Régiment des uhlans britanniques
Le régiment des uhlans britanniques était un corps de cavalerie de l'armée des émigrés, constitué sous la Révolution française en 1793, par le général français Louis de Bouillé. HistoireCe corps est levé par Louis de Bouillé[1],[2], officier français sous l'ancien régime, sa capitulation est signée du , à la solde et au service de l'armée britannique. D'après le comte de Bouillé, le prince Lubomirski obtint, le par l'entremise du comte de Coëtloury, en faveur près du Stahouder de Hollande, et du lieutenant général marquis de Bouillé, une capitulation du gouvernement britannique pour lever un corps de mille uhlans polonais recrutés en Pologne et en Allemagne. Le prince n'ayant pu remplir ses engagements, le comte de Bouillé fut nommé le , colonel commandant du régiment de uhlans britanniques[3] avant d'en devenir le colonel propriétaire[4] le . Le lieutenant colonel était le baron de Malsen, le major le vicomte de Contades[5] frère puiné du marquis de Contades, jusqu'à la fin de 1794, puis il est remplacé par le frère du colonel propriétaire, le chevalier de Bouillé qui fut chevalier de Malte[6], qui passera lieutenant colonel au départ du baron de Malsen le . Le corps est destiné à servir aux avant-postes et est composé de 4 compagnies de 302 uhlans groupés en 2 escadrons. Le régiment est soumis au même règlement que les dragons légers anglais pour l'entretien, l'administration et la solde. La troupe est composée en majorité de déserteurs français et de quelques soldats, qui avec le général Dumouriez s'étaient ralliés à l'armée des émigrés en , ainsi que des Allemands et Suisses en petit nombre[7]. Les officiers sont tous des émigrés français, beaucoup de sous-officiers ou caporaux sont des gentilshommes ou d'anciens officiers[8]. Campagne de Belgique et HollandeLe corps est constitué en à Tirlemont, sous les ordres du major-général Ralph Dundas (en) puis en 1794 sous les généraux Hammerstein et Walmoden à l'avant-garde de l'armée anglo-hanovrienne et participe à la campagne de Belgique et de Hollande contre les troupes de la Convention. D'après des rapports du général anglais Harcourt confirmé par les "mémoires secrets" d'Allonville[9], les uhlans britanniques se sont battus courageusement pendant la retraite de Hollande, mais auraient aussi commis de nombreux actes de pillages, d'outrages aux populations et même des meurtres. En , le régiment est cantonné à Celle dans la province du Hanovre puis au camp de Schwarme près de Hoya avec les hussards de Rohan, de Choiseul, de Hompesch et de Salm sous le commandement du général Lord Cathcart, où il est passé en revue le par le duc d'Angoulême et le comte d'Artois. Affaire de l'île d'YeuLe régiment est embarqués en pour Portsmouth pour participer à l'expédition de l'île d'Yeu[10], son effectif est de 24 officiers et 347 hommes, 89 chevaux d'officiers et 347 de troupe. Dans l'affaire infructueuse de l'île d'Yeu, les hommes et surtout les chevaux[11] souffrent beaucoup de la maladie et de la disette de vivres et d'eau. Antilles et Saint-DomingueEn , le régiment est à Newport dans l'île de Wight devant faire partie d'une expédition anglaise aux Antilles, et doit rester en garnison à la Martinique L'effectif de 453 hommes est embarqué le à Southampton avec leur nouveau lieutenant-colonel, le chevalier de Bouillé (une centaine de hussards de Rohan sont incorporés) . À Sainte-Lucie les uhlans britanniques sont employés à pied avec des fusils, ils prennent l'île en mai-juin 1796 mais se conduisent fort mal, se mutinent et désertent; 7 doivent être fusillés à bord des bâtiments par le corps lui-même, 26 ont déserté. Le corps est ré-embarqué pour Spithead fin juillet, le lieutenant-colonel de Bouillé, l'aumônier, le chirurgien et 8 officiers restent aux îles. Le le corps est licencié par ordre du colonel Nesbitt, inspecteur des troupes étrangères, 4 compagnies des anciens uhlans britanniques et quelques officiers rejoignent la légion de Saint Domingue ou de Montalembert. Sources
Articles connexes
NotesFrançois-Guillaume-Antoine de Bouillé du Chariol, né le , dit chevalier de Bouillé, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis et de celui de Saint-Jean de Jérusalem, était le frère cadet du comte Louis de Bouillé (puis marquis, après la mort de son père en 1800)[4],[12],[3]. Références
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