La liste des navires ayant participé à la bataille des Cardinaux est donnée ci-après. Ils sont, suivant l'usage du temps, répartis en trois escadres, lointaine réminiscence de l'organisation des armées de terre avec un corps de bataille, le plus honorable, suivi d'une aile droite et enfin d'une aile gauche.
Escadre blanche et bleue, avant-garde, sous les ordres de M. de Bauffremont, arborant sa marque sur Le Tonnant.
Escadre blanche, corps de bataille, sous le commandement de l'amiral de Conflans, sur le Soleil Royal.
Escadre bleue, arrière-garde, sous le commandement de M. de Saint-André du Verger, arborant sa marque sur Le Formidable[1].
Sortie de Brest, endommagée au cours d’un abordage avec le Robuste, la frégate ne participe pas au combat, devant rentrer à Brest pour réparations[N 5]
Réfugié en Vilaine, s’en échappe dans la nuit du 24 au
La liste ci-dessus ne donne pas la position des navires dans la ligne de bataille
Quelques précisions sur le rang.
Les vaisseaux de ligne sont classés par rang, selon leur puissance de feu[14]. Les vaisseaux français de premier rang sont des trois-ponts ; il n'y en a pas aux Cardinaux. Les vaisseaux de deuxième rang sont des navires de 80 canons en deux batteries ; la batterie basse a 15 canons de 36 livres sur chaque bord, et la batterie haute, 16 canons de 18 livres[N 10]. Le troisième rang regroupe les navires de 74 canons, toujours à deux ponts et qui sont équipés de quatorze 36 livres et quinze 18 livres, et les vaisseaux de 64 canons, armés avec treize 24 livres et quatorze 12 livres. Les navires en dessous de 64 canons ne sont plus considérés comme étant suffisamment armés, ni suffisamment robustes pour tenir place dans la ligne de bataille. C'est le cas des 50 canons[N 11].
Flotte britannique
La flotte de l'amiral Hawke est aussi classiquement répartie en trois escadres. L'escadre bleue, avant-garde, l'escadre rouge, corps de bataille, et escadre blanche, arrière-garde.
Elle est aussi prévue pour combattre en ligne de bataille. Cette ligne doit être formée, sur ordre, dès que Hawke veut engager le combat.
La petite escadre du commodore Duff ne prend pas part au combat proprement dit. Elle ne fait pas partie de la flotte de Hawke, même si celui-ci est en droit de lui donner des ordres. Quand les Français arrivent, les navires de Duff sont à l'ancre, à l'abri de Quiberon, avec mission de surveiller les transports français du golfe du Morbihan.
Liste des navires
Les navires sont listés en trois parties. La première concerne les vaisseaux de ligne de Hawke.
Escadre bleue, avant-garde, sous le commandement de Charles Hardy, vice-amiral de la Bleue[N 12],[15] arborant sa marque sur HMS Union.
Escadre rouge, centre, sous le commandement de Edward Hawke, amiral de la Bleue, sur le trois-ponts HMS Royal George.
Escadre blanche, arrière-garde, commandée par Francis Geary, contre-amiral de la Bleue, arborant sa marque sur HMS Resolution[16].
La deuxième liste, les autres navires qui accompagnaient les vaisseaux de Hawke. La troisième, les navires qui faisaient le blocus du Morbihan à la Loire.
↑Le nombre de canons, donné dans ces tableaux, est un nombre théorique. Il ne correspond pas, en général, au nombre de pièces d'artillerie réellement portées par le navire, mais est une caractéristique de la classe dont il fait partie. On parle ainsi d'un « 74 » ou d'un « 50 ».
↑Les dates de mise en service sont tirées du Répertoire des navires de guerre français de Jacques Vichot, 1967, édité par l'AAMM.
↑François de Saint-Allouarn et son frère René de Rosmadec de Saint-Allouarn périssent durant la bataille. Ils sont le père et l’oncle de Louis Aleno de Saint-Aloüarn.
↑Outre cet abordage, un rapport d’Edward Hawke signale que l'Hébé doit combattre pendant plusieurs heures contre la chaloupe rapide La Fortune, sous le commandement de M. Stuart, envoyée porter un message au commodore Duff dans la baie de Quiberon. Les avaries occasionnées à l’Hébé à cette occasion, s’ajoutant à celles de l’abordage avec le Robuste, justifient son retour à Brest pour réparations[9].
↑Enseigne lors de la bataille[8]. Son frère, Thibaud-René Kergariou-Locmaria, combat sur l‘Orient[11],[12].
↑Sauf pour le Soleil-Royal qui était armé de 16 pièces de 24 livres en seconde batterie, ce qui en faisait le vaisseau français le plus puissant, d'autant plus que l'état de la mer déconseillait d'ouvrir les sabords des batteries basses.
↑Mais, en cas d'urgence, on n'hésite pas à les inclure dans une ligne de bataille. C'est le cas, par exemple, dans l'océan Indien.
↑Les officiers généraux de la Royal Navy sont, à cette époque, classés selon trois escadres fictives. On trouve l'escadre Bleue, puis la Blanche et enfin la Rouge. Un officier général commence comme contre-amiral de la Bleue ; il passe plus tard dans la « Blanche » puis dans la « Rouge ». Sa carrière continue, si tout va bien pour lui, avec les trois échelons du grade de vice-amiral, pour arriver aux trois échelons du grade d'amiral. Nelson a ainsi terminé, prématurément, sa carrière comme vice-amiral de la Blanche. Il existe aussi une « escadre jaune » qui ne sert qu'à désigner ceux qui sont mis à la retraite ; être nommé « dans l'escadre jaune » c'est être nommé dans le cadre de réserve.
↑Ex-HMS Vanguard, construit en 1678. Coulé en 1704, relevé et remis en service en 1710 ; renommé HMS Duke en 1739.
↑Ex-HMS Neptune, lancé en 1683 comme 90 canons ; reconstruit en 1703, et transformé en 74 en 1747. renommé HMS Torbay en 1750.
↑Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire, Rennes, Marines éditions, , 619 p. (ISBN978-2-35743-077-8, BNF42480097), p. 127-128.
↑ abcd et ePierre de La Condamine, Le combat des Cardinaux : 20 novembre 1759, baie de Quiberon et rade du Croisic, La Turballe, Éditions du Bateau qui vire, rééd. Alizés - L'Esprit large, (1re éd. 1982), 143 p. (ISBN2-911835-03-4, BNF37624571), p. 98.
↑Pierre de La Condamine, Le combat des Cardinaux : 20 novembre 1759, baie de Quiberon et rade du Croisic, La Turballe, Éditions du Bateau qui vire, rééd. Alizés - L'Esprit large, (1re éd. 1982), 143 p. (ISBN2-911835-03-4, BNF37624571), p. 97.
↑« La Calypso », sur threedecks.org (consulté le ).
↑Les données de ce paragraphe sont issus de l'article de Jean Boudriot, « Artillerie et vaisseaux royaux », in Les Marines de guerre européennes aux XVIIe et XVIIIe siècles, PUPS, p. 91 et suivantes.
↑G. Fremont-Barnes, The Royal Navy 1793-1815, 2007, Osprey, page 28.
↑(en) Robert Beatson, Naval and military memoirs of Great Britain, from 1727 to 1783, volume 3, pp. 244-245, Lire en ligne.
↑(en) Rif Winfield, British Warships in the Age of Sail 1714–1792 : Design, Construction, Careers and Fates, Seaforth, , 400 p. (ISBN978-1-84415-700-6, lire en ligne), p. 16
↑(en) John Charnock, Biographia navalis, or Impartial memoirs of the lives and characters of officers of the navy of Great Britain, from the year 1660 to the present time, vol. 6, Londres, R. Folder, 1794-1798 (BNF30224489, lire en ligne), p. 313.
↑Guy Le Moing, Les Cahiers du Pays de Guérande, Société des Amis de Guérande (no 53), (ISSN0765-3565), p. 16.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Pierre de La Condamine, Le combat des Cardinaux : 20 novembre 1759, baie de Quiberon et rade du Croisic, La Turballe, Éditions du Bateau qui vire, rééd. Alizés - L'Esprit large, (1re éd. 1982), 143 p. (ISBN2-911835-03-4, BNF37624571)
Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'histoire, Rennes, Marines éditions, , 619 p. (ISBN978-2-35743-077-8, BNF42480097)