Raymond Renard, né à Auderghem en 1929 et mort à Ixelles en 2002 est un graphiste, illustrateur, affichiste, scénographe, costumier et peintre belge particulièrement connu pour sa carrière de décorateur de théâtre qui le mènera, à raison d’une dizaine de projets par saison, à plus de 450 réalisations en Belgique et à l’étranger.
Raymond Renard a reçu le prix du Meilleur Décor au Festival du théâtre latin à Barcelone pour la pièce de Paul WillemsIl pleut dans ma maison dans une mise en scène de Pierre Laroche pour le Rideau de Bruxelles.
A propos de ce décor, Paul Willems raconte, dans ses écrits publiés en 2004, "Il fallait aussi un décorateur qui puisse faire pousser un arbre dans un salon, faire naviguer une barque sur une scène non machinée, et faire descendre un rideau qui soit tissé de pluie, de roseaux et de lumière, un décorateur qui rende tout cela faux et vrai à la fois, c'est-à-dire crédible. Et ils choisirent Raymond Renard."
Éléments biographiques
À l’Institut Supérieur des Arts Décoratifs (La Cambre) dans la section Publicité, Raymond Renard a pour professeur Joris Minne et Lucien De Roeck. Encore étudiant, il crée des décors pour le Rataillon, laboratoire de théâtre, fondé et dirigé par Albert Lepage et pour la Tour de Babel, la Poubelle et le Cheval Blanc, cabarets littéraires animés par Jo Dekmine[1].
En 1950, il obtient son diplôme de capacité en publicité avec la plus grande distinction et commence une carrière dans ce domaine. Il fonde la société Publicité Nouvelle et est sollicité, par différents clients, pour des créations publicitaires, des stands, des dépliants, des brochures[2]…
Orienté vers le théâtre, il se présente, en 1955, au Théâtre de Poche (Ixelles), avec quelques dessins. Il y fait la connaissance de Roger Domani, directeur, qui lui propose un contrat à l’année de décorateur, costumier et graphiste. Dès le lendemain, il imagine le décor de Pièces détachées mis en scène par Roland Ravez[3].
Ainsi débute sa longue carrière de décorateur de théâtre au cours de laquelle il travaillera avec de grands metteurs en scène belges et étrangers. C’est à cette période qu’il réalise, également, ses premières affiches de théâtre[4],[5].
Avec la « Ronde du Théâtre National », les tournées et les festivals, ses décors voyagent en Belgique et au-delà : Amsterdam, Arnhem, Barcelone, Cologne, Cracovie, Léopoldville, Lisbonne, Londres, Maastricht, Madrid, Montréal, Moscou, Paris, Posen, Varsovie, Venise, etc.
Il participe au Festival off d’Avignon en 89 avec le Théâtre de Poche et en 98 créant le décor du Voyage de Noël d’Alain Gras dans une mise en scène de Paul Anrieu.
Pendant ses « heures gagnées », comme il se plaisait à dire, il peint et expose[12],[13].
Raymond Renard décède le 16 août 2002 alors qu’il préparait une exposition de peintures pour la Maison du Spectacle La Bellone : son projet consistait à illustrer trente pièces de théâtre connues du grand public. Il a eu le temps d’en peindre vingt-six[14],[15],[16],[17].
Raymond Renard crée des dessins publicitaires et décore des stands pour Les Arts et leurs moyens d’expression a.s.b.l., les Ets BERG (concession FIAT), la Compagnie Générale d'Automobile et d'Aviation au Congo, le Centre d’Encouragement Épargne et Placements Immobiliers, le Commissariat Général au tourisme, l'Écran du Séminaire des Arts, les éditions Arts et Voyages, la S.A. de l'Exposition Universelle de Bruxelles 1958, le Ministère des Affaires Économiques et des Classes Moyennes, le Ministère de la Santé Publique et de la Famille, la SABENA, la Maison Louis Sanders (produits pharmaceutiques et parfumeries en gros), TUBAX S.A. (mobilier de style industriel), les Éts Weissenbruch, etc[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24].
"Si son travail d'affichiste fait parfois figure d'ovni dans le monde de la publicité, la poésie de ses réalisations témoigne de la fidélité d'un homme à une forme d'art pour tous."[17]
Affiches de théâtre
Dans les années 50, il est important, pour les théâtres, d'être reconnus rapidement par le public. Ils s'attachent des personnalités qui réaliseront des affiches au graphisme original et caractéristique. A Bruxelles, le Théâtre de Poche et le Rideau de Bruxelles portent leur choix sur Raymond Renard pour créer leurs affiches. L'illustration n'est pas en rapport avec le spectacle annoncé. La mise en page se répète d'un spectacle à l'autre, seul le texte change.
Ainsi, pour le Théâtre de Poche, Raymond Renard dessine, sur le thème du théâtre, deux affiches « signature »: sur l'une, Arlequin tient lui-même une affiche; sur l'autre, c'est Monsieur Loyal qui tient la pancarte. Il va également dessiner des cartons d'invitation et illustrer la couverture de plusieurs programmes.
Sur le même thème, Raymond Renard signe, pour le Rideau de Bruxelles, deux affiches « cadre de scène ». L’une pour « le Rideau » et l’autre pour les « Midis du Rideau »[25],[26]. Il dessine également des affiches qui annoncent les spectacles de la saison[27],[28],[29],[30],[31]. Il illustre le journal périodique.
Pour le Théâtre des Galeries, il réalise des affiches et des dépliants annonçant les 12 spectacles de l’année[32].
On lui doit, également, de nombreuses affiches qui se rapprochent du contenu de la pièce. "Il établissait une osmose entre le décor et l'affiche qui restaient pour lui étroitement liés."[17]
1959-1960 : Tchin-Tchin de François Billetdoux, mise en scène François Darbon, Rideau de Bruxelles.
1992-1993 : Les Satires de Juvénal de Michel Grodent, mise en scène Roland Mahauden, Théâtre de Poche[45].
A l'occasion du 40ème anniversaire du Rideau de Bruxelles, des affiches, dessinées en noir et blanc par Raymond Renard, sont insérées dans les programmes :
1969-1970 : Le Médecin malgré lui de Molière, mise en scène Gérard Vivane, Rideau de Bruxelles[46].
1969-1970 : Le Barbier de Séville ou la précaution inutile de Beaumarchais, mise en scène André Ghisle, Rideau de Bruxelles[50].
1969-1970 : Le véritable inspecteur Hound de Tom Stoppard, mise en scène Frédéric Latin, Rideau de Bruxelles[51].
1969-1970 : Triangle de James Saunders, mise en scène Jean-Claude Bodson, Rideau de Bruxelles[51].
Enfin, la peinture est rarement utilisée dans l'affiche de théâtre. C'est pourquoi, il est intéressant de mentionner les affiches que Raymond Renard a réalisé, pour le Théâtre de Poche, en tant que peintre :
1972-1973 : La Noce chez les Petits bourgeois de Bertolt Brecht, mise en scène Derek Goldby[52].
1980-1981 : Charcuterie fine de Tilly, mise en scène Derek Goldby[53].
"Ces deux affiches sont conçues comme de véritables portraits de groupes, le style est naïf et n'est pas sans rappeler le Douanier Rousseau. Dans les deux cas, les différents personnages du spectacle sont représentés sans démonstration de sentiments. Tous sont peints de face avec cette tête ronde caractéristique. Raymond Renard présente les différents protagonistes du spectacle en une sorte de portrait figé. intrigant par sa naïveté. Une certaine distance est établie entre la violence des propos tenus par ces deux spectacles et l'image que le peintre nous en donne."[4]
Théâtre : décors, costumes et autres publications
« Pour Raymond Renard, le décor est un acteur comme un autre. Il a un rôle à jouer. Il faut qu’il le joue bien. Si, par bonheur, il peut se transformer comme un comédien change de costume, Raymond Renard est aux anges. Il l’était, par exemple, au Rideau pour Le Timide au Palais. Des portes s’ouvraient, se refermaient. On passait, comme par enchantement, d’un salon à une place publique. Il suffit d’avoir reçu un jour les vœux de Nouvel An de la famille Renard pour savoir que l’ingéniosité est l’une des qualités du décorateur et son plus charmant amusement. »[54]
Entre 1955 et 2002, Raymond Renard réalise plus de 450 décors.
En Belgique
Cabaret littéraire la Poubelle, Bruxelles
1952 : La femme-rose, mimodrame en 1 acte réalisé par Raymond Renard et J.Heyndels.
1953 : L’Opéra de quat’sous d’André Demoustier et Robert Thonon d’après Bertolt Brecht, mise en scène, décors, marionnettes, programme et carton d'invitation.
Le Théâtre de Poche voit le jour en 1951 avec pour ambition de créer des pièces peu connues, de faire du neuf[55].
Entre 1954 et 1958, Raymond Renard travaille exclusivement pour ce théâtre, lieu d'avant-garde. Durant ces 4 années, il décore une trentaine de pièces de théâtre :
1954-1955 : Pièces détachées, 10 courtes pièces de Jean Tardieu et de Georges Courteline, mise en scène Roland Ravez : décors et carton d'invitation[56].
1955-1956 : L’Amour en papier de Louis Ducreux, mise en scène Roland Ravez : décors et costumes[57].
1955-1956 : Les Taureaux d’Alexandre Arnoux, mise en scène Roland Ravez : décors et costumes[58].
1955-1956 : Les Chaises et La Leçon d’Eugène Ionesco, mise en scène Roland Ravez : décors[59],[60].
En 1958, Raymond Renard s'ouvre à d'autres théâtres mais restera fidèle au Théâtre de Poche jusqu'en 1992. Durant ces années, il collabore encore à une cinquantaine de spectacles :
Théâtre de l’Équipe, théâtre itinérant, Bruxelles
1958-1959 : Les Plaideurs de Jean Racine, mise en scène Fernand Piette : décors.
1958-1959 : On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset, mise en scène Fernand Piette : décors.
1959-1960 : La peur des coups de Georges Courteline, mise en scène Fernand Piette : décors.
1959-1960 : Poil de Carotte de Jules Renard, mise en scène Fernand Piette : décors.
1959-1960 : Les faibles femmes d’Anton Tchékhov, mise en scène Fernand Piette : décors.
1959-1960 : L’Anniversaire de la banque d’Anton Tchékhov, mise en scène Fernand Piette : décors.
1959-1960 : L’Argent n’a pas d’odeur de Georges Bernard Shaw, mise en scène Fernand Piette : décors.
1959-1960 : Un Caprice d’Alfred de Musset, mise en scène Fernand Piette : décors et programme.
1959-1960 : Si j’étais Rochtschild de Chalom Aleïkem, mise en scène Fernand Piette : décors et programme.
Le Théâtre National de Belgique est fondé par arrêté du Prince Régent en septembre 1945. Il a pour mission de "présenter devant le plus grand nombre possible de spectateurs et dans tout le pays les spectacles de la meilleure qualité - Améliorer la condition des comédiens - Servir le prestige de la Belgique à l'étranger". Les spectacles sont joués un mois à Bruxelles et un ou deux mois en province[63].
1963-1964 : Le Ciel de lit de Jan de Hartog, mise en scène Marcel Deglume : décors, costumes, affiche illustration[67],[65]. Diffusion R.T.B. le 24 décembre 1964 et le 22 août 1969[68].
Le Rideau de Bruxelles a ouvert ses portes en 1943 sous l'occupation. C'est un théâtre de découverte; le banc d'essai d'auteurs belges et étrangers, de jeunes metteurs en scène et de jeunes comédiens[69].
En 1960, Raymond Renard est sollicité pour la création, au Rideau de Bruxelles, de la pièce Le Timide au palais de Tirso de Molina, dans une mise en scène de Pierre Laroche. Il crée les décors et le programme[70]. Cette pièce sera diffusée sur la R.T.B. le 5 mars 1961.
Au cours des 40 années qui suivent, Raymond Renard réalise, pour le Rideau de Bruxelles, plus de 120 décors.
Le Rideau de Bruxelles met en avant les auteurs belges. Il permet à nombre d'entre eux de voir leur première œuvre mise en scène et fait appel à Raymond Renard pour les décors :
1961-1962 : Il pleut dans ma maison de Paul Willems, mise en scène Pierre Laroche : décor, costumes, programme et affiche[71],[72]. La pièce mascotte du Rideau de Bruxelles promise à des reprises à n'en plus finir[73]. Plus de 150 représentations et des tournées en U.R.S.S., au Canada, en Allemagne fédérale et en Espagne. Prix du meilleur décor au festival du théâtre latin à Barcelone[74].
1964-1965 : Oscarine ou les Tournesols de Liliane Wouters, mise en scène Henri Chanal : décors, costumes et programme.
1965-1966 : Le Marché des petites heures de Paul Willems, mise en scène Pierre Laroche : décors, costumes et programme.
1970-1971 : Quoi de Neuf Aruspice de Jean Sigrid, mise en scène Pierre Laroche : décors et costumes.
1975-1976 : Blaise Pascal, conception et mise en scène Pierre Laroche : décors et costumes. Représentations au Théâtre Oblique (Paris) en janvier 1978.
1981-1982 : L'Ecume des jours de Boris Vian, mise en scène Bernard Damien : décor et costumes.
1982-1983 : Zazie dans le métro de Raymond Queneau, mise en scène Bernard Damien : décors et costumes.
1986-1987 : Le Beau voyage de Daniel Boulanger, mise en scène Francis Besson : décors et costumes.
1987-1988 : Le Cirque de Claude Mauriac, mise en scène Alain Louafi : décors et costumes.
1989-1990 : Erasme, le temps d'un portrait de Pierre Laville, mise en scène Jean-Claude Berruti : décors.
1990-1991 : Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès, mise en scène Daniel Scahaise : décors et costumes.
Enfin, le Rideau de Bruxelles peut se targuer d'avoir permis à de nombreux auteurs étrangers de voir leurs pièces créées en langue française. Raymond Renard réalise les décors pour une partie de ce répertoire :
1961-1962 : La demoiselle à la cruche de Lope de Vega, mise en scène Julien Bertheau : décors, costumes et affiche.
1983-1984 : De zottin van Chaillot de Jean Giraudoux, mise en scène Jo Dua : décors et costumes.
Nederlands Toneel Gent, Gand
1966-1967 : De gevangenen van Altona de Jean-Paul Sartre : décors.
1967-1968 : Het kind van de Rekening de Paul Anrieu : costumes.
Compagnie des Galeries, Bruxelles
1970-1971 : Doubles-mixtes : Compte à rebours d’Alan Ayckbourn, Faux départ de James Saunders, La Halte de David Campton, Noces d’argent de John Bowen, Nocturne de Harold Pinter, Norma d’Alun Owen, Permanence de Fay Weldon, Score de Lyndon Brook, mise en scène Jacques Joël : décors et costumes[87],[88],[89],[90],[91],[92],[93],[94]. Enregistré sur le plateau du Théâtre Royal des Galeries sans public pour diffusion R.T.B. le 20 avril 1971[95].
Centre Dramatique Ardennais, Atelier Ambly, Nassogne
1980-1981 : Une Femme qu’a le cœur trop petit de Fernand Crommelynck, mise en scène Alain Guy Jacob : décors, costumes et programme, joué également au Théâtre de l’Ancre à Charleroi[96],[97].
Théâtre de l’Épi, Saintes : spectacle pour jeune public
Le Théâtre de l'Épi naît, en 1976, de la rencontre de trois comédiens qui considèrent qu'un bon spectacle pour enfants devrait pouvoir intéresser les adultes également. Pour ce faire, il emploie un personnel technique et artistique aguerri. Toutes les pièces sont écrites et mises en scène par Frédéric Latin[100]. Raymond Renard fait partie de cette aventure en tant que décorateur.
1976-1977 : Le Jeu des comédiens et du temps qui passe : décors, costumes et affiche illustration.
1978-1979 : Majestix contre Quasimodo : décors, costumes et affiche illustration[101].
1980-1981 : La millième nuit : décors, costumes et affiche illustration.
Théâtre des Jeunes de la ville de Bruxelles : spectacle pour jeune public
Le Théâtre des Jeunes de la Ville de Bruxelles débute ses activités en 1972. Deux spectacles par an sont destinés aux enfants des écoles primaires[102].
1980-1981 : Grain d’aile de Paul Eluard : décors et costumes.
1981-1982 : Six qui n’ont peur de rien : décors.
1983-1984 : La reine des neiges de Hans Christian Andersen, mise en scène Monique Verley : décors.
1984-1985 : Jules Renard, mise en scène Monique Verley : décors[103].
1986-1987 : Le Lièvre et le Hérisson de Jacob et Wilhelm Grimm, mise en scène Monique Verley : décors.
1994-1995 : L’Enfant qui ne voulait pas grandir de Paul Eluard, mise en scène Monique Verley : décors et costumes.
Théâtre des Zygomars, Namur : spectacle pour jeune public - marionnette
1983-1984 : Du Vent dans la tête de Jules-Henri Marchant, mise en scène Frédéric Latin : décors[104].
1989-1990 : Le Roi Lear de William Shakespeare, mise en scène Frédéric Latin : décors.
1990-1991 : La Répétition ou le royaume de la mer de Frédéric Latin, mise en scène Frédéric Latin : décors[105].
1990-1991 : Les trois mousquetaires d’après Alexandre Dumas : décors.
1992 : Christophe Colomb et la tragédie péruvienne tragi-comédie d’A.et E.Fauquez d’après les chroniques du XVI siècle de Garcilosa de la Vega et Bartolome de Las Casas : décors et costumes[110].
1960-1961 : Kiss me, Kate de Cole Porter, livret Sam et Bella Spewack d'après William Shakespeare, mise en scène Ernst Pichler : décors, costumes, programme et affiche illustration[113].
1966-1967 : Le Baron tzigane de Johann Strauss, mise en scène Alice Bosmant : décors et costumes.
1967-1968 : Manon Lescaut de Giacamo Puccini, mise en scène Raymond Rossius : décors et costumes.
1968-1969 : Le Retable de Maître Pierre de Manuel de Falla, coproduction Opéra et Ballet de Wallonie, direction musicale Roger Rossel, mise en scène Vincent Darconnat : décors et costumes.
1968-1969 : Manon de Jules Massenet, direction musicale Roger Rossel, mise en scène Raymond Rossius : décors et costumes.
1969-1970 : L’Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel, livret Colette, coproduction Opéra et Ballet de Wallonie, direction musicale Marcel Désiron, chorégraphie Lélé de Triana, mise en scène Vincent Darconnat : décors et costumes.
1969-1970 : L’Heure espagnole de Maurice Ravel, livret Franc-Nohain, coproduction Opéra et Ballet de Wallonie, direction musicale Roger Rossel, mise en scène Alice Bosmant : décors et costumes.
1969-1970 : La Grande-Duchesse de Gerolstein de Jacques Offenbach, direction musicale Edgard Doneux, chorégraphie Christian Hazera, mise en scène Robert Mathieu : décors et costumes.
1970-1971 : Le Baron tzigane de Johann Strauss, direction musicale Robert Bleser, chorégraphie Nicolas d’Alvia, mise en scène Vincent Darconnat : décors, costumes.
1970-1971 : La Vie parisienne de Jacques Offenbach, direction musicale Roger Rossel, chorégraphie Nicolas d’Alvia, mise en scène Louis Verlant : décors.
1970-1971 : Zémire et Azor d’André Grétry, direction musicale Marcel Désiron, mise en scène Raymond Rossius : décors et costumes.
1970-1971 : Manon Lescaut de Giacomo Puccini, direction musicale Marcel Désiron et Robert Bleser, chorégraphie Nicolas d’Alvia, mise en scène Raymond Rossius : décors et costumes.
1982-1983 : Ionescopade d’Eugène Ionesco, mise en scène Jo Dua : décors et costumes[127].
De Nederlandse Operastichting
1968-1969 : L’Heure espagnole de Maurice Ravel, livret Franc-Nohain, mise en scène Lotfi Mansouri : décors et costumes[128].
Toneelgroep Amsterdam
1977-1978 : Blaise Pascal de Pierre Laroche, mise en scène Pierre Laroche, chorégraphie Matthew Nash : décors et costumes[129].
Tekstpierement BV
1979-1980 : Maskerade, comédie musicale de Jos Brink et Frank Sanders, mise en scène Jo Dua : décors et costumes, programme et affiche[130].
1981-1982 : Amerika, Amerika, comédie musicale de Jos Brink et Frank Sanders, mise en scène Jo Dua et Barrie Stevens : décors, costumes et affiche[131].
1983-1984 : Evenaar, comédie musicale de Jos Brink et Frank Sanders, mise en scène Jo Dua et Barrie Stevens : décors et costumes[132].
Entre 1958 et 1962, il est sollicité, par la R.T.B., pour créer les décors et dessiner les génériques des émissions hebdomadaires destinées aux enfants comme Les mille et un jeudis, Aux quatre vents, Le magazine des jeunes, La clé des champs.
Au cours des années suivantes, il réalise les décors de plusieurs dizaines de dramatiques pour la télévision[133].
1962 : La cruche cassée, adaptation de la comédie de Heinrich von Kleist par Jean Delire, 35 mm n/bl, production R.T.B.[134].
1964 : Le marchand de Venise, adaptation d'une pièce de William Shakespeare
1965 : Le Pêcheur et son âme, adaptation d'un conte d'Oscar Wilde par Jean Delire, 35 mm n/bl, production R.T.B..
1970 : Un manteau pour l’éternité de Françoise Catteau, pièce de théâtre adaptée d’une nouvelle de Nicolas Gogol, réalisation Michel Rochat, production Étienne Samson, R.T.B., tourné en studio avec la collaboration du Théâtre de l’Équipe[135].
1971 : Des oiseaux sur la branche, comédie musicale, coproduction R.T.B. et O.R.T.F.[136].
1971 : Arsène Lupin - le 7 de cœur de Maurice Leblanc, réalisation Jean-Louis Colmant, 35 mm couleur, production Jacques Nahum, O.R.T.F..
1973 : Le Nosferat de Maurice Rabinovitch, Festival d’Avignon, coproduction R.T.B. et O.R.T.F.[120].
1974 : Boulevard Durand, adaptation de la pièce d’Armand Salacrou, production O.R.T.F..
1974 : Victor ou les enfants au pouvoir, production service dramatique R.T.B..
En 1984, Raymond Renard signe les décors d'un long métrage couleur, Du sel sur la peau, comédie écrite et réalisée par Jean-Marie Degesves, avec Richard Bohringer, Catherine Frot, Anne Clignet, Yvette Merlin, Isabelle Glorie et Michel Galabru[137].
Livres illustrés par Raymond Renard
Livre "jeunesse"
1964 : Qui est ?… Léonard de Vinci, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1964 : Qui est ?… Galilée, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1964 : Qui est ?… Edison, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1964 : Qui est ?… Christophe Colomb, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1965 : Qui est ?… Rembrandt, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1965 : Qui est ?… Churchill, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1967 : Men of genius book - Leonardo da Vinci, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1967 : Men of genius book - Galileo, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1967 : Men of genius book - Thomas Edison, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1967 : Men of genius book - Christopher Colombus, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1967 : Men of genius book - Rembrandt, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1968 : Men of genius book - Marco Polo, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1968 : Men of genius book - Shakespeare, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1968 : Men of genius book - Churchill, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1968 : Men of genius book - Mozart, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1968 : Around The World Library - Measuring time, Webster Division, McGraw-Hill book Company[138]
1968 : Around The World Library - Money, Webster Division, McGraw-Hill book Company
1969 : Around The World Library - Writing, Webster Division - McGraw-Hill book Company
1969 : Qui est ?… Shakespeare, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1969 : Qui est ?… Marco Polo, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1969 : Qui est ?… Mozart, Éditions Hatier, Collection Qui est ?
1971 : Grandi figure dell'umanità - Galileo Galilei, Antonio Vallardi Editore
1971 : Grandi figure dell'umanità - Marco Polo, Antonio Vallardi Editore
1971 : Grandi figure dell'umanità - Leonardo Da Vinci, Antonio Vallardi Editore
Autres livres, catalogues, brochures, dépliants…
1954 : Le Hérou, Éditions Arts et Voyages, dépliant touristique
1954 : Francorchamps, Éditions Arts et Voyages, dépliant touristique
1954 : Profondeville, Éditions Arts et Voyages, dépliant touristique
1954 : Cantons rédimés, Éditions Arts et Voyages, dépliant touristique
1954 : Soleils, Éditions Arts et Voyages, dépliant touristique
1957 : Petit guide du futur propriétaire, C.E.P.I. asbl (Centre pour l’encouragement de l’épargne et des placements immobiliers)
1958 : Opération Musées, Commissariat Général au Tourisme
1959 : Les 9 provinces, Commissariat Général au Tourisme
1959 : Opération Moulins, Commissariat Général au Tourisme
1987 : The Wonderful story of Diamant Boart, Diamant Boart à l’occasion du 50e anniversaire de Diamant Boart
1988 : Sophie Orloff, Images de comètes: analogies et analyses iconographiques, Académie Royale de Belgique, Classe des Beaux Arts, 5e série, Tome LXX, reproduction du tableau "La Comète de Halley" de Raymond Renard
2004 : Pierre Ghêne et Paul Anrieu - Paul Delvaux raconte..., Havaux, reproduction de deux peintures de Raymond Renard p. 248
2004 : Fabrice van de Kerkhove, Paul Willems « Vers le Théâtre 1950-1992 », Collection Archives du futur, Archives et Musée de la Littérature - reproduction d'un dessin de Raymond Renard p. 95
Expositions
Raymond Renard n’a jamais cessé de peindre[139]. En 1988, il confie à Isabelle Gerard, autrice du Livre Dans les coulisses de nos théâtres: « Je peins trois ou quatre tableaux par an, des naïfs. C’est ma distraction et ma récompense, car le décor – j’en réalise vingt par saison – est un métier qui m’absorbe tellement qu’il conditionne presque complètement mon existence. »[140].
"Dans ses "tableaux", RENARD nous confie son univers simple et poétique. A la manière des photographies anciennes, il fige dans des scènes délicatement amidonnées, des instants de la vie, du monde des Arts, des contes, du rêve..."[141]
1983 : Artes Bruxellae, Maison du Spectacle de La Bellonne, Bruxelles, exposition collective, 3 peintures[142].
1993 : Rêves sur bois, Rideau de Bruxelles, Bruxelles, 20 peintures[150],[151].
1996 : Regards, Rideau de Bruxelles, Bruxelles, 33 peintures[152],[153].
1998 : Rimbaud, Rideau de Bruxelles, Bruxelles, 31 peintures[154].
2001 : Que sont mes amis devenus, Rideau de Bruxelles, Bruxelles, 33 peintures[155].
2003 : Raymond Renard va au théâtre, Maison du Spectacle de La Bellonne, Bruxelles, 26 peintures[156],[157],[158].
Les maquettes de décors et de costumes ainsi que des affiches de Raymond Renard ont été exposées :
1957 : 30 Décorateurs présentent leur travail, Théâtre des Galeries, Bruxelles, Union des Décorateurs de Belgique, exposition collective, deux affiches annoncent l’exposition, l’une de Serge Creuz, l’autre de Raymond Renard[159],[160].
1961 : 9 graphistes proposent leur conception de l'affiche, Galeries St Hubert, Bruxelles, exposition collective.
1980 : L'art de l'Affiche en Belgique 1900-1980, Galerie CGER, Bruxelles, exposition collective[161].
1983 : Affiches de spectacles en Belgique francophone, Théâtre de la Louvière, La Louvière, exposition collective.
2005 : 50 affiches de la culture soviétique à Moscou et à Bruxelles, Centre Culturel d’Uccle, exposition collective.
2011 : Sur la piste de Pascal Jacob, Salon du Livre Jeunesse de Montreuil, France, exposition collective.
Distinctions
1953 : Lauréat du Grand concours d’art publicitaire organisé par l’Agence Rossel dans la catégorie « artistes publicitaires belges âgés de 18 à 25 ans» : 2e prix[162].
1962 : Choisi par la Section des Arts Plastiques de la Commission Nationale Belge de l’U.N.E.S.C.O. pour représenter la Belgique au Colloque international sur le spectacle de Foule et au Festival international du Spectacle Athènes-Epidaure.
1965 : Prix du Meilleur Décor au Festival du Théâtre Latin à Barcelone pour Il pleut dans ma maison de Paul Willems dans une mise en scène de Pierre Laroche pour le Rideau de Bruxelles[163].
1981 : Chevalier de l’Ordre de Léopold II.
1987 : Chevalier de L’Ordre de la Couronne.
1992 : Croix de Chevalier de l’Ordre de Léopold.
Références
↑André Thiel, « Un art difficile: le décor de théâtre - interview d'un jeune artiste belge : Raymond Renard », La Cité,
↑H.M., « Autodidacte de la décoration théâtrale, Raymond Renard est sans illusions: C'est un métier terrible », inconnu,
↑« Maître Renard sur un décor perché... », Le Soir illustré, no 1300,
↑ a et bFrançoise Bernardi, « L'affiche de théâtre contemporaine en Communauté française de Belgique », art-mémoires.com,
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