Passation de pouvoir entre Albert II et Philippe
Le , jour de fête nationale en Belgique, est un jour particulier dans l'histoire du pays, qui vit l'abdication du roi Albert II et l'accession au trône de son fils Philippe, lequel devient le 7e roi des Belges[note 1]. Compte tenu de ces circonstances particulières, les cérémonies de cette journée ont fait l'objet d'une large couverture médiatique nationale et internationale. Déroulement de la passation de pouvoirLa famille royale belge assiste, à 9 heures, au traditionnel Te Deum du , à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles, célébration qui est l'occasion de saluer l'œuvre du roi abdicataire. Abdication du roi Albert IILe roi Albert II se présente en la salle du trône du Palais royal de Bruxelles, à 10 h 45, pour signer l'acte de son abdication en présence des autorités politiques et représentants des corps constitués agissant en qualité de témoins[1]. Prestation de serment du roi PhilippeLa cérémonie, qui se tient au palais de la Nation où siègent les représentants de la Nation, débute par la déclaration bilingue de Sabine de Bethune, présidente néerlandophone du Sénat belge et d'André Flahaut, président francophone de la Chambre des représentants de Belgique, constatant l'abdication du roi Albert II. Le prince Philippe est alors introduit dans l'hémicycle du Parlement, réaménagé pour la circonstance, pour prononcer, dans les trois langues nationales, le français, le néerlandais et l'allemand, la prestation de serment, faisant de lui le nouveau roi des Belges. Le nouveau roi prononce ensuite le discours du trône. Bien que présente, la délégation du parti indépendantiste flamand Nieuw-Vlaamse Alliantie s'est abstenue de toute démonstration. Le député indépendant flamand Jean-Marie Dedecker n'a pas applaudi le discours, tandis que le parti d'extrême-droite flamand Vlaams Belang était absent. José Manuel Durão Barroso, président de la Commission européenne, a été convié à la cérémonie et l'hymne européen a été exécuté à la suite de La Brabançonne, l'hymne national, pour symboliser l'attachement de la Belgique à l'Union européenne[4]. Le couple royal s'est ensuite rendu, encadré par l'escorte royale à cheval[note 2], au Palais royal pour saluer la foule rassemblée. Comme il est de tradition, une salve de 101 coups de canon a été tirée depuis le Parc du Cinquantenaire. Salut au soldat inconnu à la colonne du CongrèsComme il est de tradition lors de l'accession au trône d'un nouveau roi en Belgique, Philippe s'est rendu à 14 h 10 à la Colonne du Congrès pour rendre hommage au soldat inconnu – cérémonie qui ne fait ordinairement pas partie du programme des manifestations de la Fête nationale – en présence des autorités politiques et militaires. Pour la première fois, le roi porte à cette occasion la tenue de général quatre étoiles, grade du roi en qualité de chef nominal des armées et plus haut grade de l'armée belge. Défilé militaireEn fin d'après-midi, le roi Philippe a assisté à la traditionnelle revue du , première manifestation officielle à laquelle a pris part le nouveau souverain. Celle-ci est l'occasion de célébrer le soixantième anniversaire de la fin de la Guerre de Corée à laquelle avait participé un contingent belge. Le défilé est également marqué par une importante présence des forces armées européennes, du contingent belge de la Force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) ou encore du contingent attaché à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Articles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotes
Références
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