Lucien De RoeckLucien De Roeck
Lucien De Roeck, né le à Breda (Pays-Bas) et mort le à Ixelles (région de Bruxelles-Capitale), est un graphiste, typographe, affichiste, auteur de bande dessinée et enseignant belge particulièrement connu pour avoir créé le logotype de l'exposition universelle de 1958 qui sera à l'origine du style atome[2]. BiographieJeunesse et formationLucien Theodore De Roeck naît le à Breda[3],[4],[5]. Il est le fils Jozef Petrus De Roeck et Marie Hofman[4]. À l'âge de cinq ans, sa famille emménage à Ixelles[6]. Dès son plus jeune âge, De Roeck aime dessiner[6]. À l'école primaire — École communale no 11 d'Ixelles[5] —, son institutrice lui demande de dessiner à sa place[7]. Ensuite, il est élève à l'institut Cardinal Mercier à Schaerbeek de 1930 à 1932[5]. Après avoir suivi des cours de dessin à l'Académie d'Ixelles, il s'inscrit en 1932, à peine âgé de 17 ans, à l'Institut supérieur des arts décoratifs de Bruxelles (La Cambre), dans la section Publicité et Étalage jusqu'en 1935[6]. Il y suit l'enseignement de l'architecte visionnaire Henry Van de Velde qui l'influencera durablement ainsi que de Joris Minne. Toujours étudiant, il gagne un concours organisé par le bourgmestre d'Anvers Camille Huysmans pour concevoir une affiche promotionnelle pour la ville en 1935[6]. L'année suivante, il remporte un autre concours ayant pour sujet la malle Ostende-Douvres[6]. EnseignementEn 1942, il accepte une charge de cours de l'atelier de typographie de l'ISAD. Il y professera pendant près de quarante ans, enseignant également au pavillon Saint-Luc à Anvers ou à la Haute école provinciale de Saint-Ghislain. À la libération, il prend part au redéploiement de la presse libre et réalise différentes maquettes pour le Journal du Palais des beaux-arts, pour La Lanterne, La Cité, Le Phare ou Le Quotidien. Il illustre également la rubrique théâtre du journal Pan[2],[8]. Auteur de bande dessinéeEn 1950, De Roeck travaille pour le journal flamand Het Nieuws van den Dag (nl). Au départ de Marc Sleen du journal De Nieuwe Gids (nl) pour Het Volk en 1950, les éditeurs de Het Nieuws van den Dag cherchent rapidement une bande dessinée de remplacement. Ils trouvent deux artistes désireux de créer une série d'aventures humoristiques, Lucien De Roeck et Raf Van Dijck. Sous le pseudonyme de Luc Droek, De Roeck crée la série de bande dessinée De Strijd om het Uranium [« Le Combat pour l'uranium »] (1950), scénarisée par Gaston Durnez, ancien collaborateur de Marc Sleen. Publié dans Het Nieuws van den Dag du au , De Strijd om het Uranium met en vedette le professeur distrait Klawieter et ses amis, qui se rendent au Congo belge pour trouver de l'uranium. L'histoire fait quelques clins d'œil aux problèmes politiques de l'époque, comme la crise de la question royale qui a divisé la Belgique d'après-guerre. Comme on peut s'y attendre de la part d'un journal catholique de cette époque, il contient également de nombreuses blagues aux dépens de tous les autres partis politiques belges. Ni la bande dessinée Kwik en Filidoor de Van Dijck, ni Klawieter de De Roeck ne séduisent vraiment les lecteurs. Les deux artistes sont remplacés par le dessinateur de bande dessinée plus expérimenté Bob de Moor, qui dessine la série politique satirique De Nieuwe Avonturen van Tijl Uilenspiegel (1950-1951)[6]. Lucien De Roeck aurait dessiné une bande dessinée intitulée Gibou, influencée par Jijé. On ne sait cependant pas si cette bande a été achevée ou publiée. En dehors de ces séries, De Roeck n'a créé aucune autre bande dessinée[6]. Style atomeEn 1954, parmi 110 projets rentrés, il est retenu pour l’emblème et l'affiche de l'Exposition universelle de Bruxelles de 1958. De grands noms étaient pourtant en lice : Jacques Richez, Michel Olyff ou encore Mark Severin. Dans la foulée, il crée le label Expo 58 moins officiel et plus accrocheur, il fera date. Par son travail et sa rigueur, il influence de nombreux auteurs de bande dessinée comme Jijé avec qui il avait fait ses études ou Franquin. Lucien De Roeck signera ainsi des couvertures pour Modeste et Pompon et prend part à l'illustration du journal Tintin. Il eut pour élève, Pierre Alechinsky et Jean-Michel Folon. Ses talents d'illustrateur furent salués par Hergé, par Edgar P. Jacobs[2],[8]. Autres activitésIl sera membre de l'association typographique internationale (ATypI) de 1969 à 1970[5]. Il tient le rôle de Monsieur Hubert dans le court métrage La Mer amour d'Isabelle Willems en 1986[9]. MortIl meurt le à Ixelles, à l'âge de 86 ans[10],[7],[6]. Fonds Lucien De RoeckÀ sa mort, le fonds Lucien De Roeck est créé pour rassembler ses carnets de croquis, ses plans, ses affiches, son courrier ainsi qu'une multitude de photographies et de souvenirs retraçant son parcours[2],[8]. Vie privéeIl a vécu à Ixelles de 1919 à sa mort[3]. Il se marie le avec Adrienne van Emden[5]. Le couple aura deux enfants Anne et Michel[5]. Il avait trois petits-fils : Olivier qui deviendra marin, Jean-Michel et Denis Meyers , tous deux graphistes[11]. ŒuvreExpositions
Collections publiques2 œuvres de cet artiste sont conservées au Centre de la gravure et de l'image imprimée à La Louvière[15]. DistinctionsRéférences
AnnexesBibliographieLivres
Articles
Émissions de télévision
Vidéographie
Liens externes
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