracovie, en Galicie,Pologne et de Sara Hendel Rottenberg née Friedman[6], née à Dentskrennis, en [7].
À partir de la Suisse, avec son mari, Recha Sterbuch jouera un rôle important dans le sauvetage des Juifs, durant la Seconde Guerre mondiale[11].
Elle qui a sauvé tant de vies n'a pas pu sauver celle de son célèbre père. Vers la fin de la guerre, Recha Sternbuch obtint que son père, le grand-rabbin Markus (Mordechai) Rottenberg soit libéré. Mais il refuse sa liberté si elle ne s'accompagne pas de celle des autres détenus à Vittel. Il n'obtient pas une réponse favorable. Ils ont été déportés par le convoi n° 72 du 29 avril 1944 parti de Drancyvia la gare de Bobigny vers Auschwitz. Il y meurt ainsi que son épouse, Sara Rottenberg[12].
Le sauvetage de Juifs durant la Seconde Guerre mondiale
Recha et Isaac Sternbuch sont les représentants de la Suisse au Vaad Hatzalah (Vaad ha-Hatsala)[13] le comité de sauvetage de l'Union américaine des rabbins orthodoxes[14]. Ils habitent alors à Saint-Gall (canton de Saint-Gall). Recha Sternbach est aussi responsable pour le Vaad Hatzala des Juifs de Pologne[15].
Dès 1939, en utilisant de faux-visas, les Sternbuch réussissent à libérer des centaines de détenus du camp de concentration de Dachau, et avec l'aide du chef de police de Saint-Gall, Paul Grueninger, les font venir en Suisse. Ils les aident à obtenir des passeports paraguayens qui permettent de sauver des vies[16].
Isaac et Recha Sternbuch font parvenir un télégramme en aux leaders juifs américains via le consulat de Pologne à New York, qui selon Rafael Medoff (2000)[17], serait un des premiers messages venant d'Europe à atteindre les États-Unis avec une information explicite sur le génocide nazi.
Le télégramme se lit comme suit :
« Selon une information récente authentique, les autorités allemandes ont évacué le dernier ghetto à Varsovie, assassinant bestialement environ cent mille juifs. Les assassinats de masse continuent... Les déportés des autres pays occupés subiront le même sort. On doit supposer que seules des fortes représailles de la part de l'Amérique peut arrêter ces persécutions. Agissez tant que vous pouvez pour déclencher une réaction américaine pour arrêter ces persécutions. Agissez tant que vous pouvez pour déclencher une telle réaction, secouer les hommes d'État, la presse et la communauté[18]. »
Bibliographie
Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978.
(en) David Kranzler. The Man Who Stopped the Trains to Auschwitz: George Mantello, El Salvador, and Switzerland's Finest Hour. Syracuse University Press, 2000. (ISBN0815628730), (ISBN9780815628736)[21]
(en) Gutta Sternbuch & David Kranzler. Gutta. Memories of a Vanished World. A Bais Yaakov Teacher's Poignant Account of the War Years, with a Historical Overview. Feldheim: Jérusalem et New York, 2005. (ISBN1-58330-779-6)
(en) Richard R. Doerries (with the contribution of Gerhard L. Weinberg). Hitler's Intelligence Chief: Walter Schellenberg. Enigma Books, 2013. (ISBN1929631774), (ISBN9781929631773)[23]
(en) Elie Feuerwerker. Missing in Paris. Letters. Hamodia. Features, New York, , p. 2-3.
(he) Esther Farbstein & Ayala Nedivi (Dr.). Rescue From Tanger. Renée Reichmann Comes to the Aid of European Jewry. Holocaust Research Center Michlalah Jerusalem College 2017/Mossad Harav Kook, Jerusalem.
Documentaire
L'histoire de Recha Sternbuch est racontée dans le film Unlikely Heroes (2003), avec pour narrateur Ben Kingsley[25].